Lors de sa rencontre avec les journalistes le Père Lombardi a souligné certains choix qui pourraient sembler anecdotiques mais caractérisent déjà le style typique du nouveau pape, que les services de sécurité par exemple, essayent de comprendre pour « s’adapter ».
Dans la « chambre des larmes », après son acceptation de l’élection, au moment de revêtir la soutane blanche, il a souhaité garder sa croix pectorale d’archevêque, en argent, et représentant le Bon Pasteur et de nombreuses petites brebis.
Lorsqu’il a ensuite reçu l’hommage des cardinaux, le pape est allé en premier saluer le cardinal Ivan Dias, indien, préfet émérite de l’Evangélisation des peuples, qui a du mal à se déplacer, lui évitant cette peine. L’exemple a été cité par le cardinal Philippe Barbarin, lors d’une rencontre avec la presse, ce 14 mars, à Rome, avec les cardinaux André Vingt-Trois et Jean-Pierre Ricard.
Au cardinal Barbarin, le pape a recommandé de demander la prière des fidèles pour lui.
Puis il est resté debout, au lieu de prendre place sur la cathèdre pour échanger un mot avec chacun.
Au moment de prendre l’ascenseur, il a refusé d’être seul, faisant entrer des cardinaux.
Pour revenir à la maison Sainte Marthe, il a refusé la limousine noire immatriculée « SCV1 » et il a emprunté le minibus avec ses frères cardinaux.
Pendant le dîner festif, s’adressant à ses confrères il leur a dit : « Dieu vous pardonne ce que vous m’avez fait. »
Il a téléphoné au pape Benoît XVI avec lequel il a eu un entretien téléphonique : il se rendra à Castelgandolfo, mais pas dans l’immédiat, a précisé le P. Lombardi.
Ce jeudi matin, au petit déjeuner à Sainte-Marthe, il a invité au fur et à mesure les cardinaux qui arrivaient.
A huit heures, il était à Sainte-Marie Majeure, non pas dans un cortège de voitures, mais dans la voiture de la gendarmerie vaticane. Il a honoré l’icône de la Vierge Marie d’une composition fleurie qu’il a posée lui-même sur l’autel, sous l’icône.
Au retour, le pape François est passé à la Maison du Clergé, via della Scrofa, près de Saint-Louis-des-Français, pour prendre ses bagages et payer sa note…
Le pape restera à la Maison Sainte-Marthe pendant quelques jours, le temps de faire quelques légers aménagements dans les appartements pontificaux.
Ce jeudi après-midi, 14 mars, il a présidé la messe avec les cardinaux électeurs en la Chapelle Sixtine, sur un autel mobile, face à l’assemblée.
Vendredi matin, 15 mars, il rencontrera tous les cardinaux, électeurs et non-électeurs : ce sera une rencontre familiale et non pas formelle.
Samedi 16 mars, première audience publique, pour les media, comme pour ses prédécesseurs.
Dimanche 17 mars, angélus à 12 h, depuis la traditionnelle fenêtre des appartements pontificaux, même si tout n’y est pas encore aménagé.
Mardi 19 mars, ce sera le grand rassemblement pour l’inauguration du pontificat Place Saint-Pierre, en présence de personnalités internationales.
Mercredi 20 mars, pas d’audience générale, mais le pape reçoit les « Délégués fraternels » d’autres confessions chrétiennes et peut-être d’autres délégations.
Autres rendez-vous ? La Semaine sainte. Le Père Lombardi a fait observer que l’on peut savoir gré au pape Benoît « qui a voulu cela », que son Successeur « commence son service par Pâques » : « C’est un pape qui commence son ministère avec la Semaine sainte, c’est-à-dire la plus importante de la vie de l’Eglise », au cours de laquelle les prêtres posent les actes « les plus importants », les « plus élevés de la vie sacerdotale ».
Et puis la JMJ de Rio de Janeiro, en juillet prochain : le cardinal Barbarin a souligné que ce serait, un « événement majeur ».
Un mot du Père Lombardi sur la santé du nouveau pape écarte les doutes. Le pape a été opéré, quand il avait une vingtaine d’années : on lui a enlevé une partie d’un poumon. Mais, dit le P. Lombardi, les personnes qui le connaissent depuis 40 ans témoignent qu’il a toujours été « en bonne santé », que cette opération ne lui a laissé « aucun handicap ».