Le cardinal Josip Bozanic, archevêque de Zagreb, 63 ans, participera au conclave qui s’ouvrira demain, 12 mars 2013, pour élire le prochain pape, après la renonciation de Benoît XVI le 28 février dernier.
Le cardinal a été ordonné prêtre en 1975 et est titulaire d'une licence en théologie dogmatique et en droit canonique, matières qu’il a enseignées en Croatie, à Rijeka.
Il a été consacré évêque de Krk le 25 juin 1989. Il a également servi comme administrateur apostolique de l'archidiocèse de Rijeka-Senj.
Le 5 juillet 1997, il a été nommé archevêque de Zagreb. Le pape Jean-Paul II l’a créé cardinal lors du consistoire du 21 octobre 2003.
Au sein de la Conférence épiscopale de Croatie, il a servi comme président de la Commission pour les laïcs, président de la Commission pour les relations avec l'État, membre du Conseil permanent et enfin comme Président durant 10 ans (1997-2007).
Au Vatican, il est membre de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, de la Congrégation pour l'éducation catholique, des Conseils pontificaux pour les laïcs, pour la promotion de la nouvelle évangélisation, pour les communications sociales et du Conseil spécial pour l'Europe du Secrétariat général du Synode des Évêques.
Il a accueilli Benoît XVI lors de son voyage apostolique en Croatie. Le pape l’a nommé Père synodal pour la XIIIe Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques sur le thème de la nouvelle évangélisation (7-28 octobre 2012).
Le cardinal est également impliqué au niveau européen : il a été vice-président du Conseil des conférences épiscopales d'Europe (CCEE) à partir de 2001 jusqu'en 2011. Il est toujours coordinateur de la section sur les migrations de la Commission CCEE « Caritas in Veritate ».
Dans ce cadre, il a participé au Symposium des évêques d’Afrique et d’Europe à Rome (février 2012), où il a plaidé pour la « responsabilité commune » des évêques d’Europe et d’Afrique pour l’évangélisation et la « promotion humaine » dans le monde.
Car si les pays de ces deux continents ont « des environnements culturels, sociaux, économiques et politiques très différents », cependant, « pour de nombreuses raisons », ces pays sont aussi « proches », a-t-il affirmé : ils ont notamment en commun de se trouver devant le défi « historique » de la nouvelle évangélisation.
En ce sens, il a proposé aux conférences épiscopales, mais aussi aux diocèses ou paroisses et aux congrégations et instituts religieux de réaliser des « jumelages ».