Développement humain intégral Archives - ZENIT - Français https://fr.zenit.org/category/rome/service-du-developpement-humain-integral/ Le monde vu de Rome Mon, 22 Apr 2024 13:55:26 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.5.2 https://fr.zenit.org/wp-content/uploads/sites/4/2020/07/9e4929ea-cropped-dfdb632a-favicon_1.png Développement humain intégral Archives - ZENIT - Français https://fr.zenit.org/category/rome/service-du-developpement-humain-integral/ 32 32 Protagonistes et non spectateurs de l’avenir https://fr.zenit.org/2024/04/22/protagonistes-et-non-spectateurs-de-lavenir/ Mon, 22 Apr 2024 12:43:30 +0000 https://fr.zenit.org/?p=192163 Discours du Pape aux élèves et aux enseignants du réseau national des « Écoles pour la paix »

The post Protagonistes et non spectateurs de l’avenir appeared first on ZENIT - Français.

]]>
Dans la matinée du vendredi 19 avril, le Pape François a reçu en audience les élèves et les enseignants du réseau national « Ecoles pour la paix » comprenant il a précisé le discours que nous vous proposons ici traduit de l’espagnol

L’audience à eu lieu dans la salle Paul VI.

Chers garçons, chères filles, chers professeurs, bonjour à tous !

Je suis heureux de rencontrer à nouveau le réseau national des « Ecoles de la paix ». Je salue le Dr Lotti et je vous souhaite à tous la bienvenue. Je tiens tout d’abord à vous merci. Merci pour ce parcours riche en idées, en initiatives, en processus éducatifs et en activités, qui vise à promouvoir une nouvelle vision du monde.

 

Vous vous engagez à travailler sur le « chantier » de l’avenir

Merci d’être plein d’enthousiasme dans la poursuite d’objectifs de beauté et de bonté, au milieu de situations dramatiques, d’injustices et de violences qui défigurent la dignité humaine.
Je vous remercie parce que, avec passion et générosité, vous vous engagez à travailler sur le « chantier » de l’avenir, en surmontant la tentation d’une vie limitée au seul présent, qui risque de vous faire perdre la capacité de rêver en grandiose.

Aujourd’hui, plus que jamais, il est nécessaire de vivre de manière responsable, en élargissant nos horizons, en regardant vers l’avenir et en semant jour après jour les graines de paix qui, demain, pourront germer et porter des fruits. Merci, garçons et filles !

En septembre prochain, le Sommet du Futur aura lieu à New York, convoqué par les Nations Unies pour faire face aux grands défis mondiaux de ce moment de l’histoire et pour signer un « Pacte pour l’avenir » et une « Déclaration sur les générations futures ». Ce sera un événement important, et votre contribution est nécessaire pour qu’il ne reste pas « sur le papier », mais devienne concret et soit mis en œuvre par le biais de processus et d’actions de changement.

Discours du Pape aux élèves et aux enseignants du réseau national des « Écoles pour la paix » © Vatican Media

Vous portez dans votre cœur ce grand rêve : « Transformons l’avenir. Pour la paix, avec attention ».  Je voudrais faire une brève pause pour vous dire une chose à laquelle je crois beaucoup : vous êtes appelés – écoutez bien – vous êtes appelés à être des protagonistes et non des spectateurs de l’avenir. Je vous demande : à quoi- vous appelés ? Être quoi ?
(Les jeunes répondent).
Je ne vous entends pas ! (Les jeunes répondent à voix haute). Allez-y ! Allez-y !

 

Construire un avenir meilleur

La convocation de ce sommet mondial nous rappelle en effet que nous sommes tous appelés à construire un avenir meilleur et, surtout, que nous devons le construire ensemble ! Je vous demande : pouvons-nous construire l’avenir tout seuls ? (Les jeunes répondent « non »). Je ne vous entends pas… (Un « non » sonore). Faut-il le construire ? (« Oui ! »). C’est bien ! Nous ne pouvons pas simplement déléguer le souci du « monde qui vient » et de la résolution de ses problèmes aux institutions désignées et à ceux qui ont des responsabilités sociales et politiques particulières.

Il est vrai que ces défis requièrent des compétences spécifiques, mais il est tout aussi vrai qu’ils nous touchent de près, qu’ils concernent la vie de chacun et qu’ils exigent une participation active et un engagement personnel de la part de chacun. d’entre nous.

Dans un monde globalisé comme celui-ci, où nous sommes tous interdépendants, il n’est pas possible de progresser en tant qu’individus qui ne s’occupent que de leur propre « jardin », qui cultivent leurs propres intérêts : il est au contraire nécessaire de se connecter et de former des réseaux. Que faut-il faire ? Se connecter et former des réseaux. Que faut-il faire ? Se connecter et former des réseaux. Tous ensemble : (Les jeunes répondent à l’appel du Pape). Bien, oui, et c’est important : il faut se relier, travailler en synergie et en harmonie.

Cela signifie passer du « je » au « nous », passer du « je » au « nous » : non pas « je travaille pour mon propre bien », mais « nous travaillons pour le bien commun, pour le bien de tous ». Nous travaillons pour le bien de tous. Ensemble… (Les jeunes répètent). C’est bien !

Discours du Pape aux élèves et aux enseignants du réseau national des « Écoles pour la paix » © Vatican Media

 

Un rêve qui exige que nous soyons éveillés, et non pas assoupis !

En effet, les défis d’aujourd’hui, et surtout les risques qui, tels des nuages ​​noirs, s’amoncellent au-dessus de nous et menacent notre avenir, sont également devenus mondiaux. Ils nous concernent tous, ils interpellent l’ensemble de la communauté humaine, ils requièrent le courage et la créativité d’un rêve collectif qui inspire un engagement constant pour affronter ensemble les crises environnementales, les crises économiques, les crises politiques et sociales que traversent notre planète.

Chers garçons, chères filles, chers professeurs, c’est un rêve qui exige que nous soyons éveillés, et non pas assoupis ! Oui, parce que c’est en travaillant, et non en dormant ; en marchant dans les rues, et non en restant sur le canapé ; en utilisant bien les moyens d’information, et non en perdant son temps sur les médias sociaux ; et puis – écoutez bien – ce type de rêve se réalise aussi par la prière, c’est-à-dire avec Dieu, et non pas par nos seules forces.

Discours du Pape aux élèves et aux enseignants du réseau national des « Écoles pour la paix » © Vatican Media

 

Paix et attention

Chers étudiants, chers enseignants, vous avez placé deux mots clés au cœur de votre engagement : paix et attention. Il s’agit de deux réalités interconnectées : en effet, la paix n’est pas seulement le silence des armes et l’absence de guerre ; c’est un climat de bienveillance, de confiance et d’amour qui peut mûrir dans une société fondée sur des relations d’attention, dans laquelle l’individualisme, la distraction et l’indifférence cèdent la place à la capacité de prêter attention aux autres, de les écouter dans leurs besoins fondamentaux, de soigner leurs blessures, d’être des instruments de compassion et de guérison pour eux. C’est l’attention que Jésus porte à l’humanité, en particulier aux plus fragiles, et dont l’Évangile parle souvent.

De la « sollicitude » mutuelle naît une société inclusive, fondée sur la paix et le dialogue. En ces temps encore marqués par la guerre, je vous demande d’être des artisans de paix ; dans une société encore prisonnière de la culture du jetable, je vous demande d’être des protagonistes de l’inclusion ; dans un monde traversé par des crises globales, je vous demande d’être des bâtisseurs d’avenir, afin que notre maison commune devienne un lieu de fraternité.

Discours du Pape aux élèves et aux enseignants du réseau national des « Écoles pour la paix » © Vatican Media

Pensez aux enfants

Je voudrais vous parler quelques minutes de la guerre… Pensez aux enfants qui sont en guerre, pensez aux enfants ukrainiens qui ont oublié de sourire… Priez pour ces enfants, gardez-les dans votre cœur… les enfants qui sont en guerre. Pensez aux enfants de Gaza, sous le feu, affamés… Pensez aux enfants. Maintenant un moment de silence, et chacun de vous, pensez aux enfants ukrainiens et aux enfants de Gaza… Je vous souhaite d’être toujours passionnés par le rêve de la paix ! Je le dis avec la devise de Don Lorenzo Milani, le prieur de Barbiana, qui a opposé au « je m’en fous », typique de l’indifférence aveugle, le « je m’en fous », c’est-à- dire « je le prends à cœur », « je m’y intéresse ».

Que tout cela vous soit cher, que vous vous préoccupiez toujours du sort de notre planète et de vos semblables, que vous vous préoccupiez de l’avenir qui s’ouvre devant nous, afin qu’il soit vraiment tel que Dieu le rêve pour tous : un avenir de paix et de beauté pour toute l’humanité. Priez pour ces enfants, gardez-les dans votre cœur… les enfants qui sont en guerre. Et que vous vous préoccupiez des enfants d’Ukraine qui oublient de sourire. Les enfants de Gaza, qui souffrent sous les tirs des mitrailleuses. Je vous bénis de tout cœur.

Bonne école et bon voyage ! Et n’oubliez pas de prier pour moi.

Discours du Pape aux élèves et aux enseignants du réseau national des « Écoles pour la paix » © Vatican Media

The post Protagonistes et non spectateurs de l’avenir appeared first on ZENIT - Français.

]]>
« La chasteté est une plénitude » https://fr.zenit.org/2024/04/10/la-chastete-est-une-plenitude/ Wed, 10 Apr 2024 17:54:52 +0000 https://fr.zenit.org/?p=191755 Interview avec Erik Varden, moine trappiste et évêque de Trondheim (Norvège)

The post « La chasteté est une plénitude » appeared first on ZENIT - Français.

]]>
Anna Leonardi

Si The Shattering of Loneliness (L’éclatement de la solitude) nous a menés à la découverte de Dieu comme réponse au cri de notre temps, dans son dernier livre, Chasteté, Erik Varden aborde un thème audacieux qui, pour le monde d’aujourd’hui, peut ressembler à une vague de froid venue d’une époque lointaine. En réalité, les deux titres ont une corrélation beaucoup plus profonde qu’il n’y paraît. 

« La chasteté est une plénitude », explique l’auteur, moine trappiste et, depuis 2020, évêque de Trondheim en Norvège. « C’est une attitude à l’égard des choses et des gens qui naît lorsque le cœur humain est investi par cette étreinte qui guérit et répond à ses attentes les plus radicales. C’est pourquoi il est réducteur d’assimiler la chasteté au « ne pas faire » et au « ne pas être ». C’est un état de grâce. Et une vertu pour tous. »

Des mots qui permettent une voie à suivre dans une société ultra-sécularisée, où les relations entre les personnes peuvent se transformer en marécage lorsqu’elles servent à combler un vide, plutôt qu’à partager une surabondance.

 

Aujourd’hui, les relations humaines ne semblent pas saines. De nombreuses analyses s’accordent à diagnostiquer l’individualisme débridé comme la cause principale des symptômes de méfiance, d’incommunicabilité, d’envie, de solitude. Qu’en pensez-vous ?

Le tableau est sombre. Du moins en partie. Bien sûr, ces exaspérations existent, mais il y a aussi des tendances très saines. Ce que je constate dans mon activité pastorale, c’est une recherche de sociabilité, de communion, même dans les contextes les plus séculiers. Ici, en Norvège, le nombre de personnes à la recherche d’un travail bénévole est en forte augmentation : le désir de faire des choses avec et pour les autres est florissant. Cela signifie que la tendance individualiste de la postmodernité n’est pas totale, il y a aussi la perception que l’enfermement sur soi n’est pas un chemin vers le bonheur. 

 

Que signifie, dans ce contexte, parler d’affectivité, d’amour, d’amitié ? 

Aujourd’hui, je trouve qu’il est surtout crucial de comprendre l’amitié. Nous sommes à une époque où les relations intimes sont réduites à l’érotisme ou au sentimentalisme, ce qui les rend fugaces, provisoires. L’amitié, quant à elle, à un aspect plus rationnel, c’est une affinité élective. Il s’agit d’un type de relation où il est plus facile de déceler cette aspiration à trouver un fondement stable et où l’on peut sentir que la personnalité peut se nourrir et se construire. En définitive, la sainteté chrétienne s’identifie à la capacité d’amitié. Le Christ nous a dit : « Vous êtes mes amis. Je vous ai appelés amis. » L’amitié est un domaine privilégié où nous pouvons nous former et apprendre à vivre toutes les autres relations.

 

En voyez-vous la preuve aujourd’hui ?

Oui, c’est pourquoi je ne me sens pas désespéré. Peut-être ceux d’entre nous qui, dans le nord de l’Europe, ont toujours vécu à l’avance les différentes tendances des sociétés occidentales, sont-ils en train de remonter la pente et voir la lumière au bout du tunnel. 

Même si de nombreuses situations semblent figées, le désir de construire des relations et de reconnaître que nous sommes dépendants des uns des autres semble incontournable, une graine à partir de laquelle quelque chose de nouveau peut être générée, qui rende le monde plus humain.

 

Dans votre dernier livre, Chasteté, vous affirmez qu’il faut « élargir (à l’infini) la gamme des désirs. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons apprendre à chercher des réponses proportionnées à ce que notre corps réclame et à nous épargner des frustrations répétées ». Pouvez-vous préciser cette dynamique ?

Le désir est l’expression de notre création par Dieu. C’est quelque chose d’intrinsèque à la nature humaine. Nous sommes habités par un écho, un appel. C’est le Seigneur qui fait résonner en nous sa ressemblance. Le désir est le moteur de ma vie parce qu’il l’oriente vers une plénitude, qui est la communion avec Dieu, vécue aussi dans les relations avec les autres. 

Notre péché est un sabotage du désir, dispersé vers de nombreux objectifs différents. Mais si nous regardons où nous mène ce désir profond, nous nous rendons compte de la relativité de toutes les choses qui ne suffisent pas à le combler. Et en même temps, nous les reconnaissons à leur juste valeur, parce que ce n’est qu’à la lumière de ce qui étanche le soif de la vie que chaque petite chose révèle son sens.

 

Un épisode de la vie du père Giussani l’a amené à éprouver une intuition similaire. C’était un soir d’été plein d’étoiles, et alors qu’il quittait sa paroisse à bicyclette, il surprit un couple en train de s’embrasser. Après quelques coups de pédale, il s’est arrêté et leur a demandé : Pardonnez-moi, mais quel est le rapport entre ce que vous faites et les étoiles ? Des années plus tard, il commenta ce moment en ces termes : « Je suis parti heureux parce que j’avais découvert ce qu’était la loi morale : c’est le lien entre la futilité de l’instant et l’ensemble des facteurs qui composent l’univers. »

Je suis tout à fait d’accord avec son observation. Le lien avec la globalité de soi et de l’univers est la clé pour vivre l’amour et toute relation avec patience et sacrifice.

Pour un chrétien, rien ne peut être insignifiant, tout est compris à nouveau, si on le vit à la lumière du mais ultime, qui est le bien du monde. 

Ce passage me rappelle Jack, le dernier roman de l’écrivain américain Marilynne Robinson, où le protagoniste, fils fou d’un révérend du Missouri des années 1950, rencontre un soir Della, une jeune femme. Jack propose de rester près d’elle, mais à distance, afin de la protéger et de ne pas la mettre mal à l’aise. 

Ils passent la nuit à discuter et il y a un moment décisif où elle le regarde comme personne ne l’a jamais fait ; à ses yeux, il n’est pas un étranger mais « une âme, une présence glorieuse qui n’a pas sa place dans le monde ». Jack se sent regardé – tel qu’il est réellement – à l’intérieur de son être et est amené, malgré lui, à en prendre conscience. Il sait qu’il y a quelque chose en elle qui rappelle singulièrement quelque chose en lui. Et tel est le lien avec la finalité dont parle Giussani.

 

De quoi repartons-nous lorsque nous nous heurtons à la faiblesse et à la fragilité, les nôtres et celles des autres, et que nous relâchons cette tension ultime ?

Dans le contexte monastique, deux moments de la journée sont consacrés à l’examen de conscience. Qu’ai-je fait des possibilités qui m’ont été données de vivre aujourd’hui ? Comment ai-je vécu mes relations avec les choses, avec mes frères ?

Cette connaissance de soi est une étape nécessaire car elle me rend plus attentive à moi-même et aux autres. Et à l’impact que ce que je fais ou ne fais pas peut avoir sur les autres. Les pères l’appellent « humilité », qui n’est rien d’autre qu’un sain réalisme qui nous fait dire adieu à toutes les images que nous construisons de nous-mêmes. 

Cela est d’autant plus difficile dans le monde virtualisé dans lequel nous vivons et où nous nous percevons de manière idéalisée. La capacité de me regarder tel que je suis est le premier pas vers la confrontation à l’autre. C’est pour cela que je commence pas à me sentir responsable. 

 

Qu’est-ce que cela signifie ? 

Si je me considère comme le soleil dans un univers d’étoiles éteintes, je resterai toujours le seul sujet d’une relation. Certes, je peux me rendre compte que d’autres existent, mais je ne leur reconnais aucun sens. Au contraire, si je découvre que je suis fait pour la relation, je me découvre aussi responsable de cette relation. Je peux être une source de bien dans la vie de l’autre, mais je peux aussi lui infliger de profondes blessures.

Il y a des relations – je pense à celles entre parents et enfants – où c’est très clair. Il s’agit d’une relation réciproque où, cependant, il peut arriver qu’un père ou une mère doivent renoncer à être considérés, voire accepter l’abandon. Il est possible de faire ce sacrifice en restant ferme dans son objectif d’amour, ce qui signifie qu’il faut toujours laisser la porte ouverte. 

C’est une question délicate, car il peut y avoir une tendance malsaine à se sacrifier pour sauver l’autre. Souvenons-nous qu’il n’y a qu’un seul sauveur, et ce n’est pas moi, et qu’il y a des relations que seule la patience peut guérir. Cela vaut aussi pour les conjoints. L’être humain devient vraiment humain lorsqu’il exprime ce sentiment ultime de dévouement au bien de l’autre. Au lieu de cela, nous nous consacrons à revendiquer nos droits, à chanter la litanie de nos blessures.

 

Vous avez écrit que Marie-Madeleine serait « une excellente sainte patronne pour le XXIe siècle ». Pourquoi ?

Cette femme est une femme « guérie ». Guérie de blessures profondes. Elle est passée par une « école de l’amour », qui est avant tout une école de la liberté qui l’a rendue capable d’intimité et de détachement. Elle entre dans la scène évangélique pleine de sa soif d’aimer et d’être aimée. 

Sa rencontre avec le Christ transforme le sens de son désir le plus profond, même si le processus prend du temps. Marie-Madeleine écoute et apprend. Son parcours de femme vulnérable, témoin de la Résurrection, est un exemple à suivre pour notre époque.

The post « La chasteté est une plénitude » appeared first on ZENIT - Français.

]]>
Prix « Open Reason » 2023 de la Fondation Ratzinger au Vatican https://fr.zenit.org/2023/10/11/prix-open-reason-2023-de-la-fondation-ratzinger-au-vatican/ Wed, 11 Oct 2023 17:13:50 +0000 https://fr.zenit.org/?p=186937 Prix remis à des professeurs des États-Unis, d’Espagne et d’Italie

The post Prix « Open Reason » 2023 de la Fondation Ratzinger au Vatican appeared first on ZENIT - Français.

]]>
Le 17 octobre, le Vatican accueillera la remise des prix « Open Reason » 2023. Cette initiative, qui en est à sa sixième édition, est le fruit d’une collaboration entre l’Université Francisco de Vitoria de Madrid et la Fondation Joseph Ratzinger-Benoît XVI du Vatican.

(ZENIT News / Cité du Vatican, 09.10.2023) – La cérémonie de remise des prix aux lauréats de la 6e édition des Prix « Raison Ouverte » aura lieu le mardi 17 octobre au Vatican, à partir de 17 heures dans la salle de l’Ancien Synode. Cette initiative, inspirée par l’idée de Joseph Ratzinger de la nécessité d’avoir une vision large et ouverte de la raison et de son exercice dans la recherche de la vérité et d’apporter des réponses aux questions fondamentales sur l’humanité et son destin, est le fruit d’une collaboration entre l’Université Francisco de Vitoria de Madrid et la Fondation vaticane Joseph Ratzinger-Benoît XVI.

La cérémonie sera présidée par le cardinal Luis Francisco Ladaria Ferrer, préfet émérite du Dicastère pour la doctrine de la foi, le Cardinal Federico Lombardi, Président de la Fondation Ratzinger et le Professeur Daniel Sada, Recteur de l’Université Francisco de Vitoria.

Suivra la remise des prix décernés par le jury international, composé du père Federico Lombardi, de Daniel Sada, de Stefano Zamagni, de Marta Bertolaso, de Rafael Vicuña et de Javier Mª Prades, qui a examiné les travaux proposés par des universitaires de 63 institutions universitaires de 15 pays, en 4 langues.

 Les lauréats sont :

Dans la section Recherche

Towards a Politics of Communion Catholic Social Teaching in Dark Times, par Anna Rowlands (Durham University).

Reframing Providence : New Perspectives from Aquinas on the Divine Action Debate, par Simon Maria Kopf (professeur de théologie fondamentale à l’université catholique ITI et chercheur à Blackfriars Hall, Oxford).

Dans la section Enseignement

– Juan Serrano Vicente (professeur et chercheur à l’UFV et directeur académique de Becas Europa et de l’UFV University Leadership School) et Carola Díaz de Lope-Díaz Molins (directrice exécutive de Becas Santander-UFV Europa et de l’University Leadership School Francisco de Vitoria) pour University Leadership School.

– Giuseppe Tanzella Nitti et Stefano Oliva, respectivement directeur et coordinateur de la plateforme numérique DISF Educational, active au « Centro di Documentazione Interdisciplinare di Scienza e Fede » (Université pontificale de la Sainte-Croix, Rome).

– Elizabeth Newman (professeur de théologie à l’Union Presbyterian Seminary Baptist House of Studies et à la Duke Divinity School) a reçu une mention honorable pour Divine Abundance.

The post Prix « Open Reason » 2023 de la Fondation Ratzinger au Vatican appeared first on ZENIT - Français.

]]>
« ‘Soit tu sers Dieu, soit tu sers l’argent’ (…) Nous devons chercher ce que Jésus veut nous dire par là » https://fr.zenit.org/2023/06/07/soit-tu-sers-dieu-soit-tu-sers-largent-nous-devons-chercher-ce-que-jesus-veut-nous-dire-par-la/ Wed, 07 Jun 2023 16:43:54 +0000 https://fr.zenit.org/?p=183529 Discours aux membres de la Fondation Centesimus Annus pour son 30e anniversaire

The post « ‘Soit tu sers Dieu, soit tu sers l’argent’ (…) Nous devons chercher ce que Jésus veut nous dire par là » appeared first on ZENIT - Français.

]]>
Lundi 5 juin 2023

Il est beau de célébrer les anniversaires. La Fondation Centesimus Annus  existe depuis trente ans maintenant: tout a commencé après l’encyclique de saint Jean-Paul II écrite pour le centenaire historique de Rerum novarum de Léon XIII. Et votre engagement s’est inscrit dans cette voie, dans cette «tradition»: l’engagement à étudier et à diffuser la doctrine sociale de l’Eglise, en essayant de montrer qu’elle n’est pas seulement une théorie, mais peut devenir un style de vie vertueux pour faire grandir des sociétés dignes de l’homme.

Ces trente dernières années, la centralité de la personne, le bien commun, la solidarité et la subsidiarité, se sont transformées pour vous, en actions concrètes et ont touché le cœur et les actions de nombreuses personnes. Je suis reconnaissant à la Fondation et à vous tous pour le précieux travail que vous avez accompli; en particulier, pour ce qui a été réalisé au cours des dix dernières années à travers la réception et la relance des contributions que j’ai essayé de donner au développement de la doctrine sociale.

Dans l’exhortation apostolique Evangelii gaudium, j’ai voulu mettre en garde contre le danger de vivre l’économie de manière malsaine. «Cette économie tue» (n. 53), disais-je en 2013, dénonçant un modèle économique qui produit des déchets et qui favorise ce que l’on peut appeler «la mondialisation de l’indifférence». Beaucoup d’entre vous travaillent dans le domaine économique: vous savez combien il peut être bénéfique pour tous d’imaginer une réalité qui met la personne au centre, qui ne diminue pas le travailleur et qui cherche à créer du bien pour tous.

L’encyclique Laudato si’  a mis en lumière les dommages dus au paradigme technocratique dominant et a proposé la logique de l’écologie intégrale, où «tout est connecté», «tout est en relation» et la question environnementale est inséparable de la question sociale, elles vont de pair. Le souci de l’environnement et l’attention portée aux pauvres se tiennent mutuellement ou tombent ensemble. Au fond, personne ne se sauve tout seul et la redécouverte de la fraternité et de l’amitié sociale est décisive pour ne pas tomber dans un individualisme qui fait perdre la joie de vivre. Et fait aussi perdre la vie.

Je suis content que vous ayez choisi comme titre à cette conférence internationale: «La mémoire pour construire l’avenir: penser et agir en termes de communauté», citant explicitement le numéro 116 de l’encyclique Fratelli tutti. En réalité, ces paroles proviennent d’un discours adressé aux mouvements populaires, en 2014. A cette occasion, j’ai dit: «La solidarité est un mot qui n’est pas toujours apprécié; […] mais c’est un mot qui exprime beaucoup plus que quelques actes de générosité sporadiques. C’est penser et agir en termes de communauté, de priorité de la vie de tous sur l’appropriation des biens par quelques-uns. C’est aussi lutter contre les causes structurelles de la pauvreté, de l’inégalité, du manque de travail, de terre et de maison, du déni des droits sociaux et du travail. C’est faire face aux effets destructeurs de l’empire de l’argent: les déplacements forcés, les migrations douloureuses, la traite des êtres humains, la drogue, la guerre, la violence […]. La solidarité, entendue dans son sens le plus profond, est une façon de faire l’histoire».

Un passage de l’Evangile me vient à l’esprit — j’ai parlé d’argent — quand Jésus dit qu’on ne peut servir deux maîtres: soit tu sers Dieu, un Seigneur, soit tu sers — et je m’attendais à ce qu’il dise: le diable, mais il ne dit pas «le diable» — il dit: «l’argent». Soit tu sers Dieu, soit tu sers l’argent. Pire que le diable. Nous devons chercher ce que Jésus veut nous dire par là: il y a un message. Soit tu sers Dieu, soit tu es esclave de l’argent. Tu n’es pas libre.

Aujourd’hui, en vous parlant et en pensant au titre que vous avez choisi, j’aimerais ajouter quelque chose que j’ai lu chez un grand juriste italien, Paolo Grossi, qui a également été président de la Cour constitutionnelle et qui est décédé l’année dernière. Il a affirmé: «La communauté est toujours un sauvetage pour le faible et donne aussi une voix à ceux qui n’ont pas de voix» (Grammatiche del diritto, p. 38).

Peut-être, pour que la communauté devienne vraiment un lieu où le faible et celui qui n’a pas de voix peuvent se sentir accueillis et écoutés, il faut de la part de tous cet exercice que nous pourrions appeler le «faire de la place». Chacun rétracte un peu son propre «moi» et cela permet à l’autre d’exister. Mais pour cela, il faut que le fondement de la communauté soit l’éthique du don et non celle de l’échange.

Dans ce sens, nous pourrions citer un poète milanais, Giampiero Neri, lui aussi récemment disparu. Il affirmait: «On dit de certaines personnes que, lorsqu’elles entrent dans une pièce, elles l’occupent toute. Je devrais imaginer que, lorsqu’elles s’en vont, elles laissent un grand vide. Je suis plutôt porté à penser que celles qui laissent un grand vide sont les personnes humbles, silencieuses, qui n’occupent que l’espace nécessaire, qui se font aimer».

Chers frères et sœurs, penser et agir en termes de communauté, c’est donc faire de la place aux autres, c’est imaginer et travailler pour un avenir où chacun puisse trouver sa place et avoir son espace dans le monde. Une communauté qui sait donner une voix à ceux qui n’ont pas de voix est ce dont nous avons tous besoin.

Le travail précieux de la Fondation Centesimus Annus peut aussi être cela: contribuer à une pensée et à une action qui favorisent la croissance d’une communauté où nous pouvons marcher ensemble sur le chemin de la paix. Je vous bénis tous, je bénis vos proches. Et je vous demande s’il vous plaît de prier pour moi. Merci.

 

Copyright © Dicastero per la Comunicazione – Libreria Editrice Vaticana

The post « ‘Soit tu sers Dieu, soit tu sers l’argent’ (…) Nous devons chercher ce que Jésus veut nous dire par là » appeared first on ZENIT - Français.

]]>
Développement humain intégral : Mgr Ekpo nommé sous-secrétaire du Dicastère https://fr.zenit.org/2023/04/18/developpement-humain-integral-mgr-ekpo-nomme-sous-secretaire-du-dicastere/ Tue, 18 Apr 2023 17:13:56 +0000 https://fr.zenit.org/?p=182539 Il était jusqu'à présent fonctionnaire à la section des affaires générales de la Secrétairerie d'État

The post Développement humain intégral : Mgr Ekpo nommé sous-secrétaire du Dicastère appeared first on ZENIT - Français.

]]>
Le pape François a nommé Mgr Anthony Onyemuche Ekpo, 41 ans, sous-secrétaire du Dicastère pour la promotion du développement humain intégral ce mardi 18 avril 2023. Mgr Ekpo soutiendra le travail du préfet, cardinal Michael Czerny, de la secrétaire Sr. Alessandra Smerilli et du sous-secrétaire p. Fabio Baggio.

Mgr Ekpo était jusqu’à présent fonctionnaire à la section des affaires générales de la Secrétairerie d’État.

Le site officiel du Dicastère publie les paroles du nouveau sous-secrétaire prononcées après la nomination : « Je suis très reconnaissant au Saint-Père pour cette mission inattendue et pour sa confiance. J’exprime également ma gratitude aux supérieurs et aux collègues de la Secrétairerie d’État pour l’amitié et le travail partagé au cours de ces années. Je prie humblement le Seigneur de me donner la grâce d’accomplir, avec joie, passion et dévouement, ce nouveau service qui m’a été confié. Mon souhait est de pouvoir collaborer avec les supérieurs et les employés du Dicastère pour faire avancer la vision du Dicastère et la mission de l’Église. »

Mgr Anthony Onyemuche Ekpo est né le 24 septembre 1981 à Umudike (Nigéria), lit-on dans une note biographique publiée par le Saint-Siège.

Il a été ordonné prêtre le 30 juillet 2011 pour le diocèse d’Umuahia.

Après avoir obtenu son doctorat en théologie systématique de l’Université catholique australienne en 2013, il a obtenu un doctorat en droit canonique de l’Université pontificale grégorienne en 2021.

Il a été nommé aumônier de Sa Sainteté le 17 mars 2023.

Depuis le 5 septembre 2016, il est fonctionnaire à la section des affaires générales de la secrétairerie d’État.

En plus de parler igbo et anglais, il connaît l’italien et le français.

The post Développement humain intégral : Mgr Ekpo nommé sous-secrétaire du Dicastère appeared first on ZENIT - Français.

]]>
Intelligence artificielle : l’Appel de Rome, « un instrument utile pour un dialogue commun » https://fr.zenit.org/2023/01/10/intelligence-artificielle-lappel-de-rome-un-instrument-utile-pour-un-dialogue-commun/ Tue, 10 Jan 2023 17:31:51 +0000 https://fr.zenit.org/?p=180284 Discours du pape François

The post Intelligence artificielle : l’Appel de Rome, « un instrument utile pour un dialogue commun » appeared first on ZENIT - Français.

]]>
Le pape François affirme que l’Appel de Rome pour une éthique en intelligence artificielle (IA) « peut être un instrument utile pour un dialogue commun entre tout le monde afin de favoriser un développement humain des nouvelles technologies ». Les adhésions à cet Appel sont « un pas significatif pour promouvoir une anthropologie numérique basée sur trois éléments fondamentaux : l’éthique, l’éducation et le droit ».

C’est ce que le pape a dit en recevant ce mardi matin 10 janvier 2023 une délégation des participants à la conférence « Éthique en IA : un engagement abrahamique pour l’Appel de Rome » (AI Ethics: An Abrahamic commitment to the Rome Call). Organisée par l’Académie pontificale pour la vie et la Fondation RenAIssance, la conférence a eu lieu le 10 janvier au Vatican.  Parmi les participants étaient : Mgr Vincenzo Paglia, président de l’Académie pontificale pour la vie et de la Fondation RenAIssance; le cheik Abdallah bin Bayyah, président du Forum pour la promotion de la paix dans les sociétés musulmanes; le rabbin Eliezer Simha Weisz, membre du conseil du Grand rabbinat d’Israël, ainsi que le président de Microsoft, Brad Smith, le vice-président d’IBM, Dario Gil, et le chef économiste de la FAO, Maximo Torero Cullen.

Dans son discours, le pape se réjouit du fait que les premiers signataires de l’Appel de Rome (en 2020) souhaitent « impliquer les autres grandes religions mondiales et les hommes et femmes de bonne volonté pour que « l’algor-éthique » – réflexion éthique sur l’usage des algorithmes – soit de plus en plus présente non seulement dans le débat public, mais aussi dans le développement de solutions techniques ». En effet, « chaque personne doit pouvoir bénéficier d’un développement humain et solidaire, sans que personne n’en soit exclu », affirme le pape.

Après la première signature en 2020, note-t-il, « l’événement d’aujourd’hui voit également l’implication des délégations juives et islamiques, qui regardent la soi-disant intelligence artificielle avec un regard inspiré par les paroles de l’encyclique Fratelli tutti ». « La fraternité entre tous est la condition préalable pour que le développement technologique soit aussi au service de la justice et de la paix dans le monde. »

Le pape rappelle également que « dans la rencontre de différentes visions du monde, les droits de l’homme représentent un important point de convergence dans la recherche d’un terrain d’entente ». En citant son discours à l’Assemblée plénière de l’Académie pontificale pour la vie (le 28 février 2020), le pape souligne qu’à l’heure actuelle, « une réflexion renouvelée sur les droits et devoirs dans ce domaine semble nécessaire ». « L’ampleur et l’accélération des transformations de l’ère numérique ont en effet soulevé des problèmes et des situations imprévus qui défient notre éthique individuelle et collective », note le pape François.

En concluant, le pape exprime son « soutien » aux signataires de l’Appel et les « invite à poursuivre la recherche des voies qui conduiront à une implication toujours plus grande de tous ceux qui ont à cœur le bien de la famille humaine ».

The post Intelligence artificielle : l’Appel de Rome, « un instrument utile pour un dialogue commun » appeared first on ZENIT - Français.

]]>
Développement humain intégral : une nouvelle organisation du dicastère https://fr.zenit.org/2022/09/14/developpement-humain-integral-une-nouvelle-organisation-du-dicastere/ Wed, 14 Sep 2022 16:15:12 +0000 https://fr.zenit.org/?p=178565 À la lumière de la Constitution apostolique Praedicate Evangelium

The post Développement humain intégral : une nouvelle organisation du dicastère appeared first on ZENIT - Français.

]]>
« Après cinq ans d’expérience », le Dicastère pour le service du développement humain intégral (DSDHI), « a été reconfiguré et renouvelé dans sa mission » « à la lumière de la nouvelle Constitution apostolique Praedicate Evangelium » (le 19 mars 2022), indique une lettre publiée ce mercredi 14 septembre 2022 et signée par le cardinal Michael Czerny sj, préfet du dicastère, Sœur Alessandra Smerilli F.M.A, secrétaire du dicastère, et Fr Fabio Baggio C.S., sous-secrétaire.

Citant Praedicate Evangelium, les signataires souhaitent que le DSDHI « s’approprie « le paradigme de la spiritualité du Concile » exprimée dans « l’antique histoire du bon Samaritain » » : « cette spiritualité a sa source dans l’amour de Dieu », « elle nous rappelle que notre devoir est, à l’imitation du Christ, de servir nos frères et sœurs, en particulier ceux qui sont le plus dans le besoin ».

Dans une brève présentation de la nouvelle organisation du dicastère, il est noté que Praedicate Evangelium du pape François confie au DSDHI « un large objectif » : « promouvoir la personne humaine et sa dignité donnée par Dieu, les droits de l’homme, la santé, la justice et la paix » (PE 163 §1) « dans tous les domaines de la vie publique et sociale ».

« Notre mandat, lit-on, est d’aider et de soutenir le Saint-Père et les évêques dans le monde entier. »  La « tâche quotidienne » du dicastère est « d’écouter, de dialoguer et de réfléchir de manière synodale ; de discerner, de proposer et de soutenir des réponses efficaces visant à réaliser et à servir le développement humain intégral ; de faire remonter les résultats vers les Églises particulières et de diffuser largement les informations ».

Le personnel du dicastère « est désormais organisé en trois sections » : « Écoute-Dialogue », « Recherche-Réflexion » et « Communication-Restitution ».

La première section représente « un pont à double sens avec l’Église locale et ses divers ministères »; la deuxième – examine « les défis » « à la lumière de toutes les disciplines nécessaires et de la doctrine sociale de l’Église, en quête de réponses », tandis que dans la troisième section « des résultats tangibles et utiles sont formulés, restitués sur le « terrain » et partagés dans une communication plus large ».

Le document de présentation indique que « trois équipes de soutien » sont créées au sein du dicastère : « Secrétariat général, Évaluation et planification, Administration et services généraux ».

Le dicastère, lit-on, « est très attentif aux préoccupations exprimées par les Églises locales et aux demandes qu’elles formulent, spécifiques aux réalités locales et en évolution permanente ».

Donc, « l’agenda » du dicastère est « façonné par les défis que les Églises locales portent » à son « attention ». Dans l’approche du DSDHI, « l’écoute et la réflexion synodale constituent donc la base pour ensuite discerner, proposer et enfin communiquer des réponses efficaces ».

The post Développement humain intégral : une nouvelle organisation du dicastère appeared first on ZENIT - Français.

]]>
Développement humain intégral : « le cœur du sujet, c’est l’humain », par le card. Czerny https://fr.zenit.org/2022/04/27/developpement-humain-integral-le-coeur-du-sujet-cest-lhumain-par-le-card-czerny/ Wed, 27 Apr 2022 16:08:41 +0000 https://fr.zenit.org/?p=176445 « Regarder la liberté personnelle à travers le prisme de la fratrie »

The post Développement humain intégral : « le cœur du sujet, c’est l’humain », par le card. Czerny appeared first on ZENIT - Français.

]]>
Pour « le catholicisme et sa diplomatie », « le cœur du sujet, le message central, c’est l’humain, la personne », a déclaré le card. Michael Czerny, préfet du dicastère pour le service du développement humain intégral. « Par ‘intégral’, a-t-il expliqué, nous entendons le développement de toute la personne et le plein épanouissement de chaque personne. Et par ‘développement’, nous entendons la réalisation du potentiel. »

C’est ainsi que le cardinal Czerny a formulé le point central de l’enseignement social catholique en intervenant à l’événement « La contribution du catholicisme au développement durable mondial » organisé par l’Université Carleton et l’Université de St. Michael à l’Université de Toronto, au Canada.

En se référant au titre de la conférence ainsi qu’aux deux encycliques sociales du pape François, Laudato si’ (2015) et Fratelli tutti (2020), le cardinal a expliqué que « ‘global’ signifie tous les frères et sœurs, cela ne signifie pas que l’arrangement actuel favorise quelques-uns ». « Durable » signifie « soutenir les personnes et la planète, pas seulement laisser le modèle économique actuel continuer à nous échapper tout en soutenant les modèles de gouvernance dysfonctionnels actuels ». En ce qui concerne le « développement », il est considéré comme « développement si et seulement s’il signifie à la fois « humain », qui inclut tout le monde, et « prendre soin de la maison commune » ».

Le préfet a rappelé que, « puisqu’il n’y a qu’une seule maison commune, une seule planète, alors nous ne pouvons pas simplement continuer à grandir, à avancer, à accélérer plus vite ; et puisqu’il n’y a qu’une seule famille humaine créée par Dieu, nous sommes tous frères et nous devons de toute urgence nous traiter comme tels ».

« La contribution catholique, a-t-il souligné, « ne consiste pas seulement à énoncer correctement le grand objectif : c’est aussi continuer à identifier les obstacles qui – souvent inconsciemment, parfois malicieusement – entravent le développement humain intégral ». En d’autres termes, « alors que d’autres diplomaties évitent le vrai problème et mettent en avant des solutions partielles ou fausses, le discours et la diplomatie catholiques continuent de répéter leurs principes vraiment profonds de l’objectif commun et de tout ce qui se dresse sur son chemin ».

Fratelli tutti « liberté, égalité, fraternité »

Le cardinal a rappelé que « les fondements du monde occidental, dans sa configuration socio-politique et économique actuelle, reposent sur les idéaux des Lumières qui ont été résumés dans la célèbre devise « ‘liberté, égalité, fraternité’ ». En mettant « la solidarité universelle au centre de ses préoccupations », l’encyclique Fratelli tutti « ne pouvait pas éviter de s’engager dans une comparaison » avec la formulation de ces principes dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (1789), élaborée pendant la Révolution française.

Le card. Czerny a expliqué que Fratelli tutti « pose la question suivante : que signifient aujourd’hui pour nous des mots tels que liberté, égalité et fraternité ? » À son tour, le préfet a posé une question : « Si nous considérons les atrocités commises contre la dignité humaine, dont nous sommes encore témoins aujourd’hui – génocide, torture, peine de mort, intégrisme, racisme, discrimination contre les femmes et les filles, sans parler d’une douzaine de guerres catastrophiques qui se déroulent toutes en même temps – pouvons-nous vraiment maintenir l’’universalité’ des droits de l’homme comme s’étendant également à tous? ».

Du point de vue du pape, a-t-il expliqué, « il faut partir de la fraternité ‘consciemment cultivée’ » « pour éclairer ce que sont la liberté et l’égalité et comment les comprendre ». « Le fait que nous soyons tous frères et sœurs, a poursuivi le cardinal, est plus qu’un sentiment générique de solidarité fondé sur la reconnaissance commune d’une identité nationale, puisqu’il précède les droits et les devoirs sur lesquels la coexistence civile est établie et va au-delà. »

Dans cette optique, l’égalité « doit plutôt être le résultat d’une « culture consciente et attentive de la fraternité », a souligné le cardinal citant encore Fratelli tutti : « Cela signifie être éduqué et formé pour reconnaître l’autre être humain comme mon semblable [“fellow human being”] et mon égal. » En revanche, a dit le préfet, « toute idée d’égalité fondée exclusivement sur des lois adoptées (le droit positif) par la société, sur la personne humaine définie juridiquement en tant que citoyen (homo societatis), crée des ‘mondes clos’ et traite des relations humaines comme un contrat entre ‘associés’ commerciaux ».

À moins que « nous ne nous reconnaissions tous comme frères et sœurs, a expliqué le card. Czerny, l’exercice de la liberté est restreint et réduit à l’autonomie, expression plus faible de la liberté humaine ». « La conclusion » à laquelle parvient le pape François est « claire » : « L’individualisme ne nous rend pas plus libres, plus égaux, plus fraternels. »

S’agissant du sens de termes tels que liberté, égalité, fraternité, a poursuivi le cardinal, « le fond du problème réside dans une ‘reconnaissance fondamentale’ : attribuer une valeur et une dignité à la personne humaine indépendamment de toute origine historique, géographique, culturelle ou des facteurs politiques ».

Le droit au développement humain, a souligné le préfet, « ne peut être soumis à aucun calcul de profit, ni à aucune revendication d’utilité sociale, ce qui finit par justifier l’option de laisser de côté les plus faibles ou les moins doués ». « Notre compréhension » de « ce grand droit » au développement humain, a-t-il dit, « doit toujours maintenir l’individu dans le tissu d’un ‘nous’ social – sinon, notre vision des droits de l’homme se dissout dans diverses contradictions insolubles ». Cette « large prémisse de la communauté comme condition nécessaire de l’individu … nous permet d’élargir le sens de la fratrie et de souligner la nécessité d’interpréter correctement les droits de la personne humaine ».

Sur la base de cette approche, « le pape revisite de manière originale deux thèmes clés de la doctrine sociale de l’Église » : le principe de solidarité et le rôle social de la propriété.

Solidarité : « éduquer et former les nouvelles générations »

Concernant le principe de solidarité, le pape François « appelle les grands acteurs de l’éducation et de la formation – familles, écoles, paroisses, centres culturels et récréatifs, etc. – à se consacrer à ‘la culture consciente et attentive de la fraternité’ ». « La transmission des valeurs de liberté, de respect mutuel, de partage et d’inclusion est peut-être la principale forme de solidarité qui leur est demandée face aux crises actuelles de l’éducation », a souligné le cardinal.

« Éduquer et former les nouvelles générations à la solidarité universelle » les aide « à comprendre que la solidarité est une manière de se situer dans la vie et dans l’histoire ». En ce sens, « être frères et sœurs, c’est la capacité de se sentir proches des autres au point de ‘souffrir’ avec eux ».

Contrer la « culture du jetable » « est aussi une forme de solidarité sociale », a noté le préfet. Comme « la solidarité effective conduit toujours à lutter contre la pauvreté et ses diverses causes, diverses idéologies se dressent inévitablement contre elle ». Cependant, « se mettre au service des autres nous protège des distorsions idéologiques, car servir son prochain, c’est servir des personnes réelles et concrètes, pas des idées ».

La propriété privée et son rôle social

Le card. Czerny a rappelé que, selon le pape François, le droit à la propriété privée « découle du principe de la destination universelle des biens ».  En continuité avec les enseignements des papes Paul VI et Jean-Paul II, le pape François « soutient que le droit à la propriété privée n’est pas absolu, mais doit être considéré comme ‘secondaire’ et ‘dérivé’ de la destination universelle des biens ».

Si « le critère de l’amour qui transcende les limites de soi est appliqué au droit à la propriété privée et aux autres droits connexes, alors cela aura des répercussions sur le fonctionnement de chaque État et sur les relations internationales entre les États ». En effet, « chaque nation est responsable du développement des autres pays et de la promotion du développement intégral des peuples, même au-delà de ses propres frontières ».

Le pape François « appelle les pays à économie avancée à aider plutôt qu’à dominer les pays à économie émergente dans un appel du fond du cœur à la solidarité afin que chacun ait le nécessaire pour vivre … dans la dignité ».

Discerner les problèmes mondiaux d’aujourd’hui « selon le critère de l’amour signifie stimuler et accompagner des processus, et non imposer certaines approches ». En ce sens, « notre perspective et notre point de vue doivent changer » : nous devons « regarder la liberté personnelle à travers le prisme de la fratrie, partageant un sentiment d’appartenance à l’autre, et non à travers le mythe de l’individualisme de la Révolution française ». De même, « notre notion de propriété privée doit reconnaître la priorité du droit de chacun à accéder aux biens de la terre ».

The post Développement humain intégral : « le cœur du sujet, c’est l’humain », par le card. Czerny appeared first on ZENIT - Français.

]]>
Hongrie: le card. Czerny rencontre le vice-Premier ministre Semjén https://fr.zenit.org/2022/03/09/ukraine-le-card-czerny-rencontre-le-premier-ministre-hongrois/ Wed, 09 Mar 2022 21:02:12 +0000 https://fr.zenit.org/?p=173131 Et il arrive en Ukraine

The post Hongrie: le card. Czerny rencontre le vice-Premier ministre Semjén appeared first on ZENIT - Français.

]]>
Le cardinal canadien Michael Czerny SJ, envoyé spécial du pape François, arrivé en Hongrie mardi 8 mars 2022, a rencontré ce 9 mars à Budapest le vice-Premier ministre hongrois, vice-premier ministre Zsolt Semjén, rapporte Salvatore Cernuzio (Radio Vatican).

M. Semjén a réaffirmé la volonté de son gouvernement d’accueillir les réfugiés d’Ukraine « sans limites ». Et le cardinal a demandé que l’accueil soit permanent, au-delà de l’urgence : « Les bras de plus en plus ouverts », rapporte Salvatore Cernuzio.

Rappelons que le pape François lui-même avait rencontré le Premier ministre, Viktor Orban, avec le président Janos Ader, et le vice-premier ministre Zsolt Semjén à Budapest le 12 septembre dernier. Le pape était accompagné du cardinal Secrétaire d’Etat Pietro Parolin, de Mgr Paul Richard Gallagher, Secrétaire aux relations avec les Etats, et d’un moine comme interprète. M. Semjén est membre du parti chrétien démocrate, il est diplômé en théologie et en sciences religieuses.

Le cardinal a aussi continué à rencontrer les victimes de la guerre déjà accueillies par la Hongrie pour leur dire: « Le pape est proche de vous! »

Le card. Czerny rencontre des réfugiés à Budapest © Salvatore Cernuzio

Le card. Czerny rencontre des réfugiés à Budapest © Salvatore Cernuzio

Dans l’église de Saint Pierre Canisius à Budapest, l’envoyé du pape a rendu visite aux réfugiés et aux organisateurs du centre d’accueil mis en place par les bénévoles de
Sant’Egidio. Une croix y a été faite avec un bois du camp de réfugiés de Lesbos, en Grèce.

Eglise Saint-Pierre Canisius de Budapest, Hongrie, 9 mars 2022 © Salvatore Cernuzio

Eglise Saint-Pierre Canisius de Budapest, Hongrie, 9 mars 2022 © Salvatore Cernuzio

Le cardinal Czeny a poursuivi sa route pour arriver à Barabaś, à la frontière entre la Hongrie et l’Ukraine. « Voilà ce que fait la guerre », lui a dit une femme en montrant la photo de sa mère tuée par un mortier à Irpil avec ses enfants.

Le card. Czerny rencontre des réfugiés à Barabaś © Salvatore Cernuzio

Le card. Czerny rencontre des réfugiés à Barabaś © Salvatore Cernuzio

Aux journalistes le cardinal canadien a déclaré:  « Dimanche le Pape a remercié les journalistes et je veux les remercier aussi. Que la vérité éclate, que la vérité soit connue. Continuez et partez avec la bénédiction du pape! »

Notre collègue, père de famille, accompagne la mission humanitaire du cardinal d’origine tchèque. Le cardinal et son équipe sont ensuite arrivés en Ukraine dans la journée: Salvatore a posté sur son compte twitter une photo du passage de la frontière, avec des panneaux disant: « Bienvenus en Ukraine ».

"Bienvenus en Ukraine" © Salvatore Cernuzio

« Bienvenus en Ukraine » © Salvatore Cernuzio

Arrivé dans la région de Beregovo, une ville de Transcarpatie, il a rencontré un groupe de réfugiés aidés par l’église gréco-catholique locale dans un pensionnat.

Pour Salvatore Cernuzio, « Fratelli tutti » se réalise dans ce pensionnat du petit village de Beregovo: catholiques, gréco-catholiques, catholiques romains, protestants, réformés, s’unissent en faveur des réfugiés : « Ce n’est qu’ensemble que nous pourrons vraiment aider les réfugiés. »

Unis pour les réfugiés, à Bergovo (Ukraine) © Salvatore Cernuzio

Unis pour les réfugiés, à Bergovo (Ukraine) © Salvatore Cernuzio

 

The post Hongrie: le card. Czerny rencontre le vice-Premier ministre Semjén appeared first on ZENIT - Français.

]]>
Hongrie: mission de card. Czerny, envoyé du pape https://fr.zenit.org/2022/03/08/hongrie-mission-de-cardinal-czerny-envoye-du-pape/ Tue, 08 Mar 2022 16:11:01 +0000 https://fr.zenit.org/?p=173019 Premier jour, rencontre avec Tatiana

The post Hongrie: mission de card. Czerny, envoyé du pape appeared first on ZENIT - Français.

]]>
Le cardinal Michael Czerny, jésuite canadien d’origine tchèque, préfet par intérim du Dicastère pour le service du développement humain intégral, et envoyé du pape, est arrivé en Hongrie, ce mardi 8 mars 2022, en provenance de Rome, sur un vol Ryanair. Destination Ukraine.
le card. Cerny rencontre des réfugiés nigérians venus d'Ukraine, à Budapest (Hongrie) © Dicastère pour le service du développement humain intégral

Le card. Cerny rencontre des réfugiés nigérians venus d’Ukraine, à Budapest (Hongrie) © Dsdhi

Salvatore Cernuzio (Radio Vatican) raconte: « Le cardinal Czerny visite la gare Kelety de Budapest, où environ 2 000 à 2 500 réfugiés ukrainiens arrivent chaque jour depuis fin février.
Caritas, l’Ordre de Malte et d’autres organisations distribuent de la nourriture, des couches, des jouets, des vêtements, des médicaments.
Une centaine de personnes attendent de prendre le train et de se déplacer vers la Pologne, l’Italie et surtout l’Allemagne, la destination la plus prisée.
Les volontaires disent travailler douze heures par jour et demandent la bénédiction du cardinal.
Parmi les réfugiés, il y a des Nigérians, des Chinois, des groupes de Juifs.
Et il y a beaucoup, beaucoup d’enfants qui, à leur manière, s’amusent en glissant sur le sol lisse de la gare ou en mangeant des tablettes de chocolat.
Sept enfants appartiennent à Tatiana, sa mère et sa sœur, qui ont fui la campagne de Kryvyi Rig ce soir, quelques heures seulement avant que les bombes ne tombent. Sa vie tient maintenant dans un sac marin, 5 sacs à dos…
Elle porte un chat dans sa capuche et dit qu’elle n’a pas dormi depuis trois nuits, maintenant elle attend un train pour Vienne et ensuite elle aimerait partir en Italie, rejoindre des parents. »
Prière, prophétie, dénonciation
Le cardinal Czerny s’est confié à Radio Vatican sur sa mission: «Mon voyage est un voyage de prière, de prophétie et de dénonciation (…). Je rencontrerai des réfugiés et des personnes déplacées, ainsi que ceux qui les accueillent et les aident. En attendant, Card. Konrad Krajewski, aumônier pontifical, est déjà arrivé en Pologne et fera de même dans les régions situées à la frontière avec l’Ukraine. L’espoir est que nous puissions franchir la frontière dans les prochains jours et entrer en Ukraine, mais cela dépendra de l’évolution de la situation. Le Saint-Siège – comme le pape François l’a dit avec force lors de l’Angélus du dimanche 6 mars – « est prêt à tout faire, à se mettre au service de cette paix ». Ma mission en Ukraine est un signe de cette volonté, et ma tâche est d’apporter à ceux qui souffrent la présence et la proximité non seulement du Pape, mais de tout le peuple chrétien.»
Le « style de Dieu »

«Je m’y rends, a-t-il ajouté, pour voir directement comment la situation se présente, et j’espère pouvoir apporter une aide matérielle, mais je fais ce voyage surtout pour rencontrer les gens, pour être avec eux: c’est la prophétie d’une présence et d’une proximité qui peuvent paraître faibles, voire insignifiantes selon la logique du monde et la force des armes. Mais il n’en est pas ainsi: être proche de son peuple, de ses enfants qui souffrent, c’est la manière que Dieu a choisie pour entrer dans l’histoire du monde. Même au prix de finir sur la croix. Ce style de Dieu est symbolisé par le grand crucifix en bois qui, au cours des derniers jours – nous avons tous vu les images avec émotion – a été transporté de la Cathédrale arménienne de Lviv dans un bunker avec l’espoir de le sauver de la fureur et de la folie de la guerre. Tout comme dans les bunkers, dans les caves et dans des abris peut-être improvisés, nombreux sont ceux qui adressent leurs prières à ce Seigneur crucifié.»

«Je suis sûr que mon voyage sera un voyage de prière : celle du Pape, la mienne et celle de mes deux compagnons, l’un du Dicastère pour la communication et l’autre du Dicastère pour le service du développement humain intégral, celle de tous ceux qui nous accompagneront sur ce chemin, mais surtout la prière des personnes que nous rencontrerons, une prière qui – comme l’enseigne le livre du Siracide – « perce les nuages », car Dieu « entend la prière des opprimés. Il n’ignore pas l’appel de l’orphelin, ni celui de la veuve, quand elle donne libre cours à ses lamentations ». Ces personnes partagent le don de leur proximité avec Dieu avec ceux qui les rencontrent, avec ceux qui sont prêts à vivre le sacrement de la présence envers elles, en apportant la parole de l’Évangile et un soutien concret. Le geste de charité de ceux qui les accueillent devient une occasion de renforcer la foi qui nous unit et de nourrir l’espérance commune qu’un monde sans guerre est possible, que la violence et la mort n’ont pas le dernier mot : c’est le mystère de Pâques auquel nous nous préparons en ce Carême.»

« Je transmettrai aussi la proximité du Pape et de l’Église aux personnes engagées, de tant de manières différentes, dans les actions d’accueil, a ajouté le cardinal canadien: une armée silencieuse et désarmée qui travaille à la reconstruction de cette humanité que les armes tentent de détruire. Leurs mains sont les mains de tout le peuple chrétien, voire les mains mêmes de Dieu. La foi n’est pas absente de la tragédie que l’Ukraine est en train de vivre, car elle est dans le cœur des personnes qui fuient la guerre: la plupart d’entre elles sont croyantes, comme beaucoup de celles qui les accueillent, et il est important que tous ceux qui souhaitent recevoir une aide religieuse puissent l’obtenir, dans le respect des différences entre les diverses confessions et religions. Lors de mon voyage, je m’efforcerai également d’atteindre cet objectif.»

« Le scénario dramatique des trop nombreux conflits »

Il a parlé de dénoncer la guerre: « Enfin, ce voyage sera aussi un voyage de dénonciation. L’histoire des réfugiés ukrainiens est une histoire familière, qui se déroule selon le scénario dramatique des trop nombreux conflits, souvent oubliés, qui souillent notre monde de sang. Tout aussi rapidement que des millions de personnes ont dû quitter leur foyer en quelques jours, les nouvelles arrivent déjà que la machine de la traite des êtres humains et du trafic de migrants s’est mise en marche aux frontières et dans les pays de premier accueil : au drame de la guerre et du déplacement s’ajoute celui de l’esclavage. Dans la mission que notre petite délégation effectuera, nous accorderons une grande attention à cette question, ainsi qu’à un autre point tout aussi douloureux : la marginalisation et parfois le rejet dont souffrent les Africains et les Asiatiques qui vivaient en Ukraine et qui fuient aujourd’hui avec le reste de la population. Il s’agit d’une question difficile à aborder dans une période aussi tendue, mais extrêmement urgente. Nous sommes tous les enfants d’un seul Père et la fraternité ne connaît pas de frontières : c’est le sens de l’étreinte du Pape et de l’Église que je porte à tous ceux que je rencontrerai.»

Départ de Rome pour Budapest, 8 mars 2022 © DSDHI

Départ de Rome pour Budapest, 8 mars 2022 © DSDHI

 

The post Hongrie: mission de card. Czerny, envoyé du pape appeared first on ZENIT - Français.

]]>