Fouad Twal, Author at ZENIT - Français https://fr.zenit.org/author/fouadtwal/ Le monde vu de Rome Thu, 10 Sep 2015 14:51:33 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.1 https://fr.zenit.org/wp-content/uploads/sites/4/2020/07/9e4929ea-cropped-dfdb632a-favicon_1.png Fouad Twal, Author at ZENIT - Français https://fr.zenit.org/author/fouadtwal/ 32 32 Moyen-Orient : il faut en finir avec les ventes d’armes ! https://fr.zenit.org/2015/09/10/moyen-orient-il-faut-en-finir-avec-les-ventes-d-armes/ https://fr.zenit.org/2015/09/10/moyen-orient-il-faut-en-finir-avec-les-ventes-d-armes/#respond Thu, 10 Sep 2015 14:51:33 +0000 https://fr.zenit.org/moyen-orient-il-faut-en-finir-avec-les-ventes-d-armes/ Déclaration du patriarche Fouad Twal à la Conférence de Paris, le 8 septembre. Texte intégral.

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« Je demande de mettre fin aux trafics d’armes à destination de ces pays, ainsi qu’aux ventes d’armes aux rebelles dits « modérés ». Les rebelles modérés n’existent pas ! Il n’y a aucune action ou réaction « modérée » en état de guerre », déclare le patriarche Twal.

Le patriarche latin de Jérusalem, Fouad Twal, s’est en effet adressé, mardi 8 septembre, à Paris, lors de la Conférence internationale sur les minorités et les chrétiens du Moyen-Orient, au ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, ainsi qu’au ministre des Affaires étrangères de Jordanie, Nasser Judeh.

Le secrétaire du Saint-Siège pour les Rapports avec les États, Mgr James Richard Gallagher y a également participé (cf. Zenit du 8 septembre 2015).

Le patriarche Twal a insisté sur le caractère dramatique de la situation actuelle du Moyen-Orient et il a demandé que des actions concrètes soient mises en place pour porter secours aux réfugiés syriens et irakiens et pour que la paix soit ramenée dans cette région.

Il a aussi rappelé la place importante occupée par l’Église et l’énergie qu’elle déploie dans la prise en charge des personnes réfugiées en Jordanie.

Voici le texte intégral du discours du patriarche à Paris.

A.B.

 

 

Discours du patriarche Twal

 

Monsieur le ministre Laurent Fabius,

Monsieur le ministre Nasser Judeh,

Mesdames et Messieurs les délégués,

 

Monsieur le ministre Laurent Fabius, le 27 mars dernier, vous déclariez devant le Conseil de sécurité des Nations unies : « Je vais parler clair : au Moyen-Orient, nous faisons face à une entreprise barbare et systématique d’éradication ethnique et religieuse. » Permettez-moi aujourd’hui, Monsieur le ministre, de faire miennes vos paroles, et de « parler clair » à mon tour.

Le temps des paroles est révolu : celui des actes est venu. Le Moyen-Orient, lacéré par les guerres, submergé par un déferlement de violence inouïe, connaît une des pires crises de son histoire. De ce spectacle tragique, l’Occident ne peut plus être le spectateur indifférent.

Les responsables de ces effroyables guerres doivent faire leur examen de conscience, et en assumer les conséquences ; conséquences dont nous sommes chaque jour les témoins horrifiés et impuissants, voire les victimes.

Une des conséquences directes de ces conflits est l’afflux de réfugiés dans les pays voisins de la Syrie ou de l’Irak. En Jordanie, ils sont 740 000 réfugiés Syriens et 8 000 réfugiés Irakiens chaldéens. Les conditions de vie de ces réfugiés deviennent, de jour en jour, plus précaires. Ils doivent s’intégrer. Ils ont besoin de travailler, et leurs enfants ont besoin d’une solide instruction dans les écoles privées et publiques du pays.

L’Église catholique en Jordanie est en première ligne dans l’aide aux réfugiés, mais elle ne peut plus porter seule le poids de ces conflits. L’Église est fatiguée, la Caritas est fatiguée, les réfugiés sont fatigués. L’avenir est sombre.

Mesdames et Messieurs, disons-le clairement : la nécessité de cette conférence ne se serait pas faite sentir, sans cet afflux de réfugiés auquel l’Europe est à présent confrontée. Ces populations, poussées par le désespoir, cherchent aide, assistance, et vie. Elles ne peuvent échapper à la mort en Irak ou en Syrie pour la retrouver sur les rivages de l’Europe.

Inutile de prétendre les renvoyer chez elles, tant que la paix ne régnera pas sur leurs terres. Une chose s’impose donc : ramener la paix en Irak, et en Syrie.

A la suite du pape François, je demande de mettre fin aux trafics d’armes à destination de ces pays, ainsi qu’aux ventes d’armes aux rebelles dits « modérés ».

Les rebelles modérés n’existent pas ! Il n’y a aucune action ou réaction « modérée » en état de guerre.

Il est nécessaire que les auteurs de crimes puissent être jugés, ainsi que ceux qui les commanditent ou les protègent.

Il est urgent, enfin, de résoudre le conflit israélo-palestinien, depuis trop longtemps source de tension dans la région.

Le Moyen-Orient a besoin de paix. Ses populations ont besoin de paix. Ses minorités ont besoin de paix, et l’Europe a besoin de paix.

 

Je vous remercie.

 

(Texte original en français)

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Le pape François en Terre Sainte fin mai 2014 https://fr.zenit.org/2013/12/21/le-pape-francois-en-terre-sainte-fin-mai-2014/ https://fr.zenit.org/2013/12/21/le-pape-francois-en-terre-sainte-fin-mai-2014/#respond Sat, 21 Dec 2013 00:00:00 +0000 https://fr.zenit.org/le-pape-francois-en-terre-sainte-fin-mai-2014/ Message de Noël du patriarche latin de Jérusalem (texte intégral)

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Le patriarche latin de Jérusalem, Fouad Twal, annonce la visite du pape François en Terre Sainte pour le mois de mai.

S.B. Fouad Twal, patriarche latin de Jérusalem, a rencontré la presse à l’occasion de la préparation à Noël, le 19 décembre 2013, au siège du patriarcat de Jérusalem.

Le pape mettra ses pas non seulement dans ceux de ses prédécesseurs, mais aussi dans ceux de saint François d’Assise et de saint Ignace de Loyola.

Dans sa rencontre avec la presse, le patriarche a redit aussi son inquiétude, cet hiver, pour « les habitants et les réfugiés de Syrie comme tous ceux qui souffrent dans leur chair et dans leur cœur ».

Il a exprimé son espérance d’une issue positive des négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens.

A.B.

Message de Noël de S.B. Fouad Twal

Chers amis et fidèles de la Terre Sainte, la fête de Noël guide les regards du monde vers Bethléem. C’est au cœur des conflits et de la violence qui déchirent notre Moyen-Orient, que surgit la douceur du mystère de Noël. En cette période, nous ne pouvons pas oublier dans nos cœurs les habitants et les réfugiés de Syrie comme tous ceux qui souffrent dans leur chair et dans leur cœur. Je pense notamment aux migrants philippins qui habitent notre diocèse en Jordanie et en Israël, et qui ont été touchés de très près par le typhon meurtrier aux Philippines.

Amis journalistes, avec reconnaissance, nous mesurons votre disponibilité pour couvrir les actualités de la Terre Sainte afin qu’on ne l’oublie pas. Même si l’attention mondiale n’est plus sur la Terre Sainte, mais s’est déplacée vers le drame de la Syrie, il faut affirmer que le conflit israélo-palestinien reste capital dans la région et constitue un obstacle majeur à la stabilité du Moyen-Orient.

Dans cette optique, je veux dresser avec vous un point de situation sur l’année écoulée, avec son cortège d’événements heureux et difficiles. C’est aussi l’occasion d’envisager sur cette base l’année qui vient.

1. Saint-Siège

– Présent à la messe pour le début du ministère pétrinien du pape François célébrée à Rome le 19 mars, j’ai eu l’occasion de rencontrer plusieurs fois le Saint Père cette année. Il a dans le cœur la Terre Sainte et le Moyen-Orient. Ses déclarations nous ont prouvé que le Saint-Siège garde la même ligne concernant notre région. Devant tous les patriarches et archevêques des Eglises orientales catholiques réunis à Rome le 21 novembre dernier, le pape François nous a exprimé sa « grande préoccupation », appelant « à ne pas se résigner à un Orient sans chrétiens. »

– Concernant l’accord économique en passe d’être conclu entre Israël et le Saint-Siège, je voudrais rappeler que les Ottomans, les Britanniques, la Jordanie et Israël (pendant vingt ans), ont respecté le statu quo exemptant de taxes les Eglises. Aujourd’hui Israël veut introduire des changements. L’important est de ne pas toucher à Jérusalem-Est, dont la question est encore sur la table de discussion. Nous ne voulons en aucune sorte que ces accords aient un sens politique qui change le statut de Jérusalem-Est, occupée en 1967.

2. Vie de l’Eglise-Mère

– Notre diocèse a conclu l’Année de la foi le 17 novembre à Nazareth en présence de 7000 fidèles et pèlerins. Nous remercions le Ministère du Tourisme israélien qui a assuré toutes les infrastructures et a aidé au succès de cet événement.

– Cet été, nous avons eu la joie de voir partir 120 jeunes de Terre Sainte aux JMJ de Rio de Janeiro.

3. Situation politique

– La situation du Moyen-Orient est de plus en plus complexe et dramatique. Les scénarios qui se sont passés en Syrie et en Irak peuvent se répéter ailleurs – comme on le voit en Egypte et en Libye. L’instabilité touche tout le monde, y compris nos fidèles qui sont tentés par l’émigration. Dans la bande de Gaza les habitants subissent les effets de l’embargo israélien et même égyptien. Pour éviter que le conflit ne s’étende comme un incendie à toute la région, il faut instaurer immédiatement en Syrie un cessez-le-feu et empêcher toute entrée d’armes. Comme le problème syrien ne pourra pas être dirimé par la force des armes, nous appelons les chefs politiques de notre Région et de l’Occident à prendre leurs responsabilités pour trouver une solution politique acceptable, qui mette fin à la violence absurde et respecte la dignité des personnes.

Vous êtes tous témoins directs de la souffrance des victimes et des réfugiés syriens, surtout en cette période de froid. Le Patriarcat latin exprime sa gratitude à la Caritas Jordanie et aux autres organismes humanitaires pour leur service de charité et de solidarité.

– Les pourparlers israélo-palestiniens ont repris fin juillet, après trois années d’interruption. Mais les bons efforts sont contrariés par la colonisation israélienne. Tant que ce problème ne sera pas résolu, les peuples de notre région souffriront. Le procès de Crémisan en avril 2013 sur la poursuite de la construction du Mur de séparation et la démolition d’une maison du Patriarcat latin à Jérusalem-Est – il y a quelques semaines – sont un signe d’aggravation et n’aident en aucun cas au processus de paix. Le fait accompli avec la force ne peut pas devenir loi. Nous avons porté le cas devant le tribunal israélien.

Nous sommes heureux de savoir que le 16 décembre, les ministres européens des Affaires étrangères ont promis que l’Union européenne apporterait un soutien « sans précédent » politique, économique et de sécurité aux Israéliens et aux Palestiniens si les deux parties réussissaient à conclure les négociations de paix.

C’est là un grand motif d’espoir.

4. Œcuménisme et dialogue interreligieux

– Les catholiques de Terre Sainte ont fêté (à quelques exceptions près) Pâques le 5 mai avec les orthodoxes. Unifier la date de Pâques n’est pas facile, mais c’est un premier pas vers l’unité complète et cela demande des efforts de la part de chacun.

– Lors du sommet sur « les défis des chrétiens arabes » qui fut organisé les 3 et 4 septembre à Amman, sous l’égide du Roi de Jordanie, pas moins de 70 patriarches et chefs des communautés chrétiennes de la région, ont étudié les retombées interreligieuses des Printemps arabes et ont eu le courage de demander une modification nécessaire des constitutions des pays arabes, pour que les chrétiens se sentent chez eux citoyens comme tous les autres, avec tous les devoirs et les droits inhérents.

– Nous condamnons aussi toute forme de fondamentalisme religieux.

Nous avons souffert cette année dans notre diocèse d’une augmentation des actes de vandalisme par des extrémistes, sur une vingtaine de Lieux Saints ou lieux de cultes.

5. Priorités et projets du Patriarcat

– Pour construire la paix et faire face aux courants extrémistes dans un esprit prophétique, l’Eglise catholique gère 58 écoles en Palestine, 20 en Israël et 40 en Jordanie ainsi que des universités et instituts tenus par des communautés religieuses. Le 30 mai, a eu lieu l’inauguration solennelle de l’Université américaine de Madaba, en présence du Roi de Jordanie, des membres de son Gouvernement et du Préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, le cardinal Sandri, comme représentant du Saint-Siège.

– De février à mars, les clefs des 72 appartements du nouveau complexe résidentiel de Beit Safafa ont été remises aux résidents. Ce projet immobilier vise à assurer un toit à nos familles et à éviter le danger de l’émigration.

6. Agenda 2014

Parmi les événements prévus pour l’année prochaine, n’oubliez pas :

– La visite du Pape en Terre Sa
inte prévue en mai prochain, d’abord en Jordanie puis en Israël/Palestine;

– La visite de nos chrétiens en Diaspora aux Etats-Unis en juillet 2014;

– Le Synode extraordinaire sur la famille à Rome du 5 au 19 octobre 2014, ayant comme thème : « Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation ».

7. Conclusion

Pour conclure, j’élève mes prières aux côtés de mes vicaires, des prêtres et des fidèles de Terre Sainte, afin que les chrétiens, les juifs et les musulmans trouvent ensemble dans leurs héritages spirituels des espaces communs, dans lesquels ils pourront travailler de concert, pour en finir avec l’injustice, l’oppression, l’ignorance et tous les actes mauvais qui détruisent le don de Dieu en nous – la dignité humaine.

Que l’Enfant Jésus, en cette occasion de Noël, donne la paix à tous les peuples de la région. Joyeuses fêtes.

Je vous remercie.

+ Fouad Twal, Patriarche latin de Jérusalem

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Demander pour Jérusalem la pluie https://fr.zenit.org/2013/11/29/demander-pour-jerusalem-la-pluie/ https://fr.zenit.org/2013/11/29/demander-pour-jerusalem-la-pluie/#respond Fri, 29 Nov 2013 00:00:00 +0000 https://fr.zenit.org/demander-pour-jerusalem-la-pluie/ Lettre du patriarche latin

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Le Patriarche latin de Jérusalem Mgr Fouad Twal a invité à prier pour la pluie, dans une lettre adressée en arabe  aux fidèles du diocèse de Terre Sainte, le 28 novembre 2013. Le Patriarche demande aux paroisses de prier pour la pluie spécialement le premier dimanche de l’Avent, fixé cette année au dimanche 1er décembre.

La lettre dit : « La pluie est en retard dans notre Terre Sainte et la menace de la sécheresse plane sur nous. En période de sécheresse, nous devons prier pour que Dieu nous bénisse, qu’il ait pitié de nous et qu’il pourvoie à nos besoins – particulièrement en eau – et qu’il débarrasse de notre terre le mal de la sécheresse.

Par conséquent nous nous adressons à tous pour prier Dieu tout-puissant qu’il éloigne le fléau de l’aridité de notre terre et qu’il se souvienne de nous dans nos difficultés, qu’il allège la sécheresse et nous arrose de pluie et qu’il ressuscite notre terre, toutes les plantes et les animaux et tout ce que nous avons . Avant nous, nous avons l’exemple d’Elie le prophète qui a prié au moment de la sécheresse et sa prière fut exaucée (1 Rois 18, 41-45).

Nous demandons que le premier dimanche de l’Avent, qui tombe le 1er décembre 2013, soit consacré à une journée de prière et d’intercession pour cette intention. Que le Seigneur réponde à notre prière et qu’il accueille notre dévotion, notre jeûne, notre soumission ; et qu’il nous couvre de ses bénédictions ».

+Fouad Twal, Patriarche latin de Jérusalem

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L'engagement d'Aron Jean-Marie Lustiger aux côtés des papes https://fr.zenit.org/2013/10/23/l-engagement-d-aron-jean-marie-lustiger-aux-cotes-des-papes/ https://fr.zenit.org/2013/10/23/l-engagement-d-aron-jean-marie-lustiger-aux-cotes-des-papes/#respond Wed, 23 Oct 2013 00:00:00 +0000 https://fr.zenit.org/l-engagement-d-aron-jean-marie-lustiger-aux-cotes-des-papes/ Inauguration du Mémorial Lustiger à Abu Gosh

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« L’histoire personnelle d’Aron Jean-Marie Lustiger est intimement liée à son engagement total, aux côtés du pape Jean-Paul II et ensuite de Benoît XVI, en faveur de la tolérance et du dialogue entre les religions » , déclare le patriarche latin de Jérusalem qui a prononcé le discours suivannt, ce mercredi 23 octobre, au monastère d’Abu-Gosh (Israël) à l’occasion de l’inauguration du Mémorial Aron Jean-Marie Lustiger.

Le site du patriarcat rappelle aujourd’hui que le mémorial « Aron Jean-Marie Lustiger » a été inauguré ce matin dans les jardins de l’abbaye d’Abu Gosh, que le Cardinal – familier de la communauté bénédictine-olivetaine qui s’y tient – aimait s’y rendre en retraite spirituelle. 

L’initiative de ce mémorial revient au CRIF  et « à la volonté des juifs d’honorer le cardinal » (NDLR : 1981-2005), selon son président d’honneur Richard Prasquier. 

Cette initiative a reçu le soutien de l’archevêché de Parisqui organise pour l’occasion un voyage d’une semaine réunissant 150 personnes, impliquées dans le dialogue judéo-chrétien, en présence du cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris depuis 2005. 

La cérémonie a eu lieu en présence de nombreuses personnalités religieuses et civiles dont Mgr Fouad Twal, Patriarche Latin de Jérusalem, dont vous trouverez ci-dessous le discours donné à cette occasion.

Discours du patriarche Fouad Twal

Chère Eminence le Cardinal André Vingt-trois, Cher Grand Rabbin, René-Samuel Sirat,  Chers représentants des Etats d’Israël et de France, Chère Excellence, le Nonce apostolique en Israël Giuseppe Lazzarotto,  Chère Excellence, le Nonce apostolique Antonio Franco, Cher Père abbé d’Abu Gosh, Charles Galichet, chers moines et moniales, Cher Président honoraire du Crif, Richard Prasquier Chers amis du Crif,  Chers amis de l’abbaye et de la Terre Sainte, 

L’inauguration, aujourd’hui, du monument en hommage au Cardinal Lustiger est un rendez-vous important pour la France, pour la Terre Sainte, pour les juifs et les chrétiens. Je vous remercie vivement de m’y associer et de m’accueillir ici en ce domaine national français. Mais permettez-moi aussi au nom de l’Eglise-Mère de vous souhaiter la bienvenue, ici dans notre diocèse de Jérusalem, étant donné que cette abbaye est au cœur du Patriarcat. Nous voilà réunis autour de ce petit amphithéâtre de fontaines en terrasse. On connaissait déjà à Jérusalem le mémorial  du Cardinal  Decourtray, l’ancien archevêque de Lyon qui fut très engagé dans les relations judéo- chrétiennes. Ce nouveau « mémorial Lustiger » est un beau symbole qui doit nous aider à nous rappeler avec respect la belle figure du Cardinal de Paris, à comprendre et à apprécier son héritage. 

L’histoire personnelle d’Aron Jean-Marie Lustiger est intimement liée à son engagement total, aux côtés du pape Jean-Paul II et ensuite de Benoît XVI, en faveur de la tolérance et du dialogue entre les religions. Avec ses ascendances juives, avec son bagage d’exception, il a joué un rôle pionnier dans les relations entre la communauté juive et l’Eglise catholique. Enfant de Vatican II, le Cardinal Lustiger a apporté une grande contribution, en créant des rencontres entre le Congrès juif mondial et des évêques catholiques. Le Cardinal de Paris était convaincu des fruits du dialogue entre juifs et catholiques, qui devait selon lui porter sur « les enjeux moraux de notre civilisation, pays par pays, culture par culture, tenant compte des histoires particulières ».(1)

Intellectuel et homme de foi reconnu et écouté sur la scène internationale, il laissera la trace d’un homme dont le message privilégiait toujours l’espoir et la confiance. Personne n’a oublié ses engagements sur tous les fronts pour la défense de la liberté intérieure et religieuse de l’homme, face aux totalitarismes des Etats, aux idéologies et aux conflits. Il œuvra sans relâche pour la paix au Proche-Orient, et pour une meilleure entente entre les peuples. Je voudrais rappeler la force de son appel, suite aux menaces d’une guerre en Irak en 2003. Il avait souligné que pour obtenir la paix « il y a toujours une chance, on ne doit jamais abandonner le terrain » et qu’« il faut un non à la guerre, même dans les pires moments de folie ». (2) Cet appel – 10 ans plus tard – est toujours d’actualité. Il fut largement répété par le Pape et les Patriarches d’Orient aujourd’hui, face à la crise syrienne et aux « printemps arabes ». Suite à la guerre en Irak, le Cardinal Lustiger s’était ému de la situation tragique des Irakiens et des chrétiens qui émigrent parce qu’ils ont peur et souffrent. Il avait cette sensibilité qui aujourd’hui me fait croire que du haut de son ciel, il peut intercéder pour le dialogue entre les religions et pour la paix au Moyen-Orient et pour cette Terre Sainte, cette Terre de la Promesse, cette Terre du Salut. Il est un pont entre la Terre et le Ciel comme il a été un pont entre ces univers auxquels son histoire personnelle lui avait donné de participer à un moment ou à un autre de sa vie. 

Juif de naissance, chrétien par le baptême, il a connu la souffrance, le rejet et la maladie. Sa double appartenance revendiquée, a certes été pour lui une fierté et une force, mais elle a parfois aussi été cause d’incompréhension et de souffrance due à la complexité de la condition juive et des aléas de l’histoire, il a pu comprendre mieux qu’un autre, l’enchevêtrement humainement inextricable des conflits, des droits et des torts, et de notre situation ici entre juifs, chrétiens et musulmans. Il est un médiateur qui grâce à ce mémorial – reste vivant et sa prière efficace.  

Comme lui  qui avait pour devise que « Tout est possible à Dieu », je veux croire   à la suite du pape François, que « le souvenir des tragédies passées doit porter chacun à œuvrer de toutes ses forces, en faveur de l’avenir que Dieu nous prépare, et à le bâtir avec et pour les autres. » (3) Ce monument est à la fois un mémorial et une espérance. Notre prière en ce jour s’élève sur ces deux ailes.  Je vous remercie de votre attention. 

+ Fouad Twal, Patriarche

 (1) Déclaration du Cardinal Lustiger devant le Congrès juif mondial, 2005 (2) 13 février 2003, Irak : le cardinal Jean-Marie Lustiger au journal de 13 h sur France-Inter, « Ne faites pas vos jeux, mais abattez vos armes » (3) 11 octobre 2013, Rome, le Pape François recevant une délégation de la Communauté juive de Rome à l’occasion de soixante-dixième anniversaire de la rafle du ghetto (16 octobre 1943).

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Homélie du dimanche de Pâques à Jérusalem https://fr.zenit.org/2013/03/31/homelie-du-dimanche-de-paques-a-jerusalem/ https://fr.zenit.org/2013/03/31/homelie-du-dimanche-de-paques-a-jerusalem/#respond Sun, 31 Mar 2013 00:00:00 +0000 https://fr.zenit.org/homelie-du-dimanche-de-paques-a-jerusalem/ "Un excellent moyen pour raviver notre foi"

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Le patriarche latin de Jérusalem, Fouad Twal invite à fortifier sa foi par le pèlerinage aux Lieux Saints en disant: « Le pèlerinage aux Lieux Saints et aux “pierres vivantes”, est un excellent moyen pour raviver notre foi ».

La messe du Dimanche de Pâques a été célébrée ce matin le 31 mars 2013 au Saint Sépulcre – basilique de la Résurrection -, devant le Tombeau. Elle a été présidée par Sa Béatitude le Patriarche Fouad Twal, patriarche latin de Jérusalem (cf. http://fr.lpj.org/2013/03/31/messe-du-dimanche-de-paques-au-saint-sepulcre/)

Homélie du patriarche latin de Jérusalem pour la messe de Pâques

31 mars 2013

Excellences,

Chers frères dans l’épiscopat et le sacerdoce

Chers amis,

Sainte fête de Pâques à tous ! Le Christ est vraiment ressuscité ! Alléluia ! Pâques illumine ! Le ressuscité nous enveloppe de sa lumière, il donne à nos cœurs une joie immense et une grande espérance et il les remplit de son amour.

Aujourd’hui nous est relatée dans l’évangile la course haletante de Pierre et Jean qui suivent Marie-Madeleine vers le tombeau où le corps de Jésus a été déposé. Mais ils découvrent un tombeau vide avec le linceul. Pourtant, instantanément Jean vit et crût que Jésus n’a pas été enlevé mais qu’il est ressuscité. La foi est donc un don et elle est aussi personnelle. C’est pourquoi une relation intime avec Dieu est nécessaire.  Elle s’établit par la prière dans le secret des cœurs devant une “présence absente”, dont témoigne le tombeau vide.  Le tombeau vide comme on le voit aujourd’hui ici-même, est le chemin de la foi qui commence. Cette foi – notre foi – s’appuie sur le témoignage des Apôtres. Il nous est demandé de croire sans voir : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »  (Jean 20, 29).

La résurrection est au centre de la foi chrétienne : « Si le Christ n’est pas ressuscité, vaine est notre foi » (1Co 15,17). Malgré cela les catholiques, les orthodoxes et les protestants célèbrent Pâques à des dates différentes.   Nous savons que la division ne vient pas de Dieu. C’est pourquoi, nous avons décidé dans notre diocèse de Terre Sainte à l’exception de Jérusalem et de Bethléem, de caler la date de Pâques des catholiques  sur le calendrier julien  pour que les familles de confession mixte puissent fêter ce mystère ensemble. Comme c’est le cas en Jordanie, en Syrie et en Egypte. Une célébration commune solennelle et joyeuse de la Résurrection du Seigneur par tous les chrétiens à travers la Terre Sainte, peut devenir un témoignage crédible et authentique de l’appel du Christ pour plus de communion, ainsi que de notre réponse à cet appel..

Cette décision d’unifier la date Pâques n’est pas facile mais c’est un premier pas vers l’unité complète  que nous devons porter dans notre prière.  Dans cette Année de la foi, qui se prête très bien à ce défi, il nous est aussi demander de redynamiser notre foi et notre enthousiasme.  L’évangélisation, à travers notre charité, amour du prochain et simplicité,  semble être une priorité pour notre nouveau pape François. Notre pape argentin vient d’un continent qui compte 40 % des catholiques du monde, mais où la position de l’Eglise est contestée par les groupes évangéliques et où les relations avec le monde politique sont un peu tendues. L’Esprit-Saint qui a déjoué tous les pronostics, vient de nous donner un pape dont l’action depuis des années, se trouve dans la droite ligne des orientations du dernier synode qui portait sur la « nouvelle évangélisation. »

Le Saint Père a demandé dans son tout premier discours aux fidèles d’« entreprendre un chemin de fraternité, d’amour » et d’« évangélisation ».

Dans l’évangile de Saint Jean, Jésus nous dit qu’il est la lumière ; qui le suit « ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie » (Jn 8, 12). En tant que chrétiens, le Seigneur nous invite aussi à être une lumière pour le monde ; à porter la lumière de l’espérance au milieu des violences, des souffrances, des guerres, de l’injustice. Il nous invite ici à porter la lumière de la foi au milieu de notre région du Proche-Orient, là où le christianisme est né, là où l’Eglise-Mère de Jérusalem est née, là où naît tout chrétien. C’est pourquoi la nouvelle évangélisation, pour être moderne et efficace, doit repartir de Jérusalem,

– repartir de la première communauté chrétienne assidue à la lecture de la Parole de Dieu, à rompre le pain et à la solidarité.

– repartir de la première communauté, ancrée dans la personne du Christ, ayant une cause, pour laquelle elle était disposée à affronter tout sacrifice jusqu’au martyre. Ainsi, je renouvèle mon invitation à venir en Terre Sainte à tous les pèlerins du monde entier et en premier lieu à notre pape François qui sera le bienvenu.

Venez vous aussi comme Pierre et Jean voir le tombeau vide. Le pèlerinage aux Lieux Saints et aux “pierres vivantes”, est un excellent moyen pour raviver notre foi et celle des pèlerins. Il permet de mieux connaître le cadre culturel, historique et géographique, où sont nés les mystères auxquels nous croyons, et dont le plus important est fêté aujourd’hui : la résurrection.

Le pèlerinage ici est une occasion de rencontre personnelle et incarnée avec Jésus. En ce sens, les chrétiens de Terre Sainte sont la mémoire collective vivante de l’histoire de Jésus. Mais en même temps ils ont besoin des autres fidèles, de leurs prières et de leur solidarité ; la présence des pèlerins est de fait un véritable témoignage de foi et de communion avec notre Eglise du Calvaire.

Notre Eglise vit dans un Moyen-Orient de souffrance. L’Année de la foi répond donc ici à des enjeux spécifiques. D’abord, je pense à toutes les victimes et tous les réfugiés syriens qui affluent dans les pays voisins et notamment en Jordanie, mais aussi à tous les chrétiens de Terre Sainte qui sont tentés par l’émigration, je veux redire à tous que la fête de la résurrection est un motif d’espérance pour un monde affligé par de profondes tragédies souvent provoquées par la violence humaine. Les croix de nos vies ne sont pas pour autant balayées à Pâques ; Dieu ne vient pas les supprimer, mais il a ouvert un chemin d’espérance au milieu de la souffrance, et il veut l’ouvrir chaque jour pour nous.

Vivre au Moyen-Orient en tant que chrétien, n’est pas un choix mais une vocation. Il faut passer par la croix pour connaître la résurrection. « La croix nous fait souvent peur, car elle semble être la négation de la vie. En réalité, c’est le contraire ! Elle est le “oui” de Dieu à l’homme, l’expression extrême de son amour et la source d’où jaillit la vie. Car du cœur de Jésus ouvert sur la croix, a jailli cette vie divine, toujours disponible pour celui qui accepte de lever les yeux vers le crucifié. ». ( Benoît XVI lors de JMJ de Madrid.)

Depuis le matin de Pâques, l’espérance chrétienne est sans limite. Toute nuit noire peut être illuminée par le vainqueur du tombeau. Ce ne sont plus des terres qu’il faut reconquérir, mais des cœurs. Des cœurs qu’il faut convertir et éduquer à la paix. J’invite encore et encore la communauté internationale, au-delà des discours et des visites, à prendre concrètement les décisions efficaces pour trouver une solution équilibrée et juste pour la cause palestinienne qui est à l’origine de tous les troubles du Moyen-Orient.

En novembre 2010, j’ai rencontré personnellement le Pape en
Argentine où nous avions pu évoquer la situation de la diaspora des chrétiens d’Orient en Amérique latine. L’Argentine a accueilli de nombreux émigrés du Moyen-Orient. Le pape François est ainsi sensibilisé à la question de l’émigration des fidèles de Terre Sainte. Il fut d’ailleurs jusqu’ici ordinaire pour les fidèles de rite oriental résidant dans son pays. Je suis convaincu que le Saint Père continuera avec force et détermination le travail de Benoît XVI pour la paix en Terre Sainte, et un rapprochement entre les peuples et les religions du monde. Ici en Terre Sainte,notre communion avec le Saint Père est profonde et notre confiance  absolue. Nous savons d’expérience tout l’intérêt et les efforts pour la paix ,que porte le Saint-Siège à notre Patriarcat et à la Terre Sainte.

Chers frères et sœurs, recevez mes meilleurs souhaits de Joyeuses Pâques ; que ce soit l’occasion d’une belle résurrection de nous-mêmes, de nos Eglises et de notre Terre Sainte. Qu’en ce matin de Pâques germe un printemps nouveau.

Que cette fête radieuse de la Résurrection du Christ vous apporte la bénédiction du Seigneur !

Amen.

+ Fouad Twal, Patriarche

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