Le budget du Vatican est sorti du rouge en 2012 grâce à une « meilleure gestion » indique le porte-parole du Saint-Siège.
La Préfecture des affaires économiques du Saint-Siège rend compte de la réunion qui a eu lieu en la salle Bologne du Vatican les mardi 2 et mercredi 3 juillet: c’était la seconde réunion cette année du Conseil des cardinaux pour l’étude des problèmes d’organisation et économiques du Saint-Siège, présidé par le secrétaire d’Etat, le cardinal Tarcisio Bertone, SDB.
Les chiffres essentiels
Des chiffres: le budget est positif pour plus de 2 millions d’euro, alors que le bilan était négatif l’an dernier. Cela est dû à une « amélioration notable de la gestion financière cette année » (Saint-Siège-APSA et gouvernorat), a indiqué le porte-parole du Saint-Siège, le père Federico Lombardi, lors d’une rencontre avec la presse ce jeudi 4 juillet 2013 en la salle de presse du Vatican.
En revanche, pour les immeubles, il y a 5 millions d’euro d’impôts supplémentaires : 15 millions au lieu de 10, payés par l’APSA à l’Italie (taxe foncière, en Italie « IMU »).
Le gouvernorat de la Cité du Vatican aussi a un bilan positif, légèrement plus élevé que l’an dernier. « La situation est assez tranquille pour cette année », commente le père Lombardi.
Mais les offrandes dans le cadre du Denier de saint Pierre ont diminué ainsi que les contributions des diocèses, ceci « en raison de la situation économique en général », commente le directeur de la salle de presse du Saint-Siège.
Le communiqué rappelle aussi la contribution de l’institut financier du Vatican (IOR): comme l’an passé, 50 millions d’euro qui vont au bilan du Saint-Siège. S’ajoutent cette année environ 5 autres millions donnés « pour soutenir des activités spécifiques » (Amazonie (un million), Monastères contemplatifs, Eglises de l’ex-Union soviétique, Commission pour l’Amérique latine, et autres petites donations).
Encouragements du pape
Lors de sa visite, mercredi 3, le pape François, « a adressé la parole aux intervenants et il a eu un bref dialogue, rappelant les finalités et l’utilité de ce Conseil », commente le père Lombardi.
Il y a deux réunions par an, précise-t-il : « une réunion en février s’occupe des prévisions de l’année et une en juillet, où l’on présente le bilan consolidé de l’année précédente ».
« C’était donc la session normale de juillet. Il n’y a pas à chaque fois une visite du pape mais ce n’est pas une chose tout à fait exceptionnelle. Le pape a notamment invité à « poursuivre les rencontres régulières », comme le dit le communiqué. Il est donc prévu que ce Conseil continue : il a sa finalité ».
Le communiqué indique les noms des participants (cf.
http://attualita.vatican.va/sala-stampa/bollettino/2013/07/04/news/31354.html): il devait manquer seulement le cardinal Juan Luis Cipriani, de Lima (Pérou).
Quatre domaines concernés
Parmi les interventions, notons celles du père Lombardi, en tant que directeur général de Radio Vatican, et de M. Alberto Gasbarri, directeur administratif, celle de la Commission fondée pour donner un avis technique sur la radio (qui a réduit ses ondes courtes); celle du cardinal Fernando Filoni, sur la congrégation dont il est le préfet, l’Evangélisation des peuples et pour les Oeuvres pontificales missionnaires; une présentation de la situation de l’Administration du patrimoine du Siège apostolique (APSA); et celle de M. Ernst Von Freyberg, président de l’institut financier du Vatican qui a présenté la situation de l’IOR.
Le père Lombardi souligne que la réunion du Conseil a représenté « un programme intense avec différentes contributions, en plus de l’approbation des bilans ».
Le communiqué apporte des détails sur les « quatre domaines » concernés par le budget du Vatican: Saint-Siège/curie romaine, Saint-Siège/pastorale, Saint-Siège/charité et Etat de la Cité du Vatican. C’est un cadre élargi par rapport aux années précédentes, indique le père Lombardi.
Ils ont « exprimé leur profonde gratitude pour le soutien donné souvent de façon anonyme au ministère universel du Saint-Père, en dépit de ce moment de crise économique ».
Les oeuvres de charité
Le père Lombardi a également fait observer que les détails de ce bilan sont publiés pour la première fois sur la page en ligne de l’APSA (sous la forme de « camemberts ») : http://www.paess.va/content/dam/affarieconomici/Nuovoregolamento/Il%20bilancio%20integrato%202012.pdf
C’est une « documentation mise à jour et détaillée des budgets de ce quatre domaines, avec entrées d’argent et dépenses », a-t-il précisé.
Pour la question des oeuvres de charité, le père Lombardi fait observer que les entrées sont de €276.650.550 et les sorties de €274.079.595: « ce qui entre doit aussi sortir en oeuvres de charité sans retenues » (92, 06 % de dons distribués en 2012). Les oeuvres bénéficiaires sont: Oeuvres pontificales missionnaires, Denier de saint Pierre, ATS pro Terra Santa, Caritas internationalis, Aumônes apostoliques, Fondation AED, ROACO (Eglises orientales). Un pourcentage très élevé de dons par rapport aux coûts de fonctionnement.