Audience Générale Archives - ZENIT - Français https://fr.zenit.org/category/pope-francis/general-audience/ Le monde vu de Rome Wed, 18 Dec 2024 20:14:27 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.1 https://fr.zenit.org/wp-content/uploads/sites/4/2020/07/9e4929ea-cropped-dfdb632a-favicon_1.png Audience Générale Archives - ZENIT - Français https://fr.zenit.org/category/pope-francis/general-audience/ 32 32 « Jésus-Christ notre espérance » https://fr.zenit.org/2024/12/18/jesus-christ-notre-esperance/ Wed, 18 Dec 2024 20:14:27 +0000 https://fr.zenit.org/?p=203748 Catéchèse du pape François du 18 décembre 2024

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Chers frères et sœurs, bonjour !

Nous commençons aujourd’hui le cycle de catéchèse qui se développera tout au long de l’Année jubilaire. Le thème est « Jésus Christ notre espérance » : c’est Lui, en effet, qui est le but de notre pèlerinage, et Lui-même est la voie, le chemin à suivre.

La première partie traitera de l’enfance de Jésus, qui nous est racontée par les évangélistes Matthieu et Luc (cf. Mt 1-2 ; Lc 1-2). Les Évangiles de l’enfance racontent la conception virginale de Jésus et sa naissance dans le sein de Marie ; ils rappellent les prophéties messianiques qui se sont accomplies en lui et parlent de la paternité légale de Joseph, qui a greffé le Fils de Dieu sur le « tronc » de la dynastie davidique. Jésus nous est présenté nouveau-né, enfant et adolescent, soumis à ses parents et, en même temps, conscient d’être entièrement dévoué au Père et à son Royaume. La différence entre les deux évangélistes est que si Luc raconte les événements à travers les yeux de Marie, Matthieu le fait à travers ceux de Joseph, en insistant sur cette paternité sans précédent.

Matthieu ouvre son Évangile et tout le canon néotestamentaire par la « généalogie de Jésus-Christ, fils de David, fils d’Abraham » (Matthieu 1,1). Il s’agit d’une liste de noms déjà présents dans les Écritures hébraïques, pour montrer la vérité de l’histoire et la vérité de la vie humaine. En effet, « La généalogie du Seigneur est constituée d’une histoire vraie, où l’on trouve des noms pour le moins problématiques et où l’on souligne le péché du roi David (cf. Mt 1, 6). Mais tout se termine et s’épanouit en Marie et dans le Christ (cf. Mt 1, 16). » (Lettre sur le renouveau de l’étude de l’histoire de l’Église, 21 novembre 2024). Apparaît alors la vérité de la vie humaine qui passe d’une génération à l’autre en délivrant trois choses : un nom qui englobe une identité et une mission uniques ; l’appartenance à une famille et à un peuple ; et enfin l’adhésion de foi au Dieu d’Israël.

La généalogie est un genre littéraire, c’est-à-dire une forme appropriée pour transmettre un message très important : personne ne se donne la vie, mais il la reçoit des autres comme un don ; dans ce cas, il s’agit du peuple élu, et ceux qui héritent du dépôt de la foi de leurs pères, en transmettant la vie à leurs enfants, leur transmettent également la foi en Dieu.

Mais contrairement aux généalogies de l’Ancien Testament, où seuls les noms masculins apparaissent, parce qu’en Israël c’est le père qui impose le nom à son fils, dans la liste de Matthieu, parmi les ancêtres de Jésus, les femmes apparaissent aussi. Nous en trouvons cinq : Tamar, la belle-fille de Juda qui, restée veuve, se fait passer pour une prostituée pour assurer une descendance à son mari (cf. Gn 38) ; Racab, la prostituée de Jéricho qui permet aux explorateurs juifs d’entrer dans la terre promise et de la conquérir (cf. Jos 2) ; Ruth, la Moabite qui, dans le livre homonyme, reste fidèle à sa belle-mère, prend soin d’elle et deviendra l’arrière-grand-mère du roi David ; Bethsabée, avec qui David commet l’adultère et qui, après avoir fait tuer son mari, engendre Salomon (cf. 2 Sam 11) ; et enfin Marie de Nazareth, épouse de Joseph, de la maison de David : d’elle naît le Messie, Jésus.

Les quatre premières femmes sont unies non pas par le fait qu’elles sont pécheresses, comme on le dit parfois, mais par le fait qu’elles sont étrangères au peuple d’Israël. Ce que Matthieu met en évidence, c’est que, comme l’a écrit Benoît XVI, « par leur biais… le monde des gens entre dans la généalogie de Jésus – sa mission auprès des juifs et des païens devient visible » (L’enfance de Jésus, Milan-Vatican 2012, 15).

Tandis que les quatre femmes précédentes sont mentionnées à côté de l’homme qui est né d’elles ou de celui qui l’a engendré, Marie, en revanche, acquiert une importance particulière : elle marque un nouveau commencement, elle est elle-même un nouveau commencement, parce que dans son histoire, ce n’est plus la créature humaine qui est protagoniste de la génération, mais Dieu lui-même. C’est ce qui ressort clairement du verbe « naquit » : « Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l’on appelle Christ » (Mt 1,16). Jésus est fils de David, greffé par Joseph dans cette dynastie et destiné à être le Messie d’Israël, mais il est aussi fils d’Abraham et de femmes étrangères, destiné donc à être la « Lumière des nations » (cf. Lc 2,32) et le « Sauveur du monde » (Jn 4,42).

Le Fils de Dieu, consacré au Père avec la mission de révéler son visage (cf. Jn 1,18 ; Jn 14,9), entre dans le monde comme tous les fils de l’homme, à tel point qu’à Nazareth il sera appelé « fils de Joseph » (Jn 6,42) ou « fils du charpentier » (Mt 13,55). Vrai Dieu et vrai homme.

Frères et sœurs, réveillons en nous la mémoire reconnaissante envers nos ancêtres. Et surtout, rendons grâce à Dieu qui, par notre Mère l’Église, nous a engendrés à la vie éternelle, la vie de Jésus, notre espérance.

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Le pape appelle à la paix et à la sécurité en Syrie https://fr.zenit.org/2024/12/11/le-pape-appelle-a-la-paix-et-a-la-securite-en-syrie/ Wed, 11 Dec 2024 14:59:20 +0000 https://fr.zenit.org/?p=203148 Audience générale du mercredi 11 décembre 2024

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L’audience générale de ce mercredi 11 décembre s’est tenue dans la salle Paul VI au Vatican. Après avoir donné une catéchèse sur « L’Esprit Saint et l’espérance chrétienne », le pape François a salué les fidèles dans différentes langues, puis a lancé un appel particulier pour la Syrie, qui vit une grande période d’instabilité.

Catéchèse : « L’espérance est une vertu active »

Audience du pape Notre-Dame de Guadalupe, qui sera fêtée ce 12 décembre © Vatican Media

Audience du pape : Notre-Dame de Guadalupe sera fêtée ce 12 décembre © Vatican Media

L’Esprit Saint est la source jaillissante de toute espérance chrétienne, qui « est appelée vertu théologale parce qu’elle est insufflée par Dieu et qu’elle a Dieu pour garant. Ce n’est pas une vertu passive qui se contente d’attendre que les choses arrivent. C’est une vertu extrêmement active qui contribue à leur réalisation » a expliqué le pape.

Ainsi, le chrétien ne peut pas se contenter d’avoir de l’espérance, mais il doit aussi la rayonner, être un semeur d’espérance : « C’est le plus beau cadeau que l’Église puisse faire à l’humanité, surtout dans les moments où tout semble tirer vers le bas. »

Le Saint-Père a ensuite salué les pèlerins, en particulier ceux de langue française. « Implorons l’Esprit Saint de nous rendre solides dans l’espérance du retour de Jésus, et demandons-lui de nous inspirer à rendre notre monde plus fraternel en vue de ce retour » a-t-il déclaré à leur attention. Et se tournant vers les fidèles de langue arabe, il a rappelé que « le chrétien qui vit dans l’Esprit Saint devient une lumière d’espérance pour ceux qui sont dans les ténèbres ».

« Que le peuple syrien puisse vivre en paix et en sécurité sur sa terre bien-aimée »

Un Syrien brandissant les drapeaux de la révolution le 8 décembre 2024, dans la ville d'Alep © Vatican Media

Un syrien brandissant les drapeaux de la révolution le 8 décembre 2024, dans la ville d’Alep © Vatican Media

Enfin, le pape François a parlé de la Syrie qui vit un moment très délicat de son histoire, suite à l’offensive des rebelles islamistes. « J’espère que l’on parviendra à une solution politique qui, sans conflit ni divisions supplémentaires, favorisera de manière responsable la stabilité et l’unité du pays » a-t-il déclaré, quelques jours après la destitution et la fuite du président Bachar Al-Assad.

Les propos du pape rejoignent les déclarations récentes des Églises orientales appelant à la prière et à la gestion pacifique des événements.

« Je prie, par l’intercession de la Vierge Marie, pour que le peuple syrien puisse vivre en paix et en sécurité sur sa terre bien-aimée, et pour que les différentes religions puissent marcher ensemble dans l’amitié et le respect mutuel pour le bien de cette nation, affligée par tant d’années de guerre » a t-il ajouté.

Le cardinal Parolin invite à la prudence et au dialogue

Ce mardi 10 décembre, le secrétaire d’État Pietro Parolin était à Milan pour une réunion à l’université catholique du Sacré-Cœur sur le dialogue avec le monde islamique. À propos de la situation en Syrie, il a déclaré aux médias du Vatican : « Nous avons des attentes de respect pour les communautés chrétiennes, nous l’espérons ».

S’il se montre préoccupé par la rapidité avec laquelle les événements se sont passés, il invite à la prudence et au dialogue, le défi étant précisément « de travailler ensemble pour apporter une réponse aux nombreux problèmes et difficultés que connaît le monde. Il faut retrouver la synergie, il faut retrouver la coopération. »

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Le chrétien doit être aussi un semeur d’espérance https://fr.zenit.org/2024/12/11/le-chretien-doit-etre-aussi-un-semeur-desperance/ Wed, 11 Dec 2024 10:17:59 +0000 https://fr.zenit.org/?p=203144 Catéchèse de l’audience générale du mercredi 11 décembre 2024 (texte intégral)

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L’audience générale de ce matin a lieu dans la salle Paul VI où le Saint-Père rencontre des groupes de pèlerins et de fidèles d’Italie et du monde entier. Dans son discours en italien, le pape, reprenant le cycle de catéchèse « L’Esprit et l’Épouse. L’Esprit Saint guide le peuple de Dieu vers Jésus, notre espérance », a centré sa méditation sur le thème “L’Esprit et l’Épouse disent : ”Viens ! L’Esprit Saint et l’espérance chrétienne » (Lecture : Ap 22,17.20).

Après avoir résumé sa catéchèse dans les différentes langues, le Saint-Père a adressé des salutations particulières aux fidèles présents. L’audience générale s’est terminée par la récitation du Notre Père et la bénédiction apostolique.

 

Chers frères et sœurs, bonjour !

Nous sommes arrivés au terme de nos catéchèses sur l’Esprit Saint et l’Église. Nous consacrons cette dernière réflexion au titre que nous avons donné à l’ensemble du cycle, à savoir : « L’Esprit et l’Épouse. L’Esprit Saint conduit le Peuple de Dieu à Jésus notre Espérance ». Ce titre fait référence à l’un des derniers versets de la Bible, dans le livre de l’Apocalypse, qui dit : « L’Esprit et l’épouse disent : “Viens !” » (Ap 22,17). À qui s’adresse cette invocation ? Au Christ ressuscité. En effet, tant saint Paul (cf. 1 Co 16, 22) que la Didakè, un écrit de l’époque apostolique, attestent que, dans les rassemblements liturgiques des premiers chrétiens, résonnait en araméen le cri « Maràna tha », qui signifie précisément « Viens, Seigneur !» C’est une prière au Christ pour qu’il manifeste sa présence.

À cette époque plus ancienne, l’invocation avait un fond que nous qualifierions aujourd’hui d’eschatologique. Elle exprimait, en effet, l’attente ardente du retour glorieux du Seigneur, de la « parousie ». Ce cri et l’attente qu’il exprime n’ont jamais disparu dans l’Église. Aujourd’hui encore, dans la messe, immédiatement après la consécration, elle proclame la mort et la résurrection du Christ « dans l’attente de son avènement ».

Mais cette attente de la venue ultime du Christ n’est pas restée la seule et unique. Elle a également été rejointe par l’attente de sa venue continue dans la situation présente et pèlerine de l’Église. Et c’est à cette venue que l’Église pense avant tout lorsque, animée par l’Esprit Saint, elle crie à Jésus : « Viens ».

Un changement – ou plutôt un développement – plein de sens s’est produit en ce qui concerne le cri « Viens ! Viens Seigneur ». Il ne s’adresse pas seulement au Christ, mais aussi à l’Esprit Saint lui- même ! Celui qui crie est désormais aussi celui à qui l’on crie. « Viens » est l’invocation par laquelle commencent presque toutes les hymnes et les prières de l’Église adressées à l’Esprit Saint : “Viens, Esprit Créateur”, disons-nous dans le Veni Creator, et “Viens, Esprit Saint”, “Veni Sancte Spiritus”, dans la séquence de la Pentecôte ; et il en va de même dans de nombreuses autres prières. Et il est juste qu’il en soit ainsi, car, après la Résurrection, le Saint-Esprit est le véritable « alter ego » du Christ, celui qui prend sa place, qui le rend présent et opérant dans l’Église. C’est Lui qui fera connaitre les choses à venir (cf. Jn 16,13) et les fait désirer et attendre. C’est pourquoi le Christ et l’Esprit sont inséparables, y compris dans l’économie du salut.

L’Esprit Saint est la source toujours jaillissante de l’espérance chrétienne. Saint Paul nous a laissé ces précieuses paroles : « Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de toute joie et de paix dans la foi, afin que vous débordiez d’espérance par la puissance de l’Esprit Saint » (Rm 15, 13). Si l’Église est un bateau, l’Esprit Saint est la voile qui le propulse et le fait avancer sur la mer de l’histoire, aujourd’hui comme hier !

L’espérance n’est pas un vain mot, ni un vague souhait que les choses aillent bien : non, c’est une certitude, parce qu’elle est fondée sur la fidélité de Dieu à ses promesses. C’est pourquoi elle est appelée vertu théologale : parce qu’elle est insufflée par Dieu et qu’elle a Dieu pour garant. Ce n’est pas une vertu passive, qui se contente d’attendre que les choses arrivent. C’est une vertu extrêmement active qui contribue à leur réalisation. Quelqu’un qui a lutté pour la libération des pauvres a écrit ces mots : « L’Esprit Saint est à l’origine du cri des pauvres. Il est la force donnée à ceux qui n’ont pas de force. Il mène la lutte pour l’émancipation et la pleine réalisation du peuple des opprimés ».

Le chrétien ne peut se contenter d’avoir de l’espérance, il doit aussi rayonner l’espérance, être un semeur d’espérance. C’est le plus beau cadeau que l’Église puisse faire à l’humanité entière, surtout dans les moments où tout semble pousser à baisser les voiles.

L’apôtre Pierre exhortait les premiers chrétiens en ces termes : « Adorez le Seigneur, le Christ, dans vos cœurs, toujours prêts à répondre à quiconque vous interroge sur l’espérance qui est en vous ».

Mais il a ajouté une recommandation : Toutefois, faites-le « avec douceur et respect » (1 P 3, 15-16). Oui, car ce n’est pas tant la force des arguments qui convaincra les gens, mais l’amour que nous savons y mettre. C’est la première et la plus efficace des formes d’évangélisation. Et elle est ouverte à tous !

Chers frères et sœurs, que l’Esprit nous aide toujours à « abonder en espérance par la vertu de l’Esprit Saint » !

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Audience du pape : Annoncer l’Évangile avec « courage » et « joie » https://fr.zenit.org/2024/12/04/audience-du-pape-annoncer-levangile-avec-courage-et-joie/ Wed, 04 Dec 2024 14:46:51 +0000 https://fr.zenit.org/?p=202607 Audience générale du mercredi 4 décembre 2024

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L’audience générale de ce matin a eu lieu à 9 heures sur la place Saint-Pierre, où le pape François a rencontré des groupes de pèlerins et des fidèles venus du monde entier.

© Vatican Media

Une audience centrée sur l’Esprit Saint et l’évangélisation © Vatican Media

Dans son discours en italien, le Saint-Père a repris son cycle de catéchèses sur l’Esprit Saint. Il a centré cette fois-ci sa méditation sur le thème de « l’Esprit Saint et l’évangélisation », en parlant notamment de son rôle dans la prédication de l’Église.

Cette prédication, qui porte sur le Kérygme (ou première annonce), doit occuper le centre de toute activité évangélisatrice et de renouveau ecclésial. « L’Église doit faire sienne ce que Jésus a dit dans son ministère public et l’annoncer grâce à l’onction du Saint Esprit, et dans la confiance en la manifestation de sa puissance » a t-il expliqué.

Pour le pape, deux attitudes essentielles sont donc à cultiver : la prière pour demander l’Esprit Saint et la prédication centrée non pas sur soi-même, mais sur le Seigneur Jésus.

« Se remplir de l’Esprit-Saint comme les apôtres à la Pentecôte »

Après avoir résumé son allocution dans différentes langues, le pape François a adressé des salutations particulières aux fidèles présents. « En ce temps de l’Avent » a t-il déclaré aux pèlerins de langue française, « demandons à l’Esprit Saint de nous aider à témoigner avec courage de l’espérance qui nous habite, dans l’attente de la venue du Seigneur. »

Premiers résumés de la catéchèse et salutations en chinois © Vatican Media

Premier résumé de la catéchèse et salutations en chinois © Vatican Media

Le Saint-Père s’est ensuite adressé aux fidèles chinois, qui entendaient pour la première fois leur langue prononcée lors d’une audience : « Aujourd’hui, c’est avec grand plaisir que nous commençons à lire le résumé de la catéchèse en chinois. Je souhaite donc adresser mes salutations cordiales aux personnes de langue chinoise présentes ici et à celles qui sont reliées par les médias. J’invoque sur vous tous et sur vos familles la joie et la paix. Que Dieu vous bénisse. »

Aux fidèles de langue arabe, il leur a demandé de « se remplir » de l’Esprit Saint « comme les apôtres à la Pentecôte, pour annoncer joyeusement l’Évangile à toute créature. Que le Seigneur vous bénisse tous et vous protège toujours de tout mal. »

Enfin, le pape a eu une attention particulière pour les polonais qui célébreront dimanche 8 décembre la 25e Journée de prière et d’aide matérielle pour l’Église d’Orient : « Je remercie tous ceux qui soutiennent par leurs prières et leurs offrandes l’Église dans ces territoires, en particulier dans l’Ukraine déchirée par la guerre ».

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Ne pas se prêcher à soi-même https://fr.zenit.org/2024/12/04/ne-pas-se-precher-a-soi-meme/ Wed, 04 Dec 2024 13:55:33 +0000 https://fr.zenit.org/?p=202568 Catéchèse de l’audience générale du mercredi 4 décembre 2024 (texte intégral)

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L’audience générale de ce matin a lieu à 9 heures sur la place Saint-Pierre, où le Saint-Père a rencontré des groupes de pèlerins et de fidèles venus d’Italie et du monde entier.

Dans son discours en italien de l’audience générale de ce jour, le pape, reprend le cycle de catéchèse « L’Esprit et l’Épouse. L’Esprit Saint guide le peuple de Dieu vers Jésus, notre espérance ». Il a centré sa méditation sur le thème « Annoncer l’Évangile dans l’Esprit Saint. L’Esprit Saint et l’évangélisation » (1 Cor 2,1, 4-5).

Après avoir résumé sa catéchèse dans les différentes langues, le Saint-Père a adressé des salutations particulières aux fidèles présents. L’audience générale se termine par la récitation du Pater Noster et de la bénédiction apostolique.

 

Chers frères et sœurs, bonjour !

Après avoir réfléchi sur l’action sanctifiante et charismatique de l’Esprit, nous consacrons cette catéchèse à un autre aspect, à l’œuvre évangélisatrice de l’Esprit Saint, c’est-à-dire à son rôle de la prédication dans l’Église.

La première Lettre de saint Pierre définit les apôtres comme « ceux qui ont annoncé l’Évangile par l’Esprit Saint » (cf. 1,12). Dans cette expression, nous trouvons les deux éléments constitutifs de la prédication chrétienne : son contenu, qui est l’Évangile, et son vecteur, qui est l’Esprit Saint. Parlons de l’un et de l’autre.

Dans le Nouveau Testament, le mot « Évangile » a deux significations principales. Il peut se référer à l’un des quatre Évangiles canoniques : Matthieu, Marc, Luc et Jean, et dans ce sens, l’Évangile signifie la bonne nouvelle proclamée par Jésus durant sa vie terrestre. Après Pâques, le mot « Évangile » prend le sens nouveau de bonne nouvelle concernant Jésus, à savoir le mystère pascal de la mort et de la résurrection du Christ. C’est ce que l’Apôtre appelle « Évangile » lorsqu’il écrit : « Je n’ai pas honte de l’Évangile, car c’est la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit » (Rm 1,16).

Audience générale du 4 décembre 2024 © Vatican Media

Audience générale du 4 décembre 2024 © Vatican Media

La prédication de Jésus, et plus tard celle des Apôtres, contient également tous les devoirs moraux qui découlent de l’Évangile, en commençant par les dix commandements et en terminant par le « nouveau » commandement de l’amour. Mais si nous ne voulons pas retomber dans l’erreur dénoncée par l’apôtre Paul de faire passer la loi avant la grâce et les œuvres avant la foi, si nous ne voulons pas tomber dans ce piège, nous devons toujours repartir de la proclamation de ce que le Christ a fait pour nous. C’est pourquoi, dans l’Exhortation apostolique Evangelii gaudium, j’ai tant insisté sur la première des deux, c’est-à-dire sur le kérygme, ou « proclamation », dont dépend toute application morale.

En effet, « dans la catéchèse, la première annonce ou “kérygme” a un rôle fondamental, qui doit être au centre de l’activité évangélisatrice et de tout objectif de renouveau ecclésial. […] Quand nous disons que cette annonce est “la première”, cela ne veut pas dire qu’elle se trouve au début et qu’après elle est oubliée ou remplacée par d’autres contenus qui la dépassent. Elle est première au sens qualitatif, parce qu’elle est l’annonce principale, celle que l’on doit toujours écouter de nouveau de différentes façons et que l’on doit toujours annoncer de nouveau durant la catéchèse sous une forme ou une autre, à toutes ses étapes et ses moments. […] On ne doit pas penser que dans la catéchèse le kérygme soit abandonné en faveur d’une formation qui prétendrait être plus “solide”. Il n’y a rien de plus solide, de plus profond, de plus sûr, de plus consistant et de plus sage que cette annonce » (nn. 164-165), c’est à dire le kérygme.

Jusqu’à présent, nous avons vu le contenu de la prédication chrétienne. Cependant, nous devons également garder à l’esprit le vecteur de l’annonce. L’Évangile doit être prêché « par l’Esprit Saint » (1 P 1,12). L’Église doit faire exactement ce que Jésus a dit au début de son ministère public : « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres » (Lc 4,18). Prêcher avec l’onction de l’Esprit Saint signifie transmettre, en même temps que les idées et la doctrine, la vie et la conviction profonde de notre foi. Cela signifie non pas s’appuyer sur « les discours persuasifs de sagesse, mais sur la manifestation de l’Esprit et de sa puissance » (1 Co 2,4).

Facile à dire – pourrait-on objecter – mais comment le mettre en pratique si cela ne dépend pas de nous, mais de la venue de l’Esprit Saint ? En réalité, il y a une chose qui dépend de nous, ou plutôt deux choses, et je vais les mentionner brièvement. La première est la prière. L’Esprit Saint vient sur ceux qui prient, parce que le Père céleste – c’est écrit – « donne l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent » (Lc 11,13), surtout quand on le lui demande pour annoncer l’Évangile de son Fils ! Quel malheur de prêcher sans prier ! On devient ce que l’Apôtre appelle « un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante » (cf. 1 Co 13, 1).

Audience générale du 4 décembre 2024 © Vatican Media

Audience générale du 4 décembre 2024 © Vatican Media

Par conséquent, la première chose qui dépend de nous est de prier pour que vienne l’Esprit Saint. La seconde est de ne pas nous prêcher à nous-mêmes, mais de proclamer Jésus le Seigneur (cf. 2 Co 4,5). Et cette prédication j’entends souvent des prédications très longues, de vingt à trente minutes. S’il vous plaît que les prédicateurs prêchent une idée, une idée d’affection une invitation à l’action, pas plus de sept, huit minutes sinon la prédication s’évanouit, elle disparaît. Et je le dis aux prédicateurs (applaudissements). Et je vois que cela vous plaît d’entendre ça. Nous voyons parfois des hommes qui, lorsque le sermon commence, sortent fumer une cigarette et reviennent ensuite. S’il vous plaît, le sermon doit être une idée, un sentiment et un appel à l’action. Et il ne doit jamais dépasser dix minutes. C’est très important.

Il n’est pas nécessaire d’insister sur ce point, sur le fait de ne pas vouloir prêcher sur nous-même mais sur Jésus le Seigneur car toute personne engagée dans l’évangélisation sait bien ce que signifie concrètement ne pas se prêcher à soi-même. Je me limiterai à une application particulière de cette exigence. Ne pas vouloir se prêcher à soi-même implique aussi de ne pas toujours privilégier les initiatives pastorales promues par nous et liées à notre propre nom, mais de collaborer volontiers, si on nous le demande, à des initiatives communautaires, ou qui nous sont confiées ainsi par obéissance.

Que l’Esprit Saint nous accompagne et enseigne ainsi l’Église à prêcher ainsi l’Évangile aux hommes et aux femmes d’aujourd’hui !

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Le chinois devient la huitième langue des audiences du pape https://fr.zenit.org/2024/11/28/le-chinois-devient-la-huitieme-langue-des-audiences-du-pape/ Thu, 28 Nov 2024 14:59:40 +0000 https://fr.zenit.org/?p=202270 La première traduction aura lieu mercredi 4 décembre 2024

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« La semaine prochaine, avec l’Avent, commencera également la traduction en chinois du résumé de la catéchèse de l’audience » a annoncé le pape François, à la fin de l’audience générale de ce mercredi 27 novembre 2024.

La première traduction aura lieu le 4 décembre prochain, et manifestera une nouvelle fois l’intérêt que porte le pape pour la Chine. Pendant les audiences générales du mercredi, les lecteurs de langue chinoise pourront ainsi résumer en direct les catéchèses du Saint-Père et viendront compléter les sept autres langues déjà utilisées : le français, l’anglais, l’allemand, l’espagnol, le portugais, l’arabe et le polonais.

« La Chine est une promesse et une espérance pour l’Église »

Le pape François a exprimé à plusieurs reprises son attachement pour la Chine et le désir de s’y rendre. « La Chine est pour moi un désir, dans le sens où j’aimerais visiter la Chine, parce que c’est un grand pays » a-t-il confié en septembre dernier aux journalistes, lors du vol de retour de son voyage apostolique en Asie et en Océanie.

Audience générale du 27 novembre 2024 © Vatican Media

Audience générale du 27 novembre 2024 © Vatican Media

« J’admire la Chine, je respecte la Chine. C’est un pays avec une culture millénaire, une capacité de dialogue, de compréhension mutuelle qui va au-delà des différents systèmes de gouvernement qu’il a eus » a continué le Saint-Père. « Je crois que la Chine est une promesse et une espérance pour l’Église. »

Le pape François souhaite en outre poursuivre le dialogue constructif entre le Saint-Siège et le gouvernement chinois, comme en témoigne l’accord provisoire pour la nomination des évêques, entré en vigueur en 2018 et prolongé de quatre ans le 22 octobre dernier : « Je suis heureux des dialogues avec la Chine, le résultat est bon, même pour la nomination des évêques nous travaillons avec bonne volonté. »

Une langue déjà utilisée par le Saint-Siège

Selon les médias du Vatican, les programmes en chinois sur Radio Vatican remontent à 1950, et le journal L’Osservatore Romano a publié pour la première fois dans cette langue en 1981, lorsque saint Jean-Paul II, à la surprise générale, a prononcé un discours en chinois devant le monument de la paix à Hiroshima.

Enfin, l’Agence Fides, qui a été fondée en 1927 comme agence d’information missionnaire au sein de la Congrégation de la propagation de la foi (ou Dicastère pour l’évangélisation), a lancé en mai 1998 le premier bulletin missionnaire catholique en chinois à l’occasion de l’ouverture du synode continental sur l’Asie. En août de la même année, les rédacteurs ont remis à saint Jean-Paul II le premier bulletin imprimé en chinois.

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Audience du pape : Soyons des « évangélisateurs joyeux de l’Évangile » https://fr.zenit.org/2024/11/27/audience-du-pape-soyons-des-evangelisateurs-joyeux-de-levangile/ Wed, 27 Nov 2024 14:43:29 +0000 https://fr.zenit.org/?p=202190 Audience générale du mercredi 27 novembre 2024

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Continuant son cycle de catéchèses sur l’Esprit Saint, le pape François a parlé ce matin des fruits de l’Esprit Saint, et notamment de la joie. La joie évangélique, à la différence de toute autre joie, peut se renouveler chaque jour et devenir contagieuse : elle n’est pas soumise à l’usure du temps.

© Vatican Media

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Pour illustrer ses propos, le pape a relu les mots d’introduction de l’Exhortation apostolique Evangelii gaudium : « La joie de l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus. Ceux qui se laissent sauver par Lui sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement. Avec Jésus-Christ, la joie naît et renaît toujours. »

Enfin, il a terminé sa catéchèse en donnant l’exemple d’un grand évangélisateur par la joie, saint Philippe Neri. Ayant vécu à Rome au 16e siècle, le prêtre italien « est entré dans l’histoire comme le saint de la joie. Aux enfants pauvres et abandonnés de son oratoire, il disait : ‘Mes enfants, soyez joyeux ; je ne veux pas de scrupules ni de mélancolie ; il me suffit que vous ne péchiez pas’. Et encore : ‘Soyez bons, si vous le pouvez’. »

Salutations : « Jésus Christ est la source de la joie »

Après sa catéchèse, le Saint-Père a salué les pèlerins dans différentes langues. « Je salue cordialement les pèlerins de langue française » a-t-il déclaré en s’adressant aux collégiens venus de France et les fidèles du Bénin : « Frères et sœurs, dans notre monde plongé dans la tristesse des guerres et des crises multiples, puissions-nous annoncer la joie évangélique par nos vies transfigurées par la présence de Dieu. Que Dieu vous bénisse ! »

En langue arabe, il a salué particulièrement les fidèles venant de Terre sainte : « J’invite chaque chrétien à renouveler sa rencontre personnelle avec Jésus-Christ, car il est la source de la joie dont nous avons besoin pour être des évangélisateurs joyeux de l’Évangile. Que le Seigneur vous bénisse tous et vous protège toujours de tout mal. »

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« Que la paix règne, que la paix règne »

Le pape François a ensuite salué les jeunes, les malades, les personnes âgées et les jeunes mariés. À quelques jours du temps de l’Avent, qui préparera toute l’Église à célébrer la naissance du Christ, il les a invités « à vivre ce temps fort avec une prière vigilante et une espérance ardente. »

Enfin, il a terminé l’audience en parlant à nouveau de « l’Ukraine tourmentée ». Il a demandé aux fidèles de ne pas oublier les enfants et les jeunes ukrainiens qui souffrent du froid, sans chauffage, avec un hiver très sévère.

« Priez pour les enfants et les jeunes ukrainiens » a ajouté le pape avant de bénir une dernière fois la foule : « Le ferez-vous ? Allez-vous prier ? Vous tous. N’oubliez pas. Prions également pour la paix en Terre sainte : Nazareth, la Palestine, Israël… Que la paix règne, que la paix règne. Les gens souffrent tellement. Prions pour la paix tous ensemble »

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La joie : fruit de l’Esprit Saint https://fr.zenit.org/2024/11/27/la-joie-fruit-de-lesprit-saint/ Wed, 27 Nov 2024 13:56:53 +0000 https://fr.zenit.org/?p=202183 Catéchèse de l'audience générale du pape François du 27 novembre 2024 (texte intégral)

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Le texte ci-dessous comprend également des parties non lues qui sont également données comme prononcées :

Cycle de catéchèse. L’Esprit et l’Épouse. L’Esprit Saint conduit le peuple de Dieu vers Jésus, notre espérance. 15. Les fruits de l’Esprit Saint. La joie

 

Chers frères et sœurs, bonjour !

Après avoir parlé de la grâce sanctifiante et des charismes, je voudrais m’arrêter aujourd’hui sur une troisième réalité. La première est la grâce sanctifiante ; la seconde, les charismes et quelle est la troisième ? Une réalité liée à l’action de l’Esprit Saint : les “fruits de l’Esprit”. Une chose étrange. Quel est le fruit de l’Esprit ? Saint Paul en propose une liste dans la lettre aux Galates. Il écrit ainsi, prêtez attention : « Voici le fruit de l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi. » (5,22). Neuf ; ce sont les “fruits de l’Esprit”. Mais quel est ce “fruit de l’Esprit” ?

À la différence des charismes, que l’Esprit donne à qui il veut et quand il veut pour le bien de l’Église, les fruits de l’Esprit – je répète : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi – sont le résultat d’une collaboration entre la grâce et notre liberté. Ces fruits expriment toujours la créativité de la personne, en qui « la foi opère par la charité » (Ga 5,6), parfois de manière surprenante et joyeuse. Dans l’Église, tout le monde ne peut pas être apôtre, tout le monde ne peut pas être prophète, tout le monde ne peut pas être évangéliste, pas tous ; mais tout le monde indistinctement peut et doit être charitable, patient, humble, artisan de paix, et ainsi de suite. Mais nous tous, oui, nous devons être charitables, nous devons être patients, nous devons être humbles, nous devons être des artisans de la paix et non de guerres.

Parmi les fruits de l’Esprit énumérés par l’Apôtre, je voudrais en souligner un, en rappelant les premiers mots de l’exhortation apostolique Evangelii gaudium : « La joie de l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus. Ceux qui se laissent sauver par Lui sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement. Avec Jésus la joie naît et renaît toujours. » (n. 1). Mais parfois [il y aura] des moments tristes, mais toujours il y a la paix. Avec Jésus, il y a la joie et la paix.

La joie, fruit de l’Esprit, a en commun avec toutes les autres joies humaines un certain sentiment de plénitude et d’accomplissement, qui fait désirer qu’elle dure toujours. Nous savons par expérience qu’il n’en est rien, car tout ici-bas passe vite : Tout passe vite. Réfléchissons ensemble : la jeunesse, la jeunesse – elle passe vite -, la santé, la force, le bien-être, les amitiés, les amours… Elles durent cent ans, mais ensuite… plus rien. Tout passe vite. D’ailleurs, même si ces choses ne passent pas vite, au bout d’un certain temps elles ne suffisent plus, voire elles ennuient, car, comme le disait saint Augustin à Dieu : « Tu nous as faits pour toi, Seigneur, et notre cœur est sans repos jusqu’à ce qu’il se repose en toi… » [1]. Il y a l’inquiétude du cœur pour chercher la beauté, la paix, l’amour, la joie.

La joie de l’Évangile, la joie évangélique, à la différence de toute autre joie, peut se renouveler chaque jour et devenir contagieuse. « C’est seulement grâce à cette rencontre – ou nouvelle rencontre – avec l’amour de Dieu, qui se convertit en heureuse amitié, que nous sommes délivrés de notre conscience isolée et de l’auto-référence. […] Là se trouve la source de l’action évangélisatrice. Parce que, si quelqu’un a accueilli cet amour qui lui redonne le sens de la vie, comment peut-il retenir le désir de le communiquer aux autres ? » (Evangelii gaudium, 8). Telle est la double caractéristique de la joie, fruit de l’Esprit : non seulement elle n’est pas soumise à l’inévitable usure du temps, mais elle se démultiplie dans le partage avec les autres ! La vraie joie se partage avec les autres ; elle est également contagieuse.

Il y a cinq siècles, vivait à Rome un saint – ici à Rome – appelé Philippe Néri. Il est entré dans l’histoire comme le saint de la joie. Ecoutez bien ceci : le saint de la joie. Aux enfants pauvres et abandonnés de son Oratoire, il disait : “Mes enfants, soyez joyeux ; je ne veux pas de scrupules ni de mélancolie ; il me suffit que vous ne péchiez pas”. Et encore : “ Soyez bons, si vous le pouvez !”. Ce que l’on connaît moins, en revanche, c’est la source de sa joie. Saint Philippe Neri avait un tel amour pour Dieu qu’il semblait parfois que son cœur allait éclater dans sa poitrine. Sa joie était, au sens le plus large, un fruit de l’Esprit. Le saint participa au Jubilé de 1575, qu’il enrichit de la pratique, maintenue par la suite, de la visite des Sept Églises. Il fut, en son temps, un véritable évangélisateur grâce à la joie. Et il avait cela, précisément comme Jésus qui pardonnait toujours, qui pardonnait tout. Peut-être certains d’entre nous pensent-ils : “Mais j’ai commis tel péché, et il ne me sera pas pardonné… ” Écoutez bien ceci : Dieu pardonne tout, Dieu pardonne toujours. Et c’est cela la joie : être pardonné par Dieu. Et aux prêtres et aux confesseurs, je dis toujours : “Pardonnez tout, ne demandez pas trop ; mais pardonnez tout, tout, et toujours”.

Le mot “Évangile” signifie bonne nouvelle. C’est pourquoi on ne peut pas communiquer avec des mines tirées et un visage sombre, mais avec la joie de celui qui a trouvé le trésor caché et la perle précieuse. Nous nous souvenons de l’exhortation que Saint Paul a adressée aux fidèles de l’Église de Philippes, et maintenant à nous tous – et que nous avons entendu dès le début – : « Soyez toujours dans la joie du Seigneur ; je le redis : soyez dans la joie. Que votre bienveillance soit connue de tous les hommes » (Ph 4, 4-5).

Chers frères et sœurs, soyez dans la joie avec la joie de Jésus dans notre cœur. Je vous remercie.

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L’action charismatique de l’Esprit Saint https://fr.zenit.org/2024/11/20/laction-charismatique-de-lesprit-saint/ Wed, 20 Nov 2024 10:19:31 +0000 https://fr.zenit.org/?p=201743 Catéchèse de l’audience générale du mercredi 20 novembre 2024 (texte intégral)

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Chers frères et sœurs, bonjour !

Dans les trois dernières catéchèses, nous avons parlé de l’œuvre sanctifiante de l’Esprit Saint, qui se réalise dans les sacrements, dans la prière et en suivant l’exemple de la Mère de Dieu. Mais écoutons ce que dit un texte célèbre du Concile Vatican II : « L’Esprit Saint ne se borne pas à sanctifier le Peuple de Dieu par les sacrements et les ministères, à le conduire et à lui donner l’ornement des vertus, il distribue aussi parmi les fidèles de tous ordres, « répartissant ses dons à son gré en chacun » (1 Co 12, 11) (Lumen Gentium, 12). Ce sont des dons personnels que l’Esprit Saint donne à nous tous.

Le moment est donc venu de parler aussi de cette deuxième forme d’action de l’Esprit Saint dans l’Église, qui est l’action charismatique. Un mot un peu difficile, mais je vous explique cela plus tard. Deux éléments permettent de définir ce qu’est le charisme. Tout d’abord, le charisme est le don fait “pour le bien commun” (1 Co 12,7). En d’autres termes, il n’est pas prioritairement et ordinairement destiné à la sanctification de la personne, mais au “service” de la communauté (1 P 4,10). Ça c’est le premier concept. En second lieu, le charisme est le don fait “à un”, ou “à quelques-uns” en particulier, et non à tous de la même manière, et c’est ce qui le distingue de la grâce sanctifiante, des vertus théologales et des sacrements, qui sont au contraire identiques et communs à tous. Ca va à une seule personne, à la communauté.

Le Concile nous l’explique également. L’Esprit Saint – poursuit le texte cité – « dispense aussi des grâces spéciales aux fidèles de tout ordre, par lesquelles il les rend aptes et prêts à assumer les œuvres et les charges utiles au renouvellement et à la plus grande expansion de l’Église, selon ces paroles : « À chacun […] la manifestation de l’Esprit est donnée pour qu’il en résulte un avantage commun » (1 Co 12, 7).

Les charismes sont les « joyaux », ou ornements, que l’Esprit Saint distribue pour embellir l’Épouse du Christ. On comprend ainsi pourquoi le texte conciliaire se termine par l’exhortation suivante. « Et ces charismes, des plus éclatantes aux plus simples et aux plus largement diffusées, doivent être reçues avec action de grâce et apporter consolation » (LG, 12).

Benoît XVI a déclaré : « Quiconque regarde l’histoire de l’époque postconciliaire, peut reconnaître la dynamique du vrai renouvellement, qui a souvent pris des formes inattendues dans des mouvements pleins de vie et qui rend presque tangibles la vivacité inépuisable de la sainte Église, la présence et l’action efficace de l’Esprit Saint ».

La redécouverte des charismes signifie en outre que la promotion des laïcs et des femmes en particulier est comprise non seulement comme un fait institutionnel et sociologique, mais aussi dans sa dimension biblique et spirituelle. En effet, les laïcs ne sont pas une sorte de collaborateurs externes ou de troupes auxiliaires du clergé, mais ils ont leurs propres charismes et dons avec lesquels ils contribuent à la mission de l’Église.

Ajoutons une autre chose : lorsqu’on parle de charismes, il faut immédiatement dissiper un malentendu : celui de les identifier avec des dons et des capacités spectaculaires et extraordinaires ; il s’agit au contraire de dons ordinaires, chacun de nous a son propre charisme, qui acquièrent une valeur extraordinaire lorsqu’ils sont inspirés par l’Esprit Saint et qu’ils s’incarnent avec amour dans les situations de la vie. Une telle interprétation du charisme est importante, car de nombreux chrétiens, en entendant parler de charismes, éprouvent tristesse ou désillusion, car ils sont convaincus qu’ils n’en possèdent pas et se sentent exclus ou chrétiens de seconde zone. Mais il n’y a pas de chrétiens de seconde zone. Chacun de nous a son propre charisme personnel et celui qui appartient à la communauté. À cela, Saint Augustin à son époque répondait en son temps par une comparaison très éloquente : « Si tu aimes – disait-il à son peuple – ce que tu possèdes n’est pas moindre. Si, en effet, tu aimes l’unité, tout ce qu’elle contient est possédé par quelqu’un, tu le possèdes aussi ! Seul l’œil, dans le corps, a la faculté de voir ; mais est-ce seulement pour lui-même que l’œil voit ? Non, il voit pour la main, pour le pied, pour tous les membres »

Voici dévoilé le secret pour lequel la charité est définie par l’Apôtre comme « le chemin par excellence » (1 Co 12, 31) : elle me fait aimer l’Église, ou la communauté dans laquelle je vis et, dans l’unité, tous les charismes, et pas seulement quelques-uns, sont “miens”, de même que “mes” charismes, même s’ils semblent moindres, sont ceux de tous et pour le bien de tous. La charité multiplie les charismes ; elle fait du charisme de l’un le charisme de tous.

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Marie, instrument de l’Esprit Saint https://fr.zenit.org/2024/11/13/201358/ Wed, 13 Nov 2024 15:20:36 +0000 https://fr.zenit.org/?p=201358 Catéchèse de l'audience générale du mercredi 13 novembre 2024

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Chers frères et sœurs, bonjour!

Parmi les différents moyens par lesquels l’Esprit Saint accomplit son œuvre de sanctification dans l’Église – Parole de Dieu, sacrements, prière – il en est un très particulier, c’est la piété mariale. Aujourd’hui, les théologiens catholiques tendent à donner un sens nouveau et plus juste à l’adage traditionnel “Ad Iesum per Mariam”, c’est-à-dire “à Jésus par Marie”. Le véritable et unique médiateur entre nous et le Christ, désigné comme tel par Jésus lui-même, est l’Esprit Saint. Marie est l’un des moyens que l’Esprit Saint utilise pour nous amener à Jésus[1].

Saint Paul définit la communauté chrétienne comme « une lettre du Christ, produite par notre ministère, écrite non pas avec de l’encre, mais avec l’Esprit du Dieu vivant, non pas, comme la Loi, sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur vos cœurs » (2 Co 3,3). Marie, en tant que premier disciple et figure de l’Église, est également une lettre écrite avec l’Esprit du Dieu vivant. C’est précisément pour cette raison que « tout le monde peut en avoir connaissance et la lire » (2 Co 3,2), même par ceux qui ne peuvent pas lire les livres de théologie, par ces “petits” à qui Jésus dit que les mystères du Royaume, cachés aux sages, sont révélés (cf. Mt 11,25).

Audience générale du 13 novembre 2024 © AEDEn disant son “oui, fiat” à l’annonce de l’ange, commente Origène, c’est comme si Marie disait à Dieu : “Me voici, je suis une tablette pour écrire : que l’Écrivain écrive ce qu’il voudra, qu’il fasse de moi, ce qu’il veut, le Seigneur de toutes choses”[2] A l’époque, on écrivait sur des tablettes cirées ; aujourd’hui, nous dirions que Marie s’offre à Dieu comme une page blanche sur laquelle il peut écrire ce qu’il veut. Le “oui” de Marie – a écrit un célèbre exégète – représente « le sommet de tout comportement religieux devant Dieu, puisqu’il exprime, de la manière la plus haute, la disponibilité passive unie à l’empressement actif, le vide le plus profond qui s’accompagne de la plus grande plénitude »[3].

Voici donc comment la Mère de Dieu est un instrument de l’Esprit Saint dans son œuvre de sanctification. Au milieu de la profusion infinie de mots dits et écrits sur Dieu, sur l’Église et sur la sainteté (que très peu, voire aucun, n’est en mesure de lire et de comprendre entièrement), elle propose seulement deux mots que chacun, même le plus simple, peut prononcer en toute occasion : “Me voici” et “fiat”. Marie est celle qui a dit “oui” à Dieu et, par son exemple et son intercession, elle nous incite à lui dire aussi notre “oui”, chaque fois que nous sommes confrontés à une obéissance à acter ou à une épreuve à surmonter.

Audience générale du 13 novembre 2024 © AEDÀ chaque époque de son histoire, mais particulièrement en ce moment, l’Église se trouve dans la situation dans laquelle se trouvait la communauté chrétienne au lendemain de 1’Ascension de Jésus au ciel. Elle doit prêcher l’Évangile à toutes les nations, mais elle attend la “puissance du très haut” pour pouvoir le faire. Et n’oublions pas qu’à ce moment-là, comme nous le lisons dans les Actes des Apôtres, les disciples étaient réunis autour de « Marie, mère de Jésus » (Ac 1,14).

Il est vrai qu’il y avait aussi d’autres femmes avec elle dans le cénacle, mais sa présence est différente et unique parmi toutes. Entre elle et l’Esprit Saint, il existe un lien unique et éternellement indestructible qui est la personne même du Christ, “conçu par l’Esprit Saint et né de la Vierge Marie” (Credo). L’évangéliste Luc souligne délibérément la correspondance entre la venue de l’Esprit Saint sur Marie à l’Annonciation et sa venue sur les disciples à la Pentecôte, en utilisant des expressions identiques dans les deux cas.

François d’Assise, dans l’une de ses prières, salue la Vierge comme « fille et servante du Roi très haut, du Père céleste, mère du très saint Seigneur Jésus-Christ, épouse de l’Esprit Saint »[4]. Fille du Père, Mère du Fils, Épouse du Saint-Esprit ! On ne saurait illustrer avec des mots plus simples la relation unique de Marie avec la Trinité.

Audience générale du 13 novembre 2024 © AED

Audience générale du 13 novembre 2024 © AED

Comme toutes les images, celle de “l’épouse du Saint-Esprit” ne doit pas être absolutisée, mais prise pour la part de vérité qu’elle contient, et c’est une très belle vérité. Elle est l’épouse, mais elle est avant tout la disciple de l’Esprit Saint. Apprenons d’elle à être dociles aux inspirations de l’Esprit, surtout quand Il nous suggère de nous “mettre en route avec empressement” et d’aller aider quelqu’un qui a besoin de nous, comme Marie l’a fait immédiatement après que l’ange l’a quittée (cf. Lc 1,39).

 

[1] Cf. H. Mühlen, Una mystica persona, Paderborn 1967 : trad. ital. Rome 1968, 575 ss.

[2] Commentaire sur l’Évangile de Luc, framm. 18 (GCS 49, p. 227).

[3] H. Schürmann, Das Lukasevangelium, Freiburg in Br. 1968 : transl. ital. Brescia 1983, 154

[4] Fonti Francescane, Assise 1986, n. 281.

 

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