Nous avons déjeuné avec le pape François

Une joie à partager

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« Quand vous sentirez que votre cœur se met à pleurer, alors votre coeur sera plus proche de Dieu », a confié le pape François aux jeunes qui déjeunaient avec lui,, leur donnant ainsi un critère de discernement de leur engagement ecclésial. Il leur a recommandeé de vivre dans le « présent » et d’avoir un accompagnateur spirituel, confiant que même le pape en a un!

Paula de Colombie, a déjeuné avec le pape et onze autre jeunes aujourd’hui, 26 juillet, au palais épiscopale de à Rio de Janeiro, dont Thomson, Farina, et Marcelo: ils confient leurs impressions à Zenit.

Le déjeuner des jeunes des JMJ (5 garçons et 5 filles représentant les 5 continents, et 2 le pays qui accueille la JMJ) est une tradition instituée par le pape Jean-Paul II. Ainsi, en l’An 2000, pour le jubilé des jeunes à Rome, le pape Jean-Paul II les avait reçus à sa résidence de Castelgandolfo. Parmi eux aussi deux jeunes du pays qui accueillera la prochaine JMJ. A l’époque: deux jeunes Canadiens, en vue de Toronto 2002.

Le pape a demandé à quelqu’un d’être le traducteur et Paula s’est offerte pour ce service.

« Le pape François a commencé par nous demander ce que chacun faisait pour l’Eglise. Nous avons parlé de l’espérance:  un jeune sans espérance, cela ne va pas! Je lui ai dit qu’un amie voulait passer une journée avec des personnes âgées. J’ai donné à cette amie des contacts parce que cela me semblait une bonne chose. »

Paula continue: « Nous avons posé des questions: nous avons dit que nous étions dans un monde qui valorisait plus une vision « économiste » et que nous devions revenir à une vision humaniste. Il nous a dit que Dieu est présent, que c’est maintenant. Le passé ce sont les souvenirs, l’avenir c’est une espérance et le présent, c’est ce que nous vivons. Il nous a posé des questions. Nous a dit de sortir de nous-mêmes pour rencontrer l’autre. »

« Le pape nous a aussi parlé du chômage, comme réponse à une question. Nous devons aller vers l’autre, et quand nous nous donnons, nous trouvons l’espérance. Le travail donne de la dignité à l’homme. La jeunesse en a besoin. Mais si elle ne trouve pas de travail, elle doit trouver un moyen se donner à l’autre. »

Il nous a dit, continue Paula: « Nous ne sommes pas des îles. Nous sommes « communauté ». Nous devons chercher un conseiller spirituel, pas seulement pour discerner notre vocation, mais pour toute la vie. Le pape aussi a un accompagnateur qui connaît son âme et son cheminement dans la vie. »

« A la fin, a ajouté la jeune Colombienne, il nous a posé à tous une question: pourquoi êtes-vous ici? Pourquoi des jeunes meurent-ils dans la rue? Pourquoi des personnes meurent-elles de faim dans les rues? Quand vous sentirez que votre cœur se met à pleurer, alors votre coeur sera plus proche de Dieu. »

A plusieurs reprises, le pape a en effet déjà parlé du don des larmes depuis son élection, et lui-même n’a pas honte de montrer ses émotions ces jours-ci à Rio. Mais une émotion qui communique de l’énergie our agir.

Paula conclut: « Déjeuner avec des jeunes du monde entier a été une preuve de l’amour de Dieu et ils ne doivent pas le garder pour eux-mêmes, mais le donner aux autres. Puis nous avons échangé des cadeaux et pris des photos avec le Saint-Père ».

Marcelo Galeano, de La Paz (Bolivie), 23 ans, a témoigné: « Au début, nous étions silencieux …  à dire la vérité, cela a été une expérience de Dieu. Le pape est très simple. C’est un pasteur, un père. Chaque fois qu’il a parlé il l’a fait lentement. C’est un homme qui aime son Eglise, et qui aime les jeunes et a un grand souci des jeunes. »

Marina, de Russie, a dit: « C’est plus facile pour un Russe de rendre visite au Pape qu’au pape de visiter la Russie! Il faut partager cette joie avec les autres. »

Thomson, de Nouvelle Zélande a avoué avoir été  « sous le choc » et « terrorisé » quand il a su qu’il allait déjeuner avec le pape, avant d’ajouter: « Il nous a donné de nouveaux moyens pour aider les gens. Il ne nous a pas demandé à faire de grandes choses, mais d’agir dans nos communautés. »

Avec Thacio Siqueira, envoyé de Zenit a Rio

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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