Le martyrologe romain fait aujourd’hui mémoire d’un bienheureux japonais, Mancius Araki, laïc et martyr (+1626).
Japonais, Mancius Araki était devenu chrétien, comme son frère, Matthias, que l’Eglise honore aussi comme un bienheureux martyr et qui avait été condamné à mort pour le même grief.
Depuis le 27 janvier 1614 en effet, un décret interdisait la pratique du christianisme et les missionnaires devaient être expulsés du Japon. Mancius Araki savait ce qu’il risquait à offrir l’hospitalité au P. François Pacheco, jésuite et missionnaire portugais. Il fut découvert, arrêté et jeté en prison. Affaibli par la faim, les mauvais taitements, et le manque d’hygiène, il contracta la phtisie et mourut, à Shimabara. Sa dépouille fut, symboliquement, brûlée à Nagasaki.
A Nagasaki aussi, le P. Pacheco périt brûlé vif, avec deux autres jésuites, trois laïcs et un chrétien de Corée. Matthias Araki, trois couples mariés et un enfant allaient également succomber. Victimes de la même persécution, ils ont été béatifiés ensemble en 1867.
Plus de trois mille chrétiens périrent alors dans les supplices, et presque 900 succombèrent en prison ou des suites de leur emprisonnement. Les persécutions suivantes allaient faire des dizaines de milliers de victimes dans les communautés chrétiennes du Japon.