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ANSA - QUOTIDANO DEL SUD

"Nous ne pouvons plus fermer les yeux", par le card. Schönborn

L’archevêque de Vienne lance un appel après la tragédie de l’autoroute autrichienne et la situation en Hongrie : il invite à « être à la hauteur du défi ».

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Le cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne et président de la Conférence épiscopale autrichienne a posté cet appel le 1er septembre sur sa page Facebook, après la mort de 71 réfugiés dans un camion frigorifique abandonné sur une autoroute entre la Hongrie et Vienne.

Mais l’appel dépasse le fait divers tragique, comme en atteste le choix de l’anglais, langue internationale, et non pas de allemand, pour lancer cet appel.

Une semaine plus tard, le texte n’a rien perdu, hélas ! de son actualité.

Mais il semble que l’opinion publique autrichienne ait répondu à l’appel à l’aide des réfugiés, avec quelque 350 voitures de particuliers venus chercher les réfugiés à la frontière hongroise, dimanche, 6 septembre.

Voici notre traduction intégrale de l’anglais, de l’appel du cardinal Schönborn.

A.B.

 

« Ça suffit ! »

Assez de morts, assez de souffrances, assez de persécutions. Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur ce qui se passe. La pensée de la souffrance et de la mort de ces 71 réfugiés dans un camion de transport de viande réfrigérée est trop horrible. C’est inimaginable et pourtant si nécessaire pour que nous considérions, que nous réfléchissions à la façon dont ils sont morts.

Nous ne connaissons (toujours) pas leur identité. C’est pourquoi nous ne pouvons pas inviter leurs familles et leurs amis. Cependant je vous salue tous, vous qui êtes venus à la place de leurs familles, en tant que frères et sœurs dans la grande famille de l’humanité. Nous pleurons ces morts comme nos frères et sœurs, comme d’autres êtres humains.

Ça suffit !

Il est temps de nous réveiller de notre torpeur et de décider de faire face à ce qui est certainement devenu le plus grand défi humanitaire auquel l’Europe ait été confrontée au cours des dernières décennies. Cependant, nous ne réussirons que si nous travaillons ensemble : les différents pays, l’Union européenne, les municipalités, les confessions religieuses. Oui, nous devons admettre que ce sera difficile. Oui, nous devons nommer nos craintes et nos préoccupations. Mais nous détourner n’est plus une option.Ça suffit !

Oui, il y a suffisamment de bonne volonté, oui, il y a des capacités suffisantes pour relever le défi. L’invitation que je vous adresse à tous : priez à cette intention et ayez l’espérance nécessaire pour être à la hauteur du défi.

© Traduction de Zenit, Constance Roques

 

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ZENIT Staff

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