AED, Author at ZENIT - Français https://fr.zenit.org/author/detresse/ Le monde vu de Rome Wed, 18 Dec 2024 13:41:00 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.1 https://fr.zenit.org/wp-content/uploads/sites/4/2020/07/9e4929ea-cropped-dfdb632a-favicon_1.png AED, Author at ZENIT - Français https://fr.zenit.org/author/detresse/ 32 32 Syrie : Un nouveau départ entre espoir et incertitude https://fr.zenit.org/2024/12/18/syrie-un-nouveau-depart-entre-espoir-et-incertitude/ Wed, 18 Dec 2024 13:37:24 +0000 https://fr.zenit.org/?p=203695 Les chrétiens, interrogés par l’AED

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Première publication le 16 décembre 2024 par l’AED

Une semaine après la chute du régime de Bachar Al-Assad, les écoles réouvrent et la vie semble reprendre son cours en Syrie. Les chrétiens, interrogés par l’AED, oscillent entre espoir et crainte de l’avenir.

Manifestations à Alep après la chute du régime de Bachar Al-Assad en décembre 2024. Crédit HiBa/AED

À Homs, l’ambiance reste à la prudence même si les gens descendent dans la rue pour des manifestations comme vendredi dernier. Bien que les approvisionnements en nourriture et en carburant soient disponibles, ils restent limités et les prix augmentent constamment. Les écoles rouvrent aujourd’hui, lundi. La peur de ce que l’avenir réserve aux chrétiens est palpable. Une personne contactée par l‘AED a souligné cette inquiétude croissante. « Le message que je voudrai transmettre au monde est qu’il est important que la communauté internationale soutienne les chrétiens dans l’établissement d’une constitution civile, plutôt que d’une constitution islamique basée sur la charia. Si la constitution est basée sur la charia, les chrétiens devront sans aucun doute quitter le pays parce que les libertés individuelles seront restreintes », a-t-elle déclaré à l’AED.

Le pays est en train de passer d’un régime qui réprimait toute dissidence à un régime qui pourrait limiter les libertés individuelles au nom de la religion. « Les chrétiens n’ont aucune force capable de garantir leurs droits en termes de constitution, de vie institutionnelle et de gouvernance civile. Il y a la crainte que nous soyons passés d’un régime qui réduisait tout le monde au silence à un régime qui ne permet pas aux gens de vivre comme ils le souhaitent, avec des libertés individuelles », a poursuivi la source. On craint de plus en plus que le pays ne s’oriente vers un système islamiste extrémiste, où l’idéologie religieuse pourrait l’emporter sur les libertés individuelles.

Décoration de Noël à Alep

A Alep, l’atmosphère est plus modérée mais toujours prudemment optimiste. Les gens tentent de reprendre une vie normale, avec de petits signes de Noël apparaissant dans toute la ville. Les églises ont commencé à installer des décorations, les nouvelles autorités exhortant les citoyens à célébrer les fêtes et à améliorer l’ambiance de la ville. « Nous sommes venus pour laisser les choses en meilleur état que ce qu’elles n’étaient », ont déclaré les autorités, selon les sources consultées. Malgré la hausse initiale des prix, l’AED a eu confirmation qu’ils commencent à se stabiliser, les marques étrangères – en particulier de Turquie, étant désormais disponibles à des prix inférieurs à ceux des produits locaux.

Les nouvelles autorités d’Alep ont assuré à la population que les écoles chrétiennes resteront opérationnelles et ouvrent leurs portes aujourd’hui, 16 décembre. Les hôpitaux ont également rouvert, et les usines de médicaments locales ont recommencé à produire. Bien que le pays se remette encore des difficultés et des embargos stricts de la dernière décennie, les choses s’améliorent lentement.

Les messes dominicales se sont déroulées sans incident à Homs et à Alep. Les fidèles se sont rassemblés à l’approche de Noel pour prier, oscillant entre l’espoir, le soulagement, et la crainte d’un avenir imprévisible.

Confiance frileuse

La communauté chrétienne reste en effet prudente quant à l’avenir, sa confiance dans les autorités étant profondément ébranlée après 13 ans de conflit. « Après toutes ces souffrances et ces difficultés, il est très difficile pour nous de faire confiance à qui que ce soit ou aux nouvelles autorités », a expliqué l’un des chrétiens d’Alep interrogé par l‘AED.

Les recherches de l’AED indiquent que, bien qu’il y ait eu des incidents et des rapports occasionnels de discrimination ou d’agression religieuse, ces incidents sont isolés et il n’y a aucun signe de persécution systématique à ce stade.

L’AED continue d’entretenir des contacts directs avec ses multiples partenaires et avec les responsables de l’Église en Syrie, qui ont rencontré à plusieurs reprises les nouvelles autorités à Alep et à Damas au cours de la semaine dernière. L’organisation caritative s’est engagé à soutenir les chrétiens depuis le début de la guerre en 2011 et demande à la communauté internationale d’accompagner la transition afin de garantir la liberté religieuse en Syrie.

Maria Lozano

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Terre sainte : Les chrétiens se préparent à Noël avec une lueur d’espoir https://fr.zenit.org/2024/12/16/terre-sainte-les-chretiens-se-preparent-a-noel-avec-une-lueur-despoir/ Mon, 16 Dec 2024 15:26:41 +0000 https://fr.zenit.org/?p=203459 Interview avec Mgr Pizzaballa, patriarche de Jérusalem

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Première publication par l’AED le 13 décembre 2024

Lors de sa visite au siège de l’AED le 6 décembre, le cardinal Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem, affirme que même s’il ne croit pas en une solution à court terme à la crise en Terre Sainte, il a de l’espoir pour l’avenir des chrétiens dans la région.

« Je pense que le pire de la guerre à Gaza est derrière nous. Le cessez-le-feu avec le Hezbollah a également une influence sur Gaza et le Hamas, et j’ai l’impression que dans les semaines ou les mois à venir, un compromis sera trouvé », a déclaré le patriarche Pierbattista Pizzaballa lors d’une conférence de presse organisée par l’AED. Le patriarche latin de Jérusalem estime que la fin de la guerre à Gaza est en vue, mais il attire l’attention sur le fait que la suspension des opérations militaires n’est pas synonyme de paix.

« Cependant, la fin des hostilités militaires ne sera pas la fin du conflit. Lorsque l’opération militaire prendra fin, à quoi ressemblera la vie à Gaza ? Qui y restera-t-il ? Il faudra des années pour rebâtir le territoire et je suis sûr que la frontière avec Israël restera fermée, alors quel sera l’avenir de sa population ? »

Le Patriarche, en visite au siège international de l’AED en Allemagne, a déploré le climat actuel de méfiance en Terre sainte, affirmant : « Ce qui m’inquiète, c’est le niveau de haine : discours de haine, langage méprisant, déni de l’autre… – c’est très problématique ! ».

« Nous avons subi d’autres guerres, mais il y a un avant et un après le 7 octobre, parce que le type de violence qui a eu lieu et l’impact émotionnel sur les deux populations ont été énormes. Si les événements ont été une sorte de Shoah pour les Israéliens, pour les Palestiniens, ce qui s’est passé depuis est une nouvelle nakba, une nouvelle tentative de les expulser de leur terre. »

« Lorsque la guerre à Gaza sera enfin terminée », a-t-il ajouté, « nous serons en mesure de reconstruire les infrastructures, mais comment pourrons-nous reconstruire les relations ? »

Le patriarche estime que les chrétiens, qui représentent 1,5 % de la population de Terre sainte, sont dans une position privilégiée pour contribuer à cette reconstruction: « Parce que nous sommes si petits et politiquement insignifiants, nous avons la liberté d’entrer en contact avec tout le monde. Là où il y a tant de blessures et de divisions, notre capacité à reconnecter les gens est l’une des principales missions pour l’avenir. »

Se battre pour rester unis

Bien que les chrétiens de Terre Sainte soient peu nombreux, et les catholiques de rite latin encore moins, il y a parmi eux une grande variété de communautés. Les chrétiens arabophones constituent la majorité, mais il existe aussi une petite communauté de catholiques de langue hébraïque, et une autre de réfugiés et de demandeurs d’asile. Il a parfois été difficile de maintenir la cohésion de ces communautés, a admis le cardinal Pizzaballa lors de la conférence de presse. « Alors que dans cette guerre, tout le monde s’efforce de diviser, nous nous battons pour rester unis. Cela n’a pas été facile, surtout au début de la guerre. Nous partageons une même foi, mais les gens ont des visions et des idées différentes. Aujourd’hui, la situation est bien meilleure, mais après la guerre, nous devrons parler de nos différences et de notre unité. C’est une chose très saine pour nous, chrétiens, parce que cela nous aide à aller de l’avant. Nous devons grandir dans nos relations et maintenir une relation plus profonde et plus sérieuse les uns avec les autres.

« Il y a encore de l’espoir »

La guerre en Terre sainte a de graves conséquences économiques pour la population chrétienne. Presque tous les chrétiens de Cisjordanie qui travaillaient en Israël ont vu leur permis révoqué depuis le début du conflit, et ceux qui dépendaient des pèlerins ont été confrontés à la paralysie du secteur touristique.

Soulignant qu’il est essentiel que les chrétiens restent pour « garder vivante la mémoire de Jésus sur la terre de Jésus », le patriarche a insisté sur l’importance de donner un message d’espoir qui ne peut toutefois pas être confondu avec une croyance en une solution politique à court terme à la crise.

« Si vous associez l’espoir pour l’avenir avec une solution politique, il n’y a pas d’espoir, car il n’y a pas de solution à court terme. J’aimerais me tromper, mais je crains que ce ne soit pas le cas. Mais l’espérance est une attitude envers la vie, une façon d’affronter la réalité de votre vie avec foi. La foi, c’est croire en la présence de Dieu, qui transcende notre vie terrestre. Lorsqu’on vit dans la foi, on est capable de voir quelque chose qui transcende, qui va au-delà de la sombre réalité dans laquelle nous nous trouvons. Ce n’est qu’avec la foi que cela peut être fait, et c’est encore possible ! » s’est exclamé le patriarche.

« Beaucoup de gens pensent que ce ne sont que de belles paroles, mais c’est la réalité. Partout, que ce soit à Gaza, en Cisjordanie, à Jérusalem ou en Israël, je vois des gens merveilleux prêts à faire quelque chose pour les autres. Là où ces actes d’amour désintéressé se produisent, il y a de l’espoir, car cela signifie que quelque chose peut être changé. Peut-être que nous ne pouvons pas changer la situation macro-politique, mais nous pouvons changer quelque chose là où nous sommes, et cela me réconforte », a déclaré le patriarche Pierbattista Pizzaballa, ajoutant : « Parfois, je me sens aussi impuissant parce qu’il y a des problèmes partout, mais face à toutes ces choses merveilleuses qui se font encore dans toutes les parties de notre Église, je vois qu’il y a encore de l’espoir. »

Au cours de la conférence, le cardinal Pizzaballa a remercié la fondation pontificale AED, qui finance des projets en Terre sainte depuis de nombreuses années, et qui, depuis le début de la guerre en octobre 2023, a intensifié son soutien. Selon sa présidente exécutive, Regina Lynch, chargée d’accueillir le patriarche lors de la conférence de presse, « grâce à nos bienfaiteurs, nous avons pu allouer plus de 1,2 million d’euros à l’aide d’urgence aux chrétiens, en réponse à cette crise majeure. Ces projets d’aide d’urgence comprennent de la nourriture, de l’eau, des médicaments et des opportunités de création d’emplois et de stages. »

« Cependant, la mission de l’AED n’est pas seulement de fournir une aide matérielle aux chrétiens de Terre sainte, mais aussi de prier pour eux et de faire entendre leur voix. De plus, nous avons le devoir de promouvoir la réconciliation et la paix entre les différents groupes religieux et ethniques, aussi impossible que cela puisse parfois paraître », a conclu Regina Lynch.

Felipe d’Avillez

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« Ce fut le jour le plus chaotique de l’histoire de la Syrie » https://fr.zenit.org/2024/12/13/ce-fut-le-jour-le-plus-chaotique-de-lhistoire-de-la-syrie/ Fri, 13 Dec 2024 15:06:05 +0000 https://fr.zenit.org/?p=203338 Témoignage de Mgr Georges Assadourian, archevêque arménien catholique de Damas

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« Vendredi (6 décembre) soir et samedi midi, nous avons eu une prière commune avec tous les prêtres, religieuses et religieux pour demander la paix en Syrie », a déclaré Mgr Assadourian. Ces prières ont été organisées en réponse aux informations concernant l’arrivée des rebelles dans les banlieues de Damas, après avoir pris d’autres villes comme Alep, Hama et Homs.

Face à l’imminence des événements et à l’incertitude de la situation, des mesures préventives ont été prises dans la capitale. « Nous avons demandé à tous les religieux et religieuses qui se trouvaient dans les banlieues de revenir dans leurs couvents ou écoles. Nous nous sommes également rendus dans nos paroisses », a expliqué l’archevêque.

Mgr Georges Assadourian, vicaire patriarcal de l’Eglise Catholique Arménienne à Damas © AED

Mgr Georges Assadourian, vicaire patriarcal de l’Eglise Catholique Arménienne à Damas © AED

La nuit de samedi 7 décembre 2024 marquera l’histoire du pays. « Ce fut le jour le plus chaotique de l’histoire de la Syrie. Le président a quitté le pays et tout s’est transformé en un désert, un pays libéré du régime qui était en place depuis 50 ans », a affirmé Mgr Assadourian. Une situation d’incertitude qui a conduit les citoyens à rechercher des réponses sur l’avenir de la communauté chrétienne à Damas. En réponse, les leaders religieux se sont réunis au siège de l’archevêché arménien catholique pour coordonner une stratégie commune. Mgr Assadourian a confirmé qu’il y avait également eu des contacts avec des représentants des nouvelles autorités syriennes. Bien que la réunion prévue avec un dirigeant clé n’ait pas pu avoir lieu, un journaliste envoyé par celui-ci a transmis un message rassurant, assurant que la situation sera calme.

La place cruciale des chrétiens en Syrie

Lundi 9 décembre, Mgr Assadourian, accompagné d’un prêtre franciscain et du curé local, s’est rendu à l’hôtel Four Seasons, désormais siège des nouveaux dirigeants politiques et militaires de la révolution. Lors de cette rencontre, le rôle des chrétiens dans la nouvelle Syrie a été discuté. « Nous avons parlé de la présence chrétienne à Damas et en Syrie, et aussi du rôle des chrétiens : continuerons-nous à vivre et à témoigner de notre christianisme ou non ? Ils nous ont assuré que tout irait bien et que nous ne devions pas nous inquiéter », a relaté l’archevêque à l’AED.

Mgr Assadourian a souligné la présence de plusieurs ambassadeurs internationaux à l’hôtel, signalant l’effort global pour surveiller les changements dans le pays.

L’AED réaffirme son engagement à continuer de soutenir les communautés chrétiennes vulnérables en Syrie à travers une aide d’urgence et spirituelle. Après des années de guerre, de pauvreté et d’incertitude, l’association reste plus que jamais aux côtés des chrétiens syriens pour garantir que leurs voix soient entendues et leurs droits respectés.

Maria Lozano

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Syrie : L’AED exhorte à prier pour Alep après une attaque terroriste https://fr.zenit.org/2024/12/06/syrie-laed-exhorte-a-prier-pour-alep-apres-une-attaque-terroriste/ Fri, 06 Dec 2024 16:18:43 +0000 https://fr.zenit.org/?p=202818 Depuis le 27 novembre, des groupes djihadistes tentent de s’emparer d’Alep

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Dans un message vocal partagé avec l’Aide à l’Église en Détresse (AED) le 28 novembre, le père Hugo Alaniz, IVE, missionnaire argentin et partenaire de projet de l’AED à Alep, a décrit la situation désastreuse qui se déroule actuellement autour d’Alep, où des groupes islamistes ont lancé une offensive surprise. Plusieurs villages ont été pris ce mercredi 27 novembre et des routes vitales, y compris la route entre Alep et Damas, ont été coupées. « La situation est très tendue ; ils sont à moins de 10 kilomètres. Les affrontements sont intenses et font de nombreux morts et blessés. Les hôpitaux sont débordés et la peur est généralisée », a-t-il déclaré.

Profonde anxiété
Le père Hugo Alaniz, IVE, missionnaire argentin et partenaire de projet de l’AED à Alep

Le père Hugo Alaniz, IVE, missionnaire argentin et partenaire de projet de l’AED à Alep

La population syrienne, qui a enduré plus de dix ans d’une guerre dévastatrice, est aujourd’hui confrontée à une insécurité renouvelée. Le missionnaire a souligné l’immense peur qui s’empare de la population locale alors que la violence se rapproche de leurs communautés et que des explosions se font entendre en arrière-plan. « Il y a beaucoup de peur, beaucoup de peur », a-t-il souligné, reflétant la profonde anxiété ressentie par de nombreuses personnes dans la région.

Selon les sources de l’AED, certaines parties du nord-ouest et du sud-ouest d’Alep ont été particulièrement touchées par les récentes attaques, alors que les groupes islamistes tentent de reprendre le contrôle des zones qu’ils ont perdues face aux forces régulières syriennes il y a quatre ans. Plusieurs missiles ont frappé cette zone, où se trouve l’université, blessant des résidents et provoquant un exode, en particulier des jeunes, vers d’autres parties de la ville.

Cependant, le père Hugo a souligné la foi et l’espoir profonds de la population dans l’action de Dieu. « Les gens ici ont une grande confiance dans l’intercession de Dieu et dans le pouvoir de la prière. Nous demandons des prières pour cette situation. Nous espérons qu’elle passera rapidement et qu’elle ne causera pas plus de dommages », a plaidé le missionnaire.

Prières pour la paix
« Ce qui demeure aujourd’hui, c’est la foi, l’espérance et la charité » (1 Co 13,13) © AED

« Ce qui demeure aujourd’hui, c’est la foi, l’espérance et la charité » (1 Co 13,13) © AED

Malgré les défis, les communautés religieuses locales continuent d’apporter leur soutien aux fidèles et aux jeunes résidents dont elles s’occupent, alors même que le conflit menace leur sécurité.

En réponse à cet appel urgent, l’AED invite tous les bienfaiteurs et les personnes de bonne volonté à se joindre à la prière pour Alep et les communautés environnantes. « Prions pour la paix, la protection des personnes vulnérables et la fin rapide du conflit qui a causé tant de souffrances dans un pays déjà dévasté par plus d’une décennie de conflit », a déclaré Regina Lynch, directrice générale de l’AED International.

Maria Lozano

 

 

Une Neuvaine pour Alep
L’AED a reçu vendredi 29 novembre le message ci-dessous d’une amie syrienne, Jala. Nous vous partageons son appel à prier une neuvaine avec eux pour Alep.

Bonjour,

La guerre revoit le jour à Alep.

Cette ville déchirée par la guerre qui dure depuis une douzaine d’années et par un séisme (sans oublier ses nombreuses répliques) a besoin de nos prières.  Nous, Aleppins, sommes épuisés physiquement et psychologiquement.

Que ce soit ceux qui sont restés ou ceux qui sont partis et voient leurs proches souffrir sans rien pouvoir faire.

Pour cela, je vous propose une neuvaine pour Alep.

Marie a demandé dans ses multiples apparitions de prier le chapelet.

Je vous propose donc de faire cela avec nous :

Prier un chapelet pour Alep du samedi 30 novembre au dimanche de l’Immaculée Conception le 8 décembre.

Peu importe où vous vous trouvez.

Priez de votre coin en union de prières avec nous.

Le chapelet fait des multiples miracles et nous en avons besoin pour que la Reine de la Paix l’instaure dans notre ville et pays.

Je vous remercie.

En UDP 🙏

Jala

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Une semaine pour les chrétiens persécutés https://fr.zenit.org/2024/11/27/une-semaine-pour-les-chretiens-persecutes/ Wed, 27 Nov 2024 12:21:40 +0000 https://fr.zenit.org/?p=202159 Le 22 novembre s’achevait la semaine rouge (ou red week) dédiée aux chrétiens persécutés

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Communiqué de presse, Mareil-Marly, 26 novembre 2024

Le 22 novembre s’achevait la semaine rouge (ou red week) dédiée aux chrétiens persécutés. Veillées de prière, bâtiments illuminés en rouge, expositions, …l’AED a rassemblé des milliers de chrétiens à travers le monde pour prier pour ceux qui sont opprimés à cause de leur foi.

Plus de 900 bâtiments et édifices religieux ont été éclairés en rouge par l’AED pour alerter sur la persécution des chrétiens. Parmi ceux-ci, la cathédrale Notre-Dame de Paris, le sanctuaire de Lourdes et la basilique du Sacré Cœur de Montmartre, mais aussi la Sagrada Familia en Espagne ou encore l’église Veracruz au Chili, brûlée en 2019. En tout, 20 pays ont participé à cet évènement initié par l’AED.

Cathédrales combles

Durant cette semaine rouge qui a eu lieu du 17 au 22 novembre, l’AED en France a organisé la 15eme édition de La Nuit des Témoins à Ajaccio, Bayonne, Versailles, Rennes et Paris. Au cours de ces veillées de prière dédiées aux chrétiens assassinés à cause de leur foi, retransmises par KTO Télévision et RND, des milliers de personnes ont pu rendre hommage aux martyrs d’aujourd’hui et prier pour les chrétiens persécutés.

Édifiants témoignages

Quatre invités exceptionnels venant du Pakistan, d’Arménie et du Burkina Faso ont témoigné de ce qu’ils vivent dans leur pays.

Mgr Shukardin, président de la Conférence des évêques du Pakistan, et M. Naeem Yousef Gill, directeur de la Commission Justice et Paix : « Les minorités religieuses continuent chaque jour d’être confrontées à une atmosphère de peur et d’oppression. La violence et les assassinats ciblés restent une triste réalité. » Retrouvez ici l’intégralité de leur témoignage.

Père Kéchichian, prêtre d’Arménie : « L’Azerbaïdjan a réussi à vider l’Artsakh, à annexer son territoire et à éliminer les chrétiens de la région. Aujourd’hui, nous redoutons qu’ils prennent le sud de notre pays, les tirs sont quotidiens dans la région de Syunik. » Retrouvez ici l’intégralité de son témoignage.

Père Balma, prêtre du Burkina Faso : « Les terroristes ont attaqué tous azimuts, organisé des enlèvements, lancé des ultimatums à des villages entiers. Mon cœur de prêtre ressent de la tristesse et une profonde angoisse. Mais je reste convaincu, avec foi et espérance, que l’heure de la paix de Dieu sonnera. » Retrouvez ici l’intégralité de son témoignage.

Quelques photos de la semaine rouge

Semaine rouge (AED)

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Mali : Un groupe djihadiste exige la « jizya » aux chrétiens https://fr.zenit.org/2024/11/22/mali-un-groupe-djihadiste-exige-la-jizya-aux-chretiens/ Fri, 22 Nov 2024 15:28:31 +0000 https://fr.zenit.org/?p=201926 Ils imposent une sorte d’impôt illégal qui conditionne la libre pratique de leur foi

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Selon les informations reçues par l’Aide à l’Église en Détresse (AED), un groupe extrémiste islamiste actif dans la région taxe à hauteur de 25 000 francs CFA (environ 40 dollars) tous les adultes chrétiens de plus de 18 ans à Douna-Pen, le plus grand village chrétien de la partie orientale de Koro, dans le diocèse de Mopti.

Le versement de cette somme conditionne désormais la libre pratique du christianisme dans la région. Selon des sources fiables qui ont préféré garder l’anonymat pour des raisons de sécurité, les extrémistes ont commencé cette pratique il y a quelques jours en collectant en toute impunité cette sorte d’impôt illégal. Ceux qui n’ont pas pu ou voulu obéir se sont vus menacés de la fermeture de leur lieu de culte.

Douna-Pen n’est pas la première localité à subir cette fiscalité religieuse. A Dougouténé également, les habitants ont été les premiers à devoir payer cet impôt qui s’apparente à la « Jizya », un précepte coranique qui exige des fidèles des « religions du livre » à payer les autorités islamiques en échange d’une « protection ».  Les habitants de la région craignent que la pression des extrémistes ne s’étendent à d’autres villages, menaçant encore davantage la liberté religieuse et la sécurité locale.

Il y a plusieurs mois, les extrémistes islamiques avaient exigé la fermeture des églises protestantes et catholiques de Douna-Pen. Puis, une paix précaire avait permis aux habitants de pratiquer à nouveau leur foi, mais à condition de ne pas utiliser les instruments de musique lors du culte, ce qui est une restriction à leur liberté religieuse.

Conséquences désastreuses

Une source a exprimé sa profonde inquiétude face à cette escalade, alors que la situation est déjà précaire pour les Chrétiens : « Nous croyons vivre dans un État laïc où de telles pratiques ne devraient pas pouvoir prospérer, mais malheureusement, c’est en train de devenir une nouvelle réalité. Si les autorités n’agissent pas, la population paiera des impôts qui iront directement dans les caisses des terroristes, agissant sous la bannière du djihadisme en République du Mali ». Il ajoute : « Nous savons que le pays est vaste et que des actions se déroulent ailleurs. Mais si rien n’est fait dans cette zone dans un bref délai, les conséquences seront désastreuses ! Ici, les gens sont tués comme des rats ! ».

© AED

© AED

Douna-Pen, située dans la commune de Dioungani, abrite une importante population chrétienne. La récente extorsion financière n’est que le dernier chapitre d’une histoire de violence et de persécution qui sévit dans la région. La situation est aggravée par le manque d’infrastructures de base, telles que les routes et l’approvisionnement en eau, ainsi que par la fermeture des écoles en raison de l’insécurité.

Il est à craindre que le prélèvement forcé de ces taxes par les groupes extrémistes islamiques ne crée de profondes divisions au sein de la population, érode la confiance envers le gouvernement et compromette encore davantage la fragile stabilité de la région. De nombreux habitants craignent d’être abandonnés par l’État malien.

La source a conclu par un appel du cœur : « C’est le cri d’un citoyen qui croit toujours en la République du Mali et en ses dirigeants, mais nous avons besoin d’une action immédiate pour empêcher qu’un conflit religieux ne prenne racine dans ce pays. Que Dieu nous vienne en aide ! »

 

Maria Lozano

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17-22 novembre 2024 : Ouvrons les yeux sur la persécution des chrétiens https://fr.zenit.org/2024/11/13/17-22-novembre-2024-ouvrons-les-yeux-sur-la-persecution-des-chretiens/ Wed, 13 Nov 2024 14:58:22 +0000 https://fr.zenit.org/?p=201300 l’AED organise dans 5 villes de France la Nuit des Témoins

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Communiqué de presse, Mareil-Marly, le 05 novembre 2024

Du 17 au 22 novembre 2024, l’AED organise dans 5 villes de France la Nuit des Témoins, une veillée de prière dédiée aux chrétiens persécutés. Trois invités exceptionnels témoigneront de ce que vivent les chrétiens dans leur pays respectif en Arménie, au Burkina Faso et au Pakistan. A cette occasion, de nombreux bâtiments seront illuminés en rouge, dont la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Depuis 14 ans, l’AED organise des veillées de prières dans différentes villes du monde pour honorer tous les martyrs et les chrétiens qui, aujourd’hui, ne peuvent pas vivre librement leur foi. Cette année, la Nuit des Témoins aura lieu à Ajaccio, Rennes, Versailles, Bayonne et Paris.

Trois pays mis à l’honneur

Trois grands invités témoigneront de ce que vivent les chrétiens dans leur pays respectif :

  • Le père Laurent Balma, du Burkina Faso

Meurtres, enlèvements, viols…les chrétiens burkinabè (25% de la population) sont devenus la cible privilégiée des terroristes qui détiennent 40% du territoire. La peur au ventre, ils tentent de survivre au milieu des attaques quotidiennes.

  • Le père Hamazasp Kéchichian, prêtre mekhitariste d’Arménie

Les Arméniens, très majoritairement chrétiens, se sont fait « chasser comme des chiens » de l’Artshakh par leur voisin l’Azerbaïdjan en 2022. Ils tremblent aujourd’hui pour leur avenir plus menacé que jamais.

  • Mgr Shukardin, président de la conférence des évêques du Pakistan et M. Naeem Yousaf Gill, directeur exécutif de la Commission Justice et Paix au Pakistan.

Les chrétiens pakistanais, minoritaires, sont considérés comme des « citoyens de seconde zone », subissant toutes sortes de persécutions. Leur plus grande crainte est d’être faussement accusés de blasphème et condamnés à mort.

« Red week » : Notre-Dame de Paris et des centaines de bâtiments illuminés en rouge
© AED

© AED

Au cours de la semaine, les cathédrales ou églises des cinq villes qui reçoivent la Nuit des Témoins seront illuminées en rouge, couleur du martyre. Ces illuminations s’inscrivent dans la « red week », la semaine rouge organisée chaque année par l’AED internationale durant laquelle des centaines d’autres bâtiments du monde entier seront également éclairés en rouge pour sensibiliser le grand public à la persécution des chrétiens. Parmi eux, la cathédrale Notre-Dame de Paris, la basilique du Sacré Cœur de Montmartre, le sanctuaire de Lourdes, la Sagrada Familia en Espagne.

 « De nos jours des chrétiens meurent en martyrs par fidélité au Christ. Lors de la Nuit des Témoins organisée par l’AED, nous vous invitons à venir rendre hommage aux prêtres et religieux tués au cours de l’année au nom de leur foi. Soyons nombreux pour venir dire aux chrétiens persécutés dans le monde que nous ne les oublions pas et que nous les portons dans nos prières. »

Benoit de Blanpré, directeur de l’AED.

Date et horaires

Dimanche 17 novembre : Ajaccio – Cathédrale Notre-Dame de l’Assomption de 16h à 18h

Lundi 18 novembre : Rennes – Cathédrale Saint-Pierre de 19h à 21h

Mardi 19 novembre : Versailles – Église Notre-Dame de 20h30 à 22h30

Jeudi 21 novembre : Bayonne – Cathédrale Sainte Marie de 19h30 à 21h30

Vendredi 22 novembre : Paris – Église de la Trinité veillée de 20h à 22h

Découvrez le teaser de la Nuit des Témoins !

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Liban : « Ils sont en sécurité parce qu’ils sont dans la maison de Dieu » https://fr.zenit.org/2024/11/06/liban-ils-sont-en-securite-parce-quils-sont-dans-la-maison-de-dieu/ Wed, 06 Nov 2024 15:22:19 +0000 https://fr.zenit.org/?p=200977 Reportage dans le monastère des religieuses de Notre-Dame du Bon Service

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Dans le nord de la Bekaa, le monastère des religieuses de Notre-Dame du Bon Service s’est transformé en refuge pour plus de 800 personnes fuyant les bombardements. Les quinze religieuses appartenant à l’Église grecque-melkite catholique y accueillent des centaines de déplacés internes, majoritairement musulmans, leur offrant non seulement un abri, mais aussi réconfort et soutien.

Depuis le 23 septembre, des bombardements intenses dans les villages aux alentours de Jabboulé dans le nord de la Bekaa au Liban ont poussé des centaines de personnes à chercher refuge dans l’enceinte du monastère des religieuses de Notre-Dame du Bon Service à Jabboulé. « La première nuit du bombardement, des dizaines de personnes ont accouru pour se réfugier chez nous », raconte Mère Joselyne Joumaa, supérieure générale de la Congrégation, à l’AED « En douze jours, nous avons accueilli plus de 800 réfugiés. Nous sommes débordées et nous ne pouvons plus en recevoir davantage. »

En temps de paix, l’école du monastère enseigne sans distinction à des enfants de toutes confessions, ce qui a permis aux religieuses de tisser des liens étroits avec la communauté musulmane environnante. « Ils ont tellement confiance qu’on a même souvent entendu les déplacés musulmans dire : ‘C’est votre croix qui nous protégera !’ »

Sœur Alina © AED

Sœur Alina © AED

Aidées par l’AED, qui a fourni une aide d’urgence pour financer la nourriture, les médicaments, les frais de matériel sanitaire et d’hébergement, les 15 religieuses de la congrégation de Notre-Dame du Bon Service à Jabboulé ont donc ouvert les portes de leur monastère, mais aussi de l’école et de l’orphelinat qu’elles gèrent. La plupart des déplacés internes accueillis sont des musulmans chiites. Certains d’entre eux ont tout perdu, mais tous sont marqués par la peur, voire le traumatisme, causés par la violence des bombardements.

Un havre de paix dans la tourmente

Avec beaucoup de dévouement, les religieuses reçoivent les aides humanitaires chez elles, trient les cartons, font la distribution ; elles assurent quotidiennement le petit déjeuner et le déjeuner de midi pour les 800 personnes déplacées et prennent le temps pour se mettre à leur écoute : « Ils viennent nous confier leurs angoisses et leur crainte du lendemain », explique Mère Joselyne. « Et nous sommes également à leur écoute pour répondre à tous leurs besoins matériels qui sont nombreux. » Deux à trois fois par semaine, les sœurs mettent en place des groupes d’animation et de jeux, offrant ainsi aux enfants un semblant de normalité dans ce contexte troublé.

De nombreux déplacés s’investissent pour aider les sœurs dans les tâches nécessaires à la gestion de la crise : les hommes coupent le bois pour l’hiver, ramassent les ordures et transportent les cartons d’aides humanitaires, tandis que les femmes prêtent main-forte en cuisine.

Certains d’entre eux demandent aux sœurs de pouvoir passer du temps dans leur chapelle, appréciant le calme et la paix qui y règne. C’est également dans ce lieu que les religieuses trouvent la force nécessaire pour affronter les défis quotidiens, alors que les préoccupations se multiplient. « L’hiver approche. Comment assurer le chauffage, l’électricité, l’eau chaude ? », s’inquiète Mère Joselyne. « C’est un fait : penser au lendemain pourrait nous décourager car la tension quotidienne est parfois lourde à supporter. Mais notre mission est de continuer avec fidélité, et nous vous demandons de nous soutenir par la prière », dit-elle à l’AED.

La sérénité et le sourire des sœurs, même en pleine crise, ne cesse d’étonner les déplacés musulmans. Mère Joselyne souligne que l’amour et le service humble des religieuses leur rappellent souvent l’attitude de la Vierge Marie vénérée également par l’islam, qui crée une connexion spirituelle entre les deux religions. Le calme des sœurs se propage aux enfants déplacés, souvent terrifiés par les bombardements. « Quand les parents eux-mêmes, pris de panique, ne parviennent plus à apaiser leurs enfants, ce sont les sœurs qui les prennent dans leurs bras et les assurent qu’ils sont en sécurité parce qu’ils sont dans la maison de Dieu », raconte Mère Joselyne.

Sina Hartert

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« Persécutés et oubliés » : Les chrétiens de plus en plus harcelés https://fr.zenit.org/2024/10/30/persecutes-et-oublies-les-chretiens-de-plus-en-plus-harceles/ Wed, 30 Oct 2024 08:03:20 +0000 https://fr.zenit.org/?p=200629 Rapport publiée par l’AED ce 22 octobre

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Communiqué de presse, Mareil-Marly, le 22 octobre 2024

Extinction au Moyen-Orient, massacres au Sahel, harcèlement en Asie, mise en exil en Amérique latine…La communauté chrétienne subit de plus en plus de persécutions à travers le monde selon l’étude « Persécutés et oubliés » publiée par l’AED ce 22 octobre.

S’appuyant sur des centaines de témoignages recueillis sur le terrain, le rapport « Persécutés et oubliés », publiée par l’AED ce 22 octobre, évalue la situation dans 18 pays où les violations de la liberté religieuse à l’encontre des chrétiens sont particulièrement préoccupantes. L’étude, s’étendant du 1er août 2022 au 30 juin 2024, confirme que les chrétiens sont de plus en plus persécutés à travers le monde.

Insurrections islamistes en Afrique

Une partie du continent est en proie à la montée du djihadisme, notamment la région du Sahel –Burkina Faso, Mali, Niger, Nigeria – mais aussi le Mozambique. Des groupes terroristes tuent par milliers les civils de différentes religions. Si des musulmans et des animistes subissent aussi ces violences, les témoignages prouvent que les chrétiens sont particulièrement ciblés, surtout dans les régions où ils sont minoritaires.

Extinction au Moyen-Orient
 

Les populations chrétiennes de certains pays, comme l’Irak ou la Syrie, sont confrontées à une menace existentielle. En Syrie, les chrétiens ne sont plus que 250 000 aujourd’hui contre 1,5 millions en 2011. En Irak, ils sont actuellement moins de 200 000 soit environ 0,46 % de la population.

Asie : Personae non grata

Les chrétiens, minoritaires dans plusieurs pays asiatiques, sont souvent considérés comme des citoyens de seconde zone. En Inde ou au Pakistan, les attaques contre les chrétiens et les églises ne cessent d’augmenter ainsi que les enlèvements et les mariages forcés de jeunes filles chrétiennes. Les régimes autoritaires en Chine ou en Corée du Nord continuent quant à eux d’effacer toute trace de christianisme.

Amérique latine : harcèlement et expulsion

Le Nicaragua apparaît dans le rapport 2022-2024. Malgré une large majorité chrétienne dans le pays, le gouvernement Ortega multiplie les actes contre l’Église catholique, expulsant des dizaines de prêtres et fermant des centaines d’ONG chrétiennes.

Ouvrons les yeux sur la persécution des chrétiens
Nigérians déplacés après le massacre la vieille de Noël 2023 à Bokkos (Etat du plateau, Nigeria)

Par la diffusion de ce rapport, l’AED veut :

– alerter le grand public et les gouvernements sur la situation des chrétiens persécutés dans le monde, et la menace de leur extinction.

– témoigner que ces communautés veulent vivre librement leur foi et rester sur leurs terres ancestrales.

– soutenir financièrement ces chrétiens par des aides concrètes sur place.

 

 

 

 

 

« Pour l’AED, la nécessité d’agir en faveur des chrétiens persécutés est fondamentale. Nous devons être leur porte-parole sinon qui le fera ? N’ajoutons pas à leur détresse notre indifférence ! » Benoit de Blanpré, directeur de l’AED.

 

 

Retrouvez l’étude en intégralité ici

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Burkina Faso : Nouveau massacre contre des chrétiens https://fr.zenit.org/2024/10/23/burkina-faso-nouveau-massacre-contre-des-chretiens-2/ Wed, 23 Oct 2024 14:04:08 +0000 https://fr.zenit.org/?p=200228 Plus de 150 personnes – dont de nombreux chrétiens – ont été massacrés par des terroristes

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Le Burkina-Faso vient de subir un énième massacre, cette fois-ci à Manni, un village du nord-est du pays composé de 80% de chrétiens. Le dimanche 6 octobre, les terroristes ont d’abord coupé tous les réseaux mobiles du village avant de l’attaquer. Ils se sont ensuite rendus au marché local, où de nombreux Burkinabè étaient rassemblés après la messe. Là, ils ont ouvert le feu sur la foule, sans discernement. Ils sont ensuite rentrés dans les maisons et les magasins pour tuer ceux qui s’y étaient réfugiés, puis y ont mis le feu. Certaines personnes ont été brûlées vives.

Ils sont ensuite repartis, laissant la ville sous le choc. Les blessés ont été évacués vers l’hôpital public. Mais le lendemain, à 6h du matin, les terroristes sont revenus, incendiant les voitures, tirant sur le personnel médical et entrant dans les chambres pour achever les blessés.

Manni, peu après les attaques d’octobre 2024 © AED

Manni, peu après les attaques d’octobre 2024 © AED

Assassinats systématiques

Et comme si tout cela ne suffisait pas, les assaillants sont à nouveau revenus le mardi 8 octobre à Manni, pour massacrer tous les hommes qu’ils trouvaient dans la ville.

Au total, on dénombre plus de 150 morts. Sans compter les nombreux blessés. Beaucoup de victimes venaient des villages des environs, qui avaient déjà été chassées par les terroristes et étaient venues chercher refuge à Manni.

Dans un message adressé aux prêtres, aux consacrés et aux laïcs le 9 octobre, l’évêque du diocèse de Fada N’Gourma, Mgr Pierre Claver Malgo, qualifie l’attaque de « barbare » et exprime sa « sincère compassion à toutes les familles endeuillées ».

Un Burkinabè a confié à l’AED : « La situation est plus qu’horrible », mais, a-t-il ajouté : « Même si les terroristes ont tout brûlé, ils n’ont pas brûlé notre foi ! »

L’attaque à Manni s’inscrit dans un contexte de dégradation continue de la sécurité au Burkina Faso, en proie aux attaques terroristes depuis 2015. Fin août, le pays a connu à Barsalogho le pire massacre de son histoire (au moins 400 morts selon les informations recueillies entre-temps par la fondation). Le Burkina Faso compte plus de deux millions de personnes déplacées.

Dans ce contexte, l’AED continue plus que jamais à soutenir l’Église locale et les victimes des attaques terroristes (soutien alimentaire, aide aux personnes traumatisés, restauration de bâtiments d’églises attaqués, soutien aux séminaristes…)

 

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