Audience Générale Archives - ZENIT - Français https://fr.zenit.org/category/pope-francis/general-audience/ Le monde vu de Rome Wed, 17 Apr 2024 13:10:07 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.5.2 https://fr.zenit.org/wp-content/uploads/sites/4/2020/07/9e4929ea-cropped-dfdb632a-favicon_1.png Audience Générale Archives - ZENIT - Français https://fr.zenit.org/category/pope-francis/general-audience/ 32 32 Audience générale du mercredi 17 avril https://fr.zenit.org/2024/04/17/audience-generale-du-mercredi-17-avril/ Wed, 17 Apr 2024 13:05:55 +0000 https://fr.zenit.org/?p=192003 Résumé de la catéchèse et salutations du pape

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Ce mercredi 17 avril 2024, la catéchèse du pape François portait sur la dernière vertu cardinale, la tempérance.

La tempérance est la capacité de se dominer soi-même, l’art de ne pas se laisser submerger par les passions rebelles et de mettre de l’ordre dans son cœur. Elle est la vertu de la juste mesure. La personne qui fait preuve de tempérance se comporte en chaque situation avec sagesse et jugement. Elle a le don de l’équilibre, qui est une qualité aussi précieuse que rare. 

« La tempérance rime bien avec des attitudes évangéliques comme la petitesse, la discrétion, la dissimulation et la douceur, elle permet de mieux goûter les biens de la vie » a expliqué le pape. 

Salutations 

Aux pèlerins de langue française 

« Je salue cordialement les pèlerins provenant des paroisses et des établissements scolaires de France. Apprenons à cultiver la vertu de la tempérance pour savoir contrôler nos paroles et nos actes, afin d’éviter des situations de conflits inutiles, et promouvoir la paix dans notre société. Que Dieu vous bénisse ! »

Aux pèlerins de langue arabe 

« Le bonheur dans la tempérance est une joie qui fleurit dans le cœur de ceux qui reconnaissent et apprécient ce qui est le plus important dans la vie, afin de mieux en profiter. Que le Seigneur vous bénisse tous et vous protège toujours de tout mal ! »

Autres salutations 

« Ma pensée va aux malades, aux personnes âgées, aux jeunes mariés et aux jeunes, en particulier aux nombreux étudiants qui nous réjouissent par leur présence. À chacun, je souhaite qu’en quittant la Ville éternelle et en retournant dans vos sphères de vie respectives, vous puissiez témoigner d’un engagement renouvelé dans le travail de la foi, contribuant ainsi à faire briller dans le monde la lumière du Christ ressuscité. »

« Nos pensées, à nous tous, vont également en ce moment aux peuples en guerre. Nous pensons à la Terre Sainte, à la Palestine, à Israël. Nous pensons à l’Ukraine, à l’Ukraine tourmentée. Nous pensons aux prisonniers de guerre : puisse le Seigneur susciter la volonté de les libérer tous. Et en parlant de prisonniers, nous pensons à ceux qui sont torturés. La torture des prisonniers est une chose hideuse, elle n’est pas humaine. »

 

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Catéchèse : Le don de la tempérance https://fr.zenit.org/2024/04/17/catechese-le-don-de-la-temperance/ Wed, 17 Apr 2024 11:48:49 +0000 https://fr.zenit.org/?p=191982 Catéchèse du Saint-Père, audience générale du mercredi 17 avril 2024 (texte intégral)

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Catéchèse – Les vices et les vertus (15) La tempérance

Chers frères et sœurs, bonjour !

Aujourd’hui, je parlerai de la quatrième et dernière vertu cardinale : la tempérance. Avec les trois autres, cette vertu partage une histoire très ancienne qui n’est pas l’apanage des seuls chrétiens. Pour les Grecs, la pratique des vertus avait comme objectif le bonheur. Le philosophe Aristote a écrit son plus important traité d’éthique en l’adressant à son fils Nicomaque pour l’instruire sur l’art de vivre. Comment se fait-il que tout le monde recherche le bonheur et que si peu y parviennent ?

Voici la question. Pour répondre à cette question, Aristote aborde le thème des vertus, parmi lesquelles l’enkráteia, c’est-à-dire la tempérance, occupe une place de choix. Le terme grec signifie littéralement « pouvoir sur soi-même ». La tempérance est un pouvoir sur soi-même. Cette vertu est donc la capacité de se dominer soi-même, l’art de ne pas se laisser envahir par des passions rebelles, de mettre de l’ordre dans ce que Manzoni appelle le « fouillis du cœur humain ».

 Audience générale, 17 avril 2024 © Vatican Media

La tempérance, comme le dit la parole italienne, est la vertu de la juste mesure.

Le Catéchisme de l’Église Catholique nous dit que «la tempérance est la vertu morale qui modère l’attrait des plaisirs et procure l’équilibre dans l’usage des biens créés ». Et poursuis le Catéchisme, « Elle assure la maîtrise de la volonté sur les instincts et maintient les désirs dans les limites de l’honnêteté. La personne tempérante oriente vers le bien ses appétits sensibles, garde une saine discrétion et ne se laisse pas entraîner pour suivre les passions de son cœur » (n° 1809).

Ainsi, la tempérance, comme le dit la parole italienne, est la vertu de la juste mesure. Dans toutes les situations, on se comporte avec sagesse, car les personnes qui agissent toujours sous le coup de l’impulsion ou de l’exubérance ne sont finalement pas fiables. Les personnes sans tempérance ne sont pas toujours fiables. Dans un monde où tant de gens se vantent de dire ce qu’ils pensent, le tempérant préfère au contraire penser ce qu’il dit. Saisissez-vous la différence ? Ne pas dire ce qui me vient à l’esprit, ainsi… Non, penser à ce que je dois dire. Il ne fait pas de promesses en l’air, mais prend des engagements dans la mesure où il peut les tenir.

 Audience générale, 17 avril 2024 © Vatican Media

Même avec les plaisirs, la personne tempérante agit avec discernement.

Le libre cours des pulsions et la licence totale accordée aux plaisirs finissent par se retourner contre nous-mêmes, nous plongeant dans l’ennui. Combien de personnes qui ont voulu tout essayer avec voracité se sont retrouvées à perdre le goût de toute chose ! Mieux vaut alors rechercher la juste mesure : par exemple, pour apprécier un bon vin, mieux vaut le savourer par petites gorgées que de l’avaler d’un trait. Tous nous le savons.

La personne tempérante sait bien peser et doser les paroles. Elle pense à ce qu’elle dit. Elle ne laisse pas un moment de colère détruire des relations et des amitiés qui ne se reconstruiront que difficilement par la suite. En particulier dans la vie de famille, où les inhibitions sont réduites, nous courons tous le risque de ne pas maîtriser les tensions, les irritations et la colère. Il y a un temps pour parler et un temps pour se taire, mais dans les deux cas, il faut savoir garder la mesure. Et cela vaut pour beaucoup de choses, par exemple être avec d’autres et rester seul.

 Audience générale, 17 avril 2024 © Vatican Media

Une parole de reproche est parfois plus salutaire qu’un silence aigre et rancunier.

Si la personne tempérante sait maîtriser sa propre irascibilité, ce n’est pas pour cela qu’on la verra toujours avec un visage paisible et souriant. En effet, il est parfois nécessaire de s’indigner, mais toujours de la manière juste. Ce sont là les termes : la juste mesure, la juste manière. Une parole de reproche est parfois plus salutaire qu’un silence aigre et rancunier. La personne tempérante sait que rien n’est plus désagréable que de corriger l’autre, mais elle sait aussi que c’est nécessaire : sinon, on donnerait libre cours au mal.

Dans certains cas, la personne tempérante parvient à tenir ensemble les extrêmes : elle affirme des principes absolus, revendique des valeurs non négociables, mais sait aussi comprendre les gens et faire preuve d’empathie à leur égard. Elle fait preuve d’empathie.

 Audience générale, 17 avril 2024 © Vatican Media

Le don de la personne tempérante est donc l’équilibre, une qualité aussi précieuse que rare.

Tout, en effet, dans notre monde, pousse à l’excès. Au contraire, la tempérance se marie bien avec des attitudes évangéliques telles que la petitesse, la discrétion, la dissimulation, la douceur. Qui est tempérant apprécie l’estime des autres, mais n’en fait pas le seul critère de chacun de ses actes et de chacune de ses paroles. Il est sensible, sait pleurer et n’en a pas honte, mais il ne pleure pas sur lui-même. Vaincu, il se relève ; victorieux, il est capable de retourner à la vie cachée de toujours. Il ne cherche pas les applaudissements, mais sait qu’il a besoin des autres.

Frères et sœurs, il n’est pas vrai que la tempérance rende maussade et sans joie. Au contraire, elle permet de mieux savourer les biens de la vie : être ensemble à table, la tendresse de certaines amitiés, la confiance des personnes sages, l’émerveillement devant les beautés de la création. Le bonheur dans la tempérance est une joie qui fleurit dans le cœur de ceux qui reconnaissent et valorisent ce qui compte le plus dans la vie. Prions le Seigneur de nous faire ce don : le don de la maturité, de la maturité de l’âge, de la maturité affective, de la maturité sociale. Le don de la tempérance.

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Audience générale du pape François du mercredi 10 avril  https://fr.zenit.org/2024/04/10/audience-generale-du-pape-francois-du-mercredi-10-avril/ Wed, 10 Apr 2024 13:46:27 +0000 https://fr.zenit.org/?p=191732 Catéchèse sur la « force d’âme » et salutations du pape 

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Ce mercredi matin 10 avril 2024, le pape François a commencé son audience hebdomadaire en donnant une catéchèse sur la force d’âme, la plus « combattive » des vertus.

Dans les difficultés, la force d’âme nous assure la fermeté et la constance dans la recherche du bien. Elle nous aide à résister aux tentations et à surmonter les obstacles, la peur, les persécutions. Elle permet ainsi d’éduquer nos passions.

Elle nous donne non seulement de lutter et de vaincre les ennemis intérieurs qui nous paralysent – les peurs, les angoisses et les fautes – mais aussi « de lutter contre les ennemis du dehors que sont les épreuves de la vie et les persécutions de toute sorte », a expliqué le pape. Cette vertu « permet encore de réagir avec vigueur au mal dans le monde, à la manière des prophètes qui dérangent et des saints qui édifient ».

Salutations du pape 

Aux pèlerins de langue française

« Je salue cordialement les pèlerins francophones présents à cette audience, en particulier les groupes des paroisses et des écoles venus de Belgique, de la Principauté de Monaco et de France. Je vous invite à vous entraîner à la vertu de force pour combattre vos peurs et trouver le courage de manifester votre foi avec enthousiasme. Que Dieu vous bénisse tous ! »

Aux pèlerins de langue arabe 

« Je salue les fidèles de langue arabe. Avec la résurrection de Jésus, le mal n’a plus de pouvoir, l’échec ne peut pas nous empêcher de recommencer, et la mort devient un passage vers le début d’une nouvelle vie. Que le Seigneur vous bénisse tous et vous protège toujours de tout mal ! »

Autres salutations

« Ma pensée va aux jeunes, aux malades, aux personnes âgées et aux jeunes mariés. Je vous souhaite de laisser grandir dans vos cœurs la lumière consolatrice de l’annonce de Pâques, qui vous invite à renforcer votre foi et votre espérance en Jésus, crucifié et ressuscité. »

« Et ma pensée va à l’Ukraine tourmentée, à la Palestine et à Israël. Que le Seigneur nous donne la paix ! La guerre est partout – n’oublions pas le Myanmar – mais demandons au Seigneur la paix et n’oublions pas nos frères et sœurs qui souffrent tant dans ces lieux de guerre. Prions ensemble et toujours pour la paix. »

 

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Catéchèse : « Dire « non » au mal, et « non » à l’indifférence » https://fr.zenit.org/2024/04/10/catechese-dire-non-au-mal-et-non-a-lindifference/ Wed, 10 Apr 2024 13:20:51 +0000 https://fr.zenit.org/?p=191714 Catéchèse du Saint-Père, audience générale du mercredi 10 avril 2024 (texte intégral)

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Catéchèse – Les vices et les vertus – 14. La force d’âme

Chers frères et sœurs, bonjour !

La catéchèse d’aujourd’hui est consacrée à la troisième des vertus cardinales, à savoir la force d’âme. Commençons par la description qu’en donne le Catéchisme de l’Église Catholique : « La force est la vertu morale qui assure dans les difficultés la fermeté et la constance dans la poursuite du bien. Elle affermit la résolution de résister aux tentations et de surmonter les obstacles dans la vie morale. La vertu de force nous rend capables de vaincre la peur, même la mort, et d’affronter l’épreuve et les persécutions. » (n. 1808).  Voilà ce que dit le catéchisme de l’Église catholique sur la vertu de la force d’âme.

Audience générale, 10 avril 2024

Voici donc la plus « combative » des vertus. Alors que la première des vertus cardinales, la prudence, est d’abord associée à la raison de l’homme, et que la justice trouve sa place dans la volonté, cette troisième vertu est souvent rattachée, par les auteurs scolastiques, à ce que les anciens nommaient « l’appétit irascible ». La pensée antique n’imaginait pas un homme sans passion : ce serait une pierre. Et les passions ne sont pas nécessairement le résidu d’un péché.  Mais elles doivent être éduquées, dirigées, purifiées par l’eau du baptême, ou mieux, par le feu de l’Esprit Saint. Un chrétien sans courage, qui ne plie pas ses propres forces au bien, qui ne dérange personne, est un chrétien inutile.  Réfléchissons à cela. 

Jésus n’est pas un Dieu diaphane et aseptisé, qui ne connaît pas les émotions humaines. Au contraire, face à la mort de son ami Lazare, il fond en larmes ; et dans certaines expressions transparaît son âme passionnée, comme lorsqu’il dit : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! » (Lc 12,49) ; et face au commerce dans le temple, il réagit vivement (cf. Mt 21,12-13).  Jésus avait des passions.

Audience générale, 10 avril 2024

Mais cherchons maintenant une description existentielle de cette vertu de la force d’âme, qui est très importante et qui nous aide à porter du fruit dans la vie. Les anciens – tant les philosophes grecs que les théologiens chrétiens – reconnaissaient dans la vertu de force d’âme un double mouvement, l’un passif, l’autre actif.

Le premier est orienté vers l’intérieur de nous-mêmes. Il y a des ennemis intérieurs que nous devons vaincre, que l’on appelle : anxiété, angoisse, peur, culpabilité : autant de forces qui s’agitent au plus profond de nous-mêmes et qui, dans certaines situations, nous paralysent. Combien de combattants succombent avant même d’avoir commencé le défi !  C’est parce qu’ils ne prennent pas en compte ces vertus intérieures.  La force d’âme est avant tout une victoire contre nous-mêmes. La plupart des peurs qui surgissent en nous sont irréalistes et ne se réalisent jamais. Mieux vaut alors invoquer l’Esprit Saint et tout affronter avec une patiente force d’âme : un problème à la fois, comme nous le pouvons, mais pas seuls ! Le Seigneur est avec nous, si nous lui faisons confiance et cherchons sincèrement le bien. Alors, dans chaque situation, nous pouvons compter sur la providence de Dieu qui nous sert de bouclier et d’armure.

Audience générale, 10 avril 2024

Et puis il y a le deuxième mouvement de la vertu de force d’âme, de nature plus active cette fois. Aux épreuves intérieures s’ajoutent les ennemis extérieurs : les épreuves de la vie, les persécutions, les difficultés inattendues qui nous prennent par surprise. En effet, nous pouvons essayer de prévoir tout ce qui va nous arriver, mais la majorité du temps, la vie réelle est remplie d’événements impondérables, et dans cette mer, notre bateau est parfois ballotté par les vagues. La force d’âme fait alors de nous des marins résistants, qui ne s’effraient pas et ne se découragent pas.

Audience générale, 10 avril 2024

La force d’âme est une vertu fondamentale parce qu’elle prend au sérieux le défi du mal dans le monde. Certains prétendent que le mal n’existe pas, que tout va bien, que la volonté humaine n’est jamais aveuglée, que dans l’histoire il n’existe pas des forces obscures porteuses de mort. Mais il suffit de feuilleter un livre d’histoire, ou malheureusement même les journaux, pour découvrir les actes néfastes dont nous sommes en partie victimes et en partie protagonistes : guerres, violences, esclavage, oppression des pauvres, des blessures jamais guéries et qui saignent encore. 

Audience générale, 10 avril 2024

La vertu de force nous fait réagir et crier un « non » catégorique à tout cela. Dans notre Occident confortable, qui a quelque peu édulcoré les choses, qui a transformé le chemin de la perfection en un simple développement organique, qui n’a pas besoin de lutter parce que tout lui semble identique, nous ressentons parfois une saine nostalgie des prophètes. Mais elles sont très rares les personnes gênantes et visionnaires. Il faut que quelqu’un nous sorte de la mollesse dans laquelle nous nous sommes installés et nous fasse répéter résolument notre « non » au mal et à tout ce qui conduit à l’indifférence. Il faut dire « non » au mal, et « non » à l’indifférence.  Et il faut dire « oui » au chemin qui nous fait progresser dans la vie.  Et pour cette raison, il faut lutter.

Redécouvrons donc dans l’Évangile la force d’âme de Jésus et apprenons-la du témoignage des saints et des saintes.

Audience générale, 10 avril 2024

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Audience générale du mercredi 3 avril https://fr.zenit.org/2024/04/03/audience-generale-du-mercredi-3-avril/ Wed, 03 Apr 2024 14:49:44 +0000 https://fr.zenit.org/?p=191509 Résumé de la catéchèse sur le thème de « la justice » et salutations du pape 

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Ce mercredi 3 avril 2024, le pape François a continué son cycle de catéchèses sur les vices et les vertus. La catéchèse d’aujourd’hui portait sur la « justice », qui est la seconde vertu cardinale.

Le catéchisme définit « la justice » comme une volonté constante et inébranlable de rendre à Dieu et au prochain ce qui lui est dû. Elle est la vertu sociale par excellence, car elle cherche à régler avec équité les rapports entre personnes : sans justice, les conflits émergent et la loi du plus fort prévaut. Le but de la justice est que chacun soit traité selon sa dignité.

« L’homme juste est simple et droit, il établit avec les autres des rapports sincères, sans dissimulation » a expliqué le pape, « il aime et respecte la loi sachant que celle-ci protège les démunis de l’arrogance des puissants (..). Les justes attirent la grâce et les bénédictions sur eux et sur le monde dans lequel ils vivent. »

Salutations du pape
Aux pèlerins de langue française

« Je salue en particulier les paroisses et les jeunes venus de France. En cette semaine de Pâques, que la lumière du Seigneur ressuscité nous éclaire dans la recherche de la justice, pour bâtir un monde fraternel. Que Dieu vous bénisse. » 

Aux pèlerins de langue arabe 

« Notre espérance s’appelle Jésus. Il est entré dans le tombeau de notre péché et des profondeurs les plus sombres de notre mort, il nous a réveillés et nous a donné une nouvelle vie. Joyeuses Pâques à vous tous ! » 

Autres salutations 

Le pape François a salué particulièrement des jeunes confirmands italiens, en leur demandant d’être, avec la force de l’Esprit-Saint, des « Pierres vivantes pour construire la communauté chrétienne ».

Il s’est adressé ensuite aux autres jeunes, aux malades, aux personnes âgées et aux jeunes mariés en souhaitant que chacun d’entre eux puisse « accueillir dans leur cœur la joie et la paix, dons de Jésus ressuscité. »

Appels du Saint-Père

« Malheureusement, de tristes nouvelles continuent d’arriver du Moyen-Orient. Je renouvelle mon appel à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza. J’exprime mon profond regret pour les volontaires tués alors qu’ils étaient engagés dans la distribution de l’aide humanitaire à Gaza. Je prie pour eux et pour leurs familles. Je renouvelle mon appel pour que la population civile, épuisée et souffrante, puisse vivre, l’accès à l’aide humanitaire et que les otages soient libérés immédiatement (…) »

« Et n’oublions pas l’Ukraine tourmentée, tant de morts ! J’ai dans les mains un chapelet et un livre du Nouveau Testament laissés par un soldat mort à la guerre. Ce garçon s’appelait Oleksandr, il avait 23 ans. Il avait surligné, dans le Livre des Psaumes : « Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur ; Seigneur, écoute ma voix » (Ps 129). Ce jeune homme est mort à Avdiïvka, à la guerre. Il a laissé derrière lui une vie. (…) La guerre détruit toujours ! Pensons à eux et prions. » 

 

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Catéchèse : la justice, vertu sociale par excellence https://fr.zenit.org/2024/04/03/catechese-la-justice-vertu-sociale-par-excellence/ Wed, 03 Apr 2024 10:04:11 +0000 https://fr.zenit.org/?p=191488 Catéchèse du Saint-Père, audience générale du mercredi 3 avril 2024 (texte intégral)

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Catéchèse sur les vices et les vertus (14) La justice

Chers frères et sœurs, joyeuses Pâques et bonjour !

Nous voici arrivés à la deuxième des vertus cardinales : aujourd’hui nous parlerons de la justice. C’est la vertu sociale par excellence. Le Catéchisme de l’Église catholique la définit ainsi :  » la vertu morale qui consiste dans la constante et ferme volonté de donner à Dieu et au prochain ce qui leur est dû » (n° 1807). Voilà ce qu’est la justice. Souvent, lorsqu’on évoque la justice, on cite également la devise qui la représente : « unicuique suum«  – « Á chacun ce qui lui appartient ». C’est la vertu du droit, qui cherche à régler avec équité les relations entre les personnes.

Elle est représentée allégoriquement par la balance, car elle vise à « équilibrer les comptes » entre les hommes, surtout lorsqu’ils risquent d’être faussés par un déséquilibre. Le but de la justice est que, dans une société, chacun soit traité selon sa dignité. Mais les anciens maîtres enseignaient déjà que cela nécessite également d’autres attitudes vertueuses, telles que la bienveillance, le respect, la gratitude, l’affabilité, l’honnêteté : des vertus qui contribuent à une bonne coexistence entre les personnes. La justice est donc une vertu au service d’une bonne coexistence entre les personnes.

Nous comprenons tous que la justice est fondamentale pour la coexistence pacifique dans la société : un monde sans lois qui respectent les droits serait un monde dans lequel il est impossible de vivre, il ressemblerait à une jungle. Sans justice, il n’y a pas de paix. En effet, si la justice n’est pas respectée, des conflits sont générés. Sans justice, on instaure la loi de la domination du plus fort sur le plus faible, et cela n’est pas juste.

La justice est une vertu qui agit aussi bien dans les grandes choses que dans les petites : elle ne concerne pas seulement les tribunaux, mais aussi l’éthique qui caractérise notre vie quotidienne. Elle établit des relations sincères avec les autres : elle réalise le précepte de l’Évangile, selon lequel le discours chrétien doit être :  » “oui”, si c’est “oui”, “non”, si c’est “non”. Ce qui est en plus vient du Mauvais.  » (Mt 5,37). Les demi-vérités, les discours subtils qui cherchent à tromper le prochain, les réticences qui cachent les véritables intentions, ne sont pas des attitudes conformes à la justice. L’homme juste est droit, simple et franc, il ne porte pas de masque, il se présente tel qu’il est, il a un parler vrai. Le mot « merci » est souvent sur ses lèvres : il sait que, quel que soit notre effort pour être généreux, nous restons redevables à notre prochain. Si nous aimons, c’est aussi parce que nous avons d’abord été aimés.

Dans la tradition, on trouve d’innombrables descriptions de l’homme juste. Voyons-en quelques- unes. L’homme juste vénère les lois et les respecte, sachant qu’elles constituent une barrière qui protège les faibles de l’arrogance des puissants. L’homme juste ne se préoccupe pas seulement de son propre bien- être individuel, mais il veut le bien de toute la société. C’est pourquoi il ne cède pas à la tentation de ne penser qu’à lui-même et de s’occuper de ses propres affaires, aussi légitimes soient-elles, comme s’il s’agissait de la seule chose qui existe au monde. La vertu de la justice nous fait comprendre – et met l’exigence dans le cœur – qu’il ne peut y avoir de vrai bien pour moi s’il n’y a pas aussi le bien de tous.

C’est pourquoi l’homme juste veille sur son comportement, afin qu’il ne soit pas préjudiciable aux autres : s’il commet une erreur, il s’excuse. L’homme juste demande toujours pardon pour ses fautes. Dans certaines situations, il va jusqu’à sacrifier son bien personnel pour le mettre au service de la communauté. Il recherche une société ordonnée, où les personnes mettent en valeur leur fonction, au lieu d’utiliser leur fonction pour se mettre elles-mêmes en valeur. Il a horreur du favoritisme et ne participe pas dans les échanges de faveurs illégitimes. Il aime la responsabilité et il est exemplaire dans sa manière de vivre et promouvoir la légalité. 

Aussi, le juste évite les comportements nuisibles tels que la calomnie, le parjure, la fraude, l’usure, la moquerie, la malhonnêteté. Le juste est toujours fidèle à sa parole. Il rend ce qu’il a emprunté.  Il accorde un salaire équitable à tous les ouvriers.  Une personne qui n’accorde pas un salaire équitable à tous les ouvriers n’est pas une personne juste : elle est injuste.

Aucun de nous ne sait si, dans notre monde, les hommes justes sont très nombreux, ou s’ils sont aussi rares que les perles précieuses. Ce qui est certain, c’est que ce sont des hommes qui attirent la grâce et la bénédiction sur eux-mêmes et sur le monde dans lequel ils vivent. Les justes ne sont pas des moralistes qui portent la robe du censeur, mais des personnes droites qui « ont faim et soif de justice » (Mt 5,6), des rêveurs qui gardent dans leur cœur le désir d’une fraternité universelle. Et de ce rêve, spécialement aujourd’hui, nous avons tous un grand besoin.  Nous avons besoin d’être des hommes et des femmes justes, et cela nous rendra heureux.  Merci !

 

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C’est dans la Passion qu’apparaît la patience du Christ https://fr.zenit.org/2024/03/27/cest-dans-la-passion-quapparait-la-patience-du-christ/ Wed, 27 Mar 2024 16:21:35 +0000 https://fr.zenit.org/?p=191217 Catéchèse du Saint-Père, audience générale du mercredi 27 mars 2024 (texte intégral)

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Chers frères et sœurs, bonjour !

Aujourd’hui l’audience était prévue sur la place. Mais à cause de la pluie, elle a été transférée ici à l’intérieur. Il est vrai que vous serez un peu humides, mais au moins vous ne serez pas trempés. Merci pour votre patience. 

Dimanche dernier, nous avons écouté le récit de la Passion du Seigneur. Aux souffrances qu’il subit, Jésus répond par une vertu qui, bien qu’elle ne soit pas contemplée parmi les vertus traditionnelles, est très importante : la vertu de la patience. Elle concerne le niveau de tolérance de ce qu’on subit : ce n’est pas un hasard si la patience a la même racine que la passion. Et c’est précisément dans la Passion qu’apparaît la patience du Christ, qui accepte avec douceur et mansuétude d’être arrêté, giflé et injustement condamné. Devant Pilate, il ne récrimine pas ; il supporte les insultes, les crachats et les flagellations des soldats ; il porte le poids de la croix ; il pardonne à ceux qui le clouent au bois, et sur la croix, il ne répond pas aux provocations, mais offre la miséricorde. Tout cela nous indique que la patience de Jésus ne consiste pas en une résistance stoïque à la souffrance, mais qu’elle est le fruit d’un amour plus grand.

L’apôtre Paul, dans l' »Hymne à la charité » (cf. 1 Co 13, 4-7), associe étroitement l’amour et la patience. En effet, pour décrire la première qualité de la charité, il utilise un mot qui se traduit par « magnanime » ou « patient ». Il exprime un concept surprenant, qui revient souvent dans la Bible : Dieu, face à notre infidélité, se montre « lent à la colère » (cf. Ex 34,6 ; cf. Nm 14,18) : au lieu d’exprimer son dégoût pour le mal et le péché de l’homme, il se révèle plus grand, prêt à tout recommencer chaque fois avec une patience infinie. Pour Paul, c’est là le premier trait de l’amour de Dieu qui, face au péché, propose le pardon. Mais pas seulement : c’est le premier trait de tout grand amour, qui sait répondre au mal par le bien, qui ne s’enferme pas dans la colère et le découragement, mais qui persévère et se relance. La patience qui recommence. Ainsi, à la racine de la patience se trouve l’amour, comme le dit saint Augustin : « la force des justes dans les souffrances n’est plus ou moins grande qu’à proportion de leur charité et de leur amour de Dieu » (De patientia, XVII).

On pourrait donc dire qu’il n’y a pas de meilleur témoignage de l’amour du Christ que de rencontrer un chrétien patient. Mais pensons aussi aux mères et aux pères, aux travailleurs, aux médecins et aux infirmières, aux malades, qui chaque jour, dans l’ombre, embellissent le monde d’une sainte patience ! Comme le dit l’Écriture, « L’homme patient vaut mieux que le héros » (Pr 16,32). Toutefois, nous devons être honnêtes : nous manquons souvent de patience. Normalement nous sommes tous impatients. Nous en avons besoin comme d’une « vitamine essentielle » pour avancer, mais nous nous impatientons instinctivement et nous répondons au mal par le mal : il est difficile de rester calmes, de contrôler notre instinct, de retenir les mauvaises réactions, de désamorcer les querelles et les conflits en famille, au travail, dans la communauté chrétienne. La réponse vient tout de suite. Nous ne sommes pas capables d’être patients.

Rappelons-nous cependant que la patience n’est pas seulement une nécessité, c’est un appel : si le Christ est patient, le chrétien est appelé à être patient. Cela nous demande d’aller à contre-courant de la mentalité généralisée d’aujourd’hui, où dominent la précipitation et le « tout, tout de suite » ; où, au lieu d’attendre que les situations mûrissent, on presse les personnes en espérant qu’elles changent instantanément. N’oublions pas que la hâte et l’impatience sont les ennemis de la vie spirituelle : Dieu est amour, et celui qui aime ne se fatigue pas, ne s’irrite pas, ne donne pas d’ultimatum, Dieu est patient, Dieu sait attendre. Pensons au récit du Père miséricordieux, qui attend son fils parti de la maison : il souffre avec patience, impatient seulement de l’embrasser dès qu’il le voit revenir (cf. Lc 15, 21) ; ou à la parabole du blé et de l’ivraie, avec le Seigneur qui n’est pas pressé d’éradiquer le mal avant l’heure, pour que rien ne soit perdu (cf. Mt 13, 29-30). La patience nous fait tout sauver.

Mais, frères et sœurs, comment faire pour accroître la patience ? Étant, comme l’enseigne saint Paul, un fruit de l’Esprit Saint (cf. Ga 5, 22), il faut la demander à l’Esprit du Christ. Il nous donne la douce force de la patience, car « le caractère de la fermeté chrétienne cependant est d’endurer le mal comme de faire le bien » (Saint Augustin, Sermons, 46, 13). Spécialement en ces jours, il nous fera du bien de contempler le Crucifié afin d’assimiler sa patience. Un bon exercice consiste également à lui présenter les personnes les plus gênantes, en lui demandant la grâce de mettre en pratique à leur égard cette œuvre de miséricorde autant connue que négligée : supporter patiemment les personnes gênantes. Ce n’est pas facile. Pensons-y. Je le répète maintenant, pensons si nous le faisons : supporter patiemment les personnes gênantes. Cela commence par demander de les regarder avec compassion, avec le regard de Dieu, en sachant distinguer leurs visages de leurs erreurs. Nous avons l’habitude de cataloguer les gens selon les erreurs qu’ils font. Non, ceci n’est pas bon. Regardons les personnes selon leurs visages, leurs cœurs et non selon leurs erreurs.

Enfin, pour cultiver la patience, vertu qui donne du souffle à la vie, il est bon d’élargir son regard. Par exemple, en ne limitant pas le champ du monde à nos propres difficultés, comme nous y invite l’Imitation du Christ : « Rappelez donc à votre esprit les peines extrêmes des autres, afin d’en supporter paisiblement de plus légères », en vous rappelant que « Dieu ne laissera sans récompense aucune peine, même la plus légère, qu’on aura soufferte pour lui » (III, 19). Et encore, lorsque nous nous sentons en proie à l’épreuve, comme l’enseigne Job, il est bon de s’ouvrir avec espérance à la nouveauté de Dieu, dans la ferme confiance qu’Il ne laisse pas nos attentes se décevoir. Patience et savoir supporter les maux. Et ici, aujourd’hui, à cette audience, il y a deux pères : un Israéliens et un Arabe. Tous les deux ont perdu leurs filles dans cette guerre. Et les deux sont amis. Ils ne regardent pas l’inimitié de la guerre, mais ils regardent l’amitié de deux hommes qui s’aiment bien et qui sont passés par la même crucifixion. Pensons à ce témoignage, tellement beau, de ces deux personnes, qui ont souffert dans leurs filles la guerre de la Terre Sainte. Chers frères, merci pour votre témoignage.

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Audience générale du pape du mercredi 27 mars 2024 https://fr.zenit.org/2024/03/27/audience-generale-du-pape-du-mercredi-27-mars-2024/ Wed, 27 Mar 2024 16:15:23 +0000 https://fr.zenit.org/?p=191214 Résumé de la catéchèse et salutations du Saint-Père

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Le pape François a commencé ce matin son audience générale en poursuivant son cycle de catéchèses sur « Les vices et les vertus ». Il a centré sa réflexion sur le thème de la patience.

Aux souffrances qu’il endure, Jésus répond par une vertu importante : la patience. Elle est l’endurance de ce que l’on souffre. La patience de Jésus n’est pas une résistance stoïque à la souffrance, mais elle est le fruit d’un amour plus grand. « Il faut demander la patience à l’Esprit-Saint. C’est lui qui donne la force aux chrétiens non seulement de faire le bien, mais aussi de supporter le mal » a expliqué le pape.

Après la catéchèse, le Saint-Père a salué les pèlerins dans différentes langues. Aux francophones, il a souhaité « que la contemplation de la Passion du Seigneur donne la force de persévérer humblement dans la foi malgré les épreuves de la vie. »

Aux fidèles arabophones, il a parlé des souffrances vécues par les malades, les pauvres et les marginaux, et a mentionné les victimes innocentes des guerres. Il a prié le Christ pour que, « par sa résurrection, il accorde paix et consolation à tous ».

Le pape a terminé cette audience en saluant, selon son habitude, les jeunes, les malades, les personnes âgées et les jeunes mariés. « Dans l’atmosphère spirituelle intense de la Semaine sainte, j’invite chacun à vivre ces jours dans la prière, à s’ouvrir à la grâce du Christ Rédempteur, source de joie et de miséricorde » a-t-il confié aux pèlerins, tout en implorant le Seigneur pour la paix en Ukraine et en Terre sainte. « Que le Seigneur donne la paix à tous, comme un cadeau de sa Pâque ! »

 

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Catéchèse : L’homme entre intelligence et liberté https://fr.zenit.org/2024/03/20/catechese-lhomme-entre-intelligence-et-liberte/ Wed, 20 Mar 2024 10:05:26 +0000 https://fr.zenit.org/?p=191021 Catéchèse sur les vices et les vertus : La prudence (texte intégral)

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Chers frères et sœurs, bonjour !

La catéchèse d’aujourd’hui est consacrée à la vertu de la prudence. Avec la justice, la force d’âme et la tempérance, elle forme ce que l’on appelle les vertus cardinales, qui ne sont pas l’apanage des chrétiens, mais appartiennent au patrimoine de la sagesse antique, en particulier des philosophes grecs. C’est pourquoi l’un des thèmes les plus intéressants du travail de rencontre et d’inculturation fut précisément celui des vertus.

Dans les écrits médiévaux, la présentation des vertus n’est pas une simple énumération des qualités positives de l’âme. Reprenant les auteurs classiques à la lumière de la révélation chrétienne, les théologiens ont imaginé le septénaire des vertus – les trois vertus théologales et les quatre vertus cardinales – comme une sorte d’organisme vivant, où chaque vertu a un espace harmonieux à occuper. Il y a des vertus essentielles et des vertus accessoires : comme des piliers, des colonnes et des chapiteaux. En fait, je crois que l’architecture d’une cathédrale médiévale est une des meilleures images qu’on puisse utiliser pour restituer, en nous, l’idée de l’harmonie dans l’homme, ainsi que son attirance perpétuelle au bien.Audience générale, 20 mars 2024 © Vatican Media

Commençons donc par la prudence. Ce n’est pas la vertu de la personne craintive, toujours hésitante quant à l’action à entreprendre. Non, cette interprétation de la prudence est erronée. Il ne s’agit pas non plus de la simple précaution. Accorder la primauté à la prudence signifie que l’action de l’homme est entre les mains de son intelligence et de sa liberté. La personne prudente est créative : elle raisonne, évalue, cherche à comprendre la complexité de la réalité et ne se laisse pas submerger par les émotions, la paresse, les pressions ou les illusions.

Dans un monde dominé par les apparences, par les pensées superficielles et par la banalité du bien et du mal, l’antique leçon sur la prudence mérite d’être retrouvée.

Audience générale, 20 mars 2024 © Vatican MediaSaint Thomas, dans le sillage d’Aristote, l’appelait : « recta ratio agibilium ». C’est-à-dire, la capacité de gouverner les actions pour les orienter vers le bien.  Pour cette raison, on l’appelait « le conducteur des vertus ».  Prudent est celui ou celle qui est capable de choisir : tant qu’elle reste dans les livres, la vie est toujours facile, mais au milieu des vents et des vagues de la vie quotidienne, c’est une autre affaire, nous sommes souvent incertains et ne savons pas quelle direction prendre. Celui qui est prudent ne choisit pas au hasard : il sait d’abord ce qu’il veut, puis il réfléchit aux situations, se fait conseiller et, avec une vision large et une liberté intérieure, il choisit la voie à suivre.

Certes, cela ne veut pas dire qu’il ne peut pas se tromper, après tout nous restons des êtres humains, mais au moins il évitera les dérapages majeurs. Malheureusement, dans tous les milieux, il y a ceux qui ont tendance à écarter les problèmes par des plaisanteries superficielles ou à toujours susciter la controverse. La prudence, en revanche, est la qualité de celui qui est appelé à gouverner : il sait qu’administrer est difficile, qu’il y a de nombreux points de vue et qu’il faut essayer de les harmoniser, qu’il faut choisir non pas ce qui est bon pour quelques-uns, mais ce qui est bon pour tous.Audience générale, 20 mars 2024 © Vatican Media

La prudence enseigne aussi que, comme on dit,  » le mieux est l’ennemi du bien « . En effet, dans certaines situations, avoir trop de zèle peut provoquer un désastre : cela peut ruiner une construction qui aurait besoin de passer par des étapes successives ; cela peut générer des conflits et des incompréhensions ; cela peut même déclencher des violences.La personne prudente sait conserver la mémoire du passé, non pas parce qu’elle a peur de l’avenir, mais parce qu’elle sait que la tradition est un patrimoine de sagesse. La vie est faite d’un chevauchement constant de choses anciennes et de choses nouvelles, et il n’est pas bon de toujours penser que le monde commence avec nous, que nous devons aborder les problèmes en partant de zéro. La personne prudente est également prévoyante. Une fois que l’on a décidé du but à atteindre, il faut se donner tous les moyens d’y parvenir.

Audience générale, 20 mars 2024 © Vatican MediaDe nombreux passages de l’Évangile nous aident à éduquer la prudence. Par exemple : est prudent celui qui bâtit sa maison sur le roc et imprudent celui qui la bâtit sur le sable (cf. Mt 7, 24-27). Sages sont les jeunes filles qui portent de l’huile pour leurs lampes et folles celles qui n’en portent pas (cf. Mt 25, 1- 13). La vie chrétienne est une combinaison de simplicité et de discernement. Préparant ses disciples à la mission, Jésus leur recommande : « Voici que je vous envoie comme des brebis au milieu des loups ; soyez donc prudents comme les serpents et simples comme les colombes » (Mt 10,16). Comme pour dire que Dieu ne veut pas seulement que nous soyons des saints, il veut que nous soyons des saints intelligents, parce que sans prudence, c’est facile de s’égarer !

 

 

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Résume de la catéchèse du Saint-Père et salutations https://fr.zenit.org/2024/03/13/resume-de-la-catechese-du-saint-pere-et-salutations-2/ Wed, 13 Mar 2024 16:46:52 +0000 https://fr.zenit.org/?p=190771 Audience générale du mercredi 13 mars 2024

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Après avoir parcouru depuis début janvier, lors de ses catéchèses, les vices, le pape François poursuit avec les vertus. Aujourd’hui, il présente une réflexion sur le sens de la vertu.

Frères et sœurs, après un tour d’horizon sur les vices, notre réflexion sera centrée sur le chapitre des vertus, car le cœur de l’homme est fait pour le bien. L’exercice des vertus est le fruit d’une longue germination qui demande de l’effort et de la souffrance aussi. La personne vertueuse est celle qui est fidèle à sa vocation et qui se réalise ainsi pleinement. Nous faisons fausse route si nous pensons que les saints sont des exceptions de l’humanité. Les saints sont ceux qui réalisent la vocation de tout homme.

Le Catéchisme de l’Église catholique définit la vertu comme une disposition habituelle et ferme à faire le bien. La vertu est un habitus de la liberté. Comment faire pour la conquérir ? La première aide pour le chrétien est la grâce de Dieu. Selon la sagesse des ancêtres, la vertu grandit et peut être cultivée. Pour que cela se réalise, le premier don de l’Esprit que l’on peut demander est la sagesse. Ensuite il faut la bonne volonté, cette capacité de choisir le bien, de nous façonner avec l’exercice ascétique.

Salutations aux pèlerins francophones

Le pape François qui fête aujourd’hui ses onze ans de pontificat salue les pèlerins francophones, en nous invitant à nous tourner « vers la Sainte Vierge, Siège de la Sagesse, afin que par son intercession nous nous mettions au service du bien. » mais il souhaite aussi que ce temps de Carême soit pour nos « familles un temps de grâce et de renouveau spirituel, j’invoque sur tous la joie et la paix du Seigneur Jésus. », en s’adressant aux anglophones.

Salutations aux pèlerins germanophones

Il rappelle aux germanophones que « le Seigneur lui-même nous accompagne sur le chemin de la vertu. Confions-nous donc à son aide pour pouvoir répandre dans le monde le bien dont nous avons tant besoin. », avant de poursuivre aux pèlerins de langue portugaise : « que le Seigneur vous comble de joie et que l’Esprit Saint éclaire les décisions de votre vie, afin que vous accomplissiez fidèlement la volonté de votre Père céleste. Que la très sainte Mère de l’Église veille sur vous tous, sur vos familles et sur vos communautés. »

Salutations en arabe

À toutes les personnes de langue arabe, le Saint-Père déclare que « le chrétien est appelé à cultiver la vertu dans sa vie, car elle lui permet non seulement d’accomplir de bonnes actions, mais aussi de donner le meilleur de lui-même ».  Il s’adresse ainsi aux polonais : « En ces temps dramatiques qui sont les nôtres, où nous sommes souvent confrontés à ce qu’il y a de pire dans la personne humaine, il est nécessaire de redécouvrir l’importance de cultiver en nous une disposition habituelle et ferme à faire le bien. Apprenez-le de vos saints, en recherchant l’aide de la grâce de Dieu. »

 

Le pape François termine l’audience en nous invitant « tous à poursuivre avec engagement l’itinéraire du Carême, prêts à poser des gestes de solidarité chrétienne là où la Providence vous appelle à travailler.

Et je vous invite à persévérer dans une prière fervente pour tous ceux qui souffrent des terribles conséquences de la guerre. Aujourd’hui, on m’a apporté un chapelet et l’Évangile d’un jeune soldat mort au front : il priait avec cela. Tant de jeunes hommes, tant de jeunes hommes vont mourir ! Prions le Seigneur de nous donner la grâce de surmonter cette folie de la guerre, qui est toujours une défaite. À vous tous, ma bénédiction ! »

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