Journée des malades : la Mère de Dieu intervient pour les souffrants

Le pape François publie son message annuel pour la Journée mondiale des malades. Il évoque le rôle exceptionnel de Marie, consolatrice des souffrants.

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La Mère de Dieu est « une clé grâce à laquelle nous pouvons découvrir le sens le plus profond » de la maladie et nous approcher du Christ, écrit le pape François.

Le pape publie ce 15 septembre son message consacré à la XXIVe Journée mondiale des malades dont la célébration solennelle aura lieu en Israël, à Nazareth, le 11 février 2016. On peut lire le texte intégral du message ici.

« Nous avons une Mère, affirme le pape, qui a les yeux vigilants et pleins de bonté, comme son Fils ; le cœur maternel et débordant de miséricorde, comme lui ; les mains qui veulent aider, comme les mains de Jésus qui rompaient le pain pour celui qui avait faim, qui touchaient les malades et les guérissaient. »

Le thème de la Journée : « Se confier à Jésus miséricordieux comme Marie : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le » », « s’inscrit très bien dans le contexte du Jubilé extraordinaire de la miséricorde », fait observer le pape. Le récit évangélique des noces de Cana d’où sont tirées des paroles du thème est « une icône de l’Église ». Et d’expliquer : « Au centre, il y a Jésus miséricordieux qui accomplit le signe ; autour de lui les disciples, les tout premiers de la nouvelle communauté ; et près de Jésus et de ses disciples, il y a Marie, Mère prévoyante et priante. »

« Marie est la Mère « consolée » qui console ses enfants », continue le pape : « La maladie, surtout lorsqu’elle est grave, met toujours l’existence humaine à l’épreuve et apporte avec elle des interrogations qui creusent en profondeur. » L’homme malade vit un moment de « révolte », de désespoir, de peur.

Dans ces situations, la foi en Dieu est « mise à l’épreuve », mais, en même temps, elle « révèle » « toute sa puissance positive ». La Mère de Dieu aide le malade à comprendre que le Christ « chemine » à ses côtés « chargé de la croix ». Marie est « experte de cette voie », estime le pape. C’est elle qui « remet » au malade « la clé » qui « aide à voir que la maladie peut être la voie pour arriver à une proximité plus étroite avec Jésus ».

L’intercession de la Mère de Dieu à la fête de Cana est une image de son intercession éternelle pour les gens auprès du Christ, continue le pape : « Jésus n’a pas refusé la demande de sa Mère. Que d’espérance pour nous tous dans cet événement ! »

L’attention et l’affection de Marie envers les gens reflètent « la tendresse de Dieu », explique le pape : « Cette tendresse même devient présente dans la vie de beaucoup de personnes qui se trouvent aux côtés des malades et savent en comprendre les besoins, même les plus imperceptibles, parce qu’elles regardent avec des yeux pleins d’amour. »

« Pour nos êtres chers qui souffrent à cause de la maladie, nous demandons en premier lieu la santé », constate le pape. Mais il existe « quelque chose de plus grand que la santé physique, souligne-t-il. L’amour animé par la foi nous fait demander pour eux une paix, une sérénité du cœur qui est un don de Dieu, fruit de l’Esprit Saint que le Père ne refuse jamais à ceux qui le lui demandent avec confiance », affirme-t-il encore.

Il continue le commentaire de l’évangile de Cana en évoquant « ceux qui sont appelés les « serviteurs », qui reçoivent le conseil de Marie : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le » ». Le pape explique que le Christ se sert de l’aide humaine pour accomplir son miracle : « Il aurait pu faire apparaître directement le vin dans les jarres, dit le pape. Mais il veut compter sur la collaboration humaine et demande aux serviteurs de les remplir d’eau. »

« Comme il est précieux et agréable à Dieu d’être au service des autres ! s’exclame le pape. Cela plus que toute autre chose nous rend semblables à Jésus, qui « n’est pas venu pour être servi, mais pour servir » ! »

C’est ici la mission du chrétien : servir les autres, servir les souffrants, les malades et les nécessiteux : « Nous pouvons nous aussi être des mains, des bras, des cœurs qui aident Dieu à accomplir ses prodiges, souvent cachés, ajoute le pape. Nous aussi, bien portants ou malades, nous pouvons offrir nos fatigues et nos souffrances comme cette eau qui remplit les jarres aux noces de Cana. »

En cette Journée mondiale du malade, le pape rappelle également son souhait exprimé dans la Bulle d’indiction du Jubilé extraordinaire de la miséricorde : « Que cette Année jubilaire vécue dans la miséricorde favorise la rencontre avec le judaïsme et l’islam et avec les autres nobles traditions religieuses. Qu’elle nous rende plus ouverts au dialogue. »

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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