Le cardinal Jean-Louis Tauran, 69 ans, est l’un des quatre cardinaux électeurs français présents au conclave chargé d’élire le prochain pape, après la renonciation de Benoît XVI.
Créé cardinal le 21 octobre 2003 par Jean-Paul II, le cardinal Tauran est président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux depuis 2007.
Il a notammment organisé au Vatican des rencontres de dialogue dans le sillage de la lettre de soutien à Benoît XVI de centaines de personnalités musulmanes. Il était du voyage au Liban en septembre 2012.
Il a été entre autres Secrétaire pour les relations avec les Etats de la Secrétairerie d’Etat du Vatican – « ministre des Affaires étrangères » de Jean-Paul II – et Archiviste bilbiotécaire de la Sainte Eglise Romaine.
Lors du synode des évêques pour la nouvelle évangélisation qui a eu lieu du 7 au 28 octobre 2012 au Vatican, le cardinal a présenté le « dialogue interreligieux » comme « occasion d’approfondissement et de témoignage de sa foi », lors de la cinquième congrégation générale, le mercredi 10 octobre après-midi.
Il a appelé les chrétiens à la « cohérence » de leur témoignage : « Face à des adeptes d’autres religions à l’identité religieuse forte, il est nécessaire de présenter des chrétiens motivés et doctoralement équipés », a-t-il fait observer.
En dépit de la violence qui parfois « se pare du bouclier d’une religion », le cardinal a voulu souligner les « aspects positifs » du dialogue interreligieux : l’amitié au quotidien qui s’exprime par des gestes de fraternité et de proximité ; l’harmonie entre croyants, qui apporte souvent aux sociétés dont ils sont membres une dimension spirituelle de la vie, « antidote à la déshumanisation et aux conflits ».