Famille Archives - ZENIT - Français https://fr.zenit.org/category/church-and-world/marriage-and-family/ Le monde vu de Rome Tue, 10 Dec 2024 15:52:38 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.1 https://fr.zenit.org/wp-content/uploads/sites/4/2020/07/9e4929ea-cropped-dfdb632a-favicon_1.png Famille Archives - ZENIT - Français https://fr.zenit.org/category/church-and-world/marriage-and-family/ 32 32 300 leaders politiques et civiques signent l’Engagement de Madrid https://fr.zenit.org/2024/12/10/300-leaders-politiques-et-civiques-signent-lengagement-de-madrid/ Tue, 10 Dec 2024 15:51:39 +0000 https://fr.zenit.org/?p=203098 Stephen Bartulica, un Croate, a été élu le nouveau président du Réseau politique pour les valeurs

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Une décennie d’action en faveur de la liberté, de la famille et de la culture de la vie : tel est l’engagement de Madrid, assumé par 300 dirigeants politiques et civiques de 45 pays d’Europe, d’Amérique et d’Afrique.

Cette alliance mondiale a été annoncée lors du VIe Sommet transatlantique organisé par le Réseau politique pour les valeurs (PNfV) au Sénat espagnol les 1er et 2 décembre derniers.

« Notre sommet transatlantique, plus qu’une réunion, est un appel à l’action. Les discours ne suffisent pas, nous devons agir de manière globale et de plus en plus articulée pour que la dignité de chaque être humain soit respectée à tous les stades de son développement », a déclaré l’eurodéputé croate Stephen Bartulica, nouveau président du PNfV.

« Je vous encourage à rester ferme et à persévérer dans la défense de ce qui est bon et vrai. Votre exemple est une source d’inspiration pour les gens du monde entier. Nous devons nous battre dans l’arène politique, mais il ne suffit pas de gagner les élections, c’est la culture qui déterminera en fin de compte le destin de nos nations. Ici, nous ne devons pas céder un pouce. Nous sommes appelés à gagner les cœurs et les esprits de la prochaine génération », a-t-il déclaré.

Un programme en cinq points

L’Engagement de Madrid a été lu par un groupe de jeunes leaders et il établit qu’au cours des dix prochaines années, les signataires promouvront un programme en cinq points.

Le premier consiste à s’assurer que les lois et les gouvernements respectent l’exercice de la liberté de défendre la dignité de chaque être humain et son droit à la vie, de la conception à la mort naturelle, et d’exprimer ses convictions de manière pacifique et respectueuse.

Il encourage le développement d’initiatives législatives et de politiques publiques qui établissent un environnement propice à la formation et à la stabilité des familles, afin que les hommes et les femmes puissent exercer pleinement leur droit universel de se marier, de fonder une famille et d’éduquer librement leurs enfants.

Il affirme qu’ils généreront une culture qui célèbre la vie, apprécie la famille et affirme l’exercice responsable de la liberté, et qu’ils travailleront pour que les gouvernements souscrivent et assument la Déclaration du Consensus de Genève, qui promeut la santé des femmes, le respect de la vie qui naît et la souveraineté des peuples.

Enfin, l’Engagement de Madrid s’inscrit dans la continuité de la Déclaration de New York, qui propose une Alliance mondiale exigeant que la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme soit interprétée selon son sens originel.

© Political Network For Values

© Political Network For Values

Un instrument pour unir les efforts

Pour la direction du réseau, le document est considéré comme un instrument qui élargira sa capacité de plaidoyer et rassemblera des hommes politiques et des dirigeants civiques du monde entier.

Le document a été accueilli favorablement par les délégations de l’Allemagne, de l’Argentine, de l’Autriche, de la Belgique, du Brésil, de la Bulgarie, du Canada, du Cameroun, du Chili, de la Colombie, de la Croatie, de l’Espagne, de la France, de la Hongrie, de l’Italie, du Kenya, du Maroc, du Mexique, du Nigeria, du Panama, du Paraguay, de la Pologne, du Portugal, de la République dominicaine, de la Roumanie, de la Sierra Leone, de la Suisse, de l’Ouganda, de l’Ukraine et du Venezuela, entre autres pays.

Parmi les participants au sommet figuraient Nahuel Sotelo, secrétaire au culte et à la civilisation d’Argentine ; Márton Ugrósdy, sous-secrétaire d’État au cabinet du Premier ministre de Hongrie ; les députés européens Kinga Gal, de Hongrie ; Stephen Bartulica, de Croatie ; Nicolas Bay, de France ; Paolo Inselvini, d’Italie ; Margarita de la Pisa, d’Espagne ; et Serban-Dimitrie Sturdza, de Roumanie.

Sont également présents le député américain Andy Harris, membre du Congrès ; Paola Holguín, sénatrice et précandidate à la présidence de la Colombie ; Eduardo Girão, sénateur, et Nikolas Ferreira, membre du Congrès, du Brésil ; Stephan Schubert, parlementaire, du Chili ; Nicolás Mayoraz, parlementaire, d’Argentine ; Rogelio Genao, parlementaire, de la République dominicaine ; Ignacio Garriga, d’Espagne ; Rita Maria Matias, du Portugal ; Gudrun Kugler, d’Autriche ; Krzysztof Bosak et Krzysztof Szczucki, de Pologne ; John Crane, membre du Sénat de l’Indiana ; et Kerri Seekins-Crowe, membre de la Chambre des représentants du Montana, tous deux des États-Unis d’Amérique.

Parmi les orateurs africains, citons les parlementaires Lucy Akello (Ouganda) et Samuel Sam, ambassadeur de la paix pour le gouvernement de Sierra Leone, et sept délégations du continent.

Un nouveau président du réseau

Un changement à la tête du PNfV a eu lieu pendant le sommet. L’eurodéputé croate Stephen Bartulica en est le nouveau président, succédant à José Antonio Kast, dont le mandat a duré deux ans et demi.

« La période de José Antonio Kast à la tête du réseau a été fructueuse. Son prestige, sa vision et son intégrité personnelle nous ont permis d’aller de l’avant et de générer de plus grandes synergies et des articulations de plus en plus efficaces. Aujourd’hui, sous la direction de Stephen Bartulica, notre réseau va continuer à ouvrir de nouvelles voies pour élargir l’impact de notre agenda », a déclaré M. Velarde.

Âgé de 54 ans, Stephen Bartulica est né à St. Joseph, aux États-Unis, il est le fils de parents croates. Il est marié et père de quatre enfants. Il est titulaire d’un diplôme en sciences politiques de l’université du Missouri et d’un doctorat en philosophie politique et éthique de l’Université Pontificale Grégorienne. Il est professeur associé de philosophie politique à l’Université Catholique de Croatie.

Fondateur du groupe de réflexion Center for Renewal of Culture. Il a été membre du Parlement de son pays (2020) et est actuellement membre du Parlement européen (2024). Il est cofondateur et secrétaire international du parti DOMiNO et membre des Conservateurs et Réformistes Européens (ECR).

Le sommet est rendu possible grâce au soutien des organisations partenaires du Réseau: The Heritage Foundation, Foundation for a Civic Hungary, Center for Fundamental Rights, International Organization for the Family, Family Watch International; Center for Family and Human Rights; Centro de Estudios, Formación y Análisis Social – CEU-CEFAS, Family Research Council, Fundación Neos, Ordo Iuris – Institute for Legal Culture ; Talenting Group et Más Cinco.

L’Engagement de Madrid

À l’occasion du 30e anniversaire de l’Année internationale de la famille et du 10e anniversaire du Réseau politique pour les Valeurs :

Depuis Madrid, ville pour la vie (1), nous, représentants de gouvernements, dirigeants politiques démocratiquement élus, jeunes et leaders civiques de 45 pays d’Europe, d’Amérique et d’Afrique, annonçons le début d’une décennie d’action en faveur de la liberté, de la famille et d’une culture de la vie, visant à inverser le cours des choses à l’époque actuelle.

Lors du VIe Sommet transatlantique du Réseau Politique pour les Valeurs, nous avons réaffirmé la reconnaissance de la dignité infinie de toute vie humaine, à toutes les étapes, comme fondement de notre civilisation. Nous avons également affirmé la liberté d’exprimer et de promouvoir publiquement nos valeurs, en tant que clé inaliénable d’une société démocratique.

C’est pourquoi nous nous engageons à établir des liens d’unité et de collaboration entre nous pour :

  1. Garantir que nos lois et nos gouvernements respectent l’exercice de la liberté de défendre la dignité de chaque être humain et son droit à la vie, de la conception à la mort naturelle, et d’exprimer ses convictions de manière pacifique et respectueuse.
  2. Promouvoir des initiatives législatives et des politiques publiques qui établissent un environnement propice à la formation et à la stabilité des familles, afin que les hommes et les femmes puissent exercer pleinement leur droit universel de se marier, de fonder une famille et d’éduquer librement leurs enfants, en tant que moteur essentiel d’une culture de la vie.
  3. Œuvrer pour que nos gouvernements souscrivent à la déclaration du consensus de Genève et la mettent en œuvre. (2)
  4. Favoriser le développement d’une Alliance mondiale pour les droits de l’homme et les libertés fondamentales universellement reconnus, comme le propose la Déclaration de New York, (3) exiger que la Déclaration universelle des droits de l’homme soit interprétée conformément à son sens originel.
  5. Être les générateurs, dans tous les milieux à notre portée, d’une culture qui célèbre la vie, apprécie la famille et affirme l’exercice responsable de la liberté.

En prenant ces engagements, nous travaillons à la réalisation de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme et, en particulier, de son préambule et de ses articles 1, 2, 3, 7, 16, 17, 18, 19, 23, 24, 25, 26, 27 et 28.

Nous sommes à un tournant d’une ère de changement. C’est pourquoi nous appelons nos contemporains, leaders politiques, civiques et intellectuels, à se joindre à nous dans cette entreprise. Il est temps de faire naître un nouveau printemps pour la liberté, la famille et la culture de la vie.

Madrid, 2 décembre 2024

(1) Décision approuvée par l’assemblée plénière du conseil municipal de Madrid lors de la session 4/2024 du 30 avril (point 29).

(2) Déclaration du consensus de Genève (Doc. A/75/626, 75e session de l’Assemblée générale des Nations Unies).

(3) Déclaration de New York, à l’occasion du Vème Sommet transatlantique du Réseau politique pour les valeurs (Doc. A/78/639, 78ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies).

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Sans exclure personne, l’Église promeut la famille, fondée sur le mariage https://fr.zenit.org/2024/11/27/sans-exclure-personne-leglise-promeut-la-famille-fondee-sur-le-mariage/ Wed, 27 Nov 2024 09:03:59 +0000 https://fr.zenit.org/?p=202135 Discours du pape François à la communauté académique de l’Institut théologique pontifical Jean-Paul II pour les sciences du mariage et de la famille

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Lundi 25 novembre, le Saint-Père à rencontré une délégation de l’Institut théologique pontifical Jean-Paul II pour les sciences du mariage et de la famille. Nous publions le texte dans son intégralité du discours, traduit par Zenit, que le pape a prononcé cette occasion.

 

Chers frères et sœurs, bonjour !

C’est avec plaisir que je vous rencontre en ce début d’année académique. Je salue et remercie le Grand Chancelier, Monseigneur Vincenzo Paglia, et le Doyen, Monseigneur Philippe Bordeyne, ainsi que les Vice-Principaux des sections internationales, les professeurs, les étudiants, les membres de la Fondation Benoît XVI et les bienfaiteurs.

Comme vous le savez, le Document final de la XVIe Assemblée du Synode affirme que les familles sont un « lieu privilégié pour apprendre et expérimenter les pratiques essentielles d’une Église synodale » (n. 35). À cette fin, elles doivent prendre conscience qu’elles sont « sujets et non seulement destinataires de la pastorale familiale », responsables de « l’édification de l’Église et de l’engagement dans la société » (n. 64). Nous savons combien le mariage et la famille sont décisifs pour la vie des peuples : l’Église en a toujours pris soin, les a soutenus et les a évangélisés.

Le pape François bénit un jeune couple et son bébé lors de la rencontre avec la communauté de l’Institut pontifical Jean-Paul II © Vatican MediaMalheureusement, il existe des pays où les pouvoirs publics ne respectent pas la dignité et la liberté auxquelles tout être humain a un droit inaliénable en tant qu’enfant de Dieu. Souvent, les contraintes et les impositions pèsent particulièrement sur les femmes, les contraignant à des positions d’infériorité. Et c’est très mauvais. Par contre, dès le début, il y avait aussi des femmes parmi les disciples du Seigneur, et « dans le Christ Jésus », écrit saint Paul, « il n’y a plus ni homme ni femme » (Ga 3,28). Cela ne signifie pas que la différence entre les deux est annulée, mais plutôt que dans le plan du salut, il n’y a pas de discrimination entre l’homme et la femme : tous deux appartiennent au Christ, ils sont « descendants d’Abraham et héritiers selon la promesse » (v. 29). En parlant des femmes, un vieux prêtre me disait : « Attention, ne vous trompez pas, car depuis le jour du jardin d’Eden, ce sont elles qui commandent !

Par Jésus, nous sommes tous « libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement » (Exhortation apostolique Evangelii gaudium, 1) et l’Évangile de la famille est une joie qui « remplit le cœur et toute la vie » (Exhortation apostolique Amoris laetitia, 200). C’est cet Évangile qui aide chacun, dans chaque culture, à rechercher toujours ce qui est conforme à l’humain et au désir de salut enraciné dans chaque homme et chaque femme.

En particulier, le sacrement du mariage est comme le bon vin servi aux noces de Cana (cf. Jn 2,1-12). À cet égard, rappelons que les premières communautés chrétiennes se sont développées sous une forme domestique, élargissant les cellules familiales en accueillant de nouveaux croyants, et qu’elles se réunissaient dans les maisons. En tant que foyer ouvert et accueillant, l’Église a fait tout son possible, dès le début, pour qu’aucune contrainte économique ou sociale n’empêche les gens de vivre à la suite de Jésus. Entrer dans l’Église signifie toujours inaugurer une nouvelle fraternité, fondée sur le baptême, qui accueille l’étranger et même l’ennemi.

Engagée dans la même mission, l’Église, aujourd’hui encore, ne ferme pas la porte à ceux qui luttent sur le chemin de la foi, au contraire, elle l’ouvre largement, parce que tous « ont besoin d’une attention pastorale miséricordieuse et encourageante » (Amoris laetitia, 293). Tous. N’oubliez pas ce mot : tous, tous. Jésus l’a dit dans une parabole : quand les invités aux noces ne viennent pas, le maître dit aux serviteurs : « Allez dans les rues et amenez tout le monde, tout le monde » – « Monsieur, tous les bons, n’est-ce pas ? » – « Non, tous, bons et mauvais, tous ». N’oubliez pas ce « tous », qui est un peu la vocation de l’Église, mère de tous.

La « logique de l’intégration pastorale est la clé de l’accompagnement pastoral » pour ceux qui « cohabitent en reportant indéfiniment leur engagement matrimonial » et pour les divorcés-remariés. « Ils sont baptisés, ils sont frères et sœurs, l’Esprit Saint répand en eux des dons et des charismes pour le bien de tous » (ibid., 299) : leur présence dans l’Église témoigne de leur volonté de persévérer dans la foi, malgré les blessures d’expériences douloureuses.

Sans exclure personne, l’Église promeut la famille, fondée sur le mariage, en contribuant en tout lieu et en tout temps à rendre plus solide le lien conjugal, en vertu de cet amour qui est plus grand que tout : la charité (ibid., 89 ss). En effet, « la force de la famille réside essentiellement dans sa capacité d’aimer et d’enseigner à aimer » ; quelle que soit la blessure d’une famille, « elle peut toujours grandir par l’amour » (ibid., 53). Dans les familles, les blessures sont guéries par l’amour.

Le pape François bénit un jeune couple et son bébé lors de la rencontre avec la communauté de l’Institut pontifical Jean-Paul II © Vatican MediaChers amis, les défis, les problèmes et les espoirs qui affectent aujourd’hui le mariage et la famille sont inscrits dans le rapport entre l’Église et la culture, que saint Paul VI nous invitait déjà à considérer, en soulignant que « la rupture entre l’Évangile et la culture est le drame de notre temps » (Exhortation apostolique Evangelii Nuntiandi, 20). Saint Jean-Paul II et Benoît XVI ont approfondi le thème de l’inculturation en mettant l’accent sur les questions de l’interculturalité et de la mondialisation. De la capacité à affronter ces défis dépend la possibilité de réaliser pleinement la mission évangélisatrice qui engage chaque chrétien. À cet égard, le dernier Synode a enrichi la conscience ecclésiale de tous les participants : l’unité même de l’Église requiert en effet l’engagement de surmonter l’éloignement ou les conflits culturels, en construisant l’harmonie et la compréhension entre les peuples.

L’Institut Jean-Paul II a un rôle particulier à jouer dans ce domaine, à travers des études et des recherches qui développent une compréhension critique des attitudes des différentes sociétés et cultures à l’égard du mariage et de la famille. C’est pourquoi j’ai voulu que l’Institut s’intéresse également « aux développements des sciences humaines et de la culture anthropologique dans un domaine aussi fondamental pour la culture de la vie » (Lett. ap. m.p. Summa familiae cura, Proemio).

Il est bon que les branches de l’Institut, présentes dans les différents pays du monde, mènent leurs activités en dialogue avec des chercheurs et des institutions culturelles, même d’approches différentes, comme c’est déjà le cas avec l’Université de Rome III et l’Institut national du cancer. Nous devons aller de l’avant dans ces relations, c’est important.

Je souhaite que, dans toutes les parties du monde, l’Institut soutienne les époux et les familles dans leur mission, en les aidant à être des pierres vivantes de l’Église et des témoins de la fidélité, du service, de l’ouverture à la vie, de l’accueil. Marchons ensemble à la suite du Christ ! Ce style synodal correspond aux grands défis d’aujourd’hui, face auxquels les familles sont un signe de fécondité et de fraternité fondée sur l’Évangile. Dans ce style d’Église, l’annonce de la Parole est très importante, mais l’écoute de la Parole l’est encore plus. Avant d’annoncer, il faut écouter : écouter la Parole telle qu’elle est prêchée et écouter la Parole qui vient de la voix des autres, parce que Dieu parle à travers tout le monde.

Je vous souhaite à tous une année académique fructueuse. Je vous bénis tous. Et je vous demande de prier pour moi. Je vous remercie.

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ONU : Discussion sur « la famille » ou « les familles » https://fr.zenit.org/2024/07/26/onu-discussion-sur-la-famille-ou-les-familles/ Fri, 26 Jul 2024 08:37:35 +0000 https://fr.zenit.org/?p=196506 Entre droit naturel et idéologies

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par Iulia Cazan

Le débat a opposé les puissants pays occidentaux aux pays traditionnels du Sud. Les pays occidentaux s’opposent aux références à la famille au singulier parce qu’elles reflètent le langage de la Déclaration universelle des droits de l’homme et des traités contraignants sur les droits de l’homme concernant la famille naturelle en tant qu’ « unité naturelle et fondamentale de la société ».

ZENIT Nouvelles – Center for Family and Human Rights / New York, 21 juillet 2024

Une simple référence à la « famille » lors d’une négociation de l’ONU cette semaine (15-19 juillet) a déclenché une tempête de critiques de la part des pays occidentaux riches. 

Le débat a eu lieu lors des négociations sur un ensemble de documents qui seront présentés lors d’une conférence appelée le Sommet de l’ONU sur l’avenir en septembre prochain. 

Le débat a opposé les puissants pays occidentaux aux pays traditionnels du Sud

La déclaration vise à répondre aux besoins et aux intérêts des générations futures, mais mentionner le rôle de la famille dans les limites du document s’avère être une tâche ardue. 

Après les premières consultations, les États membres traditionnels et les organisations pro-famille ont mis en doute la crédibilité d’un document sur les générations futures qui ne parle pas de la cellule familiale. Sous la pression, les négociateurs principaux de la Jamaïque et des Pays-Bas ont ajouté une formulation reconnaissant « le rôle des familles en tant que contributeurs au développement durable ». Cette simple référence a déclenché un débat intense.

Une grande partie du débat a porté sur la façon dont chaque partie considérait la famille au singulier ou au pluriel.

Le délégué du Royaume-Uni a déclaré qu’il préférait supprimer complètement le paragraphe sur la famille, mais a insisté sur le fait que, s’il devait être maintenu, la version plurielle de « familles » était le seul format acceptable. 

Pour le Mexique, le maintien du pluriel « familles » est important car il reconnaît que toutes les structures familiales « sont valables et soutenues [ce qui] est crucial pour favoriser des sociétés inclusives ». 

La Suisse a déclaré qu’elle avait « encore quelques problèmes avec la référence à la famille » en raison des « inégalités au sein des familles [qui] affectent le bien-être des femmes et conduisent à la violence contre les femmes et les filles » et qu’elle ne pouvait accepter la référence que si elle était maintenue dans la version plurielle de « familles » et si des termes étaient ajoutés pour garantir la protection des droits des femmes. Les États-Unis, le Canada et l’Ukraine ont soutenu la suggestion suisse.

Se joignant aux autres déclarations contre la référence à la « famille », un délégué ukrainien a suggéré que le terme était trop vague : « Nous ne pouvons pas parler de concepts. Nous essayons de trouver des solutions pour les générations futures. 

Les pays occidentaux s’opposent à la référence à la famille au singulier

Les pays occidentaux s’opposent à la référence à la famille au singulier parce qu’elle reflète le langage de la Déclaration universelle des droits de l’homme et des traités contraignants sur les droits de l’homme concernant la famille naturelle comme « l’élément naturel et fondamental de la société », qui se forme lorsqu’un homme et une femme choisissent librement de se marier et de fonder une famille. Les pays progressistes considèrent que cette terminologie est dépassée et qu’elle n’englobe pas les « différentes formes de famille », y compris les unions entre personnes de même sexe.

L’Egypte, la Russie, la Syrie, l’Iran, le Cameroun, le Pakistan, le Saint-Siège, l’Algérie, le Sénégal et l’Arabie Saoudite ont défendu le langage familial du droit international. 

La Russie a déclaré qu’« il serait préférable de mettre le mot familles au singulier, comme “la famille” », défendant son rôle en tant qu’environnement sûr où les gens sont pris en charge. « Il ne s’agit pas de différents types de familles », a poursuivi le délégué.

Un délégué syrien a soutenu que le terme « la famille » se réfère à « la famille que nous connaissons tous ». Il a insisté : « Je ne pense pas que nous devions faire des compromis pour conserver la famille parce qu’elle existe depuis plus de 75 ans et que, même en tant que concept, la famille est celle que nous avons toujours soutenue ». 

Bien que le texte soit encore en cours de négociation, les deux co-facilitateurs, la Jamaïque et les Pays-Bas, ont déclaré qu’ils espéraient parvenir à une version finale du texte sur laquelle les États membres pourraient se mettre d’accord.

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Fonder une famille peut être un véritable défi au Japon https://fr.zenit.org/2024/07/24/fonder-une-famille-peut-etre-un-veritable-defi-au-japon/ Wed, 24 Jul 2024 13:44:49 +0000 https://fr.zenit.org/?p=196404 Des actions concrètes qui répondent aux difficultés quotidiennes rencontrées par les familles sont essentielles

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Face aux discours du gouvernement japonais appelant à relancer la natalité, beaucoup se demandent ce qui est vraiment tenté pour tenter de résoudre la crise démographique au Japon. En regardant de plus près les normes sociétales et les infrastructures publiques dans le pays, on constate une longue série de contradictions qui freinent les efforts entrepris pour encourager la croissance de la population.

Un des problèmes les plus révélateurs est le traitement réservé aux mères et aux jeunes enfants dans les espaces publics. Imaginons une mère dans un café, cherchant un moment de répit. Son bébé commence à pleurer. Plutôt que d’être traitée de manière compréhensive, on s’attend souvent à ce qu’elle quitte les lieux. Cette pression sociale pour maintenir le silence dans les espaces publics et éviter tout dérangement crée un environnement où les mères ne se sentent pas bienvenues et soutenues.

Il y a ensuite le cas moins connu de Tokyo Soup Stock, une chaîne de restaurants qui a appliqué il y a quelques temps une politique accordant des déjeuners gratuits aux bébés afin d’inciter les mères à venir dans leurs nombreuses adresses. Cette initiative bien intentionnée a déclenché une vague de protestations de la part des femmes actives célibataires. Elles ont prétexté que cette mesure dérangeait leur précieux temps libre avec les cris des bébés, ce qui les priverait de leurs rares instants de paix et de loisir.

 

Des infrastructures publiques souvent peu adaptées aux familles

Par ailleurs, les infrastructures publiques échouent souvent elles aussi à soutenir les familles efficacement. Beaucoup de gares manquent d’ascenseurs, une omission significative dans un pays où les transports publics sont essentiels. Les mères avec poussettes sont donc forcées de monter les escaliers et les escalators, en sollicitant l’aide d’étrangers pour les aider. Ce manque d’accessibilité n’est pas juste un inconvénient ; il symbolise une certaine négligence face aux besoins des familles ayant des jeunes enfants. Si les tâches quotidiennes deviennent pour elles trop compliquées, la perspective d’agrandir leur famille risque de sembler décourageante.

Le problème s’étend aussi aux espaces récréatifs. Certains parcs, qui devraient être des lieux idéals pour les jeux et les explorations des enfants, affichent des pancartes avertissant aux enfants de « ne pas jouer » par crainte de blessures. Cette prudence excessive réprime l’exubérance naturelle de l’enfant et envoie un message négatif vis-à-vis des jeux actifs. Dans un pays qui met sur un piédestal l’ordre et la conformité, cette prudence est peut-être peu surprenante, mais elle est aussi contre-productive face aux tentatives de créer un environnement favorable aux familles.

 

Une culture du silence et de la retenue qui peut affecter l’enfance

Certaines normes culturelles renforcent encore ces problèmes. Les enfants japonais apprennent souvent à être silencieux et obéissants dans n’importe quel contexte, afin d’éviter d’embarrasser leurs parents. Durant de nombreuses années, cette attente a pu être appliquée de manière parfois très stricte, comme l’indiquent les récits de certains parents ayant employé des moyens physiques, par exemple en pinçant leurs enfants pour assurer leur obéissance.

Cette culture du silence et de la retenue peut réprimer les expressions naturelles de l’enfance, et créer un environnement stressant pour les parents comme pour les enfants. Au-delà du comportement des enfants, on retrouve aussi ces exigences dans l’éducation. Les longues heures passées dans les juku (des instituts privés de soutien scolaire après l’école) ont aussi tendance à priver les jeunes de la liberté de l’adolescence.

Les élèves japonais se rendent souvent dans ces juku après les cours, parfois jusqu’à tard le soir, dans le but de réussir au mieux leur scolarité. L’intention est de permettre ensuite les meilleures études supérieures possibles, mais il en résulte un environnement très compétitif et sous pression.

Cette focalisation sans relâche sur la réussite scolaire laisse peu de place à la détente et aux moments familiaux, ce qui contribue à un mode de vie que beaucoup trouvent peu attractif quand ils envisagent d’avoir plus d’enfants.

 

Des défis qui ne peuvent être résolus avec de simples politiques économiques

Ces pressions sociales et ces manques d’infrastructures donnent l’image d’un pays qui, malgré les appels à relancer la natalité, ne semble pas pleinement engagé ni prêt à créer un environnement favorable à la croissance de sa population. Les mesures et pratiques en vigueur semblent mieux correspondre à l’ordre et à la productivité qu’à la mise au monde de la future génération.

Pour que le Japon puisse résoudre véritablement ses défis démographiques, un basculement à la fois politique et culturel est nécessaire. La création d’un environnement plus favorable aux familles requiert des changements en profondeur. Ainsi, les espaces publiques devraient être plus complaisants envers les mères et leurs enfants, avec des infrastructures mieux équipées et des politiques adaptées aux familles dans les cafés et les restaurants.

Les parcs devraient aussi encourager les jeux actifs des enfants, afin de les reconnaître comme essentiels pour le développement sain de l’enfant. Sur le plan culturel, il faudrait une plus grande acceptation des bruits et des dérangements qui accompagnent nécessairement le fait d’avoir des enfants. Des réformes éducatives pourraient aussi chercher à équilibrer l’exigence scolaire et le bien-être des élèves, afin de réduire la pression sur les jeunes et permettre davantage de temps pour les interactions familiales.

Enfin, les défis démographiques du Japon ne peuvent être résolus avec de simples politiques économiques comme des aides familiales.

Face aux discours du gouvernement japonais appelant à relancer la natalité, beaucoup se demandent ce qui est vraiment tenté pour tenter de résoudre la crise démographique au Japon. En regardant de plus près les normes sociétales et les infrastructures publiques dans le pays, on constate une longue série de contradictions qui freinent les efforts entrepris pour encourager la croissance de la population.

Un des problèmes les plus révélateurs est le traitement réservé aux mères et aux jeunes enfants dans les espaces publics. Imaginons une mère dans un café, cherchant un moment de répit. Son bébé commence à pleurer. Plutôt que d’être traitée de manière compréhensive, on s’attend souvent à ce qu’elle quitte les lieux. Cette pression sociale pour maintenir le silence dans les espaces publics et éviter tout dérangement crée un environnement où les mères ne se sentent pas bienvenues et soutenues.

Il y a ensuite le cas moins connu de Tokyo Soup Stock, une chaîne de restaurants qui a appliqué il y a quelques temps une politique accordant des déjeuners gratuits aux bébés afin d’inciter les mères à venir dans leurs nombreuses adresses. Cette initiative bien intentionnée a déclenché une vague de protestations de la part des femmes actives célibataires. Elles ont prétexté que cette mesure dérangeait leur précieux temps libre avec les cris des bébés, ce qui les priverait de leurs rares instants de paix et de loisir.

Des infrastructures publiques souvent peu adaptées aux familles

Par ailleurs, les infrastructures publiques échouent souvent elles aussi à soutenir les familles efficacement. Beaucoup de gares manquent d’ascenseurs, une omission significative dans un pays où les transports publics sont essentiels. Les mères avec poussettes sont donc forcées de monter les escaliers et les escalators, en sollicitant l’aide d’étrangers pour les aider. Ce manque d’accessibilité n’est pas juste un inconvénient ; il symbolise une certaine négligence face aux besoins des familles ayant des jeunes enfants. Si les tâches quotidiennes deviennent pour elles trop compliquées, la perspective d’agrandir leur famille risque de sembler décourageante.

Le problème s’étend aussi aux espaces récréatifs. Certains parcs, qui devraient être des lieux idéals pour les jeux et les explorations des enfants, affichent des pancartes avertissant aux enfants de « ne pas jouer » par crainte de blessures. Cette prudence excessive réprime l’exubérance naturelle de l’enfant et envoie un message négatif vis-à-vis des jeux actifs. Dans un pays qui met sur un piédestal l’ordre et la conformité, cette prudence est peut-être peu surprenante, mais elle est aussi contre-productive face aux tentatives de créer un environnement favorable aux familles.

Une culture du silence et de la retenue qui peut affecter l’enfance

Certaines normes culturelles renforcent encore ces problèmes. Les enfants japonais apprennent souvent à être silencieux et obéissants dans n’importe quel contexte, afin d’éviter d’embarrasser leurs parents. Durant de nombreuses années, cette attente a pu être appliquée de manière parfois très stricte, comme l’indiquent les récits de certains parents ayant employé des moyens physiques, par exemple en pinçant leurs enfants pour assurer leur obéissance.

Cette culture du silence et de la retenue peut réprimer les expressions naturelles de l’enfance, et créer un environnement stressant pour les parents comme pour les enfants. Au-delà du comportement des enfants, on retrouve aussi ces exigences dans l’éducation. Les longues heures passées dans les juku (des instituts privés de soutien scolaire après l’école) ont aussi tendance à priver les jeunes de la liberté de l’adolescence.

Les élèves japonais se rendent souvent dans ces juku après les cours, parfois jusqu’à tard le soir, dans le but de réussir au mieux leur scolarité. L’intention est de permettre ensuite les meilleures études supérieures possibles, mais il en résulte un environnement très compétitif et sous pression.

Cette focalisation sans relâche sur la réussite scolaire laisse peu de place à la détente et aux moments familiaux, ce qui contribue à un mode de vie que beaucoup trouvent peu attractif quand ils envisagent d’avoir plus d’enfants.

Des défis qui ne peuvent être résolus avec de simples politiques économiques

Ces pressions sociales et ces manques d’infrastructures donnent l’image d’un pays qui, malgré les appels à relancer la natalité, ne semble pas pleinement engagé ni prêt à créer un environnement favorable à la croissance de sa population. Les mesures et pratiques en vigueur semblent mieux correspondre à l’ordre et à la productivité qu’à la mise au monde de la future génération.

Pour que le Japon puisse résoudre véritablement ses défis démographiques, un basculement à la fois politique et culturel est nécessaire. La création d’un environnement plus favorable aux familles requiert des changements en profondeur. Ainsi, les espaces publiques devraient être plus complaisants envers les mères et leurs enfants, avec des infrastructures mieux équipées et des politiques adaptées aux familles dans les cafés et les restaurants.

Les parcs devraient aussi encourager les jeux actifs des enfants, afin de les reconnaître comme essentiels pour le développement sain de l’enfant. Sur le plan culturel, il faudrait une plus grande acceptation des bruits et des dérangements qui accompagnent nécessairement le fait d’avoir des enfants. Des réformes éducatives pourraient aussi chercher à équilibrer l’exigence scolaire et le bien-être des élèves, afin de réduire la pression sur les jeunes et permettre davantage de temps pour les interactions familiales.

Enfin, les défis démographiques du Japon ne peuvent être résolus avec de simples politiques économiques comme des aides familiales. Des actions concrètes qui répondent aux difficultés quotidiennes rencontrées par les familles sont essentielles. En entreprenant tous ces changements, le Japon serait capable de créer un environnement plus accueillant pour les familles, en encourageant davantage de gens à avoir des enfants et en contribuant à une croissance démographique plus durable.

Cristian Martini Grimaldi, un journaliste basé à Tokyo, couvre le Japon, la Corée et d’autres pays asiatiques. Il a travaillé pour L’Osservatore Romano, le journal quotidien du Vatican, durant plus d’une décennie. Son dernier livre est « Japan does it better? : From Myth to Reality ».

(Avec Cristian Martini Grimaldi, Ucanews)

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Une indulgence plénière pour la Journée mondiale des grands-parents https://fr.zenit.org/2024/07/19/une-indulgence-pleniere-pour-la-journee-mondiale-des-grands-parents/ Fri, 19 Jul 2024 13:40:10 +0000 https://fr.zenit.org/?p=196246 Elle sera accordée le 28 juillet 2024

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Ce 18 juillet 2024, le cardinal Angelo De Donatis, pénitencier majeur au Vatican, a publié un décret accordant une indulgence plénière à tous les fidèles qui participeront le 28 juillet 2024 à la 4e Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées.

Ce décret répond à une demande récente du cardinal Kevin Joseph Farrell, préfet du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, à l’occasion de cette Journée mondiale qui, cette année, aura pour thème « Dans ma vieillesse, ne m’abandonne pas ».

La Pénitencerie apostolique « accorde gracieusement des trésors célestes de l’Église, l’indulgence plénière, dans les conditions habituelles aux grands-parents, aux personnes âgées et à tous les fidèles qui, animés d’un véritable esprit de pénitence et de charité, participeront le 28 juillet 2024, à l’occasion de la 4e Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées, aux différents services organisés dans le monde entier ».

Ce même jour, une indulgence plénière pourra être accordée aux fidèles qui consacreront un temps suffisant à visiter leurs frères et sœurs âgés malades, dans le besoin ou en difficulté, et à tous ceux qui ne peuvent quitter leur domicile pour une raison grave.

Enfin, le cardinal De Donatis conclut ce décret en précisant que la « Pénitencerie demande instamment aux prêtres, dotés des facultés appropriées pour entendre les confessions, de se rendre disponibles, dans un esprit de disponibilité et de générosité, pour la célébration de la pénitence. »

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« La crise dans l’Église et dans la société commence avec la crise dans la famille » https://fr.zenit.org/2024/07/16/la-crise-dans-leglise-et-dans-la-societe-commence-avec-la-crise-dans-la-famille/ Tue, 16 Jul 2024 17:38:55 +0000 https://fr.zenit.org/?p=196097 Mgr Gallagher participe à l’Assemblée plénière de la Conférence épiscopale des Philippines

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Première publication par Ad Extra le 16 juillet 2024

Mgr Paul Gallagher, secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les États, s’est rendu aux Philippines du 1er au 5 juillet où il a rencontré le président Marcos Jr et le secrétaire aux Affaires étrangères M. Manolo. Il a également participé à l’assemblée plénière de la Conférence épiscopale à l’occasion de cette première visite officielle d’un secrétaire pour les relations avec les États du Saint-Siège, en 72 ans de relations diplomatiques entre les Philippines et le Saint-Siège.

Lors d’une conférence de presse, Mgr Gallagher a encouragé les catholiques philippins, en particulier ceux qui sont engagés en politique dans le pays, à « écouter leurs pasteurs » concernant la dernière proposition de loi sur le divorce (Absolute Divorce bill) qui est passée par la chambre basse du gouvernement en mai dernier. Le 22 mai, cette loi a été votée par la Chambre des représentants avec 131 voix pour, 109 voix contre et 20 abstentions.

Selon CBCP News, le site d’information officiel de la Conférence épiscopale philippine (CBCP), Mgr Gallagher a déclaré que les enseignements de l’Église catholique sur le mariage sont « très clairs et très bien connus », et que la CBCP et les évêques particuliers de chaque diocèse devaient être des pasteurs qui offrent aux couples et aux familles « la meilleure approche » afin de dépasser les problèmes conjugaux et les ruptures de mariages. « Et au niveau pastoral, cette question dépend de la Conférence des évêques aux Philippines et des évêques particuliers », a-t-il ajouté. « Je présume, puisque c’est une question importante, qu’ils en parleront. Donc nous [le Saint-Siège] attendons d’écouter les évêques sur ce point, qui est principalement de leur ressort. »

Les Philippines et le Vatican, seuls États au monde où il n’y a aucune loi sur le divorce

Depuis mai, les évêques et prêtres philippins ont été actifs sur cette question, en réagissant à plusieurs points vus comme des « causes » de divorce comme la violence, l’addiction à la drogue et l’alcoolisme. Dans une interview avec le Manila Times, le père Jérôme Secillano, porte-parole de la CBCP et ancien juge de la Cour suprême, a expliqué que la position officielle des évêques philippins est « de s’opposer à la loi sur le divorce dans le pays ».

Concernant les causes pouvant mener à des ruptures de mariage, il a aussi souligné qu’il avait encore beaucoup à faire du côté des législateurs afin de protéger la population. « S’il y a des violences physiques au sein du mariage, alors des lois doivent être proposées afin d’éviter que cela arrive. Nous avons déjà ces lois, mais il faut les appliquer davantage. Les législateurs essaient d’inventer d’autres solutions face à ces relations abusives, mais le divorce n’est pas une solution. Cela ne fera que perpétuer les cycles de violences. »

De son côté, dans un éditorial sur la loi sur le divorce, le père Elias L. Ayuban Jr. a écrit que chaque famille avait ses « failles et ses problèmes sur lesquelles il faut travailler », et qu’il fallait faire davantage pour préparer et accompagner les couples avant et durant le mariage, pour l’avenir de l’Église. « La crise dans l’Église et dans la société commence avec la crise dans la famille, et elle est causée par une confluence de différents facteurs, notamment bien sûr la rupture du mariage », a-t-il ajouté.

« Légaliser le mariage ne permettra pas de réduire nos problèmes en tant qu’Église et en tant que nation. Cela ne fera que les augmenter. Cela peut effectivement apporter le soulagement à certains couples en difficulté, mais cela causera aussi indéniablement la souffrance des jeunes, que le Saint-Père appelle ‘le présent et l’avenir de l’Église », a poursuivi le père Elias.

La loi proposée en mai doit encore être débattue par le Sénat philippin, et elle doit obtenir la majorité des voix pour être votée officiellement. Seuls six sénateurs sur 24 ont soutenu publiquement la dernière version de la loi, mais elle semble gagner davantage de soutiens. Actuellement, les Philippines et le Vatican sont les deux seuls États au monde où il n’y a aucune loi sur le divorce.

(Avec Kristina Millare / Catholic News Agency)

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Afrique : Quatre pères de famille catholiques parlent de la paternité https://fr.zenit.org/2024/06/18/afrique-quatre-peres-catholiques-parlent-de-la-paternite/ Tue, 18 Jun 2024 13:08:38 +0000 https://fr.zenit.org/?p=194839 Ils évoquent les valeurs familiales et les menaces qui pèsent sur la famille africaine 

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Recueilli par Agnès Aineah, pour Aciafrique (première publication le 15 juin 2024)

À l’occasion de la fête des pères 2024, qui célèbre la paternité, les liens paternels et le rôle des parents masculins dans le renforcement des liens familiaux, ACI Afrique présente des hommes catholiques de différents pays africains qui pensent avoir eu un impact positif sur la vie de leurs enfants.

Ces pères sont originaires du Cameroun, du Kenya et du Nigeria. Ils parlent de leur rôle, de la protection de leur famille face aux menaces qui pèsent sur la famille africaine et des valeurs familiales pour leurs enfants.

Tony Nnachetta, 68 ans, Nigeria : La paternité est un engagement à plein temps

Marié depuis 38 ans et père de quatre enfants, tous adultes, Tony fréquente la paroisse de l’Assomption du diocèse de Lagos, au Nigeria. 

Tony Nnachetta, Nigeria

Tony Nnachetta, Nigeria

« Être père, c’est voir ses enfants grandir et devenir indépendants. Vous les voyez arriver à un stade de leur vie où ils peuvent s’engager dans un débat avec vous, et même être en désaccord avec vous. La paternité est un long processus. Vous auriez la chance d’en faire le tour et peut-être de voir les enfants de vos enfants. J’ai vu les miens atteindre l’excellence à l’école, quitter la maison et partir à l’autre bout du monde alors qu’ils cherchaient à devenir indépendants.

Où que vos enfants aillent, ce qui est important pour eux, c’est ce qu’ils retiennent de la maison, ce qu’ils retiennent de maman et de papa. J’ai toujours dit aux miens : « n’oubliez pas l’enfant que vous êtes ». Je leur ai appris à toujours défendre la vérité et à ne jamais suivre le courant. Nous les avons encouragé à toujours dire ce qu’ils pensent. Aujourd’hui, ils retournent la question en plaisantant et me disent : « N’oublie pas le père que tu es », et nous en rions. Vous ne pouvez pas toujours être là pour prendre la balle à leur place, mais vous pouvez les soutenir par la prière. Notre famille compte beaucoup sur l’intercession des saints.

La paternité est un engagement à temps plein. Il n’est pas possible d’être père le matin et de faire une pause le soir. On se préoccupe de ses enfants, même lorsqu’ils sont grands et qu’ils ont quitté la maison. Vous vous préoccupez d’eux partout. Vous vous demandez s’ils ont chaud et s’ils ont pris leur repas. Mais tout cela procure à un père une joie immense.

En Afrique, les jeunes pères sont accablés par la pauvreté. Ils n’ont aucun moyen d’aider leur famille. D’autres ont peur d’entrer dans l’institution du mariage. La pauvreté rend les jeunes hommes faibles et impuissants. Certains quittent leur jeune famille pour aller gagner leur vie dans des endroits éloignés du continent. La pauvreté érode les valeurs familiales, et certains pères donnent de mauvais exemples à leurs enfants, y compris voler, pour que leurs enfants survivent. 

L’Afrique est devenue une poubelle pour tout ce qui est perversif. Nos dirigeants nous ont laissé tomber. À cause d’eux, nous n’avons pas suffisamment grandi pour dire : « Ne touchez pas à votre argent, nous pouvons survivre par nous-mêmes ».

Matthew Njogu, 75 ans, Kenya : Conseils pour être un père présent 

Matthew Njogu est le modérateur de l’Association des hommes catholiques (CMA) de la paroisse St. Austin’s Msongari de l’archidiocèse de Nairobi au Kenya. Ses enfants sont tous adultes.

Matthew Njogu, Kenya

Matthew Njogu, Kenya

« Les pères doivent être présents dans la vie de leurs enfants. Pendant longtemps, on a considéré que c’était à la mère de s’occuper des jeunes enfants. Les pères se tenaient à l’écart. Mais être absent de la vie de ses enfants nuit à la relation que l’on entretient avec eux. Ils finissent par grandir sans que vous ayez un quelconque impact sur leur vie.

Malheureusement, certains pères pensent que la paternité se limite à fournir des biens matériels à leurs enfants. Ils ne prêtent pas attention aux étapes de leur croissance. Et lorsqu’ils finissent par essayer d’établir un lien, ils s’aperçoivent que les enfants ont déjà grandi et ne savent rien de leur père.

Des choses simples, comme déposer vos enfants à l’école, vous aident à vous rapprocher d’eux. Lorsque vous êtes coincé dans les embouteillages sur le chemin de l’école, vous pouvez parler de choses qui vous aideront à comprendre votre enfant et à ce qu’il vous connaisse. Essayez toujours, dans la mesure du possible, de dîner avec vos enfants et de les aider à faire leurs devoirs. Et essayez toujours de compenser le temps que vous ne passez pas avec eux. »

Edward Chaleh Nkamanyi, 53 ans, Cameroun : Élever une famille à l’image du Christ

Edward dirige une école de médecine à Doula, au Cameroun. Il est père de deux enfants, âgés de 20 et 16 ans. Il explique qu’il est « un père pour beaucoup » car il s’occupe de plusieurs orphelins et d’autres enfants vulnérables.

Edward Chaleh Nkamanyi, Cameroun

Edward Chaleh Nkamanyi, Cameroun

« C’est la joie de tout jeune homme responsable d’être appelé « papa » ou « père ». Avoir une famille à l’image du Christ est le plus beau cadeau pour un père ; une famille comme celle de Joseph, Marie et Jésus. Mon appel aux pères catholiques est de tenir fermement leur famille, de subvenir à ses besoins et de la protéger de tous les dangers de la société contemporaine où les valeurs sont érodées.

Je ne pense pas qu’être père soit une tâche difficile. Dieu nous a déjà donné le potentiel inné d’être père. Je crois que Dieu ne peut pas vous donner un rôle que vous ne pouvez pas assumer. Il est regrettable que de nombreux jeunes hommes choisissent d’être des pères absents. » 

Alfred Magero, 48 ans, Kenya : Être un père présent dans un milieu défavorisé

Alfred Magero appartient au groupe de la paroisse catholique Saint-Joseph le Travailleur Kangemi au Kenya. Ce père de trois enfants est marié depuis 29 ans. Il partage son expérience et celle d’autres pères catholiques qui élèvent leurs enfants dans un quartier défavorisé.

Alfred Magero, Kenya

Alfred Magero, Kenya

« J’élève mes enfants pour qu’ils deviennent des adultes craignant Dieu. Ce n’est pas une tâche facile dans la communauté où nous vivons, où il y a beaucoup de pauvreté, d’ivrognerie et d’autres caractéristiques typiques d’un quartier défavorisé. De nombreux pères ont peu de contacts avec leurs enfants, car leur principale préoccupation est de subvenir aux besoins de leur famille. Ils partent au travail avant que leurs enfants ne se réveillent et reviennent le soir quand les enfants sont déjà couchés.

Les jeunes hommes et garçons que nous élevons vivent dans un environnement différent de celui dans lequel nous avons grandi. Avec le monde entier à portée de main par une simple pression sur le téléphone, cette génération est dangereusement exposée. Ils ont besoin que nous, leurs pères, leur donnions constamment des directives. Ils ont besoin que nous soyons leurs modèles. Ils ont besoin que nous leur rappelions constamment qu’ils sont en Afrique et qu’ils ne doivent pas adopter des cultures étrangères, en particulier celles qui sont destinées à détruire la famille – des cultures telles que les mariages entre personnes de même sexe.

En tant que pères, nous devons rappeler à nos jeunes qu’ils doivent préserver les valeurs africaines qui ont permis à la cellule familiale et à la société de rester unies. Les africains savaient qu’il était important de s’aimer et de prendre soin les uns des autres. Malheureusement, cette valeur s’érode et est remplacée par l’individualisme. Les hommes plus âgés de la famille éduquaient les jeunes hommes pour qu’ils deviennent des adultes responsables. Malheureusement, nous n’avons plus ce type d’éducation. »

 

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« Dans ma vieillesse, ne m’abandonne pas » https://fr.zenit.org/2024/05/14/dans-ma-vieillesse-ne-mabandonne-pas-3/ Tue, 14 May 2024 14:26:07 +0000 https://fr.zenit.org/?p=193136 Message du Saint-Père à l'occasion de la IVe Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées (texte intégral)

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28 juillet 2024

 

Dans ma vieillesse, ne m’abandonne pas” (cf. Ps 70, 9)

Chers frères et sœurs !

Dieu n’abandonne pas ses enfants, jamais. Même lorsque l’âge avance et que les forces diminuent, lorsque les cheveux blanchissent et que le rôle social disparaît, lorsque la vie devient moins productive et risque de paraître inutile. Il ne regarde pas les apparences (1 S 16, 7) et n’hésite pas à choisir ceux qui, aux yeux d’un grand nombre, semblent insignifiants. Il n’écarte aucune pierre. Au contraire, les plus “anciennes” sont la base solide sur laquelle les pierres “nouvelles” peuvent s’appuyer pour construire ensemble l’édifice spirituel (cf. 1 P 2, 5).

 

La proximité de Dieu en toute saison de la vie

Toute l’Écriture Sainte est un récit de l’amour fidèle du Seigneur d’où émerge une certitude réconfortante : Dieu continue à nous montrer sa miséricorde, toujours, dans toutes les phases de la vie et dans n’importe quelle condition où nous sommes, même dans nos trahisons. Les psaumes sont remplis de l’émerveillement du cœur humain devant Dieu qui prend soin de nous, malgré notre petitesse (cf. Ps143, 3-4). Ils nous assurent que Dieu nous a tous tissés dès le sein maternel (cf. Ps 138,13) et qu’il n’abandonnera pas notre vie (cf. Ps 15,10), même dans les enfers. Nous pouvons donc être sûrs que, même dans la vieillesse, Il sera proche de nous d’autant plus que, dans la Bible, vieillir est signe de bénédiction.

Et pourtant nous trouvons aussi dans les psaumes cette invocation pressante faite au Seigneur : « Ne me rejette pas maintenant que j’ai vieilli » (Ps 70, 9). Une expression forte, très crue. Elle fait penser à la souffrance extrême de Jésus qui cria sur la croix : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Mt 27, 46).

 

La crainte de l’abandon

Nous trouvons donc dans la Bible la certitude de la proximité de Dieu en toute saison de la vie et, en même temps, la crainte de l’abandon, en particulier dans la vieillesse et dans les moments de souffrance. Ce n’est pas contradictoire. En regardant autour de nous, nous n’avons pas de mal à voir comment ces expressions reflètent une réalité plus qu’évidente. Trop souvent, la solitude est la compagne amère de notre vie, nous qui sommes des personnes âgées et des grands-parents. En tant qu’évêque de Buenos Aires, il m’est souvent arrivé de visiter des maisons de retraite et de me rendre compte à quel point ces personnes recevaient rarement des visites : certaines n’avaient pas vu leurs proches depuis de nombreux mois.

 

Les causes de cette solitude sont nombreuses.

Les causes de cette solitude sont nombreuses. Dans de nombreux pays, surtout les plus pauvres, les personnes âgées se retrouvent seules parce que les enfants sont contraints d’émigrer. Ou encore, je pense aux nombreuses situations de conflit : combien de personnes âgées sont seules parce que les hommes – jeunes et adultes – sont appelés à combattre et les femmes, surtout les mères avec des enfants en bas âge, quittent le pays pour mettre leurs enfants en sécurité. Dans les villes et les villages ravagés par la guerre, beaucoup de vieillards et de personnes âgées restent seuls, uniques signes de vie dans des lieux où règnent l’abandon et la mort.

En d’autres parties du monde, il y a une fausse conviction, très enracinée dans certaines cultures locales, qui engendre l’hostilité envers les personnes âgées soupçonnées de recourir à la sorcellerie pour ôter des énergies vitales aux jeunes. C’est pourquoi, en cas de mort prématurée, de maladie ou de sort malheureux touchant un jeune, la faute est rejetée sur une personne âgée. Cette mentalité doit être combattue et éradiquée. Elle est l’un de ces préjugés infondés, dont la foi chrétienne nous a libérés, qui alimente un conflit générationnelle entre jeunes et personnes âgées.

 

“Voler l’avenir aux jeunes”

Si nous y réfléchissons bien, cette accusation adressée aux personnes âgées de “voler l’avenir aux jeunes” est très présente aujourd’hui partout. Elle se retrouve aussi, sous d’autres formes, dans les sociétés les plus avancées et les plus modernes. Par exemple, la conviction que les personnes âgées font peser sur les jeunes le coût de l’assistance dont elles ont besoin s’est désormais répandue, soustrayant ainsi des ressources au développement du pays, et donc aux jeunes. Il s’agit d’une perception déformée de la réalité.

C’est comme si la survie des personnes âgées mettait en danger celle des jeunes ; comme si, pour favoriser les jeunes, il fallait négliger les personnes âgées ou même les supprimer. L’opposition entre les générations est une duperie et un fruit empoisonné de la culture de l’affrontement. Monter les jeunes contre les personnes âgées est une manipulation inacceptable : « Ce qui est en jeu est l’unité des âges de la vie : c’est-à-dire le point de référence réel pour la compréhension et l’appréciation de la vie humaine dans son intégralité » (Catéchèse, 23 février 2022).

 

La solitude et le rejet des personnes âgées sont le fruit de choix – politiques, économiques, sociaux et personnels

Le psaume cité précédemment – où l’on supplie de ne pas être abandonné dans la vieillesse – parle d’une conjuration qui se resserre autour de la vie des personnes âgées. Ces paroles semblent excessives, mais on les comprend si l’on considère que la solitude et le rejet des personnes âgées ne sont ni fortuites ni inéluctables, mais le fruit de choix – politiques, économiques, sociaux et personnels – qui ne reconnaissent pas la dignité infinie de toute personne, « en toutes circonstances et dans quelque état ou situation qu’elle se trouve » (Décl. Dignitas infinita, n. 1).

Cela se produit lorsque l’on perd le sens de la valeur de chacun et que les personnes deviennent seulement un coût, trop élevé à payer dans certains cas. Le pire est que, souvent, les personnes âgées elles-mêmes finissent par être sous l’emprise de cette mentalité et en viennent à se considérer comme un poids, voulant elles-mêmes s’effacer.

 

Les appartenances communes sont en crise et les individualités s’affirment

D’autre part, nombreuses sont les femmes et les hommes aujourd’hui qui cherchent leur épanouissement personnel dans une existence aussi autonome et indépendante que possible des autres. Les appartenances communes sont en crise et les individualités s’affirment ; le passage du “nous” au “je” apparaît comme l’un des signes les plus évidents de notre époque. La famille, qui est la première et la plus radicale contestation de l’idée que l’on peut se sauver tout seul, est l’une des victimes de cette culture individualiste.

Mais lorsqu’on vieillit, au fur et à mesure que les forces diminuent, le mirage de l’individualisme, l’illusion de n’avoir besoin de personne et de pouvoir vivre sans liens se révèle pour ce qu’elle est. On se retrouve au contraire à avoir besoin de tout, mais désormais seul, sans aide, sans personne sur qui compter. C’est une triste découverte que beaucoup font quand il est trop tard.

La solitude et le rejet sont devenus des éléments récurrents dans le contexte où nous sommes immergés. Ils ont des racines multiples : dans certains cas, ils sont le fruit d’une exclusion programmée, une sorte de triste “conjuration sociale”. Dans d’autres cas, il s’agit malheureusement d’une décision personnelle. D’autres fois encore, on les subit en prétendant qu’il s’agit d’un choix autonome. « Nous avons perdu le goût de la fraternité » (Lett. enc. Fratelli tutti, n. 33) et nous avons de plus en plus de mal à imaginer quelque chose de différent.

 

La proximité de Dieu à tous les hommes, de toutes conditions, de tous âges – l’exemple de Ruth

Nous pouvons noter chez de nombreuses personnes âgées ce sentiment de résignation dont parle le livre de Ruth lorsqu’il raconte comment Noémi, âgée, après la mort de son mari et de ses enfants, invite ses deux belles-filles, Orpa et Ruth, à retourner chez elles dans leur pays d’origine (cf. Rt 1, 8). Noémi – comme tant de personnes âgées aujourd’hui – craint de rester seule mais elle ne peut imaginer autre chose.

Elle est consciente que, veuve, elle a peu d’importance aux yeux de la société et elle est convaincue d’être un fardeau pour ces deux jeunes qui, contrairement à elle, ont toute la vie devant elles. C’est pourquoi elle pense qu’il vaut mieux se retirer et elle-même invite les jeunes belles-filles à la quitter et à construire leur avenir en d’autres lieux (cf. Rt 1, 11-13). Ses paroles sont un concentré de conventions sociales et religieuses qui semblent immuables et qui marquent son destin.

 

Deux options différentes face à la vieillesse

À ce moment le récit biblique nous présente deux options différentes face à l’invitation de Ruth et donc face à la vieillesse. L’une des deux belles-filles, Orpa, qui aime aussi Noémi, l’embrasse avec affection mais accepte ce qui lui semble être la seule solution possible, et elle s’en va. Ruth, par contre, ne se détache pas de Noémi et lui adresse des mots surprenants : « Ne me force pas à t’abandonner » (Rt1, 16). Elle n’a pas peur de défier les coutumes et le sentiment commun, elle sent que cette femme âgée a besoin d’elle et, avec courage, reste à ses côtés dans ce qui sera le début d’un nouveau voyage pour toutes les deux.

Ruth nous enseigne, à nous qui sommes habitués à l’idée que la solitude est un destin inéluctable, qu’à l’invocation “ne m’abandonne pas !” il est possible de répondre “je ne t’abandonnerai pas !”. Elle n’hésite pas à renverser ce qui semble être une réalité immuable : vivre seul ne peut être l’unique alternative ! Ce n’est pas par hasard si Ruth – celle qui reste proche de Noémi âgée – est une ancêtre du Messie (cf. Mt 1, 5), de Jésus, l’Emmanuel, celui qui est le “Dieu avec nous”, celui qui apporte la proximité de Dieu à tous les hommes, de toutes conditions, de tous âges.

 

En étant proches des personnes âgées, nous recevrons nous aussi de nombreux dons, de nombreuses grâces, de nombreuses bénédictions !

La liberté et le courage de Ruth nous invitent à prendre une nouvelle voie : suivons ses pas, mettons-nous en route avec cette jeune femme étrangère et avec la vieille Noémi, n’ayons pas peur de changer nos habitudes et d’imaginer un avenir différent pour nos personnes âgées. Notre gratitude va à toutes les personnes qui, malgré de nombreux sacrifices, ont suivi l’exemple de Ruth et prennent soin d’une personne âgée ou montrent simplement leur proximité quotidienne à des parents ou des connaissances qui n’ont plus personne.

Ruth a choisi de rester près de Noémi et a été bénie : par un mariage heureux, une descendance, une terre. Cela vaut toujours et pour tous : en étant proches des personnes âgées, en reconnaissant le rôle irremplaçable qu’elles ont dans la famille, dans la société et dans l’Église, nous recevrons nous aussi de nombreux dons, de nombreuses grâces, de nombreuses bénédictions !

En cette 4ème Journée Mondiale qui leur est dédiée, ne privons pas de notre tendresse les grands-parents et les personnes âgées de nos familles, visitons ceux qui sont découragés et qui n’espèrent plus qu’un avenir différent est possible. À l’attitude égoïste qui conduit au rejet et à la solitude, opposons le cœur ouvert et le visage heureux de celui qui a le courage de dire “je ne t’abandonnerai pas !” et de prendre un chemin différent.

Que ma bénédiction, accompagnée par la prière, vous parvienne à tous, très chers grands-parents et personnes âgées, et à tous ceux qui vous sont proches. Et vous aussi, s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi.

Rome, Saint-Jean-de-Latran, 25 avril 2024

FRANÇOIS

 


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Donner un avenir à la famille humaine https://fr.zenit.org/2024/05/13/donner-un-avenir-a-la-famille-humaine/ Mon, 13 May 2024 15:56:47 +0000 https://fr.zenit.org/?p=193064 Discours du pape aux participants à la rencontre mondiale sur la fraternité humaine (texte intégral)

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Chers frères et sœurs, bonjour !

Je vous souhaite la bienvenue et vous remercie de votre présence ici. Vous êtes venus de nombreuses parties du monde pour participer à la Rencontre mondiale sur la fraternité humaine. Je remercie la Fondation Fratelli tutti, qui cherche à promouvoir les principes énoncés dans l’Encyclique, « afin d’encourager les initiatives liées à la spiritualité, à l’art, à l’éducation et au dialogue avec le monde, autour de la basilique Saint-Pierre et dans l’étreinte de sa colonnade » (Chirographe, 8 décembre 2021).

 

Dans un monde confronté aux embrasements des conflits, vous vous êtes réunis avec l’intention de réaffirmer votre « non » à la guerre et votre « oui » à la paix, en témoignant de l’humanité qui nous unit et qui nous fait nous reconnaître comme frères et sœurs, dans le don réciproque de nos différences culturelles respectives.

À cet égard, je me souviens d’un célèbre discours de Martin Luther King, Jr, qui a dit : « Nous avons appris à voler dans les airs comme les oiseaux et à nager dans la mer comme les poissons, mais nous n’avons pas appris l’art simple de vivre ensemble en tant que frères. » (Conférence Nobel, 11 décembre 1964) C’est vrai. Demandons-nous donc : comment pouvons-nous, concrètement, revenir à construire l’art d’une coexistence qui soit vraiment humaine ?

Je voudrais revenir sur la disposition clé proposée dans Fratelli tutti : la compassion. Dans l’Évangile (cf. 10, 25-37), Jésus raconte la parabole d’un Samaritain qui, ému de compassion, s’approche d’un Juif que des voleurs ont laissé à demi-mort sur le bord de la route.  Regardons ces deux hommes. Leurs cultures étaient opposées, leurs histoires différentes et conflictuelles, mais l’un est devenu le frère de l’autre à partir du moment où il s’est laissé guider par la compassion qu’il ressentait pour lui. Nous pourrions dire qu’il s’est laissé attirer par Jésus présent dans cet homme blessé. C’est comme le poète qui, dans l’une de ses œuvres, fait dire à saint François d’Assise : « Le Seigneur est là où sont tes frères. » (Éloi Leclerc, Sagesse d’un pauvre).

Dans l’après-midi, vous vous réunirez en douze points de la Cité du Vatican et de Rome, pour manifester votre volonté de créer un mouvement sortant de fraternité. Dans ce contexte, les groupes de travail qui se sont préparés au cours des derniers mois présenteront à la société civile des propositions centrées sur la dignité de la personne humaine, afin d’élaborer des politiques saines, fondées sur le principe de la fraternité, qui « à son tour renforce la liberté et l’égalité » (Fratelli tutti, 103). Je me réjouis de ce choix et vous encourage à poursuivre votre travail de semailles silencieuses. De là peut naître une Charte de l’humanité, qui inclut, outre les droits, les comportements et les raisons pratiques de ce qui nous rend plus humains.

Je vous invite à ne pas vous décourager, car « un dialogue persistant et courageux ne fait pas les gros titres, mais aide discrètement le monde à vivre beaucoup mieux que nous ne l’imaginons » (Fratelli tutti, 198).

En particulier, je voudrais remercier le groupe d’éminents lauréats du prix Nobel présents, à la fois pour la déclaration sur la fraternité humaine rédigée le 10 juin de l’année dernière et pour votre engagement cette année dans la reconstruction d’une grammaire de l’humanité, sur laquelle fonder les choix et les comportements. Je vous encourage à aller de l’avant, à construire cette spiritualité de la fraternité et à promouvoir, à travers l’activité diplomatique, le rôle des organismes multilatéraux.

Chers frères et sœurs, la guerre est une tromperie – la guerre est toujours une défaite – tout comme l’idée d’une sécurité internationale fondée sur la dissuasion de la peur. Il s’agit là aussi d’une tromperie. Pour assurer une paix durable, nous devons revenir à la reconnaissance de notre humanité commune et placer la fraternité au centre de la vie des gens. Ce n’est qu’ainsi que nous parviendrons à développer un modèle de coexistence capable de donner un avenir à la famille humaine. La paix politique a besoin de la paix des cœurs, pour que les peuples puissent se rassembler dans la confiance que la vie l’emporte toujours sur toutes les formes de mort.

Chers amis, en vous saluant, je pense aussi à la rencontre qui sera partagée ce soir, comme l’année dernière, par tant de jeunes. Regardons-les et apprenons d’eux, car, comme nous l’enseigne l’Évangile, si « vous ne devenez pas comme des enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux » (Mt 18, 3). Faisons de cette rencontre un engagement dans nos vies et un geste prophétique d’amour.

Merci pour ce que vous faites ! Je suis proche de vous et je vous demande de prier pour moi. Maintenant, tous ensemble et en silence, demandons et recevons la bénédiction de Dieu.

Traduction ZENIT

 

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15 000 militaires du monde entier à Lourdes  https://fr.zenit.org/2024/05/07/15-000-militaires-du-monde-entier-a-lourdes/ Tue, 07 May 2024 13:59:03 +0000 https://fr.zenit.org/?p=192808 Le pèlerinage militaire international aura lieu du 24 au 26 mai 

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Depuis plus de 60 ans, le pèlerinage militaire international a lieu traditionnellement au mois de mai. Il réunit à Lourdes la famille des militaires, que saint Jean-Paul II appelait « la grande famille des sentinelles de la paix ».

15 000 pèlerins sont attendus le 24 mai prochain dans le sanctuaire marial français. Les personnels du ministère des Armées et leurs familles, venant de plus 40 pays, vivront ce rassemblement majeur au niveau spirituel, festif et fraternel.

Ce temps fort permet chaque année aux militaires de prier pour la paix dans le monde, de rencontrer des frères d’armes de différents pays et de prendre du recul sur leurs missions dans l’Armée. Il leur permet en outre de vivre les sacrements, et d’exprimer d’une autre manière leur proximité avec les malades et les blessés.

« Chers amis, ce que nous vivons en ce moment est un moment unique au monde, où venant de tant de nationalités, d’histoires et de cultures différentes, nous sommes unis par cette même volonté de prière pour la paix » disait Mgr Antoine de Romanet, évêque aux Armées françaises, lors du pèlerinage militaire international en mai 2023.

« Ces uniformes disent le meilleur de notre cœur (..) Lourdes est un lieu privilégié pour venir nous mettre en vérité devant notre Dieu, pour venir nous laisser toucher le cœur, par la vierge Marie qui ne cesse de nous conduire vers son fils. »

 

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