L'accueil des religieuses

Briefing du P. Lombardi

Share this Entry

Le pape a rencontré des religieuses « déchaînées » après sa visite à Aparecida, rapporte le P. Lombardi : « On pense que les religieuses sont des personnes calmes, mais elles étaient absolument déchaînées…. ce fut un moment d’allégresse unique ».

Lors de la conférence de presse qu’il a donnée hier, mercredi 24 juillet, dans le cadre des Journées mondiales de la jeunesse de Rio, le P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, est revenu sur les évènements de la journée.

Malgré la pluie, « ces premières JMJ du pape sont denses de rendez-vous et bénéficient d’une grande participation », a-t-il constaté.

Un au-revoir qui enchante les Brésiliens

Le directeur de la salle de presse du Saint-Siège a évoqué la visite du pape au sanctuaire marial d’Aparecida hier matin, rappelant qu’elle se situait « dans le sillage de la dévotion mariale des papes précédents ».

Pour le pape François, a-t-il souligné, Aparecida revêt une importance particulière, notamment en raison de la conférence des évêques qui s’y est réunie (2007), durant laquelle le cardinal Bergoglio a été le principal rédacteur du document final.

Le P. Lombardi s’est réjoui de la participation de nombreux visiteurs (200.000) : « Il y avait beaucoup de gens, y compris à l’extérieur du sanctuaire. Il y en avait également beaucoup le long de la route sur le trajet allant du sanctuaire au séminaire (3km) ».

Il a aussi souligné la dimension œcuménique et interreligieuse de la visite, relevant la présence « de représentants d’Eglises chrétiennes et de représentants d’autres religions, un imam musulman, un représentant juif et des représentants d’Eglises orientales » (cf. Zenit du 24 juillet 2013).

Les derniers mots du pape ont « enchanté les pèlerins », a rapporté le P. Lombardi : « nous nous reverrons en 2017 ». Cette date marquera les 300 ans de la découverte de l’image de la Vierge noire d’Aparecida (1717).

Des religieuses déchaînées

Après la messe et la consécration de son pontificat à la Vierge, le pape s’est rendu au séminaire « Bon Jésus ». Il y a béni une statue « gigantesque » de saint Frei Galvao, premier saint Brésilien canonisé par le pape Benoît en 2007, à São Paulo. Cette visite et son déjeuner avec les séminaristes se sont déroulés « en toute simplicité », a ajouté le P. Lombardi.

A la fin du repas, le pape « a salué personnellement tous les cuisiniers et les membres du personnel avant de sortir dans la cour où l’attendait sous la pluie un groupe de 40 religieuses cloitrées ».

Pour le P. Lombardi, « cette rencontre avec les sœurs cloitrées fut extraordinaire » : « On pense que les religieuses sont des personnes  calmes, mais elles étaient absolument déchaînées…. il a signé les livrets de toutes les religieuses. Une sœur s’est faite prendre en photo dans les bras du pape ; ce fut un moment d’allégresse unique ».

Un groupe de policiers a également demandé une photo de groupe avec le pape, qui « ne s’est pas reposé du tout » : « Il a passé tout son temps à saluer ces divers groupes. On a été très frappé par son énergie, par cette façon d’enchaîner tous ses engagements ».

Déjà à la fin de la messe le matin même, dans la cohue de la procession de sortie, le pape s’est laissé aborder par de nombreuses personnes, très disponible et attentif.

Prise de position ferme sur la drogue<br>
Revenant à Rio en hélicoptère et en avion, comme à l’aller, le pape s’est rendu à l’hôpital Saint-François en voiture, acclamé par des jeunes le long de la route. Cette visite « est un choix du pape pour le monde de la souffrance et les jeunes qui souffrent de dépendance à l’alcool ou à la drogue ».

« L’accueil fut très chaleureux », a poursuivi le P. Lombardi : parmi les discours, il a mentionné celui de Frei Francisco Veloti, fondateur de l’hôpital, qui a expliqué « leur charisme s’inspirant de l’étreinte de François au lépreux…. c’est de cette image que s’inspirent le thème et le discours du pape ».

Le P. Lombardi a mis en relief « la prise de position du pape à l’égard de ceux qui pensent qu’autoriser la drogue serait la solution. Il rejette cette idée, demandant de s’attaquer aux fondements du problème ».

Les jeunes Italiens présents aux JMJ suivaient la rencontre en direct, au moyen d’écrans géants, dans le stade maracanansinho. La Conférence épiscopale italienne soutient en effet cet hôpital.

Ce jeudi 25 juillet, la rencontre avec les jeunes Argentins, rajoutée en dernière minute à son agenda, à 12h, « sera quelque chose de simple », a précisé le P. Lombardi.

En début de conférence, le directeur de la salle de presse a demandé une minute de silence pour l’accident de chemin de fer qui a eu lieu en Espagne, à la veille de la fête de saint Jacques : « Le pape a été informé de l’accident », qui a touché « beaucoup de pèlerins qui allaient au sanctuaire » de Compostelle. « Il s’est uni à cette douleur, invitant à prier et à vivre dans la foi ce moment de souffrance », a-t-il déclaré.

D’après l’envoyé de Zenit à Rio, Thacio Siqueira
Traduction d’Océane Le Gall

Share this Entry

Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel