Migrants et réfugiés Archives - ZENIT - Français https://fr.zenit.org/category/rome/migrants-et-refugies/ Le monde vu de Rome Mon, 08 Jul 2024 15:34:58 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.1 https://fr.zenit.org/wp-content/uploads/sites/4/2020/07/9e4929ea-cropped-dfdb632a-favicon_1.png Migrants et réfugiés Archives - ZENIT - Français https://fr.zenit.org/category/rome/migrants-et-refugies/ 32 32 Le pape François commence ses vacances en accueillant des migrants  https://fr.zenit.org/2024/07/08/le-pape-francois-commence-ses-vacances-en-accueillant-des-migrants/ Mon, 08 Jul 2024 15:15:54 +0000 https://fr.zenit.org/?p=195729 Dans sa résidence personnelle

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par Valentina di Giorgio 

Le mardi 2 juillet après-midi, le pape François a accueilli un groupe de migrants à la Maison Sainte-Marthe, poursuivant ainsi sa tradition de rencontres personnelles visant à encourager l’espoir et l’humanité. Bien que de telles rencontres ne soient pas nouvelles pour le pontife, chacune d’entre elles revêt une signification unique. 

Parmi les participants se trouvaient deux jeunes hommes remarquables : Ibrahim Lo, du Sénégal, et Ebrima Kuyateh, de Gambie. Tous deux ont traversé la Libye dans des conditions difficiles pour atteindre l’Europe. Ibrahim est l’auteur de deux livres, « Bread and Water : Du Sénégal à l’Italie en passant par la Libye » et « Ma voix : Des rives de l’Afrique aux rues de l’Europe ». 

Ebrima a documenté son propre périple dans « Moi, mes pieds nus », qui est préfacé par l’archevêque de Modène-Nonantola, Mgr Erio Castellucci, et complété par une postface de Stefano Croci, directeur de Migrantes.

 

Le pape François , « père » et « pasteur pour tous »

La rencontre a été orchestrée par le père Mattia Ferrari, qui a décrit le pape François comme le « père » et « pasteur pour tous ». Le groupe comprenait également Stefano Croci, Giulia Bassoli, bénévole à Migrantes de Carpi, Luca Casarini, fondateur et responsable de la mission Mediterranean Saving Humans, et Sœur Adriana Dominici, membre consacrée de Spin Time Labs à Rome.

Le pape François a écouté attentivement les récits des migrants, exprimant sa gratitude pour leur persévérance et leur résistance. Parmi les récits partagés, celui de Pato, qui avait déjà rencontré le pape en novembre 2023. Le récit poignant de Pato, qui a perdu sa femme Fati et sa fille Marie à cause de la soif pendant la traversée du désert, a profondément ému toutes les personnes présentes.

 

« Lorsque nous secourons ou accueillons les pauvres, les migrants, ce sont eux qui nous sauvent »

Malgré les difficultés inimaginables auxquelles de nombreux migrants ont été confrontés, ces rassemblements sont également riches en histoires d’espoir. Le père Mattia a souligné que l’accueil et l’aide apportés à ces jeunes gens constituent de puissants témoignages. 

« Lorsque nous secourons ou accueillons les pauvres, les migrants, ce sont eux qui nous sauvent », a-t-il déclaré, soulignant le salut que l’on trouve dans l’amour partagé et la fraternité avec les plus vulnérables. 

Le pape François a encouragé les migrants à poursuivre leur voyage avec courage, soulignant l’importance de leurs histoires et de leur bravoure.

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Dieu marche avec son peuple https://fr.zenit.org/2024/06/03/dieu-marche-avec-son-peuple/ Mon, 03 Jun 2024 13:05:25 +0000 https://fr.zenit.org/?p=194021 Message du Saint-Père pour la 110e Journée mondiale du Migrant et du Réfugié 2024

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(Dimanche 29 septembre 2024)

Dieu marche avec son peuple

Chers frères et sœurs !

Le 29 octobre 2023, la première session de la 16ème Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Évêques s’est achevée, ce qui nous a permis d’approfondir la synodalité comme vocation originelle de l’Église. « La synodalité est principalement présentée comme un cheminement commun du Peuple de Dieu et comme un dialogue fructueux des charismes et des ministères au service de l’avènement du Royaume » (Rapport de synthèse, Introduction).

 

L’Église : redécouvrir sa nature itinérante de peuple de Dieu en marche dans l’histoire

L’accent mis sur sa dimension synodale permet à l’Église de redécouvrir sa nature itinérante de peuple de Dieu en marche dans l’histoire, en pèlerinage, nous dirions “migrante” vers le Royaume des cieux (cf. Lumen gentium, n. 49). La référence au récit biblique de l’Exode, qui présente le peuple d’Israël en marche vers la terre promise, est naturelle : un long voyage de l’esclavage à la liberté qui préfigure celui de l’Église vers la rencontre finale avec le Seigneur.

De même, il est possible de voir dans les migrants de notre époque, comme dans ceux de tous les temps, une image vivante du peuple de Dieu en marche vers la patrie éternelle. Leurs voyages d’espérance nous rappellent que « nous avons notre citoyenneté dans les cieux, d’où nous attendons comme sauveur le Seigneur Jésus Christ » (Ph 3, 20).

Les deux images – celle de l’exode biblique et celle des migrants – présentent plusieurs analogies. Comme le peuple d’Israël au temps de Moïse, les migrants fuient souvent des situations d’oppression et d’abus, d’insécurité et de discrimination, d’absence de perspectives de développement. Comme les hébreux dans le désert, les migrants rencontrent de nombreux obstacles sur leur chemin : ils sont éprouvés par la soif et la faim ; ils sont épuisés par les peines et les maladies ; ils sont tentés par le désespoir.

Dieu marche avec son peuple © missionetmigrations.catholique.fr

Dieu marche avec son peuple © missionetmigrations.catholique.fr

De nombreux migrants font l’expérience de Dieu comme compagnon de voyage

Mais la réalité fondamentale de l’exode, de tout exode, est que Dieu précède et accompagne la marche de son peuple et de tous ses enfants, en tout temps et en tout lieu. La présence de Dieu au milieu du peuple est une certitude de l’histoire du salut : « le Seigneur votre Dieu marche lui-même avec vous ; il ne vous lâchera pas, il ne vous abandonnera pas » (Dt 31, 6). Pour le peuple sorti d’Égypte, cette présence se manifeste sous différentes formes : une colonne de nuée et de feu indique et éclaire le chemin (cf. Ex 13, 21) ; la tente de la rencontre, qui garde l’arche de l’alliance, rend tangible la proximité de Dieu (cf. Ex 33, 7) ; le bâton avec le serpent d’airain assure la protection divine (cf. Nm 21, 8-9) ; la manne et l’eau (cf. Ex 16-17) sont les dons de Dieu au peuple affamé et assoiffé. La tente est une forme de présence particulièrement chère au Seigneur.

Sous le règne de David, Dieu refuse d’être enfermé dans un temple pour continuer à habiter dans une tente et pouvoir ainsi marcher avec son peuple, « d’une tente à l’autre, d’une demeure à l’autre » (1 Chr17,5).

De nombreux migrants font l’expérience de Dieu comme compagnon de voyage, guide et ancre de salut. Ils se confient à Lui avant de partir et se tournent vers Lui en cas de besoin. Ils cherchent en lui une consolation dans les moments de détresse. Grâce à Lui, il y a de bons samaritains sur le chemin. Ils lui confient leurs espérances dans la prière. Combien de bibles, d’évangiles, de livres de prières et de chapelets accompagnent les migrants dans leurs voyages à travers les déserts, les fleuves, les mers et les frontières de tous les continents !

La rencontre avec le migrant est aussi une rencontre avec le Christ.

Dieu ne marche pas seulement avec son peuple, mais aussi dans son peuple, en ce sens qu’il s’identifie aux hommes et aux femmes qui cheminent dans l’histoire – en particulier aux derniers, aux pauvres, aux marginalisés – comme s’il prolongeait le mystère de l’Incarnation.

C’est pourquoi la rencontre avec le migrant, comme avec tout frère et sœur dans le besoin, « est aussi une rencontre avec le Christ. Il nous l’a dit lui-même. C’est Lui qui frappe à notre porte, affamé, assoiffé, étranger, nu, malade, emprisonné, demandant qu’on le rencontre et qu’on l’assiste » (Homélie de la Messe avec les participants à la Rencontre “Libres de la peur”, Sacrofano, 15 février 2019). Le jugement dernier raconté par Matthieu au chapitre 25 de son Évangile ne laisse aucun doute : « J’étais un étranger et vous m’avez accueilli » (v. 35) ; et encore « Je vous le dis en vérité, tout ce que vous avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (v. 40).

Chaque rencontre sur le chemin est une occasion de rencontrer le Seigneur

Chaque rencontre sur le chemin est une occasion de rencontrer le Seigneur ; et c’est une occasion chargée de salut, parce que dans la sœur ou dans le frère qui a besoin de notre aide, Jésus est présent. En ce sens, les pauvres nous sauvent, parce qu’ils nous permettent de rencontrer le visage du Seigneur (cf. Message pour la Troisième Journée Mondiale des Pauvres, 17 novembre 2019).

Chers frères et sœurs, en cette Journée dédiée aux migrants et aux réfugiés, unissons-nous par la prière pour tous ceux qui ont dû quitter leur terre à la recherche de conditions de vie décentes. Sentons que nous cheminons avec eux, faisons ensemble “synode” et confions-les tous, ainsi que la prochaine Assemblée synodale, à l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie, signe d’espérance sûre et de consolation sur le chemin du peuple fidèle de Dieu » (Rapport de synthèse, Poursuivre le chemin).

Prière

Dieu, Père tout-puissant
nous sommes ton Église pèlerine
en chemin vers le Royaume des Cieux.
Nous habitons chacun dans nos pays
mais comme si nous étions des étrangers.
Toute terre étrangère est notre patrie,
mais toute patrie est pour nous une terre étrangère.
Nous vivons sur la terre,
mais nous sommes citoyens du ciel.
Ne nous laisse pas devenir les propriétaires
de cette partie du monde
que tu nous as donnée comme demeure temporaire.
Aide-nous à ne jamais cesser de marcher,
avec nos frères et sœurs migrants
vers la demeure éternelle que tu nous as préparée.
Ouvre nos yeux et nos cœurs
pour que chaque rencontre avec ceux qui sont dans le besoin
devienne une rencontre avec Jésus, ton Fils et notre Seigneur.
Amen.

Rome, Saint-Jean-de-Latran, le 24 mai 2024, Mémoire de la B. V. Marie Auxiliatrice

FRANÇOIS

 


Copyright © Dicastero per la Comunicazione – Libreria Editrice Vaticana

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110e Journée mondiale du migrant et du réfugié https://fr.zenit.org/2024/02/27/110e-journee-mondiale-du-migrant-et-du-refugie/ Tue, 27 Feb 2024 15:46:09 +0000 https://fr.zenit.org/?p=190354 Elle sera célébrée le 29 septembre prochain

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Le Dicastère pour le service du développement humain intégral a publié le 22 février 2024 le thème de la 110e Journée mondiale du migrant et du réfugié, qui sera célébrée le dimanche 29 septembre 2024.

Cette Journée mondiale aura pour thème « Dieu marche avec son peuple ». « Reconnaissons dans nos frères et sœurs migrants le Seigneur qui frappe à la porte de nos cœurs » a écrit le pape François dans un tweet ce 26 février.

Le message se concentrera sur la dimension itinérante de l’Église, avec un regard particulier sur les frères et sœurs migrants, qui sont une icône contemporaine de l’Église en mouvement. La suggestion du pape consiste en un chemin à parcourir ensemble, de manière synodale, « en surmontant tous les obstacles et toutes les menaces, pour atteindre la vraie patrie » mentionne le communiqué.

Il est essentiel, en effet, de reconnaître la présence de Dieu qui marche avec son peuple, lui assurant guidance et protection à chaque pas ; mais il est tout aussi essentiel de reconnaître la présence du Seigneur, Dieu-avec-nous, dans chaque migrant qui frappe à la porte de son pays.

Cette Journée pour les migrants et les réfugiés est célébrée chaque année depuis 1914, et le dernier dimanche de septembre depuis 2019. Elle est l’occasion d’encourager les catholiques du monde entier à se souvenir et à prier pour les personnes déplacées par les conflits, les persécutions et les difficultés économiques.

« Une grande joie éclate quand quelqu’un qui était perdu est retrouvé, quand quelqu’un qui a été exclu, rejeté ou écarté, est accueilli de nouveau dans notre ‘’nous’’, qui devient ainsi toujours plus grand » écrivait le pape François en 2021, à l’occasion pour la Journée mondiale des migrants. Il terminait cette prière en s’adressant directement au Seigneur : « Bénis chaque geste d’accueil et d’assistance qui place tous ceux qui sont en exil dans le ‘’nous’’ de la communauté et de l’Église, pour que notre terre puisse devenir, comme tu l’as créée, la maison commune de tous les frères et sœurs ! »

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Le pape François rencontre Pato, un migrant camerounais  https://fr.zenit.org/2023/11/20/le-pape-francois-rencontre-pato-un-migrant-camerounais/ Mon, 20 Nov 2023 16:27:09 +0000 https://fr.zenit.org/?p=187798 L’appel du pape à s’occuper des réfugiés

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Vendredi après-midi 17 novembre, le pape François a reçu Mbengue Nyimbilo Crepin, connu sous le nom de Pato, originaire du Cameroun, selon un communiqué du Vatican. Pato était accompagné du P. Mattia Ferrari, aumônier de Mediterranea Saving Humans, qui a participé à de nombreuses missions de sauvetages de migrants.

Ils étaient accompagnés de quelques migrants et collaborateurs d’organisations engagées dans l’accueil et l’intégration des réfugiés, qui ont contribué de diverses manières à faciliter l’arrivée de Pato en Italie. Était également présent le cardinal Michael Czerny, préfet du Dicastère pour le service du développement humain intégral.

Pato a perdu tragiquement sa femme et sa fille de six ans en juillet 2023, alors qu’ils essayaient de rejoindre l’Europe. Ils avaient été arrêtés et ramenés dans le désert entre la Libye et la Tunisie par les autorités tunisiennes. Pato avait vécu avec sa famille plusieurs arrestations et emprisonnements, et tentait désespérément de rejoindre l’occident pour que sa fille puisse étudier.

Dans un climat d’émotion forte, le pape François a pu lui donner des mots de réconfort et de compassion, il a évoqué les récits douloureux de milliers de personnes qui souffrent dans leur tentative d’atteindre l’Europe. 

Le saint-Père s’est ensuite tourné vers Pato : « J’ai beaucoup prié pour elles », lui a-t-il dit, en mentionnant sa femme et sa fille. Il a remercié les personnes présentes pour leur engagement et a rappelé le privilège d’être né dans des lieux où l’on peut étudier : « Le privilège est une dette, ce que vous faites n’est pas quelque chose en plus, c’est un devoir. »

David, originaire du Sud Soudan et travaillant aux côtés de prisonniers dans des camps de détention en Afrique du Nord, a remercié le pape pour ses encouragements et ses interventions en faveur des migrants : « Vous ne nous donnez pas seulement un rêve, vous nous accueillez. »

Enfin, avant de prendre congé, le pape François a prié pour les personnes présentes, demandant au Seigneur de veiller sur ceux qui « travaillent pour les autres, sur ceux qui n’ont pas pu venir, sur ceux qui se trouvent dans les camps de détention et sur ceux qui, très nombreux, souffrent ».

 

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Moment de prière pour les migrants et les réfugiés https://fr.zenit.org/2023/10/20/moment-de-priere-pour-les-migrants-et-les-refugies/ Fri, 20 Oct 2023 15:59:10 +0000 https://fr.zenit.org/?p=187194 Réflexion du Saint-Père : « La clé c’est la compassion »

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Dans le cadre de la XVIe Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques, s’est tenu hier soir sur la Place Saint-Pierre un moment de prière pour les migrants et les réfugiés. Devant la sculpture ‘Angles Unawares’ bénie par le pape en 2019, en l’hommage aux migrants et réfugiés exposé sur la Place Saint-Pierre le Saint-Père a prononcé, après la lecture de la Parole, reprenant la parabole du Bon Samaritain, une réflexion dont nous publions la traduction dans son intégralité.

 

Nous ne serons jamais assez reconnaissants à saint Luc de nous avoir transmis cette parabole du Seigneur (cf. Lc 10, 25-37). Elle est aussi au cœur de l’encyclique Fratelli tutti, parce qu’elle est une clé, je dirais la clé pour passer de la fermeture d’un monde à un monde ouvert, d’un monde en guerre à la paix d’un autre monde. Ce soir, nous l’avons écoutée en pensant aux migrants, que nous voyons représentés dans cette grande sculpture : des hommes et des femmes de tous âges et de toutes origines ; et au milieu d’eux, les anges, qui les guident.

La route de Jérusalem à Jéricho n’était pas un chemin sûr, tout comme ne le sont pas aujourd’hui les nombreuses routes migratoires qui traversent les déserts, les forêts, les fleuves et les mers. Combien de frères et de sœurs se trouvent aujourd’hui dans la même situation que le voyageur de la parabole ? Ils sont très nombreux ! Combien sont volés, dépouillés et battus en chemin ? Ils partent trompés par des trafiquants sans scrupules. Ils sont ensuite vendus comme monnaie d’échange. Ils sont kidnappés, emprisonnés, exploités et réduits en esclavage. Ils sont humiliés, torturés, violés. Et beaucoup, beaucoup meurent sans jamais atteindre leur destination. Les routes migratoires de notre époque sont peuplées d’hommes blessés et de femmes à moitié mortes, de frères et de sœurs dont la douleur crie devant Dieu. Il s’agit souvent de personnes qui fuient la guerre et le terrorisme, comme nous le voyons malheureusement ces jours-ci.

Aujourd’hui comme hier, il y a ceux qui voient et passent leur chemin, se donnant sûrement une bonne excuse, en réalité par égoïsme, par indifférence, par peur. Telle est la vérité. Au contraire, que dit l’Évangile à propos de ce Samaritain ? Il dit qu’il a vu le blessé et qu’il a eu pitié de lui (v. 33). C’est là la clé. La compassion est l’empreinte de Dieu dans nos cœurs. Le style de Dieu est la proximité, la compassion et la tendresse. Et la compassion est l’empreinte de Dieu dans notre cœur. C’est la clé. C’est là que se situe le tournant. Car à partir de ce moment-là, la vie de cet homme blessé commence à se relever, grâce à cet étranger qui s’est comporté comme un frère. Ainsi, le fruit n’est pas seulement une bonne action d’assistance, le fruit est la fraternité.

Comme le bon Samaritain, nous sommes appelés à être proches de tous les voyageurs d’aujourd’hui, à sauver leur vie, à soigner leurs blessures, à apaiser leur douleur. Pour beaucoup, malheureusement, il est trop tard et il ne reste plus qu’à pleurer sur leur tombe, s’ils en ont une, ou si la Méditerranée a fini par être leur tombe. Mais le Seigneur connaît le visage de chacun et ne l’oublie pas.

Le bon Samaritain ne se contente pas de venir en aide au pauvre voyageur sur la route. Il le charge sur son joug, l’emmène dans une auberge et prend soin de lui. C’est là que se trouve le sens des quatre verbes qui résument notre action à l’égard des migrants : accueillir, protéger, promouvoir et intégrer. Les migrants doivent être accueillis, protégés, promus et intégrés. Il s’agit d’une responsabilité à long terme, car le bon Samaritain s’engage aussi bien à l’aller qu’au retour. C’est pourquoi il est important de nous préparer de manière adéquate aux défis des migrations d’aujourd’hui, en comprenant leurs aspects critiques, mais aussi les occasions qu’elles offrent, en vue de la croissance de sociétés plus inclusives, plus belles et plus pacifiques.

Permettez-moi de souligner l’urgence d’une autre action, qui n’est pas abordée dans la parabole. Nous devons tous nous efforcer de rendre la route plus sûre, afin que les voyageurs d’aujourd’hui ne soient pas victimes de bandits de grand chemin. Il faut redoubler d’efforts pour lutter contre les réseaux criminels qui spéculent sur les rêves des migrants. Mais il est tout aussi nécessaire d’indiquer des itinéraires plus sûrs. Pour cela, il faut s’efforcer d’élargir les voies de migration régulières. Dans le contexte mondial actuel, il est clair qu’il faut faire dialoguer les politiques démographiques et économiques avec les politiques migratoires, dans l’intérêt de tous, sans jamais oublier de placer les plus vulnérables au centre. Il est également nécessaire de promouvoir une approche commune et coresponsable de la gestion des flux migratoires, qui devraient augmenter dans les années à venir.

Accueillir, protéger, promouvoir et intégrer : tel est le travail que nous devons accomplir.

Demandons au Seigneur la grâce de nous rendre proches de tous les migrants et réfugiés qui frappent à notre porte, parce qu’aujourd’hui « quiconque n’est pas un brigand et quiconque ne passe pas à distance est blessé ou porte sur ses épaules un blessé » (Fratelli tutti, 70).

Et maintenant, nous ferons un bref moment de silence, en nous souvenant de tous ceux qui n’ont pas réussi, qui ont perdu la vie le long des différentes routes migratoires, et de ceux qui ont été utilisés, réduits à l’esclavage.

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Journée du migrant et du réfugié : « Ce partage requiert un sacrifice », par le cardinal Czerny https://fr.zenit.org/2023/09/25/journee-du-migrant-et-du-refugie-ce-partage-requiert-un-sacrifice-par-le-cardinal-czerny/ Mon, 25 Sep 2023 16:34:01 +0000 https://fr.zenit.org/?p=186428 Homélie à la basilique Notre-Dame de la Garde à Marseille

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Le cardinal Michael Czerny invite à « apprendre » « à harmoniser la justice avec la solidarité », en se « référant à l’esprit de partage fraternel qui dépasse toute frontière ». « Ce partage, souligne-t-il, requiert un sacrifice, car nous devons nous priver de quelque chose afin que tous aient quelque chose, avec la certitude que le Seigneur ne nous fera jamais manquer de ce dont nous avons vraiment besoin. »

C’est ce que le préfet du Dicastère pour le service du développement humain intégral a dit lors d’une homélie prononcée le 24 septembre 2023 à la basilique Notre-Dame de la Garde, à Marseille, à l’occasion de la 109e Journée mondiale du migrant et du réfugié sur le thème « Libre de choisir d’émigrer ou de rester ». Le cardinal Czerny faisait partie d’une délégation du Vatican qui accompagnait le pape François au cours de son voyage apostolique à Marseille (les 23-24 septembre).

Réfléchissant à la lecture du jour, le cardinal a affirmé que « dans l’Évangile, nous trouvons toutes les indications nécessaires pour être des disciples du Christ ». Il a noté que la parabole du vigneron et de ses ouvriers (Mt 20, 1-16), « tirée de la vie quotidienne nous enseigne sur la réalité ‘dérangeante’ des phénomènes migratoires, nous invitant », comme l’a encouragé le pape François, à « écouter les histoires de vie » de ces personnes.

Dans son homélie, le préfet a rappelé la parabole : « Comme cela arrivait souvent à l’époque de Jésus, un groupe d’ouvriers se rend sur la place du village dans l’attente d’une embauche journalière. Le maître de la vigne, après s’être entendu avec eux, les envoie travailler sur ses terres. Les ouvriers se mettent en route pour gagner la vigne où le travail est assuré. Le propriétaire retourne alors sur la place à différentes heures de la journée et, à chaque fois, il embauche un nouveau groupe d’ouvriers, car il ne veut pas qu’ils restent assis sans rien faire. Les différents groupes d’ouvriers se rendent à la vigne et, de ce fait, leur temps de travail est très diversifié. Pourtant, une fois venu le moment de la paye, le maître ordonne de donner à tous le même salaire, provoquant les protestations de ceux qui avaient débuté plus tôt leur journée de travail. La réponse du maître de la vigne est catégorique : Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi. N’as-tu pas été d’accord avec moi pour un denier ? […] Je veux donner au dernier venu autant qu’à toi : n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ? (Mt 20,13-15). »

Le cardinal Czerny a souligné « un double enseignement » de ce texte. En premier lieu, a-t-il dit, « le Seigneur, maître de la vigne, est bon et généreux avec ceux qui n’ont pas eu la possibilité de commencer à travailler plus tôt ». En second lieu, « Jésus introduit une nouvelle logique qui perturbe et qui allie justice et solidarité, invertissant l’ordre des priorités reconnues au niveau social. Il s’agit d’une logique qui va bien au-delà de notre façon de comprendre les relations humaines ».

Le cardinal a expliqué ce que signifiait cet enseignement « dans le contexte migratoire actuel » : « Mettre les derniers à la première place, a-t-il dit, signifie assumer plusieurs engagements personnels et collectifs extrêmement urgents ».

Il s’agit d’abord de « nous engager pour assurer que le chemin vers la ‘vigne’ soit ordonné et sûr, en garantissant à tous le respect de leurs droits et de leur dignité ». « Voilà pourquoi il doit y avoir des portes auxquelles on puisse frapper, en élargissant les canaux migratoires réguliers et en permettant de devenir ‘citoyens de plein droit’. » Ce « chemin sûr » « remplacerait les routes coûteuses et dangereuses qui apparaissent aujourd’hui à la plupart comme l’unique alternative ».

Le card. Czerny a aussi rappelé que dans son Message pour la Journée mondiale du migrant et du réfugié le pape François « met en évidence l’urgence d’un engagement commun afin que soit assurée à tous une ‘vigne’ dans laquelle ils puissent travailler dignement sur leur terre d’origine, sans être contraints d’émigrer ». « Les migrations, destinées à perdurer dans le temps, a poursuivi le préfet, contribuent à la construction de nombreuses ‘vignes multicolores’, des sociétés multiculturelles où la diversité devient une occasion d’enrichissement pour tous. »

Le préfet a souligné que « les préjugés et les peurs ne permettent pas de saisir cette opportunité, engendrant marginalisation et exclusion ». Il a invité à « répondre à la culture du rejet par la culture de la rencontre, source de joie ».

En concluant, il a invité « les communautés chrétiennes » « à donner le bon exemple par ‘cette façon de vivre scandaleusement évangélique’ », encouragée par le pape. « Répondons à l’appel lancé par saint Paul : Ayons donc un comportement digne de l’Évangile du Christ ! »

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Hommage et prière en mémoire des réfugiés disparus en mer https://fr.zenit.org/2023/06/26/hommage-et-priere-en-memoire-des-refugies-disparus-en-mer/ Mon, 26 Jun 2023 17:33:02 +0000 https://fr.zenit.org/?p=184013 Les gardes-côtes italiens salués par l’Ordinaire militaire pour l’Italie

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Mercredi 21 juin, le bureau du port de Gioia Tauro a vécu une journée particulièrement émouvante à l’occasion de la visite, pour la première fois au siège de l’autorité maritime de Gioia Tauro, de l’Ordinaire militaire pour l’Italie, l’archevêque Santo Marcianò.

Après un briefing sur les particularités du port, Mgr Santo Marcianò a rencontré tout le personnel, militaire et civil, réuni en assemblée. Il a insisté sur le sens du service et la mission que les militaires de la Garde côtière sont appelés à accomplir chaque jour pour le bien de la communauté. Des valeurs de service et de résignation qui, à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés de l’ONU, ont permis à l’évêque de Castrense de souligner le travail effectué par les garde-côtes dans les opérations de sauvetage quotidiennes menées dans les eaux de la Méditerranée, ainsi que, à l’approche de la saison estivale, pour protéger la sécurité de la baignade et la protection environnementale de notre mer.

L’Ordinaire militaire a ensuite exprimé ses remerciements et sa reconnaissance pour le travail et les services rendus par les militaires de la Capitainerie. Puis, à bord du patrouilleur, -un moment d’hommage et de prière à la mémoire de ceux qui sont morts en mer, qui s’est achevé par le dépôt d’une gerbe dans les eaux devant le port.

A la fin de la visite, l’Ordinaire militaire a également été salué par l’évêque de la ville, l’’évêque d’Oppido-Palmi, Mgr Francesco Milito,puis par le directeur maritime de la Calabre et de la Basilicate tyrrhénienne, le Capt. di Vascello Giuseppe Sciarrone.

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Journée mondiale du migrant et du réfugié : « Migrer devrait toujours être un choix libre » https://fr.zenit.org/2023/05/12/journee-mondiale-du-migrant-et-du-refugie-migrer-devrait-toujours-etre-un-choix-libre-2/ Fri, 12 May 2023 07:12:35 +0000 https://fr.zenit.org/?p=182996 Le message du pape François pour la 109e Journée mondiale du migrant et du réfugié, qui sera célébrée le dimanche 24 septembre, a été rendu public ce jeudi 11 mai 2023. Le thème de la Journée – « Libres de choisir entre migrer ou [...]

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Le message du pape François pour la 109e Journée mondiale du migrant et du réfugié, qui sera célébrée le dimanche 24 septembre, a été rendu public ce jeudi 11 mai 2023. Le thème de la Journée – « Libres de choisir entre migrer ou rester » – a été annoncé le 21 mars dernier.

Dans le Message, paru en huit langues, le pape souligne que « migrer devrait toujours être un choix libre ». « Pour faire de la migration un choix réellement libre, écrit-il, nous devons nous efforcer d’assurer à chacun une part équitable du bien commun, le respect des droits fondamentaux et l’accès à un développement humain intégral. »

Le pape François rappelle que les migrants « fuient la pauvreté, la peur, le désespoir ». « Pour éliminer ces causes et mettre fin aux migrations forcées, nous avons besoin de l’engagement commun de tous, chacun selon ses responsabilités », affirme le pape.

Le pape appelle « à avoir le plus grand respect pour la dignité de chaque migrant » : le migrant est « non seulement un frère ou une sœur dans le besoin, souligne-t-il, mais aussi le Christ lui-même qui frappe à notre porte ».

Voici le texte intégral du message du pape François traduit en français par le Saint-Siège.

Message du pape

Libre de choisir d’émigrer ou de rester

Chers frères et sœurs !

Les flux migratoires actuels sont l’expression d’un phénomène complexe et articulé, dont la compréhension requiert une analyse attentive de tous les aspects qui caractérisent les différentes étapes de l’expérience migratoire, du départ à l’arrivée, en passant par un éventuel retour. Dans l’intention de contribuer à cet effort de lecture de la réalité, j’ai décidé de consacrer le message de la 109e Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié à la liberté qui devrait toujours caractériser le choix de quitter sa propre terre.

« Libre de partir, libre de rester » était le titre d’une initiative de solidarité promue il y a quelques années par la Conférence épiscopale italienne comme une réponse concrète aux défis des migrations contemporaines. À l’écoute constante des Églises particulières, j’ai pu constater que la garantie de cette liberté est une préoccupation pastorale largement répandue et partagée.

« Après leur départ, voici que l’Ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit: « Lève-toi, prends avec toi l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte; et restes-y jusqu’à ce que je te dise. Car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr. ») » (Mt 2, 13). La fuite de la Sainte Famille en Égypte n’a pas été le résultat d’un choix libre, tout comme de nombreuses migrations qui ont marqué l’histoire du peuple d’Israël. Migrer devrait toujours être un choix libre, mais en fait, dans de nombreux cas, même aujourd’hui, ce n’est pas le cas. Des conflits, des catastrophes naturelles ou, plus simplement, l’impossibilité de mener une vie digne et prospère dans leur pays d’origine contraignent des millions de personnes à partir. En 2003 déjà, saint Jean-Paul II déclarait que « construire les conditions concrètes de la paix, en ce qui concerne les migrants et les réfugiés, signifie s’engager sérieusement à sauvegarder avant tout le droit de ne pas émigrer, c’est-à-dire de vivre en paix et dans la dignité dans sa propre patrie » (Message pour la 90e Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié, n. 3).

« Ils emmenèrent leurs troupeaux et tout ce qu’ils avaient acquis au pays de Canaan et ils vinrent en Égypte, Jacob et tous ses descendants avec lui » (Gn 46, 6). C’est à cause d’une grave famine que Jacob et toute sa famille ont été contraints de fuir en Égypte, où son fils Joseph a assuré leur survie. Les persécutions, les guerres, les phénomènes climatiques et la misère sont parmi les causes les plus visibles des migrations forcées contemporaines. Les migrants fuient la pauvreté, la peur, le désespoir. Pour éliminer ces causes et mettre fin aux migrations forcées, nous avons besoin de l’engagement commun de tous, chacun selon ses responsabilités. Un engagement qui commence par le fait de se demander ce que nous pouvons faire, mais aussi ce que nous devons cesser de faire. Nous devons nous efforcer de mettre fin à la course aux armements, au colonialisme économique, au pillage des ressources des autres, à la dévastation de notre maison commune.

« Tous les croyants étaient réunis et avaient tout en commun ; ils vendaient leurs biens et leurs possessions et les partageaient avec tous, selon les besoins de chacun » (Ac 2, 44-45). L’idéal de la première communauté chrétienne semble si éloigné de la réalité d’aujourd’hui ! Pour faire de la migration un choix réellement libre, nous devons nous efforcer d’assurer à chacun une part équitable du bien commun, le respect des droits fondamentaux et l’accès à un développement humain intégral. C’est le seul moyen d’offrir à chacun la possibilité de vivre dignement et de se réaliser personnellement et en tant que famille. Il est clair que la tâche principale incombe aux pays d’origine et à leurs dirigeants, qui sont appelés à exercer une bonne politique, transparente, honnête, prévoyante et au service de tous, en particulier des plus vulnérables. Mais ils doivent être mis en mesure de le faire, sans être privés de leurs ressources naturelles et humaines et sans ingérence extérieure visant à favoriser les intérêts de quelques-uns. Et quand les circonstances permettent de choisir d’émigrer ou de rester, il faut encore veiller à ce que ce choix soit éclairé et réfléchi, pour éviter que tant d’hommes, de femmes et d’enfants ne soient victimes d’illusions hasardeuses ou de trafiquants sans scrupules.

« En cette année jubilaire, vous rentrerez chacun dans votre patrimoine. » (Lv 25, 13). La célébration du jubilé pour le peuple d’Israël représentait un acte de justice collective : chacun pouvait  » retourner à sa situation initiale, avec l’annulation de toutes les dettes, la restitution des terres et la possibilité de jouir à nouveau de la liberté propre aux membres du peuple de Dieu  » (Catéchèse, 10 février 2016). À l’approche du Jubilé de 2025, il est bon de se rappeler cet aspect des célébrations jubilaires. Un effort conjoint de chaque pays et de la communauté internationale est nécessaire pour garantir à chacun le droit de ne pas émigrer, c’est-à-dire la possibilité de vivre en paix et dans la dignité sur sa propre terre. Il s’agit d’un droit qui n’a pas encore été codifié, mais qui revêt une importance fondamentale, dont la garantie doit être comprise comme une coresponsabilité de tous les États à l’égard d’un bien commun qui dépasse les frontières nationales. En effet, les ressources mondiales n’étant pas illimitées, le développement des pays économiquement les plus pauvres dépend de la capacité de partage qui peut être suscitée entre tous les pays. Tant que ce droit ne sera pas garanti – et le chemin est encore long – beaucoup devront encore partir à la recherche d’une vie meilleure.

« Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger, j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire, j’étais un étranger et vous m’avez accueilli, 36 nu et vous m’avez vêtu, malade et vous m’avez visité, prisonnier et vous êtes venus me voir » (Mt 25, 35-36). Ces paroles nous exhortent à reconnaître dans le migrant non seulement un frère ou une sœur dans le besoin, mais aussi le Christ lui-même qui frappe à notre porte. C’est pourquoi, en œuvrant pour que toute migration soit le fruit d’un choix libre, nous sommes appelés à avoir le plus grand respect pour la dignité de chaque migrant. Cela implique d’accompagner et de gérer les flux de la meilleure façon possible, en construisant des ponts et non des murs, en élargissant les canaux pour une migration sûre et régulière. Où que nous décidions de construire notre avenir, dans le pays où nous sommes nés ou ailleurs, l’important est qu’il y ait toujours une communauté prête à accueillir, à protéger, à promouvoir et à intégrer chacun, sans distinction et sans laisser personne de côté.

Le chemin synodal que nous avons entrepris en tant qu’Église nous conduit à voir dans les personnes les plus vulnérables – et parmi elles de nombreux migrants et réfugiés – des compagnons de voyage particuliers, à aimer et à soigner comme des frères et des sœurs. Ce n’est qu’en marchant ensemble que nous pourrons aller loin et atteindre le but commun de notre voyage.

Rome, Saint-Jean-de-Latran, 11 mai 2023

FRANÇOIS

* * *

Prière

Dieu, Père tout-puissant

donne-nous la grâce de nous engager avec ardeur

en faveur de la justice, de la solidarité et de la paix,

afin que soient assurée à tous tes enfants

la liberté de choisir d’émigrer ou de rester.

Donne-nous le courage de dénoncer

toutes les horreurs de notre monde,

de lutter contre toutes les injustices

qui défigure la beauté de tes créatures

et l’harmonie de notre maison commune.

Soutiens-nous avec la force de ton Esprit,

pour que nous puissions manifester ta tendresse

à chaque migrant que tu places sur notre route

et répandre dans les cœurs et dans tous les milieux

la culture de la rencontre et de la protection.

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Journée mondiale du migrant et du réfugié : « Migrer devrait toujours être un choix libre » https://fr.zenit.org/2023/05/11/journee-mondiale-du-migrant-et-du-refugie-migrer-devrait-toujours-etre-un-choix-libre/ Thu, 11 May 2023 16:26:37 +0000 https://fr.zenit.org/?p=182997 Message du pape François (texte intégral)

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Le message du pape François pour la 109e Journée mondiale du migrant et du réfugié, qui sera célébrée le dimanche 24 septembre, a été rendu public ce jeudi 11 mai 2023. Le thème de la Journée – « Libres de choisir entre migrer ou rester » – a été annoncé le 21 mars dernier.

Dans le Message, paru en huit langues, le pape souligne que « migrer devrait toujours être un choix libre ». « Pour faire de la migration un choix réellement libre, écrit-il, nous devons nous efforcer d’assurer à chacun une part équitable du bien commun, le respect des droits fondamentaux et l’accès à un développement humain intégral. »

Le pape François rappelle que les migrants « fuient la pauvreté, la peur, le désespoir ». « Pour éliminer ces causes et mettre fin aux migrations forcées, nous avons besoin de l’engagement commun de tous, chacun selon ses responsabilités », affirme le pape.

Le pape appelle « à avoir le plus grand respect pour la dignité de chaque migrant » : le migrant est « non seulement un frère ou une sœur dans le besoin, souligne-t-il, mais aussi le Christ lui-même qui frappe à notre porte ».

Voici le texte intégral du message du pape François traduit en français par le Saint-Siège.

Message du pape

Libre de choisir d’émigrer ou de rester

Chers frères et sœurs !

Les flux migratoires actuels sont l’expression d’un phénomène complexe et articulé, dont la compréhension requiert une analyse attentive de tous les aspects qui caractérisent les différentes étapes de l’expérience migratoire, du départ à l’arrivée, en passant par un éventuel retour. Dans l’intention de contribuer à cet effort de lecture de la réalité, j’ai décidé de consacrer le message de la 109e Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié à la liberté qui devrait toujours caractériser le choix de quitter sa propre terre.

« Libre de partir, libre de rester » était le titre d’une initiative de solidarité promue il y a quelques années par la Conférence épiscopale italienne comme une réponse concrète aux défis des migrations contemporaines. À l’écoute constante des Églises particulières, j’ai pu constater que la garantie de cette liberté est une préoccupation pastorale largement répandue et partagée.

« Après leur départ, voici que l’Ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit: « Lève-toi, prends avec toi l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte; et restes-y jusqu’à ce que je te dise. Car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr. ») » (Mt 2, 13). La fuite de la Sainte Famille en Égypte n’a pas été le résultat d’un choix libre, tout comme de nombreuses migrations qui ont marqué l’histoire du peuple d’Israël. Migrer devrait toujours être un choix libre, mais en fait, dans de nombreux cas, même aujourd’hui, ce n’est pas le cas. Des conflits, des catastrophes naturelles ou, plus simplement, l’impossibilité de mener une vie digne et prospère dans leur pays d’origine contraignent des millions de personnes à partir. En 2003 déjà, saint Jean-Paul II déclarait que « construire les conditions concrètes de la paix, en ce qui concerne les migrants et les réfugiés, signifie s’engager sérieusement à sauvegarder avant tout le droit de ne pas émigrer, c’est-à-dire de vivre en paix et dans la dignité dans sa propre patrie » (Message pour la 90e Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié, n. 3).

« Ils emmenèrent leurs troupeaux et tout ce qu’ils avaient acquis au pays de Canaan et ils vinrent en Égypte, Jacob et tous ses descendants avec lui » (Gn 46, 6). C’est à cause d’une grave famine que Jacob et toute sa famille ont été contraints de fuir en Égypte, où son fils Joseph a assuré leur survie. Les persécutions, les guerres, les phénomènes climatiques et la misère sont parmi les causes les plus visibles des migrations forcées contemporaines. Les migrants fuient la pauvreté, la peur, le désespoir. Pour éliminer ces causes et mettre fin aux migrations forcées, nous avons besoin de l’engagement commun de tous, chacun selon ses responsabilités. Un engagement qui commence par le fait de se demander ce que nous pouvons faire, mais aussi ce que nous devons cesser de faire. Nous devons nous efforcer de mettre fin à la course aux armements, au colonialisme économique, au pillage des ressources des autres, à la dévastation de notre maison commune.

« Tous les croyants étaient réunis et avaient tout en commun ; ils vendaient leurs biens et leurs possessions et les partageaient avec tous, selon les besoins de chacun » (Ac 2, 44-45). L’idéal de la première communauté chrétienne semble si éloigné de la réalité d’aujourd’hui ! Pour faire de la migration un choix réellement libre, nous devons nous efforcer d’assurer à chacun une part équitable du bien commun, le respect des droits fondamentaux et l’accès à un développement humain intégral. C’est le seul moyen d’offrir à chacun la possibilité de vivre dignement et de se réaliser personnellement et en tant que famille. Il est clair que la tâche principale incombe aux pays d’origine et à leurs dirigeants, qui sont appelés à exercer une bonne politique, transparente, honnête, prévoyante et au service de tous, en particulier des plus vulnérables. Mais ils doivent être mis en mesure de le faire, sans être privés de leurs ressources naturelles et humaines et sans ingérence extérieure visant à favoriser les intérêts de quelques-uns. Et quand les circonstances permettent de choisir d’émigrer ou de rester, il faut encore veiller à ce que ce choix soit éclairé et réfléchi, pour éviter que tant d’hommes, de femmes et d’enfants ne soient victimes d’illusions hasardeuses ou de trafiquants sans scrupules.

« En cette année jubilaire, vous rentrerez chacun dans votre patrimoine. » (Lv 25, 13). La célébration du jubilé pour le peuple d’Israël représentait un acte de justice collective : chacun pouvait  » retourner à sa situation initiale, avec l’annulation de toutes les dettes, la restitution des terres et la possibilité de jouir à nouveau de la liberté propre aux membres du peuple de Dieu  » (Catéchèse, 10 février 2016). À l’approche du Jubilé de 2025, il est bon de se rappeler cet aspect des célébrations jubilaires. Un effort conjoint de chaque pays et de la communauté internationale est nécessaire pour garantir à chacun le droit de ne pas émigrer, c’est-à-dire la possibilité de vivre en paix et dans la dignité sur sa propre terre. Il s’agit d’un droit qui n’a pas encore été codifié, mais qui revêt une importance fondamentale, dont la garantie doit être comprise comme une coresponsabilité de tous les États à l’égard d’un bien commun qui dépasse les frontières nationales. En effet, les ressources mondiales n’étant pas illimitées, le développement des pays économiquement les plus pauvres dépend de la capacité de partage qui peut être suscitée entre tous les pays. Tant que ce droit ne sera pas garanti – et le chemin est encore long – beaucoup devront encore partir à la recherche d’une vie meilleure.

« Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger, j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire, j’étais un étranger et vous m’avez accueilli, 36 nu et vous m’avez vêtu, malade et vous m’avez visité, prisonnier et vous êtes venus me voir » (Mt 25, 35-36). Ces paroles nous exhortent à reconnaître dans le migrant non seulement un frère ou une sœur dans le besoin, mais aussi le Christ lui-même qui frappe à notre porte. C’est pourquoi, en œuvrant pour que toute migration soit le fruit d’un choix libre, nous sommes appelés à avoir le plus grand respect pour la dignité de chaque migrant. Cela implique d’accompagner et de gérer les flux de la meilleure façon possible, en construisant des ponts et non des murs, en élargissant les canaux pour une migration sûre et régulière. Où que nous décidions de construire notre avenir, dans le pays où nous sommes nés ou ailleurs, l’important est qu’il y ait toujours une communauté prête à accueillir, à protéger, à promouvoir et à intégrer chacun, sans distinction et sans laisser personne de côté.

Le chemin synodal que nous avons entrepris en tant qu’Église nous conduit à voir dans les personnes les plus vulnérables – et parmi elles de nombreux migrants et réfugiés – des compagnons de voyage particuliers, à aimer et à soigner comme des frères et des sœurs. Ce n’est qu’en marchant ensemble que nous pourrons aller loin et atteindre le but commun de notre voyage.

Rome, Saint-Jean-de-Latran, 11 mai 2023

FRANÇOIS

* * *

Prière

Dieu, Père tout-puissant

donne-nous la grâce de nous engager avec ardeur

en faveur de la justice, de la solidarité et de la paix,

afin que soient assurée à tous tes enfants

la liberté de choisir d’émigrer ou de rester.

Donne-nous le courage de dénoncer

toutes les horreurs de notre monde,

de lutter contre toutes les injustices

qui défigure la beauté de tes créatures

et l’harmonie de notre maison commune.

Soutiens-nous avec la force de ton Esprit,

pour que nous puissions manifester ta tendresse

à chaque migrant que tu places sur notre route

et répandre dans les cœurs et dans tous les milieux

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Journée mondiale du migrant et du réfugié : « Libres de choisir entre migrer ou rester » https://fr.zenit.org/2023/03/21/journee-mondiale-du-migrant-et-du-refugie-libres-de-choisir-entre-migrer-ou-rester/ Tue, 21 Mar 2023 17:35:38 +0000 https://fr.zenit.org/?p=181880 Thème de la Journée célébrée le 24 septembre

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« Libres de choisir entre migrer ou rester », tel est le thème de la Journée mondiale du migrant et du réfugié qui sera célébrée le dimanche 24 septembre 2023. Il a été rendu public par un communiqué du Dicastère pour le service du développement humain intégral ce mardi 21 mars.

Publié en cinq langues, le communiqué explique que le pape François a choisi ce thème comme titre de son Message traditionnel pour cette Journée afin de « promouvoir une nouvelle réflexion sur un droit qui n’a pas encore été codifié au niveau international: le droit de n’avoir pas à émigrer– en d’autres termes – le droit de pouvoir rester sur sa terre ».

« Le droit de rester est antérieur, plus profond et plus vaste, que le droit d’émigrer », lit-on dans le communiqué.

Le Dicastère pour le service du développement humain intégral lance « une campagne de communication visant à favoriser une compréhension approfondie du thème du Message ».

Rappelons que l’Église célèbre la Journée mondiale du migrant et du réfugié depuis 1914. Chaque année, la Journée est fêtée le dernier dimanche de septembre.

Voici le texte du communiqué traduit en français par le Saint-Siège.

Thème de la 109e Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié

Libres de choisir entre migrer ou rester

Le dimanche 24 septembre 2023 marquera la 109e Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié. Le Saint-Père a choisi pour titre de son traditionnel Message « Libres de choisir entre migrer ou rester », avec l’intention de promouvoir une nouvelle réflexion sur un droit qui n’a pas encore été codifié au niveau international: le droit de n’avoir pas à émigrer– en d’autres termes – le droit de pouvoir rester sur sa terre.

La nature forcée de nombreux flux migratoires actuels oblige à un examen attentif des causes des migrations contemporaines. Le droit de rester est antérieur, plus profond et plus vaste, que le droit d’émigrer. Il inclut la possibilité de participer au bien commun, le droit de vivre dans la dignité et l’accès au développement durable, autant de droits qui devraient être effectivement garantis dans les nations d’origine grâce à un véritable exercice de coresponsabilité de la part de la communauté internationale.

Afin de mieux préparer la célébration de cette journée, le Dicastère pour le Service du Développement Humain Intégral lancera une campagne de communication visant à favoriser une compréhension approfondie du thème du Message à travers des supports multimédias, des documents d’information et des réflexions théologiques.

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