Le pape François lutte pour une société « inclusive »: il l’a expliqué au 71 journalistes du vol papal Rome-Rio, ce 22 juillet. Un voyage de 12h à bord d’un A 330 de l’Alitalia qui s’est envolé de Fiumicino vers 8 h 53 pour atterrir à Rio de janeiro vers 20 h 45.
Le porte-parole du Saint-Siège, le père Federico Lombardi, a introduit l’intervention inopinée du pape, qui avait annoncé son intention de rencontrer les journalistes mais de ne pas répondre aux questions.
Certes, le pape vient à l’occasion de ce qu’il appelle la « Semaine de la jeunesse » mais il a averti qu’il venait aussi pour les personnes âgées, qu’il appelle « les Seigneurs de la Sagesse », « trop souvent mis de côté, comme s’ils n’avaient plus rien à donner ».
Pour les défis que rencontrent les jeunes, le pape diagnostique le danger d’une « génération au chômage », alors que dans le travail l’enjeu est « la dignité de la personne, la possibilité de gagner son pain ».
Une nouvelle fois le pape a mis en garde contre la « culture du déchet » et du « gaspillage », qui vise non seulement les personnes âgées, mais touche maintenant les jeunes : il propose la culture de « l’inclusion » pour qu’il y ait de la place « pour tout le monde dans la société ». Il a souligné que le but de son voyage était justement de faire inclure les jeunes dans la société: « isoler les jeunes c’est leur faire une injustice ». Au contraire, « les jeunes appartiennent à une famille, un pays, une culture et une foi et nous devons maintenir cette appartenance ». « Ils sont l’avenir d’un peuple, parce qu’ils ont la force, la jeunesse et vont de l’avant. »
Mais « à l’autre bout de la vie, il y a les personnes âgées », a-t-il fait observer et les personnes âgées ont « la sagesse ». On comment souvent une autre « injustice », celle de « négliger les personnes âgées » et de « penser qu’elles n’ont rien à donner, mais ils ont la sagesse de la vie, de l’histoire de la famille et de la patrie. »
Le pape a été a été accueilli par la correspondante de la télévision mexicaine « Televisa », Valentina Alzaraki. Au nom de tous ses collègues, elle lui a donné une image de la Vierge de Guadalupe, honorée au Mexique mais déclarée par Jean-Paul II « impératrice de l’Amérique ».
Le pape a ensuite tenu à rencontrer les journalistes, photographes, cameramen, personnellement avant de reprendre le micro pour leur demander leur soutien – en particulier en faveur des jeunes, des personnes âgées et la société. Puis répondant à la plaisanterie de Mme Alzaraki qui encourageait lepape de ne pas se sentir parmi eux comme le prophète dans la fosse aux lions, il a avoué « les lions n’ont pas été si féroces ».
Quant à l’équipage d’Alitalia, il lui a offert une statue de Notre Dame de Bonaria, honorée en Sardaigne, à Cagliari, et dont le nom a été donné à la ville de Buenos Aires: ils l’ont fait venir spécialement de Sardaigne, où le pape a annoncé qu’il se rendra en septembre prochain.