La présidente brésilienne Dilma Rousseff a commencé son discours de bienvenue au pape François, au palais du gouverneur de Guanabara de Rio de Janeiro, ce lundi soir, 22 juillet, à 18h, en applaudissant et faisant applaudir le pape.
Mais surtout elle a repris les paroles du pape à Lampédouse dénonçant la mondialisation de l’indifférence: elle a souligné l’engagement du Brésil en Amérique latine et en Afrique pour vaincre l’insécurité alimentaire. Elle en appelle à une « ample alliance globale » de « coopération contre la pauvreté ».
Son discours a été émaillé de mots que l’on entend dans la bouche du pape lui même: solidarité, justice sociale, saint François d’Assise, coexistence, préoccupation pour la crise financière, devoir de l’Etat d’apporter des services de qualité pour tous.
La présidente a cité spécialement le discours de Lampédouse, le lundi 8 juillet et l’expression du pape y dénonçant la « mondialisation indifférence », la croissance de l’insensibilité à la souffrance de l’autre, pour ajouter: « nous partageons » cette vision. Et la présidente a de nouveau applaudi et fait applaudir le pape.
Elle a souligné que l’on ne peut combattre la crise seulement par l’austérité, tandis que les jeunes deviennent les principales victimes du chômage, provoquant notamment de la violence et le mépris pour l’homme.
Elle a ébauché un bilan des progrès du Brésil notamment tour ce qui est de la « garantie sécurité alimentaire » tout en reconnaissant qu’il y a encore beaucoup à faire.
Pour ce qui est de la « pastorale catholique », elle souligne son « importance pour le Brésil », pour « les plus vulnérables », les enfants, les adolescents, les gens qui vivent dans les rues.
Mais la présidente a aussi ouvert l’horizon à d’autres pays d’Amérique latine et d’Afrique où le Brésil exporte son savoir faire pour aussi garantir la sécurité alimentaire.
Elle a dit apprécier « l’appui à l’Eglise » pour transformer l’expérience brésilienne « en initiatives globales pour la sécurité alimentaire et combattre la pauvreté ».
Pour faire promouvoir un sens de « l’urgence pour combattre inégalités », elle a souhaité une « ample alliance globale » de « solidarité » et de « coopération contre la pauvreté ».
La présidente a-souligné combien la foi dans le Christ fait partie de façon « indélébile » du Brésil, avec cette capacité à « croire que demain meilleur qu’aujourd’hui ».
Evoquant les « nouveaux défis »: les jeunes des rues, la démocratie – plus de démocratie -, et, reprenant les paroles du pape dans l’avion sur l »inclusion sociale » – le pape opinait de la tête -, et une « plus grande qualité de vie ».
Elle a conclu sur la nécessité d’une « accélération » et que les jeunes du Brésil soient des « protagonistes de ce processus », grâce notamment à plus d’éducation, de mobilité urbaine, de sécurité, de respect de l’environnement, de façon aussi à donner une place aux différentes expressions culturelles, et à lutter « pour une nouvelle société ».
Elle a dit sa conviction que la JMJ ne durera pas seulement cinq jours mais portera des fruits longtemps, au-delà de la rencontre de Rio.