ZENIT – Français https://fr.zenit.org/ Le monde vu de Rome Mon, 23 Dec 2024 21:05:16 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.1 https://fr.zenit.org/wp-content/uploads/sites/4/2020/07/9e4929ea-cropped-dfdb632a-favicon_1.png ZENIT – Français https://fr.zenit.org/ 32 32 Terre Sainte : Une « attention particulière » aux enfants de Gaza ce Noël https://fr.zenit.org/2024/12/23/204152/ Mon, 23 Dec 2024 20:51:09 +0000 https://fr.zenit.org/?p=204152 Le pape François est devenu une figure de grand-père

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Plus d’un an après le début de la guerre, le pape François continue de téléphoner tous les jours à la paroisse catholique de Gaza, devenant une figure de grand-père pour les enfants, a déclaré le cardinal Pierbattista Pizzaballa à l’AED.

Le Patriarcat latin de Jérusalem continue d’apporter autant de soutien que possible à la petite communauté chrétienne de Gaza, ainsi qu’aux familles musulmanes vivant à proximité des complexes catholique et orthodoxe du territoire. Lors d’une conférence de presse organisée par l’AEDau début du mois de décembre, le cardinal Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem, a affirmé que les chrétiens de Gaza, en particulier les enfants, célébreront Noël malgré la guerre en cours. « Ils essaieront de vivre Noël le mieux possible, malgré les mauvaises conditions », a déclaré le Patriarche.

Il y a actuellement un peu plus de 450 personnes dans l’enceinte de la paroisse catholique de la Sainte-Famille, et 200 autres dans l’enceinte orthodoxe, et les conditions sont très mauvaises, a expliqué le patriarche, mais au moins « ils sont tous ensemble », et ils célébreront donc Noël en tant que communauté.

En 2023, les Églises chrétiennes de Terre sainte avaient demandé à leurs fidèles de s’abstenir de festivités exubérantes en raison du climat général de souffrance et de douleur, mais cette année, le cardinal Pizzaballa a déclaré : « Noël sera aussi normal que possible, compte tenu des circonstances extraordinaires. Une meilleure nourriture, la prière bien sûr, et quelque chose pour les enfants. »

« Noël est la fête des enfants. Si nous le pouvons, nous leur enverrons non seulement de la nourriture, mais aussi des jouets, ou quelque chose qui peut faire une différence dans leur vie quotidienne. Ce sera aussi une joie pour les familles », a-t-il ajouté, rappelant que les enfants de Gaza en sont à leur deuxième année sans école, avec peu de perspectives de retour à la normale.

Dans l’ensemble, en Terre sainte, « toutes les activités liées aux célébrations de Noël se feront en solidarité avec les personnes les plus touchées, également en Cisjordanie, mais surtout à Gaza ».

“Nous sommes tétus”

« Le Patriarcat latin est profondément impliqué dans l’aide humanitaire à Gaza et en Cisjordanie, notamment grâce au soutien de l’AED. Nous sommes en mesure de fournir de la nourriture non seulement à notre communauté, mais aussi à 4000 familles. Ce soutien humanitaire ne se fait pas seulement parce que c’est Noël, mais aussi en raison de notre identité en tant qu’Église. Nous ne pouvons pas être une Église, parler de Jésus et de l’amour du prochain, si nous ne traduisons pas cela en actions. »

La paroisse de Gaza – décembre 2024

L’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza est le résultat d’un travail acharné, de négociations et d’ « entêtement », a déclaré le Patriarche. « Faire parvenir de la nourriture et des biens humanitaires dans le nord de Gaza n’est pas facile, il faut se coordonner avec de nombreuses personnes des deux côtés de la frontière. Nous sommes têtus, cela a pris beaucoup de temps, mais maintenant nous avons quelques canaux. Nous avons aussi un avantage : nous avons une communauté là-bas et elle est engagée dans la distribution. Cela crée une bonne atmosphère, parce que cela leur donne un but. Ils sont là pour aider les autres et pour créer un réseau entre toutes les familles, pas seulement les chrétiens. »

Le pape grand-père

Le pape François s’est intéressé de très près à la guerre en Terre sainte, appelant à plusieurs reprises à la paix, et est resté en contact quotidien avec la paroisse catholique de Gaza.

Le patriarche Pizzaballa a déclaré que les enfants du complexe de la Sainte Famille se sont tellement habitués aux appels téléphoniques quotidiens du pape François qu’ils le considèrent comme un membre de la famille. « Le pape continue d’appeler tous les jours à 19 heures. C’est devenu la norme. Il peut ne parler qu’une demi-minute, un peu plus certains jours, un peu moins les autres, mais il est devenu le grand-père des enfants, parce qu’ils savent qu’il va appeler. Pour la communauté de Gaza, il s’agit d’un très grand soutien psychologique, émotionnel et spirituel. »

Filipe d’Avillez

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Où et quand Jésus est-il né ? https://fr.zenit.org/2024/12/23/ou-et-quand-jesus-est-il-ne/ Mon, 23 Dec 2024 20:03:47 +0000 https://fr.zenit.org/?p=204148 Comment le croyant peut-il se situer au milieu des incertitudes ?

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Seuls deux évangélistes proposent un récit de la nativité et de l’enfance de Jésus. Contrairement à ce que l’on pense souvent, ils diffèrent sur certains aspects, ce qui ouvre l’espace aux deux questions que nous nous posons aujourd’hui: où et quand ? Ces deux questions ont fait couler beaucoup d’encre. En effet, les données historiques sont maigres pour répondre avec précision. Il faut donc mener l’enquête…

En quelle année faut-il situer la naissance de Jésus?

Saint Luc, dans son évangile, évoque un recensement universel commandé par César Auguste, lorsque Quirinius était gouverneur de la province romaine de Syrie-Palestine. Autant de données historiques qu’il faut passer au peigne fin:

1 Or, il advint, en ces jours-là, que parut un édit de César Auguste, ordonnant le recensement de tout le monde habité. 2 Ce recensement, le premier, eut lieu pendant que Quirinius était gouverneur de Syrie. 3 Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville. 4 Joseph aussi monta de Galilée, de la ville de Nazareth, en Judée, à la ville de David, qui s’appelle Bethléem, – parce qu’il était de la maison et de la lignée de David – 5 afin de se faire recenser avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte. (Lc 2, 1‑5)

La première inexactitude est que jamais Auguste n’a procédé a un recensement à l’échelle de l’empire tout entier (« le monde habité »). Il a effectué trois recensements, mais tous concernaient des citoyens romains dispersés dans l’empire. D’autres recensements ont eu lieu dans certaines provinces ciblées, notamment en Égypte, afin de fixer l’impôt. De plus, ces types de recensement n’impliquaient pas le déplacement des personnes: seul le chef de famille devait se présenter à son lieu de résidence (et non à son lieu d’origine). tel fut le recensement entrepris par Quirinius en l’an +6 de notre ère.
Or, cette date pose un sérieux problème, puisque Quirinius n’a pas été en fonction au temps d’Hérode le Grand (37-4 avant J.C.). Il y a donc une incohérence chez Luc qui place pourtant tous ces événements sous Hérode.

Il y eut aux jours d’Hérode, roi de Judée, un prêtre du nom de Zacharie, de la classe d’Abia, et il avait pour femme une descendante d’Aaron, dont le nom était Elisabeth.  (Lc 1, 5)

L’historien doit donc laisser de côté les informations concernant le recensement et admettre que, si Luc rattache la naissance de Jésus à un recensement universel, c’est sans doute et avant tout pour une raison théologique: dire que Jésus est le Sauveur de toute l’humanité.

Les dates du règne d’Hérode restent ainsi les plus précieux indices que nous ayons pour situer la naissance de Jésus. En effet, les deux seuls évangélistes qui racontent les circonstances de la naissance de Jésus, Matthieu et Luc, concordent sur ce point: Jésus est né au temps du roi Hérode le Grand:

Jésus étant né à Bethléem de Judée, au temps du roi Hérode, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem…  (Mt 2, 1)

Qui était Hérode le Grand? Un des personnages les plus connus des lecteurs du Nouveau Testament. Avec l’aide de Rome, il parvint à siéger sur le trône de Jérusalem (37-4 av. J.-C.). Il est réputé pour sa cruauté, grâce à laquelle il put se maintenir sur le trône. On le connaît surtout à travers les écrits de l’historien Flavius Josèphe. Hérode fut encore un bâtisseur sans précédent en Israël.

Forteresse hérodienne de Masada, près de la mer Morte, Israël.

Cependant, Hérode est mort en -4. Jésus n’a donc pas pu naître en l’an 1, comme on le pense traditionnellement. Cette erreur est due à un moine du 6ème siècle, Denys le Petit, qui s’attribua lui-même ce surnom en signe d’humilité. Il commit l’erreur de dater la mort d’Hérode de l’an 754 après la fondation de Rome au lieu de 750. Jésus est donc né avant l’an – 4. D’après D. Marguerat, on peut donc envisager la naissance de Jésus entre – 7 et – 5.

Pourquoi le 25 décembre a-t-il été choisi?

Quand au jour de la fête de Noël retenu au 25 décembre, c’est au 4ème siècle qu’il a été fixé définitivement. Un document atteste qu’entre 352 et 366, les chrétiens de Rome se réunissaient le 25 décembre dans la basilique nouvellement achevée du Vatican (en 354) pour fêter l’Incarnation du Sauveur.

Cette date aurait été choisie pour supplanter la fête païenne du Sol invictus, très populaire dans le monde romain et implantée sous le règne d’Aurélien (270-274). La grande fête païenne du Sol invictus, d’origine agricole, durait sept jours entiers, du 17 au 24 décembre, c’est-à-dire autour du solstice d’hiver. Sept jours d’ivresse, de festins, où tout le monde s’offrait des cadeaux, sans distinctions sociales, et décorait sa maison avec des végétaux qui restent verts toute l’année tels le pin, le chêne vert, etc.

Disque dédié à Sol Invictus portant la couronne radiée, argent, œuvre romaine, 3è siècle. Provenance: Pessinus (Bala-Hissar, Asie mineure). Photo: Wikipedia

Disque dédié à Sol Invictus portant la couronne radiée, argent, œuvre romaine, 3è siècle. Provenance: Pessinus (Bala-Hissar, Asie mineure). Photo: Wikipedia

Dans l’hémisphère nord, les jours ne cessent de se réduire jusqu’au 21 décembre et la lumière décline. L’astre solaire (sol) est pâle et ne chauffe plus beaucoup, il se lève de plus en plus vers le sud-est (pour se coucher quelques heures plus tard au sud-ouest). À midi, il est (désespérément) bas sur l’horizon. Les Romains, mais aussi d’autres cultures, craignaient à cette période sombre de l’année que le soleil se meure, disparaisse et ne revienne jamais, laissant derrière lui ténèbres et désolation. C’est pourquoi le solstice de décembre, du latin solsticium qui veut dire littéralement « arrêt du Soleil » (statum, immobile), est un évènement majeur du calendrier. Le choix du 25 décembre marque, notamment pour les cultures celtes, germaniques, romaines, le renouveau, la renaissance, le retour de la lumière, la fertilité, la procréation et l’astronomie. En effet, après quelques jours d’immobilité, le point de lever et de coucher du soleil au-dessus de l’horizon se décale de nouveau vers le nord. Les jours grandissent et la lumière revient.

La célébration du Sol invictus est déjà attestée aux 4è-3è siècles av. J.-C. et reprend des aspects du culte de Mithra qui s’achevait par le sacrifice d’un taureau: le Sol invictus signifiant la naissance du jeune dieu solaire, censé surgir d’une grotte sous la forme d’un nouveau-né. Il semblerait qu’un tel motif ait été repris dans le christianisme, lors de l’élaboration des récits de la naissance de Jésus. Ainsi, notre fête de Noël aurait des origines païennes, certes christianisées, et a, de ce fait acquis un sens nouveau à la lumière du Christ.

 

Où Jésus est-il né?
Mithra sacrifiant le Taureau (100-200 ap. J.-C.), musée du Louvre.

Mithra sacrifiant le Taureau (100-200 ap. J.-C.), musée du Louvre.

Venons-en maintenant à la seconde question. Les deux mêmes évangélistes, Matthieu et Luc, affirment que Jésus est né à Bethleem. Mais ils sont bien les seuls rédacteurs du Nouveau Testament à le dire! De plus, Bethleem est loin d’être neutre: il s’agit de la ville de David (contrairement à Nazareth qui est un village parfaitement inconnu dans le reste de la Bible). Pour affirmer haut et fort le messianisme de Jésus, il faut bien sûr que Jésus soit le descendant de David, ce que d’ailleurs Matthieu et Luc mentionnent clairement dans leur généalogie respective. Quoi de mieux alors que de situer sa naissance à Bethleem, le lieu symbolique par excellence?
L’autre raison de douter de Bethleem est la suivante. Selon Matthieu, Joseph et Marie résident à Bethléem (Mt 1,18–2,12), d’où ils fuient en Égypte pour revenir s’établir dans « une ville appelée Nazareth » (2,23). Selon Luc, le couple monte de Nazareth à Bethléem s’inscrire pour le recensement (Lc 2,4-5), puis retourne à « leur ville, Nazareth » (2,39). Pourtant, contrairement à ce qu’affirme Luc, le recensement n’exigeait pas de la femme, enceinte de surcroît, un déplacement de deux cents kilomètres jusqu’à Bethléem ! Se pourrait-il que Jésus soit né à Nazareth? Où résidaient-ils primitivement : Nazareth ou Bethléem ? A cela ajoutons que tout au long des évangiles, Jésus est appelé « le Nazaréen » et que Nazareth est toujours désigné comme sa patrie. Pourquoi Bethleem n’est jamais évoqué comme lieu d’origine de Jésus en dehors des récits de l’enfance? Bref, tous ces questionnements doivent être pris au sérieux.

Cependant, ces interrogations ne suffisent pas non plus à écarter complétement la possibilité d’une naissance à Bethleem. Comme le rappelle Matthieu, une ancienne prophétie de Michée évoque Bethleem:

Et toi, Bethléem Ephrata, le moindre des clans de Juda, c’est de toi que me naîtra celui qui doit régner sur Israël ; ses origines remontent au temps jadis, aux jours antiques. C’est pourquoi il les abandonnera jusqu’au temps où aura enfanté celle qui doit enfanter. Alors le reste de ses frères reviendra aux enfants d’Israël. Il se dressera, il fera paître son troupeau par la puissance de Yahvé, par la majesté du nom de son Dieu. Ils s’établiront, car alors il sera grand jusqu’aux extrémités du pays. (Mi 5, 1‑3)

De plus, aucune tradition ancienne ne situe la naissance de Jésus à Nazareth. Enfin, les deux évangiles (Matthieu et Luc) s’accordent à situer la naissance de Jésus en dehors de Nazareth. Bethleem reste donc une option vraisemblable.

Comment le croyant peut-il se situer au milieu de ces incertitudes ?

Se poser de telles questions peut susciter un étonnement, voire un certain bouleversement de nos certitudes comme croyants. Pourtant, si les écrivains du Nouveau Testament n’ont pas cherché à mentionner d’une manière scientifiquement certaine le lieu et la date de la naissance du Seigneur, c’est parce que l’essentiel n’était pas là! Alors pourquoi nous y afférer? L’essentiel se trouve plutôt et surtout du côté de la mort et résurrection du Seigneur. « Vaine est notre foi si le Christ n’est pas ressuscité », écrit saint Paul. Or, la date de la résurrection du Christ a été – elle – immédiatement fêtée, dès le premier siècle, au jour de la Pâque juive, comme un mémorial inoubliable: « Faites cela en mémoire de moi. »

Pour terminer, je vous propose de laisser de côté les préoccupations historiques et d’entrer dans le mystère de la nuit de Noël et de son secret avec Jean-Marie Lustiger:

Ne vous donnez pas à vous-mêmes, d’avance, l’idée de ce qu’il faut savoir la nuit de Noël. Mais taisez-vous devant Dieu qui se tait. Acceptez qu’il vous dise quelque chose que vous n’avez jamais entendu. Fermez les yeux pour voir une autre lumière. Acceptez qu’elle vous révèle ce que vous n’avez jamais vu. Alors que vous pensez déjà savoir le secret de cette nuit, admettez que vous ne savez rien encore de ce qui peut vous advenir. Car votre vie est devant vous et Dieu est la vie. Et la vie vient jusqu’à vous. Acceptez la grâce d’être là en cet instant et en ce moment où l’amour se fait si proche, et pourtant se dérobe. (Jean-Marie Lustiger, Petites paroles de Nuit de Noël, Ed. de Fallois, Paris, 1992, p.51-52)

Emanuelle Pastore

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Les pêcheurs sri-lankais attendent Noël avec espoir https://fr.zenit.org/2024/12/23/les-pecheurs-sri-lankais-attendent-noel-avec-espoir/ Mon, 23 Dec 2024 19:58:26 +0000 https://fr.zenit.org/?p=204144 Malgré les difficultés financières

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Première publication le 23 décembre 2024 par AD EXTRA

Malgré les améliorations économiques progressives au Sri Lanka depuis la crise financière majeure de 2022, les difficultés financières persistent pour les habitants les plus précaires comme les communautés de pêcheurs, qui attendent les fêtes de Noël entre espoir et inquiétude. D’autant plus que ce mois de décembre, le gouvernement a interdit temporairement la pêche au passage du cyclone Fengal, ce qui a affecté de nombreux paroissiens de Negombo, un bastion catholique au nord de Colombo.

Chaque matin, la cloche de l’église catholique Sainte-Marie réveille Jossy et la plupart des catholiques de son quartier. La modeste maison de cette femme de 65 ans se trouve à proximité de cette église de Negombo, un bastion catholique situé à environ 35 kilomètres de la capitale sri-lankaise, Colombo. Chaque matin, sauf le dimanche, Fernando, le mari de Jossy, âgé de 70 ans, l’emmène sur son vieux vélo jusqu’au marché animé de Negombo, où elle vend du poisson.

Fernando est menuisier mais n’a ni travail régulier ni revenu fixe. Son âge avancé l’empêche également de travailler aussi longtemps et durement qu’avant. Malgré leur âge, tous deux travaillent pour subvenir à leurs besoins, et pour aider leur fils et leurs deux filles en cas de difficultés financières. Cependant, les prises de pêche réduites, que Jossy attribue notamment au changement climatique, compliquent encore davantage les choses. Ses inquiétudes augmentent à l’approche de Noël, lorsque ses petits-enfants espèrent des cadeaux et des fournitures scolaires.

« À l’approche de Noël, les prises limitées deviennent une source d’inquiétude supplémentaire », confie Jossy. Auparavant, elle gagnait environ 3 000 roupies par jour (11 dollars US), mais elle peine aujourd’hui à en gagner la moitié. Les prises réduites entraînent une hausse des prix du poisson, ce qui fait baisser les ventes et les bénéfices. Ce mois de décembre, les prises ont encore diminué alors que le gouvernement a imposé une interdiction temporaire de la pêche à la suite du cyclone Fengal, qui a frappé les côtes sri-lankaises début décembre, causant 16 morts et affectant environ 441 000 habitants.

La tâche est monumentale pour le nouveau gouvernement

Le Sri Lanka figure parmi les dix pays les plus vulnérables aux phénomènes météorologiques extrêmes. En 2023, les données publiées montrent que 17 % de la population a connu l’insécurité alimentaire après que le pays a commencé à traverser une crise économique sans précédent en 2019. Avec la hausse des prix des produits essentiels tels que le riz, les femmes sri-lankaises comme Jossy, en particulier parmi les communautés de pêcheurs, doivent relever d’immenses défis pour soutenir leurs familles.

Malgré les améliorations économiques progressives rapportées par le Fonds monétaire international (FMI), les effets de la crise financière persistent. Le pays s’est retrouvé en situation de faillite avec une dette extérieure de plus de 83 milliards de dollars, ce qui a conduit à des protestations massives et à la démission de hauts responsables, y compris l’ex-président Gotabaya Rajapaksa.

Des efforts ont été entrepris afin de stabiliser l’économie sous l’égide de son successeur Ranil Wickremesinghe (à la tête de l’État de 2022 à septembre 2024), mais les taxes élevées, le coût de la vie et le chômage continuent d’affecter de nombreux citoyens. Le nouveau gouvernement du président Anura Kumara Dissanayaka a promis une réforme économique, mais les observateurs estiment que la tâche est monumentale.

Le taux de chômage du Sri Lanka était de 6,36 % en 2023, et de nombreux jeunes professionnels ont émigré à l’étranger en raison de la crise économique. La situation actuelle est donc toujours problématique.

« Dieu a été avec nous à travers toutes nos épreuves »

Les traditions de Noël continuent dans la vie familiale et communautaire des catholiques de Negombo, même si les difficultés économiques rendent ces célébrations de plus en plus difficiles à financer. Durant des périodes plus aisées, les familles préparent Noël avec des plats tels que du riz à la noix de coco et aux crevettes. Mais cette année, les difficultés financières les empêcheront de célébrer les fêtes l’esprit tranquille, d’autant plus que l’incapacité d’offrir des aides alimentaires aux proches renforce les sentiments de perte et d’isolement.

Dans ce contexte, le père Srikantha Fernando, curé de la paroisse de Notre-Dame des Douleurs de Kadawala, à Negombo, a encouragé les paroissiens à préparer des colis de rations sèches qu’ils pourront distribuer aux pauvres à Noël. « Des milliers de personnes souffrent des difficultés économiques du pays. En tant que communauté, nous devons les aider, surtout à Noël », a déclaré le prêtre à l’issue de la messe dominicale du 15 décembre.

Environ 70 % des 21 millions d’habitants du Sri Lanka sont bouddhistes, 13 % sont hindous, 10 % sont musulmans et 7 % sont chrétiens. Malgré les difficultés financières, de nombreuses familles chrétiennes poursuivent la tradition des crèches à l’aide de matériaux locaux, illustrant leur ingéniosité et leur esprit communautaire. Ainsi, une paroissienne, Chisty, a réalisé une crèche avec des feuilles de cocotier, de la paille et d’autres matériaux, en impliquant tout son village. « Cette crèche est faite chaque année grâce aux contributions de tous les habitants », explique Christy, 49 ans. Elle ajoute que chaque soir durant le temps de Noël, les femmes du village se rassemblent autour de la crèche pour prier, tandis que les pêcheurs, selon la tradition, y prient avant de partir en mer à l’aube. De son côté, Jossy croit fermement que Dieu et la Vierge Marie continueront de guider et protéger les Sri-Lankais malgré les défis à venir : « Dieu a été avec nous à travers toutes nos épreuves, de la pandémie de Covid à l’effondrement économique, en passant par les attentats de Pâques 2019 et toutes nos autres luttes. »

(Avec Ucanews)

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La cause de béatification du roi Baudouin avance https://fr.zenit.org/2024/12/23/la-cause-de-beatification-du-roi-baudouin-avance/ Mon, 23 Dec 2024 19:50:58 +0000 https://fr.zenit.org/?p=204136 Le Dicastère pour les causes des saints crée une commission historique

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Ce samedi 21 décembre 2024, le Dicastère pour les causes des saints a annoncé la mise en place d’une Commission historique régulière, composée d’experts en recherche d’archives et en histoire de la Belgique, qui sera chargée de rassembler et d’évaluer la documentation concernant le roi Baudouin de Belgique.

Le pape se recueille devant la tombe du roi Baudoin le 28 septembre 2024 © Vatican Media

Le pape se recueille devant la tombe du roi Baudoin le 28 septembre 2024 © Vatican Media

Le lancement de la cause de béatification et de canonisation du roi avait déjà été annoncé par le pape François en septembre dernier, lors de son voyage apostolique en Belgique. En présence du roi Philippe et la reine Mathilde, le Saint-Père s’était recueilli sur la tombe du roi dans la crypte royale située sous l’église Notre-Dame de Laeken, et avait salué son courage.

Après la messe dominicale célébrée devant 40 000 personnes le 29 septembre 2024, le pape avait prié l’Angélus et fait cette annonce : « À mon retour à Rome, je lancerai le procès en béatification du roi Baudouin : que son exemple d’homme de foi éclaire les gouvernants. Je demande aux évêques belges de s’engager pour faire avancer cette cause. »

Le roi Baudouin a régné en Belgique de 1951 jusqu’à sa mort en 1993. Il est notamment connu pour avoir abdiqué en 1992 pendant 36 heures, afin de ne pas signer la loi sur la légalisation de l’avortement dans son pays.

 

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Découvrir le vrai visage de Saint-Nicolas https://fr.zenit.org/2024/12/23/decouvrir-le-vrai-visage-de-saint-nicolas/ Mon, 23 Dec 2024 19:38:09 +0000 https://fr.zenit.org/?p=204131 Un créateur brésilien reconstruit le visage du Père Noël 

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Le processus de reconstruction s’est appuyé sur des techniques d’approximation faciale qui utilisent les restes de squelettes pour en déduire les caractéristiques physiques. Cette méthode, largement utilisée en médecine légale, fait le lien entre l’archéologie et la visualisation moderne.

Pendant des siècles, Saint-Nicolas de Myre, un évêque d’Asie mineure du IVe siècle, a été entouré de mythes et de légendes. Largement reconnu comme l’inspirateur du Père Noël, sa réalité historique a souvent été éclipsée par l’image joviale de son homologue moderne vêtu de rouge. Mais maintenant, grâce au travail innovant du concepteur brésilien Cícero Moraes et de son équipe, l’homme derrière la légende a un visage, réellement.

Une fusion de la science et de la foi

Cícero Moraes, réputé pour ses reconstitutions numériques de figures religieuses, a collaboré avec des experts pour redonner vie à Saint Nicolas grâce à des techniques avancées de reconstitution faciale médico-légale. Le projet, qui allie la science aux riches traditions de l’Église Catholique, a pour but d’humaniser les reliques du saint vénéré et d’offrir un aperçu du passé. 

M. Moraes a travaillé avec le Dr José Luis Lira, spécialiste des saints catholiques, et le Dr Thiago Beaini, dentiste spécialisé dans l’analyse médico-légale. À partir des données crâniennes recueillies lors de la restauration de la crypte de la basilique Saint-Nicolas de Bari, en Italie, où se trouvent les restes du saint, dans les années 1950, l’équipe a méticuleusement recréé son visage.

Le processus à partir duquel le portrait a été réalisé 

Le processus de reconstruction est basé sur des techniques d’approximation faciale qui utilisent les restes de squelettes pour en déduire les caractéristiques physiques. Cette méthode, largement utilisée en médecine légale, comble le fossé entre l’archéologie et la visualisation moderne. 

« Nous rapprochons les visages des saints de la réalité, offrant un lien tangible avec leur existence historique », explique Moraes. « Il ne s’agit pas seulement de visualiser le passé, mais aussi de favoriser l’empathie et la compréhension. Si la foi transcende l’apparence, un visage peut générer un lien personnel ».

La recherche a été documentée dans un article scientifique publié par Ortog Online, qui détaille les étapes compliquées de la reconstruction.

 Au-delà de l’icône barbue 

Le résultat ? Une image étonnamment humaine de saint Nicolas, dont les traits correspondent à l’époque et à la région où il a vécu, loin du Père Noël jovial du folklore moderne. Cette nouvelle représentation montre un visage solennel et usé par le temps, reflétant la vie d’un homme connu pour son humilité, sa piété et ses actes de générosité.

La reconstitution offre plus qu’un portrait historique ; elle sert également d’outil pour examiner la vie et l’héritage du saint. « En étudiant ses restes, nous n’honorons pas seulement sa mémoire, mais nous découvrons aussi des détails sur sa santé physique, son régime alimentaire et même les conditions de son époque », explique M. Moraes. 

Un visage à retenir, pas à vénérer 

Si le projet a été accueilli avec fascination, M. Moraes s’empresse de souligner que l’image n’a pas pour but de modifier la foi. « La vénération des saints n’est pas basée sur leur apparence physique, mais sur leurs vertus et leurs œuvres », explique-t-il. « Il s’agit d’un pont vers la compréhension, et non d’un pilier de la dévotion.

Renouer avec l’histoire 

Moraes n’en est pas à sa première incursion dans le domaine des reconstitutions religieuses. Il a déjà recréé les visages de personnages tels que Saint Antoine de Padoue et Sainte Catherine de Gênes. Chaque projet rappelle l’interaction durable entre l’histoire, la foi et la science.

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Une lettre de sainte Bernadette Soubirous a été retrouvée  https://fr.zenit.org/2024/12/23/une-lettre-de-sainte-bernadette-soubirous-a-ete-retrouvee/ Mon, 23 Dec 2024 19:32:50 +0000 https://fr.zenit.org/?p=204128 Elle a été restituée aux archives de la ville de Lourdes, 160 ans après 

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Une lettre manuscrite originale de sainte Bernadette Soubirous, datée de 1865 et oubliée de tous, a été retrouvée cet été dans un coffre de la trésorerie publique de Lourdes, lors d’un inventaire. 

Cette lettre « dormait » depuis des décennies sans pouvoir être connue des archivistes, historiens ou même des pèlerins de Lourdes. Elle a été restituée jeudi 19 décembre 2024 au maire de Lourdes, en présence de l’évêque du diocèse, Mgr Jean-Marc Micas, et du directeur des archives départementales.

Vieille de presque 160 ans, la lettre est en très bon état. Bernadette remercie sa correspondante, Mme Douville de Saint-Alire, d’avoir versé 20 francs pour la construction de la chapelle inaugurée en 1872. 

En effet, lorsque les apparitions mariales de Lourdes ont été authentifiées par l’évêque du lieu en 1862, la construction de la crypte et de la basilique supérieure ont alors débuté, moyennant les dons des fidèles. 

Si le contenu de la lettre peut apparaître assez banal, il s’agit néanmoins d’un objet historique car il est désormais très rare de retrouver des manuscrits de sainte Bernadette en si bon état.

 

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Travail et famille : la réflexion du pape aux employés du Vatican à l’occasion de Noël https://fr.zenit.org/2024/12/23/travail-et-famille-la-reflexion-du-pape-aux-employes-du-vatican-a-loccasion-de-noel/ Mon, 23 Dec 2024 16:58:13 +0000 https://fr.zenit.org/?p=204108 Discours du pape lors de la rencontre avec les employés du Vatican (texte intégral)

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Le samedi 21 décembre, le pape François a reçu les employés du Vatican dans la salle des audiences. Nous reproduisons ci-dessous le discours du Saint-Père dans son intégralité.

 

Salle des Audiences  21 Décembre 2024

Chères sœurs, chers frères, bonjour et bienvenue !

Je suis heureux que nous puissions échanger nos vœux de Noël. J’exprime tout d’abord ma gratitude à chacun d’entre vous pour le travail que vous accomplissez, tant au profit de la Cité du Vatican que de l’Église Universelle. Comme chaque année, vous êtes venus avec vos familles, et pour cela je voudrais réfléchir un moment, brièvement, avec vous précisément sur ces deux valeurs : le travail et la famille.

Vœux de Noël aux employés du Vatican, 21 décembre 2024 © Vatican MediaTout d’abord, le travail. Ce que vous faites est certainement beaucoup. En parcourant les rues et les cours de la Cité du Vatican, dans les couloirs et les bureaux des différents Dicastères et dans les différents lieux de service, on a l’impression de se trouver dans une grande ruche. Et aujourd’hui encore, il y a ceux qui travaillent pour rendre possible cette rencontre et qui n’ont pas pu venir : disons-leur merci !

Vœux de Noël aux employés du Vatican, 21 décembre 2024 © Vatican MediaAujourd’hui, vous êtes ici dans une ambiance festive, avec la vivacité de la fête dans le cœur, la vivacité des sourires. En revanche, le reste de l’année, la vie est plus ordinaire, ce n’est pas une fête, c’est un travail continu, mais toujours avec le sourire du cœur. Après tout, il s’agit de deux visages différents de la même beauté : celle de ceux qui construisent, avec les autres et pour les autres, quelque chose de bon pour tous. Jésus lui-même nous l’a montré : Lui, le Fils de Dieu, qui, par amour pour nous, s’est fait humblement apprenti charpentier, à l’école de Joseph (cf. Lc 2, 51-52 ; Saint Paul VI Homélie à Nazareth, 5 janvier 1964). A Nazareth, peu de gens le savaient, mais dans l’atelier du charpentier, à côté et à travers beaucoup d’autres choses, des artisans construisaient le salut du monde ! Avez-vous réfléchi à cela : le salut a été construit par des artisans ? Il en va de même, dans un sens similaire, pour vous qui, par votre travail quotidien, dans les nazareths cachés de vos tâches particulières, contribuez à amener l’humanité entière au Christ et à répandre son Royaume dans le monde (cf. Concile œcuménique Vatican II, Constitution dogmatique Lumen gentium, 34-36).

Vœux de Noël aux employés du Vatican, 21 décembre 2024 © Vatican MediaEt nous arrivons au deuxième point : la famille. C’est une joie de vous voir ensemble, y compris avec les enfants : qu’ils sont beaux, qu’ils sont beaux ! Saint Jean-Paul II disait que, pour l’Église, la famille est comme son « berceau » (Exhortation apostolique Familiaris consortio, 22 novembre 1981, 15). Aimez la famille, s’il vous plaît. Et c’est vrai : en effet, fondée et enracinée dans le Mariage, la famille est le lieu où s’engendre la vie – et combien il est important aujourd’hui d’accueillir la vie ! Ensuite, elle est la première communauté où, dès l’enfance, on rencontre la foi, la Parole de Dieu et les Sacrements, où l’on apprend à prendre soin les uns des autres et à grandir ensemble dans l’amour, à tous les âges. La foi doit être transmise dans la famille, et saint Paul disait à Timothée :     « Ta mère, ta grand-mère… » – c’est dans la famille qu’il y a la foi. Je vous encourage donc – parents, enfants, grands-parents et petits-enfants, les grands-parents ont une grande importance – je vous encourage à rester toujours unis, proches les uns des autres et autour du Seigneur : dans le respect, dans l’écoute, dans l’attention réciproque. Je voudrais souligner quelque chose à propos de la famille. Une question que je pose aux parents d’enfants en bas âge : avez-vous réussi à jouer avec vos enfants ? Jouez-vous avec vos enfants ? Il est important de s’allonger par terre avec son petit garçon, sa petite fille… Jouez avec vos enfants ! Et puis, autre chose : est-ce que vous rendez visite à vos grands-parents ? Vos grands-parents font-ils partie de la famille ou vivent-ils dans une maison de retraite sans que personne n’aille leur rendre visite ? Peut-être que vos grands-parents doivent rester dans une maison de retraite, mais allez leur rendre visite ! Donnez-leur toujours de vos nouvelles.

Vœux de Noël aux employés du Vatican, 21 décembre 2024 © Vatican MediaEt s’il vous plaît, priez aussi ensemble, car sans la prière, on n’avance pas, même en famille. Apprenez à vos enfants à prier. Et à cet égard, en ces jours, je vous suggère de trouver des moments pour vous réunir les uns à côté des autres, autour de la crèche, pour rendre grâce à Dieu pour Ses dons, pour demander de l’aide pour l’avenir et pour renouveler votre affection les uns pour les autres devant l’Enfant Jésus.

Vœux de Noël aux employés du Vatican, 21 décembre 2024 © Vatican MediaChers amis, je vous remercie pour cette rencontre et pour tout ce que vous faites. Je vous souhaite le meilleur pour ce Saint Noël et pour l’année qui commence : l’Année Sainte de l’Espérance. L’espérance grandit aussi dans la famille ! Je vous bénis et je vous demande de ne pas oublier de prier pour moi. Et si quelqu’un a une difficulté particulière, parlez-en, dites-le aux responsables, parce que nous voulons résoudre toutes les difficultés, et cela se fait par le dialogue, cela se fait avec le dialogue, pas en criant ni en se taisant. Il faut dialoguer, toujours ! « Monsieur le directeur, Monseigneur,  Pape, Père… J’ai ces difficultés. Pouvez-vous m’aider à les résoudre ? Et nous essaierons de résoudre les difficultés ensemble. Merci, merci beaucoup et joyeux Noël.

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Interview : Le vénérable Pierre Goursat, un humble fondateur – 6 titres, lundi 23 décembre 2024 https://fr.zenit.org/2024/12/23/interview-le-venerable-pierre-goursat-un-humble-fondateur-6-titres-lundi-23-decembre-2024/ Mon, 23 Dec 2024 15:46:20 +0000 https://fr.zenit.org/?p=204079 Dites du bien et non du mal

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Interview : Le vénérable Pierre Goursat, un humble fondateur

Dites du bien et non du mal

Travail et famille : la réflexion du pape aux employés du Vatican à l’occasion de Noël

Admiration et gratitude devant le mystère de la vie

« Ne perdons pas notre capacité d’émerveillement »

 

Le Réseau mondial de prière du pape a un nouveau directeur

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Interview : Le vénérable Pierre Goursat, un humble fondateur https://fr.zenit.org/2024/12/23/interview-le-venerable-pierre-goursat-un-humble-fondateur/ Mon, 23 Dec 2024 15:42:52 +0000 https://fr.zenit.org/?p=204089 Zenit a interrogé Mgr Francis Kohn, postulateur de la cause de béatification de Pierre Goursat 

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Le serviteur de Dieu français Pierre Goursat a été déclaré vénérable par le pape François ce mercredi 18 décembre. Fondateur de la communauté internationale de l’Emmanuel, sa vie est un témoignage de foi et de prière, de compassion envers les plus pauvres et d’une grande passion pour l’évangélisation.

Zenit a interrogé Mgr Francis Kohn, postulateur de la cause de béatification et auteur du livre « Pierre Goursat, Une vie dans le souffle de l’Esprit Saint ». Mgr Kohn publiera en mars prochain une biographie complète du vénérable Pierre Goursat.

 

Zenit : Comment la cause de canonisation de Pierre Goursat a-t-elle été introduite ?

Mgr Francis Kohn : Fin 2008, alors que je terminais ma mission au Vatican au service des jeunes et des Journées mondiales de la jeunesse, le modérateur de la communauté de l’Emmanuel m’a demandé si j’acceptais d’être postulateur de la cause de Pierre Goursat. Et j’ai accepté.

La postulateur de la cause, Mgr Francis Kohn © Francis Kohn

La postulateur de la cause, Mgr Francis Kohn © Francis Kohn

Une cause de canonisation est un processus très long et complexe. Cela fait plus de 15 ans que je suis sur ce travail ! La phase diocésaine a été introduite officiellement à Paris début janvier 2010 par le cardinal André Vingt-Trois, alors archevêque de Paris, et a duré jusqu’à fin 2015. Le cardinal a nommé un tribunal ecclésiastique et une commission historique, et il a fallu ensuite faire de nombreuses recherches.

Ayant été à nouveau nommé postulateur pour la seconde étape, la phase romaine, j’ai emmené à Rome début janvier 2016 un dossier de 12 000 pages. Il y a eu ensuite tout un processus qui a duré jusqu’à maintenant. Il a fallu notamment que je rédige un rapport de synthèse très précis, appelé Positio, qui fait près de 1 000 pages.

Cette dernière phase avait deux objectifs. Permettre au Dicastère pour les Causes des saints, tout d’abord de reconnaître l’héroïcité des vertus de Pierre Goursat, c’est-à-dire qu’il a vécu les vertus chrétiennes de façon extraordinaire, à un degré très élevé. Et ensuite la réputation de sainteté du Serviteur de Dieu, son rayonnement tout au long de sa vie, au moment de sa mort et après. J’ai recueilli des centaines de témoignages de grâces reçues par l’intercession de Pierre.

On entre maintenant dans une nouvelle phase, qui va consister à présenter des « miracles présumés » dûs à son intercession, afin qu’ils puissent être reconnus, l’un pour sa béatification, le second pour sa canonisation. C’est le travail qui reste à faire dans les années à venir pour que Pierre puisse éventuellement être déclaré un jour bienheureux, puis saint.

Zenit : Vous qui avez bien connu Pierre Goursat, que se dégage t-il de sa personnalité ?

Mgr F. Kohn : Je suis en effet l’un des quelques membres de la communauté de l’Emmanuel à l’avoir connu avant qu’il la fonde en 1972, et j’ai été l’un de ses proches collaborateurs. Quand je l’ai rencontré en 1969, il avait 55 ans et avait déjà derrière lui une longue vie professionnelle dans le monde de la culture et du cinéma.

Un fondateur humble et discret © Francis Kohn

Un fondateur humble et discret © Archives de la communauté de l’Emmanuel

Ces dernières années, les vertus de Pierre ont été étudiées à la loupe, notamment les vertus théologales de foi, d’espérance et de charité. La foi et l’espérance, c’est très clair qu’il les a exercées à un degré très élevé. Dans une époque troublée de l’Église, il a toujours été de l’avant et ne s’est jamais découragé, malgré les difficultés qu’il a pu rencontrer, que ce soit dans sa vie personnelle ou comme responsable de la communauté de l’Emmanuel.

Pierre était un homme très sensible, d’une grande charité envers tous et envers les pauvres en particulier. Il était également très énergique et doté d’une grande force d’âme malgré sa santé précaire. À 19 ans, il a failli mourir de tuberculose. Au cours de sa vie, il a dû faire plusieurs longs séjours dans des sanatoriums, mais il a toujours survécu.

Enfin, la vertu qui est très largement attestée par ceux qui l’ont connu et qui enveloppe toutes les autres vertus, c’est l’humilité de Pierre, qui n’a jamais voulu se mettre en avant ou se faire valoir, et n’a jamais recherché de privilèges.

Zenit : Et que pouvez-vous partager sur sa spiritualité ?

Mgr F. Kohn : C’était un homme de prière et un adorateur. Il a été l’un des pionniers de la redécouverte de l’adoration eucharistique à une époque où l’adoration du Saint-Sacrement avait pratiquement disparu en France. Pierre Goursat avait beaucoup d’intuitions spirituelles parce qu’il passait chaque jour de longues heures en prière, cherchant à faire la volonté de Dieu.

Le pape Jean-Paul II et Pierre Goursat le 2 octobre 1980 © Osservatore Romano

Le pape Jean-Paul II et Pierre Goursat le 2 octobre 1980 © Osservatore Romano

Par sa vie, il a montré que prier et s’engager dans le monde n’est pas contradictoire, mais complémentaire. C’est parce qu’il a été un grand adorateur qu’il a été aussi un grand évangélisateur. Pierre Goursat a voulu résumer la vocation de la communauté de l’Emmanuel par ces trois mots « adoration, compassion, évangélisation ». La compassion, expliquait-il, est la conséquence directe de l’adoration, et conduit nécessairement à l’évangélisation. Il s’agissait pour lui d’une dynamique spirituelle, fruit de son expérience personnelle. 

Pierre était très proche de la « petite voie » de l’enfance spirituelle de sainte Thérèse de Lisieux, la voie de ceux qui font confiance à Dieu, et qui ayant pris conscience de leur faiblesse, s’en remettent à Dieu, qui lui peut tout faire. À la suite de la petite Thérèse, et de façon très moderne, il a montré que la sainteté est non seulement possible pour tous, mais qu’elle est à vivre au cœur de la vie quotidienne.

Pierre était également proche de François de Sales, un saint du 17e siècle, qui a montré lui aussi que la sainteté n’est pas réservée aux clercs et religieux, mais que tout baptisé est appelé à devenir saint, quels que soient sa condition et son activité professionnelle.

Zenit : En fondant la communauté de l’Emmanuel, qu’est-ce que Pierre Goursat a apporté à l’Église catholique ?

Mgr F. Kohn : Pierre Goursat avait un amour immense pour l’Église. Il a cherché à enraciner la communauté de l’Emmanuel dans l’Église catholique et a contribué à son renouveau spirituel, bien au-delà du Renouveau charismatique. Il a été un témoin de l’espérance : il n’a pas baissé les bras à une période troublée, dans un contexte ecclésial et sociétal marqué par la contestation et la remise en cause de la foi chrétienne.

En 1975, Pierre Goursat a eu l’intuition de proposer aux autres communautés et aux groupes de prière du Renouveau charismatique de se rassembler à Paray-le-Monial, à une époque où le culte du Sacré-Cœur était délaissé. Grâce à l’amour qu’il avait pour l’Église et le Cœur de Jésus, il a remis en valeur et dépoussiéré le culte du Sacré-Cœur en mettant l’accent sur la tendresse et la miséricorde, selon le message que Jésus avait adressé à sainte Marguerite-Marie au 17e siècle.

Son apport a été également de mettre en œuvre les grandes intuitions du Concile Vatican II. En fondant la communauté de l’Emmanuel, il a été l’un des premiers à mettre en œuvre concrètement une vie fraternelle réunissant à la fois des laïcs, des « consacrés » pour le Royaume et des prêtres, pouvant s’appuyer les uns sur les autres, afin de se mettre ensemble au service de l’Église et de l’évangélisation.

Zenit : Une petite anecdote ou un fait marquant sur Pierre?
Petit livre de Mgr Francis Kohn sorti le 24 mai 2023 © librairie-emmanuel.fr

Livre de Mgr Francis Kohn sorti le 24 mai 2023 © librairie-emmanuel.fr

Mgr F. Kohn : Pierre Goursat vivait très pauvrement et était toujours habillé de la même façon. Les gens qui découvraient la communauté pensaient rencontrer un fondateur bien visible sur l’estrade, mais il était le plus souvent au fond de la salle, ne disait rien, et certains le prenaient pour un clochard ou un marginal que l’on accueillait !

Pierre avait une personnalité très originale. Il avait une grande liberté intérieure, il était totalement détaché du regard des autres. Comme il mangeait très peu à cause de sa santé, il avait souvent besoin de picorer une biscotte, avec un bout de fromage et de la confiture. Et il ne s’embarrassait jamais ! Un jour, par exemple, alors que nous arrivions dans le bureau d’un évêque, il était en train de manger son yaourt qu’il a remis tout naturellement dans sa poche lorsque celui-ci lui a tendu la main pour l’accueillir ! Ainsi, Pierre était le même avec tous, les « petits » ou les « grands ».

 

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« Écoutons la voix des innocents ! » https://fr.zenit.org/2024/12/23/ecoutons-la-voix-des-innocents-message-de-noel-du-custode-de-terre-sainte/ Mon, 23 Dec 2024 14:57:13 +0000 https://fr.zenit.org/?p=204086 Message de Noël du Custode de Terre Sainte

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Première publication le 20 décembre 2024 par la Custodie de Terre Sainte

Chers amis,

L’évangéliste Luc nous raconte que Marie et Joseph devaient se rendre à Bethléem pour le recensement. Comme il n’y avait pas de place pour eux à l’auberge, ils ont dû s’adapter et trouvèrent refuge dans une grotte, parmi celles utilisées par les bergers. Ils ont ainsi un peu d’intimité et Marie peut donner naissance à l’enfant Jésus qui, enveloppé de langes, est placé dans une mangeoire (cf. Lc 2). Il s’agit presque ici d’une prophétie ; non seulement parce que cet enfant placé dans cette mangeoire deviendra, une fois grand, notre nourriture, mais aussi parce qu’après sa crucifixion, il sera de nouveau enveloppé à la hâte dans des linges, puis dans un linceul, avant d’être placé dans une autre grotte ; celle du tombeau.

Bien que le récit de Noël et sa représentation à travers la crèche nous inspirent douceur et poésie, il ne faut pas oublier que la réalité qui entoure la naissance de Jésus n’a rien de douce. Rome dominait alors, par la force, tout le monde méditerranéen. En Judée, petite province du grand empire, régnait Hérode ; un roi si attaché au pouvoir qu’il n’hésite pas à éliminer ses propres fils pour ne pas avoir de rivaux. Ce roi, en entendant les prophéties qui désigne un nouveau-né comme un possible roi et messie, prend peur. Il va jusqu’à effectuer un massacre préventif, en faisant tuer tous les enfants de la région de Bethléem âgés de deux ans et moins (Mt 2,16), pour éviter le risque que l’un d’entre eux, devenu adulte, ne s’empare de son pouvoir et son royaume.

En ce Noël 2024, encore assombri par les ténèbres de la haine et de la guerre, encore infecté par le virus de l’indifférence humaine, encore trempé par le sang de trop d’innocents tués, nous nous agenouillons devant la crèche dans laquelle Marie a déposé l’enfant Jésus, et nous reprenons l’invitation adressée par le pape François au monde entier lors du Noël dernier : « dire “oui” au Prince de la paix signifie dire “non” à la guerre, et cela avec courage : dire “non” à la guerre, à toute guerre, à la logique même de la guerre, voyage sans but, défaite sans vainqueurs, folie sans excuses. (…) De la crèche, l’Enfant nous demande d’être la voix de ceux qui n’ont pas de voix : la voix des innocents […] » (Message Urbi et Orbi, 25/12/2023).

Ne l’oublions pas lorsque nous nous serrerons la main et échangerons des salutations.

Joyeux Noël depuis Bethléem

Fra Francesco Patton
Custode de Terre Sainte

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