« Accepte alors que Jésus Ressuscité entre dans ta vie, accueille-le comme ami, avec confiance: Lui est la vie ! Si jusqu’à présent tu as été loin de Lui, fais un petit pas : il t’accueillera à bras ouverts »: c’est l’invitation lanbcée pae le pape François en la nuit de Pâques.
En cette nuit de Pâques qui célèbre le Christ vivant, ressuscité, le pape François a conféré les trois sacrements de l’initiation chrétienne – baptême, confirmation, communion – à quatre jeunes, un Albanais de 30 ans, un Italien de 23 ans, un Russe de 30 ans et un Vietnamien des Etats-Unis de 17 ans.
Dans son homélie, le pape a souligné trois points principaux. Tout d’abord, l’évangile de la résurrection du Christ parle du geste des femmes qui viennent au tombeau, par amour : « Dans les femmes persistait l’amour, et c’est l’amour envers Jésus qui les avait poussées à se rendre au tombeau. »
Puis elles trouvent la pierre roulée : « Il se passe quelque chose de totalement inattendu, de nouveau, qui bouleverse leur coeur et leurs programmes et bouleversera leur vie: elles voient la pierre enlevée du tombeau, elles s’approchent, et ne trouvent pas le corps du Seigneur. C’est un fait qui les laisse hésitantes, perplexes, pleines de questions : « Que s’est-il passé ? », « Quel sens tout cela a-t-il ? ». »
Le pape fait remarquer que cela arrive dans la vie quotidienne: « Cela ne nous arrive-t-il pas peut-être aussi à nous quand quelque chose de vraiment nouveau arrive dans la succession quotidienne des faits ? Nous nous arrêtons, nous ne comprenons pas, nous ne savons pas comment l’affronter. La nouveauté souvent nous fait peur, aussi la nouveauté que Dieu nous apporte, la nouveauté que Dieu nous demande (…). Nous avons peur des surprises de Dieu ; nous avons peur des surprises de Dieu ! Il nous surprend toujours ! »
Il invite à s’ouvrir à la « nouveau té de Dieu » : « Frères et soeurs, ne nous fermons pas à la nouveauté que Dieu veut porter dans notre vie ! Ne sommes-nous pas souvent fatigués, déçus, tristes, ne sentons-nous pas le poids de nos péchés, ne pensons-nous pas que nous n’y arriverons pas ? Ne nous fermons pas sur nous-mêmes, ne perdons pas confiance, ne nous résignons jamais : il n’y a pas de situations que Dieu ne puisse changer, il n’y a aucun péché qu’il ne puisse pardonner si nous nous ouvrons à Lui. »
Puis le pape souligne – deuxième point – la proximité de Dieu qui n’est pas toujours là où on le cherche : « Combien de fois avons-nous besoin que l’Amour nous dise : pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Les problèmes, les préoccupations de tous les jours tendent à nous faire replier sur nous-mêmes, dans la tristesse, dans l’amertume… et là se trouve la mort. Ne cherchons pas là Celui qui est vivant ! »
Le pape fait cette invitation à chacun : « Accepte alors que Jésus Ressuscité entre dans ta vie, accueille-le comme ami, avec confiance: Lui est la vie ! Si jusqu’à présent tu as été loin de Lui, fais un petit pas : il t’accueillera à bras ouverts. Si tu es indifférent, accepte de risquer : tu ne seras pas déçu. S’il te semble difficile de le suivre, n’aies pas peur, fais-lui confiance, sois sûr que Lui, il t’est proche, il est avec toi et te donnera la paix que tu cherches et la force pour vivre comme Lui le veut. »
Troisième point la foi des femmes et le souvenir des paroles du Christ: « Mais devant le tombeau vide et les deux hommes en vêtement éclatant, leur première réaction est une réaction de crainte : « elles baissaient le visage vers le sol » – note saint Luc -, elles n’avaient pas non plus le courage de regarder. Mais quand elles entendent l’annonce de la Résurrection, elles l’accueillent avec foi. »
Et voilà le point : la mémoire des bienfaits de Dieu. « C’est l’invitation à faire mémoire de la rencontre avec Jésus, de ses paroles, de ses gestes, de sa vie ; et c’est vraiment le fait de se souvenir avec amour de l’expérience avec le Maître qui conduit les femmes à dépasser toute peur et à porter l’annonce de la Résurrection aux Apôtres et à tous les autres (cf. Lc 24,9). Faire mémoire de ce que Dieu a fait et fait pour moi, pour nous, faire mémoire du chemin parcouru ; et cela ouvre le coeur à l’espérance pour l’avenir. Apprenons à faire mémoire de ce que Dieu a fait dans notre vie », insiste le pape.