Lumen Fidei, introduction au magistère du pape François

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Présentation par Mgr Fisichella

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« Son style direct, la richesse des images et la particularité des citations d’auteurs anciens ou modernes font de ce texte une véritable introduction à son magistère », estime Mgr Fisichella en présentant la première encyclique du pape François, « Lumen Fidei – Lumière de la foi », publiée ce 5 juillet 2013.

Mgr Rino Fisichella, président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, a participé ce matin à la présentation du document au Vatican, aux côtés du cardinal Marc Ouellet, P.S.S., préfet de la Congrégation pour les évêques et de Mgr Gerhard Ludwig Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

Lumen fidei, qui porte la date symbolique du 29 juin, fête des saints apôtres Pierre et Paul, est présentée comme « une encyclique à quatre mains » : elle a été en effet commencée par Benoît XVI puis achevée et assumée par le pape François.

Mais si elle si reprend « des intuitions ou certains contenus propres au magistère de Benoît XVI », elle est « pleinement un texte du pape François », estime Mgr Fisichella, qui y voit « son style » et ses thèmes de prédilection.

Eléments de contexte

Cette encyclique sur la foi, rappelle Mgr Fisichella, « avait été demandée plusieurs fois à Benoît XVI, afin de conclure la triade qu’il avait initiée avec Deus caritas est, sur l’amour, et Spe salvi, sur l’espérance ».

« Le pape n’était pas convaincu qu’il devait le faire, mais devant l’insistance des sollicitations, il a décidé de l’écrire pour clôturer l’Année de la foi ».

« Finalement, l’histoire en a décidé autrement : cette encyclique est offerte, avec une forte conviction, par le pape François, comme un « programme » pour poursuivre sur ce chemin entrepris cette année ».

Mais même si Lumen Fidei reprend « des intuitions ou certains contenus propres au magistère de Benoît XVI », elle est « pleinement un texte du pape François », estime l’archevêque : « on y retrouve son style » et ses thèmes de prédilection.

Mgr Fisichella va plus loin : « Son style direct, la richesse des images et la particularité des citations d’auteurs anciens ou modernes font de ce texte une véritable introduction à son magistère et permettent de mieux connaître le style pastoral qui lui est propre. Pour donner un exemple, on y voit apparaître avec force trois verbes que le pape François avait utilisés dans sa première homélie donnée aux cardinaux le lendemain de son élection : cheminer, construire, confesser. »

« Celui qui croit, voit »

« Celui qui croit, voit » : pour Mgr Fisichella, « cette expression pourrait résumer l’enseignement du pape François dans sa première encyclique ».

Le pape propose à l’Église « un enseignement pour qu’elle se réapproprie sa mission dans le monde d’aujourd’hui », en fixant « à nouveau le regard sur l’essentiel : le mystère de l’incarnation du Fils de Dieu qui, par sa mort et sa résurrection, a révélé l’amour dans toute sa plénitude et sa profondeur ».

Dans les deux premiers chapitres, explique-t-il, « le rapport entre la connaissance par la foi et la connaissance par l’amour s’articule comme un binôme inséparable : la « lumière de la foi » se manifeste et se comprend dans la « lumière de l’amour » ». 

Il s’agit donc de « relire la foi par rapport à l’amour » car « la vérité illuminée par l’amour affermit la marche du croyant à la recherche du sens ».

L’archevêque invite aussi à « se laisser rejoindre » par l’invitation qui conclut l’encyclique : « Ne nous faisons pas voler l’espérance » (LF 57).

Une connotation pastorale

« Selon son habitude, poursuit l’archevêque, le pape ne reste pas au niveau théorique, mais il invite à mettre en pratique, cette praxis indispensable à la vie de foi pour qu’elle devienne un témoignage vrai ».

Dans ce contexte, « il rappelle que celui qui croit est appelé à exercer sa responsabilité dans le monde à travers « un service concret de la justice, du droit et de la paix » (LF 51), conscient que « la foi n’éloigne pas du monde et n’est pas étrangère à l’engagement concret ». (ibidem) ».

L’encyclique Lumen fidei a donc « une forte connotation pastorale » : « Avec sa sensibilité de pasteur, le pape réussit à traduire des questions à caractère théologique en thèmes propres à aider la réflexion et la catéchèse », souligne Mgr Fisichella.

Par ailleurs, le pape met en relief « la grande valeur de la profession de foi, le Credo », que Benoît XVI, dans Porta fidei, avait proposé aux chrétiens de prier chaque jour : « Dans le Credo, écrit le pape François, le croyant est invité à entrer dans le mystère qu’il professe et à se laisser transformer par ce qu’il professe… il se trouve impliqué dans la vérité qu’il confesse » (LF 45).

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Constance Roques

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