Une semaine avant la JMJ de Rio de Janeiro, le martyrologe romain fait aujourd’hui mémoire des bienheureux martyrs du Brésil, André de Soveral et Ambroise-François Ferro et leurs 28 compagnons (+1645).
Ces trente martyrs du Brésil ont trouvé la mort à Cunhau et Uruaçu, dans l’Etat du Rio grande do Norte, tués en haine de la foi catholique par des calvinistes hollandais, à l’époque du Brésil colonial: religion et politique n’avaient pas vraiment de frontière.
L’un d’eux était Portugais, un autre Espagnol, un Français et 27 Brésiliens de naissance: ce sont les 27 premiers martyrs d’origine brésilienne. Le nombre des personnes tuées était plus élevé, mais on n’a pu réunir une documentation sérieuse que pour ces 30 martyrs.
Le P. André de Soveral était lui-même Brésilien, né à Sao Vicente, et le P. Ambrosio Francisco Ferro, Portugais. Le massacre de Cunhau eut lieu, sur ordre de Jaco Rabe, pendant la messe dominicale célébrée par le P. André qui exhorta les fidèles à demander pardon à Dieu de leurs péchés avant de mourir.
Le massacre de Urauçu eut lieu à l’instigation du même Jaco Rabe, les soldats hollandais étant appuyés par les Indiens Tapuias et Potiguares. Le P. Francisco et les colons furent encerclés et massacrés.
L’un d’eux, Matias Moreira, à qui l’on arrachait le coeur, s’exclama: « Loué soit le Très Saint Sacrement », en témoignage à la foi eucharistique.
Le bienheureux pape Jean-Paul II a cité son exemple lors de sa deuxième visite au Brésil, le 3 octobre 1991, à l’occasion de la messe de conclusion du congrès eucharistique international. Ils ont été béatifiés au cours du Grand Jubilé de l’An 2000.