ZENIT – Français https://fr.zenit.org/ Le monde vu de Rome Wed, 20 Nov 2024 18:51:13 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.6.2 https://fr.zenit.org/wp-content/uploads/sites/4/2020/07/9e4929ea-cropped-dfdb632a-favicon_1.png ZENIT – Français https://fr.zenit.org/ 32 32 Le pape sera en Corse le 15 décembre – 7 titres, mercredi 20 novembre 2024 https://fr.zenit.org/2024/11/20/le-pape-sera-en-corse-le-15-decembre-7-titres-mercredi-20-novembre-2024/ Wed, 20 Nov 2024 16:01:54 +0000 https://fr.zenit.org/?p=201789 Le pape annonce les dates de canonisation de Carlo Acutis et de Pier Giorgio Frassati

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Le pape sera en Corse le 15 décembre

Le pape annonce les dates de canonisation de Carlo Acutis et de Pier Giorgio Frassati

L’action charismatique de l’Esprit Saint

39e Journée mondiale de la jeunesse

Vatican : La mascotte du Jubilé 2025 dévoilée

Corée du Sud : Plus d’un million de personnes dans les rues contre le « mariage » homosexuel

Inde : La gestion des biens de l’Église dans le viseur de la justice

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Inde : La gestion des biens de l’Église dans le viseur de la justice https://fr.zenit.org/2024/11/20/inde-la-gestion-des-biens-de-leglise-dans-le-viseur-de-la-justice/ Wed, 20 Nov 2024 15:47:32 +0000 https://fr.zenit.org/?p=201783 L’État du Tamil Nadu, dans le sud de l’Inde, déjà concerné

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Dans l’État du Tamil Nadu, au sud de l’Inde, une décision judiciaire de la Haute Cour de Madras remet en question la gestion des propriétés contrôlées par l’Église. Fin octobre, les juges ont en effet exprimé la nécessité de créer un organisme légal pour régir les affaires des institutions chrétiennes. L’ordonnance suscite l’inquiétude des chrétiens, qui représentent en Inde 2,4 % d’une population de 1,4 milliard d’habitants.

Dans l’État du Tamil Nadu, la Haute Cour de Madras estime que l’administration des biens de l’Église doit être placée sous le contrôle de l’État. « Alors que les dotations charitables des hindous et des musulmans sont soumises à une régulation légale, aucun dispositif de ce type n’existe pour les dotations chrétiennes », a déclaré le juge N. Sathish Kumar, qui souhaite la création d’un organisme dédié.

Selon la Haute cour, les affaires de corruption se multiplient en raison de l’absence de réglementation. Les conflits croissants au sein des conseils chrétiens qui gèrent des institutions éducatives, des hôpitaux et des fonds se retrouvent régulièrement devant les tribunaux indiens, entraînant une perte de temps et de ressources. Selon le juge N. Sathish Kumar, certains actifs sont utilisés à des fins individuelles, principalement par des personnes cherchant à renforcer leur pouvoir.

La Haute Cour de Madras remet en question la gestion des propriétés contrôlées par l’Église. © Asianews

La Haute Cour de Madras remet en question la gestion des propriétés contrôlées par l’Église. © Asianews

La Haute cour intervient dans le cadre d’une série de pétitions concernant les salaires d’employés et les nominations à des postes au sein de l’établissement du Scott Christian College, situé dans le diocèse de Kanyakumari. Ces recours ont été déposés par des membres de l’Église de l’Inde du Sud (CSI, Church of South India), créée en 1947 à l’Indépendance de l’Inde pour administrer les biens de l’Église anglicane. Les institutions chrétiennes possèdent d’importantes propriétés et leurs fonds « sont utilisés pour alimenter des luttes de pouvoir », a observé la Haute cour de Madras.

« Un examen de conscience est nécessaire »

En cas de conflits, des administrateurs temporaires sont habituellement nommés par les tribunaux. La création d’un conseil statutaire permettrait une meilleure régulation des affaires administratives tout en rendant l’institution plus responsable, a estimé le juge N. Sathish Kumar. Ce dernier a décidé, le 23 octobre dernier, de solliciter la position du ministère de l’Intérieur de l’Inde et du gouvernement du Tamil Nadu, qui devraient faire part de leur réponse à la fin du mois de novembre.

Des responsables religieux ont d’ores et déjà exprimé leur inquiétude face à ces développements. « Notre département juridique est en train d’étudier les implications de cette décision », a déclaré le père Robinson Rodrigues, porte-parole de la Conférence des évêques catholiques de l’Inde (CBCI), à l’agence Ucanews« Le problème existe, a estimé le père jésuite Santhanam, interrogé quant à lui par AsianewsUn examen de conscience est nécessaire pour protéger l’avenir de ces biens. En ce qui concerne les fonds et les propriétés, les instances ecclésiastiques devraient se rappeler qu’elles ne sont que des ‘gardiennes’ de ces biens et qu’elles doivent les préserver pour les générations futures. » Au Kerala et au Maharashtra, des demandes de groupes chrétiens ont par ailleurs déjà été formulées en faveur de l’adoption de lois pour régir les biens de l’Église.

Cette semaine au Tamil Nadu, un affrontement a éclaté au sein même de l’église CSI de Keelavasal, dans le district de Madurai, entre les anciens et les nouveaux administrateurs. Il s’agirait d’un différend lié à la gestion des registres financiers de l’église. La police a dû intervenir et une plainte a été déposée contre trois personnes. Depuis, une vidéo de l’altercation circule sur les réseaux sociaux et contribue plus encore à mettre en lumière les conflits internes de l’Église.

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Corée du Sud : Plus d’un million de personnes dans les rues contre le « mariage » homosexuel https://fr.zenit.org/2024/11/20/coree-du-sud-plus-dun-million-de-personnes-dans-les-rues-contre-le-mariage-homosexuel/ Wed, 20 Nov 2024 15:43:29 +0000 https://fr.zenit.org/?p=201779 La manifestation était organisée par des groupes chrétiens, le Conseil des églises presbytériennes et les églises chrétiennes unies de Corée

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Un million cent mille personnes en Corée du Sud, dont de nombreux chrétiens et catholiques, ont manifesté dans les rues de Séoul le dimanche 27 octobre pour protester contre la légalisation du mariage homosexuel proposée dans les projets de loi anti-discrimination.

La nouvelle législation pro-LGBTI fait suite à une décision de la Cour suprême en juillet dernier qui a accordé des droits aux homosexuels, tels que l’octroi d’allocations aux conjoints par le service national d’assurance maladie.

L’association des deux millions d’églises chrétiennes coréennes a organisé un culte de masse et une grande réunion de prière dans les rues de Séoul avec le slogan « Famille saine, pays saint ». Selon les organisateurs, un million de participants en ligne ont été ajoutés aux participants.

Les manifestants se sont concentrés sur les prières pendant les trois heures qu’a duré la manifestation. Le Korea Herald a décrit le rassemblement comme « l’un des plus grands rassemblements religieux de l’histoire du pays ». Il était organisé par des groupes chrétiens, le Conseil des églises presbytériennes et les églises chrétiennes unies de Corée.

Le Korea Herald note : « La manifestation, qui a pris la forme d’un service religieux, s’opposait à la légalisation du mariage homosexuel et à l’adoption de ce que les participants ont qualifié de “loi injuste”, une ordonnance juridiquement contraignante qui interdirait la discrimination contre une personne fondée sur le sexe, la religion, l’âge, la race, le niveau d’éducation ou l’orientation sexuelle ». Différentes versions de l’ordonnance anti-discrimination ont été proposées depuis 2011, mais aucune n’a été adoptée en raison de l’opposition du bloc conservateur et de la communauté chrétienne.

Les manifestants ont condamné la législation LGBTI comme étant « contraire à la loi de la nature et à l’ordre dans lequel le monde a été créé », ainsi qu’une atteinte à la liberté de conscience et de religion. Kim Jeong-hee, porte-parole du comité organisateur, a également déclaré que le verdict du tribunal accordant des avantages publics aux homosexuels était inconstitutionnel, car le « mariage » homosexuel n’est pas reconnu en Corée du Sud.

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Vatican : La mascotte du Jubilé 2025 dévoilée https://fr.zenit.org/2024/11/20/vatican-la-mascotte-du-jubile-2025-devoilee/ Wed, 20 Nov 2024 15:36:50 +0000 https://fr.zenit.org/?p=201772 Elle vise à atteindre les jeunes par le biais de la culture pop

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Le Vatican a dévoilé une nouvelle mascotte audacieuse, Luce, pour interagir avec la jeune génération au cours de l’année jubilaire 2025, une période spéciale de pèlerinage et de grâce au sein de l’Église Catholique. Le personnage, conçu par le célèbre artiste italien Simone Legno, a été dévoilé le 28 octobre. La joyeuse pèlerine, Luce, symbolise un voyage à travers les tempêtes de la vie, incarnant la résilience et l’espoir, qualités centrales du thème du Jubilé « L’espoir ne déçoit pas ».

Vêtue d’un imperméable jaune vif, de cheveux bleus, de bottes boueuses et d’un chapelet aux couleurs de l’arc-en-ciel, Luce est accompagnée de trois amis, chacun portant un nom qui reflète les valeurs fondamentales du Jubilé. Ensemble, Luce, Faith, Xin et Sky portent les couleurs rouge, verte et bleue du Jubilé et représentent la diversité du message mondial de l’Église.

Le Vatican cherche à combler le fossé entre les générations grâce à la culture pop

Luce et ses compagnons font partie d’une initiative du Vatican visant à exploiter la culture pop contemporaine pour atteindre un public plus jeune. L’archevêque Rino Fisichella, pro-préfet du dicastère pour l’évangélisation et l’un des principaux organisateurs du Jubilé, espère que les apparitions de la mascotte lors d’événements tels que la convention Lucca Comics & Games en Italie et l’exposition universelle d’Osaka, au Japon, permettront à l’Église de communiquer avec les jeunes sur des thèmes centraux du message du Jubilé, tels que l’espoir et la résilience. Il a souligné l’intention de l’Église de « vivre au sein de la culture pop que nos jeunes aiment tant ».

Luce mascotte du Jubilé 2025 et ses trois amis © Michael Haynes (X)

Luce mascotte du Jubilé 2025 et ses trois amis © Michael Haynes (X)

La mascotte du Jubilé reflète une nouvelle approche du Vatican, qui vise à transmettre des messages d’espoir et d’inclusion dans un style que les jeunes générations reconnaîtront. « À travers Luce, nous espérons favoriser un dialogue significatif avec les jeunes et leur parler de l’importance de l’espoir dans le monde d’aujourd’hui », a déclaré Mgr Fisichella.

De la bande dessinée au Vatican : l’influence unique de l’artiste Simone Legno

Simone Legno, cofondateur de la célèbre marque Tokidoki, est à l’origine du design de Luce et de ses amies. Legno, connu dans le monde entier pour ses œuvres d’art d’inspiration japonaise, a collaboré avec des marques emblématiques telles que Marvel, Barbie et Hello Kitty. Sa carrière dans la conception de personnages l’a conduit sur la scène mondiale et il représentera l’Italie à la prochaine Exposition Universelle d’Osaka 2025 grâce à son personnage Italia Chan, un autre dessin largement acclamé présenté à la Semaine du Design de Milan.

Legno, qui a grandi dans une famille catholique à Rome, a parlé de ses racines dans le communiqué de presse et a exprimé son désir de voir Luce faire écho « aux sentiments et aux valeurs qui trouvent un écho auprès de la jeune génération ». Cependant, la marque Tokidoki a parfois suscité des doutes quant à son implication dans les initiatives de fierté LGBTQ+, ce qui a conduit certains catholiques à remettre en question ce choix. Pour Mgr Fisichella et Legno, Luce représente un pont entre la foi et l’ère numérique, soulignant la volonté de l’Église de s’exprimer dans le langage visuel des jeunes d’aujourd’hui.

Un dialogue permanent au sein de l’Église

Cette démarche s’inscrit dans la lignée d’autres efforts récents du Vatican pour communiquer de manière inclusive, même si elle génère parfois des controverses. En 2022, les comptes de médias sociaux du Synode sur la Synodalité ont publié des images montrant une personne portant un T-shirt de « fierté » arc-en-ciel et une autre femme habillée en prêtre, ce qui a suscité des réactions mitigées parmi les catholiques. Ces images ont incité le cardinal Mario Grech à souligner le rôle de l’Église en tant qu’« Église à l’écoute », suggérant que les images étaient destinées à démontrer l’ouverture et le dialogue.

Alors que Luce et ses collègues se préparent à une année de symbolisme et de narration, le jubilé 2025 du Vatican sera probablement un test de la capacité de l’Église à attirer un public plus jeune et à répondre aux changements culturels modernes, tout en maintenant ses messages fondamentaux de foi, d’espoir et d’inclusion. Par l’intermédiaire de Luce, le Vatican envoie un signal fort : l’Église est prête à accompagner les jeunes d’aujourd’hui, tant sur le plan de la foi que sur celui de la culture.

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39e Journée mondiale de la jeunesse https://fr.zenit.org/2024/11/20/39e-journee-mondiale-de-la-jeunesse/ Wed, 20 Nov 2024 15:28:19 +0000 https://fr.zenit.org/?p=201762 Elle sera célébrée dimanche 24 novembre 2024, solennité du Christ-Roi de l'univers

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La 39e Journée mondiale de la jeunesse sera célébrée le dimanche 24 novembre 2024, en la solennité du Christ-Roi de l’univers. Cette année, le Saint-Père a choisi comme thème le passage du livre du prophète Isaïe : « Ceux qui mettent leur espérance dans le Seigneur marchent sans se fatiguer » (cf. Is 40, 31). La Journée mondiale de la jeunesse se déroulera dans le monde entier, au niveau des Églises particulières, et fera suite à la 38e Journée mondiale et à l’édition internationale de Lisbonne, au Portugal, en août 2023.

Mgr Peter Chung Soon-taek, archevêque de Séoul depuis 2021 © ucanews.com

Mgr Peter Chung Soon-taek, archevêque de Séoul depuis 2021 © ucanews.com

Comme d’habitude, le Saint-Père présidera la célébration eucharistique dans la basilique Saint-Pierre à 9h30. À l’issue de la cérémonie, les symboles des Journées Mondiales de la Jeunesse seront traditionnellement remis aux participants, qui entameront ainsi leur pèlerinage vers Séoul 2027.

Les symboles des JMJ – la Croix des Jeunes et l’Icône de Marie Salus Populi Romani – seront remis, avant les rites de clôture, par une délégation de jeunes Portugais à une délégation de jeunes Coréens, accompagnés de leurs pasteurs. Les jeunes Coréens pourront ainsi commencer le pèlerinage des symboles en Corée et dans divers pays d’Asie, en les transportant partout – dans les villes, dans les campagnes, parmi les souffrants, les prisonniers, les pauvres, et en particulier les jeunes sans espoir – pour apporter à tous proximité et consolation. Ce pèlerinage est d’autant plus significatif qu’il se déroulera dans des pays majoritairement non chrétiens.

L’espoir est que de nombreux jeunes deviennent des « missionnaires infatigables de la joie » (cf. Pape François, Message pour la 39e Journée Mondiale de la Jeunesse) et que même ceux qui n’ont jamais participé à des JMJ, au cours des trois prochaines années, parcourent un chemin, surtout intérieur, pour arriver à témoigner courageusement du Christ.

Jeunes portant la croix des JMJ © laityfamilylife.va

Jeunes portant la croix des JMJ © laityfamilylife.va

Le 24 novembre, seront présents dans la Basilique : une délégation d’une centaine de jeunes du Portugal, accompagnée par le Patriarche de Lisbonne, S.Exc. Mgr Rui Manuel Sousa Valério, et par le coordinateur général des JMJ Lisbonne 2023, S.Em. le Card. Américo Manuel Alves Aguiar ; une délégation d’environ 100 jeunes Coréens, accompagnée par l’Archevêque de Séoul, S. Exc. Mgr Peter Chung Soon-taek, et par le coordinateur général des JMJ de Séoul 2027, S. Exc. Mgr Paul Kyung Sang Lee ; des jeunes Romains qui concluront la célébration des JMJ au niveau diocésain avec leur évêque, le pape François.

Compte tenu de l’universalité du moment, des représentants d’autres parties du monde proclameront les lectures et la prière universelle des fidèles : des jeunes parlant coréen, portugais, italien, anglais, français, espagnol et chinois se relaieront au cours de la célébration liturgique. Lors de la présentation des offrandes, des jeunes des 5 continents seront présents.

À travers la vie et l’histoire de ces jeunes, c’est aussi la richesse et la diversité de la vocation de chacun qui est représentée, puisqu’il y a parmi eux des jeunes mariés, des jeunes célibataires et des jeunes religieux.

Procession avec la croix des JMJ © laityfamilylife.va

Procession avec la croix des JMJ © laityfamilylife.va

L’histoire des symboles des JMJ

La Croix des Jeunes a été confiée aux jeunes par Saint Jean-Paul II lors du premier Rassemblement des jeunes en 1984.

À la fin de l’Année Sainte de la Rédemption, après avoir fermé la Porte Sainte, le pape Jean- Paul II a remis la Croix à la jeunesse du monde en ces termes : « Portez-la dans le monde, comme signe de l’amour du Seigneur Jésus pour l’humanité et annoncez à tous que ce n’est que dans le Christ mort et ressuscité que se trouve le salut et la rédemption ».

Depuis 2003, la Croix est accompagnée de l’Icône de Marie Salus populi romani, signe de la tendresse maternelle de Marie et de la maternité même de l’Église pour toute l’humanité.

Toutes les étapes, de 1984 à aujourd’hui, de la Croix des Jeunes et de l’Icône de Marie Salus populi romani peuvent être consultées sur ce lien, sur le site du Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie.

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Le pape annonce les dates de canonisation de Carlo Acutis et de Pier Giorgio Frassati https://fr.zenit.org/2024/11/20/le-pape-annonce-les-dates-de-canonisation-de-carlo-acutis-et-de-pier-giorgio-frassati/ Wed, 20 Nov 2024 15:21:25 +0000 https://fr.zenit.org/?p=201754 Audience générale de ce mercredi 20 novembre 2024

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« Je tiens à dire que l’année prochaine, lors de la Journée des adolescents, je canoniserai le bienheureux Carlo Acutis, et que l’année prochaine, lors de la Journée de la Jeunesse, je canoniserai le bienheureux Pier Giorgio Frassati » a déclaré le pape François, lors de l’audience générale de ce mercredi 20 novembre.

Venus du monde entier pour écouter la catéchèse du pape, les pèlerins ont immédiatement acclamé la nouvelle par des tonnerres d’applaudissements. En cette Journée internationale des droits de l’enfant et de l’adolescent, les dates tant attendues sont finalement révélées : les deux jeunes italiens seront canonisés pendant le Jubilé de l’Espérance.

Carlo Acutis sera canonisé le dimanche 27 avril 2025, lors du Jubilé des adolescents, qui se tiendra à Rome du 25 au 27 avril. Ce premier saint du millénaire, surnommé « le Geek de Jésus » ou le « cyber-apôtre », est mort en 2006 d’une leucémie, à l’âge de 15 ans. Sa vie brève a entièrement été tournée vers Dieu et vers les autres.

La canonisation du bienheureux Pier Giorgio Frassati aura lieu le dimanche 3 août 2025, à l’occasion du Jubilé des jeunes, qui se tiendra à Rome du 28 juillet au 3 août. Mort d’une poliomyélite en juillet 1925, à l’âge de 24 ans, Pier Giorgio avait une attention constante envers les pauvres et les nécessiteux. Il sera canonisé un siècle après sa mort.

Les deux futurs canonisés sont des modèles pour la jeunesse d'aujourd'hui © Vatican Media

Les deux futurs canonisés sont des modèles pour la jeunesse d’aujourd’hui © Vatican Media

Première rencontre mondiale sur les droits de l’enfant

Le pape François a fait une autre annonce majeure. Le 3 février 2025 aura lieu, au Vatican, la première Rencontre mondiale sur les droits de l’enfant. Elle aura pour thème « Aimons-les et protégeons-les », avec la participation d’experts et de personnalités de différents pays.

« Ce sera l’occasion d’identifier de nouveaux moyens de sauver et de protéger les millions d’enfants encore privés de droits, qui vivent dans des conditions précaires, sont exploités et maltraités, et souffrent de la pauvreté, et qui subissent les conséquences dramatiques des guerres » a expliqué le pape.

Catéchèse : les charismes sont donnés en vue du bien commun

La catéchèse de ce matin portait sur L’Esprit Saint, et notamment sur « Les charismes, dons de l’Esprit pour le bien commun ». L’Esprit Saint sanctifie le Peuple de Dieu, a dit le pape, non seulement par les sacrements et les ministères, mais aussi en distribuant à chacun ses propres dons, avec notamment les charismes donnés en vue du bien commun.

Le pape a ensuite salué les pèlerins en différentes langues. « Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les élèves de l’Institut Stanislas et du Collège St Michel » a t-il déclaré, « je vous encourage à recevoir avec gratitude les charismes offerts par l’Esprit Saint à certains hommes et femmes pour l’édification et la consolation de l’Église. »

Aux fidèles de langue arabe, il a souligné que « les charismes sont des dons de l’Esprit Saint, non pas pour un bénéfice personnel, mais pour le bien commun et la poursuite de la mission de l’Église ».

Les mille jours de la guerre en Ukraine 

À la fin de l’audience, le pape a reparlé de l’Ukraine. « Hier, mille jours se sont écoulés depuis l’invasion de l’Ukraine. Un anniversaire tragique pour les victimes et pour les destructions qu’elle a causées, mais en même temps une honte pour l’ensemble de l’humanité » a t-il déclaré, en soulignant l’importance de rester aux côtés du peuple ukrainien martyrisé, d’œuvrer pour la paix et le dialogue.

Enfin, il a conclu en lisant la poignante lettre d’un universitaire ukrainien reçue il y a quelques jours : « lorsque vous vous souviendrez de mon pays mercredi et que vous aurez l’occasion de vous adresser au monde entier au millième jour de cette terrible guerre, ne parlez pas seulement de nos souffrances, mais témoignez aussi de notre foi : bien qu’imparfaite, elle n’a jamais été aussi forte, elle peint à coups de pinceaux douloureux l’image du Christ ressuscité (…)

« C’est pourquoi, quand tu parles de notre douleur, quand tu te souviens des mille jours de souffrance, souviens-toi aussi des mille jours d’amour, car seuls l’amour, la foi et l’espérance donnent un sens véritable aux blessures ».

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Le pape sera en Corse le 15 décembre https://fr.zenit.org/2024/11/20/le-pape-sera-en-corse-le-15-decembre/ Wed, 20 Nov 2024 15:14:06 +0000 https://fr.zenit.org/?p=201747 L’information a été confirmée par le cardinal François-Xavier Bustillo

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Dans une interview exclusive publiée dimanche 17 novembre 2024 par le journal La Tribune, le cardinal François-Xavier Bustillo, évêque d’Ajaccio, confirme la venue du pape François en Corse le 15 décembre prochain.

Quelques jours avant la fête de la Nativité, le Saint-Père se rendra dans l’Île de Beauté pour participer à un colloque sur la religiosité populaire en Méditerranée, prévu les 14 et 15 décembre. « Je lui ai en effet proposé de venir dans mon diocèse, lançant cette invitation comme le font en réalité tous les évêques. Cela a fait du chemin dans sa tête » déclare l’évêque d’Ajaccio, qui a été nommé cardinal en septembre 2023 et décoré de la Légion d’honneur en juillet dernier.

Ce déplacement s’annonce historique. Il s’agira de la toute première visite d’un pape en Corse, territoire à majorité catholique et fortement ancré dans la tradition. Selon le cardinal Bustillo, le Saint-Père veut rester « proche du peuple et veut justement fêter chez nous cette proximité. »

Redonner à l’Église corse un « enthousiasme missionnaire »

Le pape participera le 15 décembre, à Ajaccio, au colloque populaire en Méditerranée © corse.catholique.fr

Le pape participera au colloque populaire en Méditerranée © corse.catholique.fr

Le programme de la visite devrait comprendre un discours du Saint-Père au Palais des congrès d’Ajaccio devant les évêques d’Espagne, de Sardaigne, de Sicile, du sud de la France, mais aussi devant des juristes. Suivra un déjeuner et une messe de clôture du colloque, présidée par le pape lui-même.

« Cela signifie non seulement de l’accueillir avec panache mais aussi lui faire découvrir un territoire, des foules enthousiastes et quelque 200 hommes d’Église » confie le cardinal, qui ressent de « la fierté, beaucoup de joie, mais également le poids d’une lourde responsabilité »

« Il y a chez nous un élan des jeunes, qui reviennent vers l’Église, se font baptiser, confirmer, mais aussi des baptêmes d’adultes » conclut l’évêque d’Ajaccio. « J’espère que la venue de François éveillera un enthousiasme missionnaire qui mobilisera l’Église, qu’elle sera un point de repère pour la société incitant entre autres à célébrer davantage de messes et qui donnera aux uns et aux autres envies de s’informer. »

 

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L’action charismatique de l’Esprit Saint https://fr.zenit.org/2024/11/20/laction-charismatique-de-lesprit-saint/ Wed, 20 Nov 2024 10:19:31 +0000 https://fr.zenit.org/?p=201743 Catéchèse de l’audience générale du mercredi 20 novembre 2024 (texte intégral)

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Chers frères et sœurs, bonjour !

Dans les trois dernières catéchèses, nous avons parlé de l’œuvre sanctifiante de l’Esprit Saint, qui se réalise dans les sacrements, dans la prière et en suivant l’exemple de la Mère de Dieu. Mais écoutons ce que dit un texte célèbre du Concile Vatican II : « L’Esprit Saint ne se borne pas à sanctifier le Peuple de Dieu par les sacrements et les ministères, à le conduire et à lui donner l’ornement des vertus, il distribue aussi parmi les fidèles de tous ordres, « répartissant ses dons à son gré en chacun » (1 Co 12, 11) (Lumen Gentium, 12). Ce sont des dons personnels que l’Esprit Saint donne à nous tous.

Le moment est donc venu de parler aussi de cette deuxième forme d’action de l’Esprit Saint dans l’Église, qui est l’action charismatique. Un mot un peu difficile, mais je vous explique cela plus tard. Deux éléments permettent de définir ce qu’est le charisme. Tout d’abord, le charisme est le don fait “pour le bien commun” (1 Co 12,7). En d’autres termes, il n’est pas prioritairement et ordinairement destiné à la sanctification de la personne, mais au “service” de la communauté (1 P 4,10). Ça c’est le premier concept. En second lieu, le charisme est le don fait “à un”, ou “à quelques-uns” en particulier, et non à tous de la même manière, et c’est ce qui le distingue de la grâce sanctifiante, des vertus théologales et des sacrements, qui sont au contraire identiques et communs à tous. Ca va à une seule personne, à la communauté.

Le Concile nous l’explique également. L’Esprit Saint – poursuit le texte cité – « dispense aussi des grâces spéciales aux fidèles de tout ordre, par lesquelles il les rend aptes et prêts à assumer les œuvres et les charges utiles au renouvellement et à la plus grande expansion de l’Église, selon ces paroles : « À chacun […] la manifestation de l’Esprit est donnée pour qu’il en résulte un avantage commun » (1 Co 12, 7).

Les charismes sont les « joyaux », ou ornements, que l’Esprit Saint distribue pour embellir l’Épouse du Christ. On comprend ainsi pourquoi le texte conciliaire se termine par l’exhortation suivante. « Et ces charismes, des plus éclatantes aux plus simples et aux plus largement diffusées, doivent être reçues avec action de grâce et apporter consolation » (LG, 12).

Benoît XVI a déclaré : « Quiconque regarde l’histoire de l’époque postconciliaire, peut reconnaître la dynamique du vrai renouvellement, qui a souvent pris des formes inattendues dans des mouvements pleins de vie et qui rend presque tangibles la vivacité inépuisable de la sainte Église, la présence et l’action efficace de l’Esprit Saint ».

La redécouverte des charismes signifie en outre que la promotion des laïcs et des femmes en particulier est comprise non seulement comme un fait institutionnel et sociologique, mais aussi dans sa dimension biblique et spirituelle. En effet, les laïcs ne sont pas une sorte de collaborateurs externes ou de troupes auxiliaires du clergé, mais ils ont leurs propres charismes et dons avec lesquels ils contribuent à la mission de l’Église.

Ajoutons une autre chose : lorsqu’on parle de charismes, il faut immédiatement dissiper un malentendu : celui de les identifier avec des dons et des capacités spectaculaires et extraordinaires ; il s’agit au contraire de dons ordinaires, chacun de nous a son propre charisme, qui acquièrent une valeur extraordinaire lorsqu’ils sont inspirés par l’Esprit Saint et qu’ils s’incarnent avec amour dans les situations de la vie. Une telle interprétation du charisme est importante, car de nombreux chrétiens, en entendant parler de charismes, éprouvent tristesse ou désillusion, car ils sont convaincus qu’ils n’en possèdent pas et se sentent exclus ou chrétiens de seconde zone. Mais il n’y a pas de chrétiens de seconde zone. Chacun de nous a son propre charisme personnel et celui qui appartient à la communauté. À cela, Saint Augustin à son époque répondait en son temps par une comparaison très éloquente : « Si tu aimes – disait-il à son peuple – ce que tu possèdes n’est pas moindre. Si, en effet, tu aimes l’unité, tout ce qu’elle contient est possédé par quelqu’un, tu le possèdes aussi ! Seul l’œil, dans le corps, a la faculté de voir ; mais est-ce seulement pour lui-même que l’œil voit ? Non, il voit pour la main, pour le pied, pour tous les membres »

Voici dévoilé le secret pour lequel la charité est définie par l’Apôtre comme « le chemin par excellence » (1 Co 12, 31) : elle me fait aimer l’Église, ou la communauté dans laquelle je vis et, dans l’unité, tous les charismes, et pas seulement quelques-uns, sont “miens”, de même que “mes” charismes, même s’ils semblent moindres, sont ceux de tous et pour le bien de tous. La charité multiplie les charismes ; elle fait du charisme de l’un le charisme de tous.

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On devient Église dans la mesure où nous servons les pauvres – 7 titres, mardi 19 novembre 2024 https://fr.zenit.org/2024/11/19/on-devient-eglise-dans-la-mesure-ou-nous-servons-les-pauvres-7-titres-mardi-19-novembre-2024/ Tue, 19 Nov 2024 16:30:14 +0000 https://fr.zenit.org/?p=201719 Le pape aux leaders du G20 : « Restaurer la dignité de chaque individu »

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Une continuité enracinée dans l’histoire, Vatican II relu 60 ans plus tard

 

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Une continuité enracinée dans l’histoire, Vatican II relu 60 ans plus tard https://fr.zenit.org/2024/11/19/une-continuite-enracinee-dans-lhistoire-vatican-ii-relu-60-ans-plus-tard-4/ Tue, 19 Nov 2024 16:19:33 +0000 https://fr.zenit.org/?p=201715 Dignitatis humanae, une déclaration sur la liberté religieuse, 4e partie

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L’appel du Concile au respect de la liberté religieuse n’entend pas se mesurer avec les sagesses et les philosophies du monde. Cette liberté s’enracine en effet dans la Révélation divine. Il en va de la dignité de la personne humaine, atrocement profanée peu de décennies avant, précisément en raison de philosophies d’un monde devenu matérialiste et nihiliste. L’histoire de l’Église nous prévient des hérésies christologiques et ecclésiologiques toujours latentes, dont les conséquences ultimes conduisent à ces tragédies.

La liberté religieuse à la lumière de la révélation

paragraphe 9 La doctrine de la liberté religieuse a ses racines dans la Révélation.

Ce paragraphe confirme, s’il en était encore besoin, que la liberté de religion est demandée pour les catholiques, et pour tous les hommes, par un Concile catholique. La mention du Vatican (comme lieu de réunion de l’assemblée) et de la Révélation divine doit inciter les chrétiens à « lui être saintement fidèles. » Rien donc qui ne laisse entendre que ces mêmes catholiques auraient la liberté de changer de religion.

Mieux, sur la question des contraintes extérieures, le Concile a l’honnêteté de dire que la « Révélation n’affirme pas explicitement (« expresse » en latin) le droit à l’immunité de toute contrainte extérieure dans le domaine religieux … elle montre (simplement) en quel respect le Christ a tenu la liberté de l’homme dans l’accomplissement de son devoir de croire à la parole de Dieu, et elle enseigne de quel esprit doivent se pénétrer dans leur action les disciples d’un tel Maître. » Traduire par « explicitement » est à nouveau trop faible pour rendre « expresse » qui à l’origine veut dire « en pressant fortement ». Cela signifie que la contrainte en matière religieuse n’a pas la première place dans la Révélation biblique. Elle a existé mais elle ne s’est pas maintenue. Et il est important de le dire, ne serait-ce que pour sensibiliser les parents à leur devoir de transmission.

Pourquoi ? Le Concile rattache cette Révélation à l’Incarnation du Verbe de Dieu. En faisant mention du Christ, il rappelle son respect de la liberté de choix qu’il laisse à ses interlocuteurs. Ce qui ne l’empêchait pas de leur parler sévèrement de leur incrédulité et de les avertir de ses conséquences. Jésus se montra toujours partisan d’une application miséricordieuse de la Loi, sans pour autant faire des concessions au péché. Et dans l’obéissance aux commandements, ils se montrera en réalité plus exigeant que les pharisiens. Il donnera en effet autant d’importance à l’intention qu’à l’acte. Par ailleurs, la Tradition enseignait les trois usages de la Loi divine. (Cette doctrine classique distinguait l’usage citoyen, pécheur et chrétien, ndlr). Et l’usage civique était s’imposé dans la société chrétienne. L’interdiction du meurtre, du vol, de l’adultère valait pour tous, on devait y obéir de gré ou de force !

C’est dans cette perspective que saint Paul, dans l’épître aux Romains, prescrit au chapitre 13 l’obéissance au magistrat. Celui-ci a le droit et même le devoir d’user de coercition. Dans une société chrétienne, la justice et la miséricorde doivent être présentes. L’une ne saurait exclure l’autre. Il faut simplement savoir que le devoir d’état oblige un chrétien, selon sa situation dans la société, à donner la priorité à l’une plutôt qu’à l’autre. Ce sera le cas pour un juge par exemple, dont le premier souci doit se porter sur le respect et l’application de la loi. Or, bien souvent, les chrétiens aujourd’hui mélangent tout. Et en cela, ils ne rendent pas service à la société et faussent leur témoignage de foi. Il est parfaitement possible d’être le fidèle témoin du pardon de Dieu et de travailler à ce qu’une société punisse sévèrement des crimes. Surtout quand ils sont particulièrement abominables. C’est la forme de la miséricorde pour les victimes et leur entourage.

Liberté et acte de foi

Le §10 nous ramène à ce qui relève spécifiquement de l’Église en matière de liberté religieuse. La réponse de foi donnée par l’homme à Dieu doit être volontaire et cette caractéristique se réfère à un enseignement constant des Pères. Une note renvoie à Lactance (apologète chrétien, 240-320) et à son ouvrage sur les Institutions divines, livre V. Nous citons cet extrait du paragraphe 8 : « Il ne dépend que de vous d’être gens de bien : pourquoi nous faites-vous de vains portraits de la justice, et pourquoi souhaitez-vous qu’elle descende du ciel dans l’équipage où vous vous la figurez ? Elle est devant vos yeux ; vous la pouvez mettre dans votre cœur…Vous prétendez rétablir la justice sur la terre pendant que l’on y adore des idoles, cela ne peut se faire en aucune sorte ». L’idolâtrie constitue donc l’obstacle qui empêche l’homme qui empêche l’homme d’obéir à Dieu.

Et au paragraphe 19, il écrit à propos des païens « qu’ils ne savent pas combien c’est un vice énorme d’adorer quelque autre chose que Dieu qui a créé le ciel et la terre, qui a produit l’homme, qui a formé son corps, et qui lui a inspiré la vie. Que si un esclave qui s’enfuit de la maison de son maître passe pour un perfide, et est jugé digne des fers … si un fils qui abandonne son père et qui méprise ses commandements, mérite d’être privé de sa succession comme un simple impie … celui qui refuse à Dieu le service qu’il lui doit n’est-il pas infiniment plus coupable, puisqu’il offense du même crime et son maître et son père ? … De quel supplice est digne celui qui abandonne ce père et ce maître, si ce n’est du feu éternel, qui a été préparé aux anges rebelles et dont les prophètes menacent les impies ? ».

Le texte conciliaire renvoie aussi à saint Augustin et à ses lettres contre Pétilien, évêque donatiste de Cirta qui soutenait « le Saint-Esprit n’a pu venir à vous, puisque vous n’étiez point purifiés par le baptême de la pénitence, vous n’avez reçu que l’eau d’un traditeur, et cette eau vous oblige à une pénitence rigoureuse. » (Lettres contre Pétilien, livre Il, §23) Et Augustin de rétorquer que la grâce du baptême ne dépend pas de la dignité du ministre (même s’il a failli en étant un « traditeur »). Jésus Christ est le seul dispensateur de la grâce du baptême. Mais c’est dans ses homélies sur saint Jean et son traité sur la grâce que l’évêque d’Hippone exprime le mieux la pensée catholique sur la nécessité de la puissance de la grâce pour croire. Il y expose une doctrine du libre arbitre qui prend totalement en compte les conséquences du péché originel. « Quelle est la première grâce que nous avons reçue ? La foi. En marchant dans la foi, nous marchons dans la grâce. Par quoi en effet l’avons-nous méritée ? En vertu de quels mérites antérieurs ? … Si donc tu étais digne de supplices et s’il est venu, lui, non pour punir les péchés, mais pour pardonner les péchés, c’est une grâce qui t’a été faite, ce n’est pas un salaire qui t’a été versé. » (Tract III, 8)

Le problème de la liberté

Se pose alors le problème de la liberté : comment Dieu peut-il nous attirer en nous laissant notre libre arbitre ? « Que disons-nous là frères ? Si nous sommes tirés vers le Christ, c’est donc malgré nous que nous croyons, c’est une contrainte par conséquent qui s’exerce, ce n’est pas la volonté qui se meut. Quelqu’un peut entrer dans l’église sans le vouloir, il peut s’approcher de l’autel sans le vouloir, il peut recevoir le sacrement sans le vouloir, il ne peut croire que s’il le veut … C’est donc par le cœur que l’on croit dans le Christ, ce que personne évidemment ne fait contre son gré, mais d’autre part, celui qui est tiré semble bien être forcé contre sa volonté : comment résoudre cette difficulté : ‘Personne ne vient à moi si le Père qui m’a envoyé ne le tire ?’ S’il est tiré, objectera-t-on, il vient contre son gré ; s’il vient contre son gré, il ne croit pas ; mais s’il ne croit pas, il ne vient pas non plus, car ce n’est pas avec nos pieds que nous courons au Christ, mais en croyant, ce n’est pas par un mouvement de notre corps que nous approchons de lui, mais par la volonté de notre cœur. » (Tract XXVI, 2-3)

Il faut donc se garder d’un raisonnement trop logique devant le mystère de l’Amour de Dieu. Celui-ci s’exprime, ne l’oublions pas, à son niveau le plus haut dans un autre mystère, celui de la Trinité et manifeste l’union des trois personnes. Et ce même saint Augustin écrira dans son traité sur la Trinité, travail ô combien abouti et détaillé « tres quid ? Nescio ! » (Trois quoi ? Je ne sais pas !)

Il en va de même pour les « limites » de la liberté humaine dans la réponse à l’appel de Dieu, manifestation d’une grâce toute-puissante, sans laquelle nul ne peut être sauvé ! La forme de libre-arbitre subsistant dans l’homme pécheur, tout comme l’appel divin qu’il reçoit, proviennent de l’amour divin dans lequel agissent à égalité miséricorde et justice. Le tout constituant un mystère que la croix de Golgotha représente le mieux. Dans le temps de la révélation, et nous y sommes tous inclus, cette croix n’a pas été perçue d’abord comme glorieuse ! C’est la vision du Ressuscité qui la transfigure. L’apparition de cette vision ne relève que de la liberté de Dieu qui appelle les hommes à croie à la liberté, parce qu’il est Amour.

Manière d’agir du Christ et des apôtres

Le §11 est d’une grande importance car il va proposer en exemple la manière d’agir du Christ et de ses apôtres. C’est donc à partir de Celui qui accomplit toute l’Écriture Sainte que le Concile nous demande de réfléchir sur la liberté religieuse. Toutefois, il se réfère en premier lieu à la doctrine de la Création. Car, et ceci est capital, Vatican II n’évoque la dignité de la personne humaine que parce qu’elle a été créée par Dieu. Il ne laisse aucune place pour je ne sais quelle dignité humaine sans Dieu, ce qui relèverait d’un « humanisme douteux ». Ce qui ouvrirait la porte aux totalitarismes que nous avons connus au vingtième siècle issus de la philosophie des « Lumières » !

Il appartient donc à l’homme, en tant que roi de la création, image de Dieu, d’être doué d’un libre arbitre. La chute, racontée au chapitre 3 de la Genèse, en constitue la preuve. La désobéissance de l’homme et de la femme relève du choix libre « d’être comme Dieu ». C’est ainsi qu’ils succombent à la tentation. Tout ce qui provenait de l’image divine est altéré et déformé, mais non supprimé. Ils sont chassés du jardin d’Eden et perdent la possibilité de manger des fruits de l’arbre de vie. Ils vont vivre tout de même, mais pas éternellement. Ils se sont éloignés de Dieu, qui bien que les ayant chassés, ne les abandonnera pas. Les vêtements qu’il leur fabrique, l’arche de Noé, le don de la Loi à Moïse … constituent ces signes de sollicitude qui vont culminer en Jésus Christ. Notre texte conciliaire le dit clairement à propos de Jésus-Christ « en qui Dieu s’est manifesté pleinement ».

On se réfère ici à nouveau à l’Incarnation, qui est en vérité autant une nouvelle création qu’une réparation. La Vierge Marie n’est pas créée « ex nihilo », elle est conçue selon les lois naturelles de la création. Elle est de la même humanité que nous, mais en fonction du rôle suréminent qu’elle va jouer dans la Rédemption, elle va échapper à la malédiction de la faute originel au moment même de sa conception. En donnant chair humaine au Verbe éternel de Dieu, elle participe au sacrifice de la croix en y voyant exécuté le fruit de ses entrailles. La croix devient alors source de grâce qui engage pleinement le libre arbitre que Marie aura en commun avec son Fils : un libre arbitre complet, non blessé par le péché. Leurs résistances à l’un comme à l’autre à la tentation seront donc toujours pleinement méritoires, comme leur oui à la volonté de Dieu. Mais c’est Jésus qui mourra seul en croix et ressuscitera. Marie vivra plus intensément que d’autres la proximité de ces événements prodigieux de l’histoire du salut, cependant sans égalité avec son Fils.

Appel des disciples

En appelant ses disciples, Jésus manifestera certes de l’autorité, mais n’exercera nulle contrainte. Il leur permettra de lui poser des questions ou encore de faire des remarques quelquefois incongrues. Bien que sachant tout ce qu’allait être le comportement de ses élus, il laissera Judas le trahir et Pierre le renier ! Le texte rappelle aussi que les miracles ne survenaient pas pour forcer les consciences, mais simplement pour confirmer dans la foi ceux qui croyaient. Apparaissant ressuscité, il ne s’est manifesté ni à Caïphe ni à Ponce-Pilate.

On objectera peut-être : « Et Saul sur le chemin de Damas ? » Mais l’hostilité du futur saint Paul n’était pas de même nature que celle de Caïphe, nourrie par l’incrédulité. Son acharnement à pourchasser et à persécuter les chrétiens fut très probablement le fruit d’un intérêt grandissant pour eux. Lui qui cherchait à combattre les adeptes du Christ de toutes forces, portait un intérêt certainement produit par l’enseignement du grand Gamaliel dont il se proclamait le fidèle disciple. Les Actes (5, 34-39) relatent comment Gamaliel, petit fils du célèbre Hillel, intervient en faveur des apôtres. Il émettait l’hypothèse que Jésus peut avoir été suscité par Dieu.

Jésus n’a forcé personne, il incarne aussi la patience de Dieu, que le texte conciliaire illustre par la parabole de l’ivraie (Mat 13, 30 et 40-42). Le texte rend aussi attentif au soin que Jésus a pris pour qu’on ne le confonde pas avec un messie politique. On en avait vu tant depuis le début de l’occupation romaine. Il marque sa préférence pour les titres de « Fils de l’homme » et de « Serviteur de Dieu », renvoyant à des appellations religieuses tirées des prophètes Daniel et Isaïe. Il recommande de payer l’impôt à César et donc de respecter les autorités existantes. Il se laisse arrêter, interdisant qu’on le défende par l’épée et c’est en mourant sur une croix qu’il remporta sa victoire.

Ses apôtres l’ont imité n’utilisant jamais la force pour convertir, ils ont recommandé eux aussi l’obéissance aux autorités, sauf quand celles-ci prétendaient les empêcher d’obéir à Dieu. « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. » (Actes 5,29)

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