Sacré-Cœur Archives - ZENIT - Français https://fr.zenit.org/category/sacre-coeur-3/ Le monde vu de Rome Fri, 20 Dec 2024 12:37:08 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.1 https://fr.zenit.org/wp-content/uploads/sites/4/2020/07/9e4929ea-cropped-dfdb632a-favicon_1.png Sacré-Cœur Archives - ZENIT - Français https://fr.zenit.org/category/sacre-coeur-3/ 32 32 Parcours « Se consacrer au Sacré-Cœur de Jésus » https://fr.zenit.org/2024/12/20/parcours-se-consacrer-au-sacre-coeur-de-jesus-2/ Fri, 20 Dec 2024 12:37:08 +0000 https://fr.zenit.org/?p=203901 1° étape : Présentation du jubilé des 350 ans et du parcours de préparation à la consécration

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Le jubilé des 350 ans

Depuis le 27 décembre 2023 et jusqu’au 27 juin 2025, se déroule le Jubilé des 350 ans des apparitions du Cœur de Jésus à sainte Marguerite-Marie à Paray-le-Monial. C’est un évènement exceptionnel avec, notamment, l’Ouverture de la Porte jubilaire le 27 décembre 2023 par le nonce apostolique en France, Mgr Migliore. Ce jour-là, le sanctuaire a adhéré officiellement au réseau mondial de prière du Pape. Nous en reparlerons.

Le thème est Rendre amour pour amour c’est-à-dire accueillir l’amour personnel de Jésus pour chacun de nous, réparer les manques d’amour dont il souffre et entrer dans la compassion de son Cœur pour ceux qui ont tant besoin de consolation.

Le sanctuaire participe à un vaste mouvement de consécration ou de renouvellement de la consécration au Sacré-Cœur, dans une dynamique qui commence à la fête du Sacré-Cœur 2024 pour aboutir un an plus tard, à la fête du Sacré-Cœur 2025. J’ai adressé une supplique au pape pendant l’audience accordée aux participants du colloque organisé par le sanctuaire à Rome en mai sur le thème de la Réparation spirituelle. Je lui ai demandé de consacrer l’Eglise et le monde ce 27 juin 2025, jour anniversaire de la grande apparition du Sacré-Cœur à Marguerite-Marie et conclusion du jubilé.

Quoiqu’il en soit de la réponse du pape, cette démarche venue du Saint Père n’a de sens que si elle rejoint une mobilisation de l’Eglise tout entière. Que les cœurs de chacun, les familles, les paroisses, les diocèses, les congrégations et les pasteurs soient animés du désir de se consacrer.

C’est l’objet de ce présent parcours : offrir une préparation en expliquant ce qu’est la dévotion au Sacré-Cœur, ce qu’est la consécration, comment se consacrer et comment la mettre en œuvre concrètement dans notre vie personnelle, familiale et ecclésiale en vue de la mission. L’essentiel n’est-il pas que le monde connaisse l’amour du Cœur de Jésus ?

Présentation du parcours

Quatre parties jalonneront notre parcours :

  • nous verrons dans une première partie quel est le message des Apparitions du Sacré-Cœur à Paray. Ce seront les étapes 3 et 4.
  • dans un deuxième temps, nous aborderons ce qu’est la Consécration, dans les étapes 5 et 6.
  • Une troisième partie expliquera comment se consacrer, avec les étapes 7, 8 et 9
  • la quatrième et dernière partie donnera quelques indications sur les moyens concrets pour vivre la consécration au Cœur de Jésus, aux étapes 10 et 11.
  • enfin, la conclusion – étape 12 – montrera comment la consécration est en vue de

la mission.

En complément : un parcours d’approfondissement

L’objectif de ce parcours est d’être un parcours de base, accessible et nourrissant pour mieux comprendre ce qu’est la consécration, dire comment la vivre et la mettre en pratique dans sa vie quotidienne.

Pour un parcours d’approfondissement, je revois au Parcours Cœur de Jésus réalisé par le Père Martin Pradère à la demande et avec le concours de l’Association Civilisation de l’Amour. Après avoir approfondi le message de Paray le Monial, le père Pradère aborde celui de la miséricorde divine. Un large parcours biblique nous met à l’école de toute l’Ecriture, notamment du Cantique des cantique, de l’évangile de Jean et de la mystique apostolique du Cœur de Jésus, avec Saint Paul. Enfin, les derniers enseignements font le lien entre la spiritualité du Sacré-Cœur et la vie sacramentelle, morale et spirituelle.

Sur le site parcourscoeurdejesus.fr, les podcasts et les vidéos de ces 8 enseignements, ainsi que le livret du participant, sont en accès libre et téléchargeables.

Conclusion

Dès à présent, invoquons l’Esprit Saint, afin qu’il nous fasse entrer dans le mystère du Cœur de Jésus, ouvre nos cœurs et nos intelligences : envoie ton Esprit, Seigneur et tout sera créé, et tu renouvelleras la face de la terre.

Dans la deuxième étape de cette introduction, j’expliciterai les raisons de se consacrer au Cœur de Jésus.

Appel au don

Ce podcast vous est offert par le sanctuaire du Sacré-Cœur de Paray-le-Monial. Nous avons besoin de vous pour soutenir notre mission de diffuser par tous les moyens possibles la beauté et l’actualité de la spiritualité du Sacré-Cœur de Jésus. Merci pour votre générosité ! Vous trouverez toutes les informations sur notre site.

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Aimer le Christ, c’est se laisser aimer par lui https://fr.zenit.org/2024/11/29/aimer-le-christ-cest-se-laisser-aimer-par-lui/ Fri, 29 Nov 2024 17:02:26 +0000 https://fr.zenit.org/?p=202358 Valladolid, un sanctuaire de la réparation

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LA GRANDE PROMESSE (VALLADOLID)

Reportage par Pilar Alvarez Mateo, chargée de l’accueil des pèlerins au sanctuaire de la Grande Promesse (Valladolid)

Cinquante ans après les apparitions de Paray-le-Monial, ont lieu celles de Valladolid au jeune jésuite espagnol Bernardo de Hoyos (1711-1735).

Dieu a fait de Marguerite-Marie Alacoque et de Bernardo de Hoyos les dépositaires de la dévotion ou spiritualité du Sacré Cœur. Notre Seigneur leur est apparu à tous les deux et il l’a fait pour leur révéler son intériorité, le drame qui ronge son Cœur : un Amour qui n’est pas aimé. Avec Marguerite- Marie, cette dévotion commence à se répandre dans toute l’Europe ; avec Bernardo, elle s’étend dans l’Espagne du XVIIIe siècle : avec les peuples de l’Amérique espagnole et les Philippines, l’Espagne représentait alors un tiers de l’Église universelle. Ainsi le culte au Sacré Cœur a été introduit sur le continent américain, où il est encore très présent.

Aimer le Christ, c’est se laisser aimer par lui

« Ce divin maître veut que je sois “un disciple du Sacré Cœur de Jésus et un disciple bien-aimé.” C’est ce qu’il m’a dit, comme il l’a dit à sa servante la vénérable Marguerite. »

 Ces paroles de Notre Seigneur à Bernardo nous rappellent celles de saint Jean lorsque, dans l’Évangile, il se définit comme « le disciple bien-aimé » de Jésus. Il est très important de partir de là pour com- prendre la notion de réparation. Avec Bernardo, Jésus insiste : la réparation est toujours la réponse à un amour que nous recevons en premier lieu. Jean n’emploie pas cette expression pour se vanter, mais pour nous montrer ce que chacun de nous devrait être, un « disciple bien-aimé ». Pour Jean, aimer le Christ, c’est se laisser aimer par lui. Jean vit absorbé dans l’amour débordant qu’il reçoit de Jésus, c’est ce qui le fascine et le fait sortir de lui-même, dans un mouvement de réponse à l’Amour. C’est pourquoi nous le voyons au pied de la croix.

Bernardo comprend que la première chose à faire est d’aller au Christ et de se laisser aimer. Résonnent ici le cri de Jésus « Venez à moi » (Mt 11, 28-30) et sa lamentation « Et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie ! » (Jn 5, 40). Bernardo ne veut pas laisser Jésus avec un cœur oppressé sans la possibilité de se donner à lui, il veut s’adoucir à l’Amour. Nous comprenons l’urgence de nous tourner vers la lecture priante de la Parole et vers les sacrements, sources de vie.

Jésus, après nous avoir demandé de venir à lui, nous invite à porter son joug en apprenant de son cœur doux et humble. Tel est le programme que Bernardo a suivi.

« Après la communion, j’ai eu cette même vision du Cœur, bien que cette fois je l’aie vu entouré d’une couronne d’épines et d’une croix… J’ai aussi vu la blessure par laquelle semblent sortir les esprits les plus purs de ce sang, qui a racheté le monde. L’amour divin de Jésus invitait mon cœur à entrer par cette blessure… Et quand mon cœur a accepté, le Seigneur lui a dit : “Ne vois-tu pas qu’il est entouré d’épines et qu’elles te piqueront ?” Tout était fait pour provoquer plus d’amour, qui, en entrant dans son être le plus intime, lui permit d’expérimenter que les épines étaient des roses », raconte- t-il. Aimer, c’est partager tout ce que l’être aimé vit, c’est jouir et souffrir. Bernardo n’a pas peur des épines. Au contraire, « les épines sont ce qui excite l’amour ». Invité à faire sienne la blessure, il se consacre au Sacré Cœur avec le ferme désir d’unir les battements de son cœur aux siens, d’être un seul cœur. Bernard ne refuse pas le joug que le Christ lui offre, il sait que de cette façon, non seulement il accueille son salut, mais il devient aussi son Cyrénéen, pour réparer les manques d’amour et collaborer à la rédemption. C’est alors qu’il fait l’expérience que « les épines sont des roses », que « le joug est facile à porter et le fardeau léger », parce que le Christ est devenu son Cyrénéen à lui. En réalité, c’est lui qui l’aide à porter le fardeau en prenant sur lui la plus grande par- tie du poids. Il est Dieu et Bernardo seulement son « disciple bien-aimé ».

Pour Bernardo, l’Eucharistie est « le sacrement de l’amour ». Sa réparation, à présent, se concentre sur le Cœur eucharistique de Jésus, quand il perçoit avec douleur com- bien son Cœur vivant et battant est rejeté et négligé. Il désire se com- porter comme un chevalier envers son roi, lui offrir sa fidélité et sa sensibilité. Il lui rendra visite fréquemment, il recevra la communion avec pureté et enthousiasme, il revêtira une belle tenue pour célébrer la Sainte Messe ; et son cœur, au milieu des occupations, ne sera pas séparé du Tabernacle. Entrons dans le dynamisme réparateur de Bernardo ! Rendons au Cœur Sacré de Jésus amour pour amour ! ¨

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Lettre encyclique « Dilexit nos » du pape François sur l’amour humain et divin du cœur de Jésus-Christ https://fr.zenit.org/2024/10/24/lettre-encyclique-dilexit-nos-du-pape-francois-sur-lamour-humain-et-divin-du-coeur-de-jesus-christ/ Thu, 24 Oct 2024 14:38:15 +0000 https://fr.zenit.org/?p=200268 Résumé et lien vers le texte intégral

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Ce mardi 22 octobre 2024, le Vatican annonçait une nouvelle encyclique Dilexit nos, sur l’amour humain et divin de Jésus. Nous publions ci-dessous un résumé de cette encyclique proposé par le Dicastère pour la communication.

Par ce lien, vous pourrez retrouver le texte dans son intégralité.

 

« Il nous a aimés », l’Encyclique du pape sur le Sacré-Cœur de Jésus

« Dilexit nos », la quatrième Encyclique de François, retrace la tradition et l’actualité de la pensée « sur l’amour humain et divin du cœur de Jésus Christ », invitant à renouveler sa dévotion authentique pour ne pas oublier la tendresse de la foi, la joie de se mettre au service et la ferveur de la mission : parce que le cœur de Jésus nous pousse à aimer et nous envoie vers nos frères. « “Il nous a aimés” dit saint Paul, en parlant du Christ (Rm 8, 37), nous faisant découvrir ainsi que rien “ne pourra nous séparer” » (Rm 8, 39) de son amour. C’est ainsi que débute la quatrième

Encyclique du pape François, dont le titre reprend l’incipit « Dixit nos » et qui est consacrée à l’amour humain et divin de Cœur de Jésus Christ : « Son cœur ouvert nous précède et nous attend inconditionnellement, sans exiger de préalable pour nous aimer et nous offrir son amitié : “Il nous a aimés le premier” (1 Jn 4, 19). Grâce à Jésus, “nous avons reconnu l’amour que Dieu a pour nous et nous y avons cru” (1 Jn 4, 16) ».

L’amour du Christ représenté dans son saint Cœur

Dans une société — écrit le pape — qui voit se multiplier « diverses formes de religiosité privées de références à une relation personnelle avec un Dieu d’amour » (n. 87), alors que le christianisme oublie souvent « la tendresse de la foi, la joie du dévouement au service, la ferveur de la mission de personne à personne » (n. 88), le pape François propose un nouvel approfondissement sur l’amour du Christ représenté dans son saint Cœur et invite à renouveler sa dévotion authentique en rappelant que « nous rencontrons la totalité de l’Évangile » (n. 89) dans le cœur du Christ: c’est dans son cœur que « nous nous reconnaissons finalement nous-mêmes et que nous apprenons à aimer ».

Le monde semble avoir perdu le cœur

François explique qu’en rencontrant l’amour du Christ, « nous devenons capables de tisser des liens fraternels, de reconnaître la dignité de tout être humain et de prendre soin ensemble de notre maison commune », comme il l’invite à le faire dans ses Encycliques sociales Laudato si’ et Fratelli tutti (n. 217). Et devant le Cœur du Christ, il demande au Seigneur « d’avoir à nouveau compassion pour cette terre blessée » et qu’Il répande sur elle « les trésors de sa lumière et de son amour », afin que le monde, « qui survit au milieu des guerres, des déséquilibres socioéconomiques, du consumérisme et de l’utilisation antihumaine de la technologie, puisse retrouver ce qui est le plus important et le plus nécessaire : le cœur » (n. 31). A l’annonce de la préparation du document, au terme de l’audience générale du 5 juin, le Souverain Pontife avait précisé qu’il aurait aidé à méditer sur les aspects de « l’amour du Seigneur qui puissent éclairer le chemin du renouveau ecclésial, mais aussi qui disent quelque chose de significatif à un monde qui semble avoir perdu le cœur ». Et ce, alors que se déroulent les célébrations pour le 350e anniversaire de la première manifestation du Sacré-Cœur de Jésus à sainte Marguerite-Marie Alacoque, en 1673, célébrations qui prendront fin le 27 juin 2025.

L’importance de revenir au cœur

L’Encyclique sur la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus, qui s’ouvre sur une brève introduction et qui s’articule en cinq chapitres, rassemble « les précieuses réflexions des textes magistériels précédents et une longue histoire qui remonte aux Saintes Écritures, afin de reproposer aujourd’hui à toute l’Église ce culte chargé de beauté spirituelle » comme cela avait été annoncé en juin.

Le premier chapitre, « L’importance du cœur », explique pourquoi il faut « redécouvrir l’importance du cœur » dans un monde dans lequel nous sommes tentés de « nous transformer en consommateurs insatiables, asservis aux rouages d’un marché qui ne s’intéresse pas au sens de l’existence » (n. 2). Il le fait en analysant ce que nous entendons par « cœur » : la Bible nous en parle comme un centre « qui se trouve derrière toute apparence » (n. 4), un lieu dans lequel « on y est soi- même, quelque soit ce que l’on montre extérieurement et ce que l’on cache » (n. 6). Les questions fondamentales ramènent au cœur : quel sens je veux donner à ma vie, à mes choix ou à mes actions, qui suis-je devant Dieu (n. 8). Le pape souligne que l’actuelle dévalorisation du cœur vient du « rationalisme grec et préchrétien, de l’idéalisme postchrétien et dans le matérialisme », si bien que dans la grande pensée philosophique, des concepts tels que « la raison, la volonté ou la liberté » ont été privilégiés. Et ne trouvant pas de place pour le cœur lui-même, « l’idée d’un centre personnel n’était pas non plus largement développée », où la seule chose qui puisse tout unifier est en fin de compte l’amour (n. 10). Au contraire, pour le Souverain Pontife, il faut reconnaître que «je suis mon cœur, car c’est lui qui me distingue, me façonne dans mon identité spirituelle et me met en communion avec les autres » (n. 14).

Le monde peut changer à partir du cœur

C’est le cœur qui « assemble les fragments » et rend possible « tout lien authentique, car une relation qui n’est pas construite avec le cœur est incapable de surmonter le morcellement de l’individualisme » (n. 17). La spiritualité des saints comme Ignace de Loyola (accepter l’amitié du Seigneur est une question de cœur) et saint John Henry Newman (le Seigneur nous sauve en parlant de son Sacré-Cœur à notre cœur) nous enseigne, écrit le pape François, que « devant le Cœur de Jésus vivant et présent, notre esprit comprend, éclairé par l’Esprit, les paroles de Jésus » (n. 27). Et cela a des conséquences sociales, car le monde peut changer « à partir du cœur » (n. 28).

« Des gestes et des paroles d’amour »

Le deuxième chapitre est dédié aux gestes et aux paroles d’amour du Christ. Les gestes avec lesquels il nous traite comme amis et montre que Dieu « est proximité, compassion et tendresse » se voient dans les rencontres avec la Samaritaine, avec Nicodème, la prostituée, la femme adultère et avec l’aveugle sur la route (n. 35). Son regard, qui « pénètre au plus profond de ton être » (n. 39), montre que Jésus « est attentif aux personnes, à leurs préoccupations, à leurs souffrances » (n. 40). De façon à « admirer les choses bonnes qu’Il reconnaît en nous » comme chez le centurion, même si les autres l’ignorent. Sa parole d’amour la plus éloquente est d’être « cloué sur la croix », après avoir pleuré pour son ami Lazare et après avoir souffert au Jardin des Oliviers, conscient de sa propre mort violente « de la main de ceux qu’Il aime tant » (n. 46).

Le mystère d’un cœur qui a tant aimé

Dans le troisième chapitre, « Voici le cœur qui a tant aimé », le Souverain Pontife rappelle comment l’Église a réfléchi « sur le saint mystère du Cœur du Seigneur ». Il le fait en se référant à l’Encyclique de Pie xii Haurietis aquas, sur la dévotion au Cœur du Christ (1956). Il précise que «la dévotion au Cœur du Christ n’est pas le culte d’un organe séparé de la personne de Jésus », car nous adorons « Jésus-Christ tout entier, le Fils de Dieu fait homme, représenté dans une image où son cœur est mis en évidence » (n. 48). L’image du cœur de chair, souligne le pape, nous aide à contempler, dans la dévotion, que « les dispositions du Cœur de Jésus-Christ, ne rendent pas seulement compte de la charité divine mais aussi des sentiments d’affection humaine » (n. 61). Son cœur, poursuit François en citant Benoît XVI, contient un « triple amour » : celui sensible du cœur physique « et son double amour spirituel, l’humain et le divin » (n. 66), où nous rencontrons « l’infini dans le fini » (n. 64).

Le Sacré-Cœur de Jésus est une synthèse de l’Évangile

Les visions de certains saints, particulièrement ceux dévots au Cœur du Christ — précise François — « sont de beaux stimuli qui peuvent motiver et faire beaucoup de bien », mais auxquels « les croyants ne sont pas obligés de croire, comme s’il s’agissait de la Parole de Dieu ». Le pape rappelle donc avec Pie XII que l’on ne peut pas dire que ce culte « viendrait d’une révélation privée ». Au contraire, «la dévotion au Cœur du Christ est essentielle à notre vie chrétienne car elle signifie notre ouverture, pleine de foi et d’adoration, au mystère de l’amour divin et humain du Seigneur, au point que nous pouvons affirmer une fois de plus que le Sacré-Cœur est une synthèse de l’Évangile » (n. 83). Le Souverain Pontife invite ensuite à renouveler la dévotion au Cœur du Christ aussi pour contraster «de nouvelles manifestations d’une “spiritualité sans chair” qui se multiplient dans la société » (n. 87). Il est nécessaire de « revenir à la synthèse incarnée de l’Évangile » (n. 90) devant « des communautés et des pasteurs qui se concentrent uniquement sur les activités extérieures, les réformes structurelles dépourvues d’Évangile, les organisations obsessionnelles, les projets mondains, les réflexions sécularisées, les propositions qui se présentent comme des prescriptions que l’on veut parfois imposer à tous » (n. 88).

L’expérience d’un amour qui « donne à boire »

Dans les deux derniers chapitres, le pape François met en évidence les deux aspects que «la dévotion au Sacré-Cœur doit réunir aujourd’hui pour continuer à nous nourrir et à nous rapprocher de l’Évangile : l’expérience spirituelle personnelle et l’engagement communautaire et missionnaire » (n. 91). Dans le quatrième chapitre, « L’amour qui donne à boire », le pape relit les Écritures Saintes, et avec les premiers chrétiens, reconnaît le Christ et son côté blessé comme « celui qu’ils ont transpercé » que Dieu réfère à lui-même dans la prophétie du livre de Zacharie. Une source ouverte pour le peuple, pour étancher sa soif de l’amour de Dieu, « pour laver péché et souillure » (n. 95). Plusieurs Pères de l’Église ont mentionné «la blessure du côté de Jésus comme l’origine de l’eau de l’Esprit », en particulier saint Augustin, qui « a ouvert la voie à la dévotion au Sacré-Cœur en tant que lieu de rencontre personnelle avec le Seigneur » (n. 103). Peu à peu, ce côté blessé, rappelle le pape, « a pris la forme d’un cœur » (n. 109), et il cite plusieurs femmes saintes qui « ont raconté des expériences de rencontre avec le Christ, caractérisées par le repos dans le Cœur du Seigneur » (n. 110). Parmi les dévots des temps modernes, l’Encyclique parle avant tout de saint François de Sales, qui représente sa proposition de vie spirituelle avec un « unique cœur percé de deux flèches enfermées dans une couronne d’épines » (n. 118).

Les apparitions à sainte Marguerite-Marie Alacoque

Sous l’influence de cette spiritualité, sainte Marguerite-Marie Alacoque raconte les apparitions de Jésus à Paray-le-Monial, qui ont lieu entre décembre 1673 et juin 1675. Le noyau du message qui nous est transmis peut se résumer dans ces mots que sainte Marguerite-Marie a entendus : « Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu’Il n’a rien épargné jusqu’à s’épuiser et se consommer pour leur témoigner son amour » (n. 121).

Thérèse de Lisieux, Ignace de Loyola et Faustine Kowalska

A propos de sainte Thérèse de Lisieux, le document rappelle qu’elle appelait Jésus « Celui dont le cœur battait à l’unisson du mien » (n. 134) ainsi que ses lettres à sa sœur, sœur Marie, qui aident ceux qui comprenaient la réparation comme une sorte de « primat des sacrifices », à ne pas centrer la dévotion au Sacré-Cœur « sur un aspect doloriste » mais sur la confiance « qui est l’offrande la plus agréable au Cœur du Christ » (n. 138). Le pape jésuite consacre certains passages de l’Encyclique également à la place du Sacré-Cœur dans l’histoire de la Compagnie de Jésus, en soulignant que dans ses Exercices spirituels, saint Ignace de Loyola propose au retraitant « d’entrer dans le Cœur du Christ » dans un dialogue cœur à cœur. En décembre 1871, le père Beckx consacra la Compagnie au Sacré-Cœur de Jésus et le père Arrupe le fit à nouveau en 1972 (n. 146). Les expériences de sainte Faustine Kowalska, rappelle-t-il, reproposent la dévotion « en mettant fortement l’accent sur la vie glorieuse du Ressuscité et sur la miséricorde divine » et motivé par celles-ci, saint Jean-Paul ii également « rattache étroitement sa réflexion sur la miséricorde à la dévotion au Cœur du Christ » (n. 149). En parlant de la « dévotion de la consolation », l’Encyclique explique que devant les signes de la Passion conservés par le cœur du Ressuscité, il est inévitable « que le croyant veuille réagir » aussi « à la douleur que le Christ a accepté d’endurer pour tant d’amour » (n. 151) Et il demande que « personne ne se moque des expressions de ferveur croyante du peuple saint et fidèle de Dieu qui, dans sa piété populaire, cherche à consoler le Christ » (n. 160). Afin que « désireux de le consoler, nous en sortons consolés » et que « nous puissions consoler les autres en quelque tribulation que ce soit » (n. 162).

La dévotion au Cœur du Christ nous envoie à nos frères

Le cinquième et dernier chapitre, « Amour par amour » approfondit la dimension communautaire, sociale et missionnaire de toute dévotion authentique au Cœur du Christ qui, à partir du moment où il « nous conduit au Père, nous envoie vers nos frères » (n. 163). En effet, l’amour pour nos frères est l’« acte plus grand que nous puissions offrir pour Lui rendre amour pour amour» (n. 167). En regardant l’histoire de la spiritualité, le pape rappelle que l’engagement missionnaire de saint Charles de Foucauld a fait de lui un « frère universel » ; «il veut embrasser dans son cœur fraternel toute l’humanité souffrante en se laissant modeler par le Cœur du Christ » (n. 179). François parle ensuite de la « réparation », comme l’expliquait saint Jean-Paul II : « “la civilisation du Cœur du Christ pourra être bâtie sur les ruines accumulées par la haine et la violence” en nous abandonnant à ce Cœur » (n. 182).

La mission de rendre le monde amoureux

L’Encyclique rappelle une fois de plus avec saint Jean-Paul ii que «la consécration au Cœur du Christ “doit être envisagée en relation avec l’action missionnaire de l’Église, parce qu’elle répond au désir du Cœur de Jésus de répandre dans le monde, à travers les membres de son Corps, son dévouement total au Royaume” ». Par conséquent, à travers les chrétiens, « l’amour se répandra dans le cœur des hommes, pour que se construise le Corps du Christ qui est l’Église et que s’édifie aussi une société de justice, de paix et de fraternité » (n. 206). Pour éviter le grand risque, souligné par saint Paul vi, que « beaucoup de choses qui sont dites et faites dans cette mission ne parviennent pas à provoquer la rencontre heureuse avec l’amour du Christ » (n. 208), il faut des « missionnaires amoureux, toujours captivés par le Christ » (n. 209).

La prière de François

Le texte se conclut par cette prière de François : « Je prie le Seigneur Jésus-Christ que jaillissent pour nous tous de son saint Cœur ces fleuves d’eau vive qui guérissent les blessures que nous nous infligeons, qui renforcent notre capacité d’aimer et de servir, qui nous poussent à apprendre à marcher ensemble vers un monde juste, solidaire et fraternel. Et ce, jusqu’à ce que nous célébrions ensemble, dans la joie, le banquet du Royaume céleste. Le Christ ressuscité sera là, harmonisant nos différences par la lumière jaillissant inlassablement de son Cœur ouvert. Qu’il soit béni !» (n. 220).

(Alessandro Di Bussolo, Vatican Media)

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France : une paroisse de Bordeaux fête ses 20 ans d’adoration perpétuelle https://fr.zenit.org/2024/10/02/france-une-paroisse-de-bordeaux-fete-ses-20-ans-dadoration-perpetuelle/ Wed, 02 Oct 2024 14:59:48 +0000 https://fr.zenit.org/?p=198901 Un moment d’action de grâce, avec la venue des reliques de sainte Marguerite-Marie

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Du 4 au 6 octobre 2024, la paroisse saint-Jean-Apôtre célèbre à Bordeaux, en France, les 20 ans de l’adoration perpétuelle dans l’église du Sacré-Cœur.

20 années au cours desquelles le Saint-Sacrement a été adoré jour et nuit, sans interruption. « Cet anniversaire est une date importante non seulement pour la paroisse Saint-Jean-Apôtre, mais pour tous ceux qui font partie de l’Église en Gironde » a écrit le P. Benoît Devos, curé et membre de la congrégation des Légionnaires du Christ.

« Je n'ai besoin que de Dieu et de me perdre dans le Cœur de Jésus » a dit sainte-Marguerite-Marie © youtube.com/@sacrecurbordeaux8853

« Je n’ai besoin que de Dieu et de me perdre dans le Cœur de Jésus » a dit sainte-Marguerite-Marie © youtube.com/@sacrecurbordeaux8853

À cette occasion, la paroisse bordelaise accueillera les reliques de sainte Marguerite-Marie Alacoque, à qui le Cœur de Jésus est apparu en Bourgogne au 17e siècle. La sainte sera accompagnée par le P. Louis-Pierre Dupont, chapelain du sanctuaire de Paray-le-Monial, qui donnera plusieurs enseignements tels que « Sainte Marguerite-Marie, apôtre du Sacré-Cœur », « Le Sacré-Cœur, une histoire d’amour » ou « Le Sacré-Cœur vit dans l’Eucharistie ».

L’événement regroupera de nombreux adorateurs et paroissiens, ainsi que des personnes de communautés et paroisses environnantes, et tous ceux qui souhaitent venir partager ce moment de fête. Des temps variés seront proposés dans plusieurs églises, notamment la vénération des reliques, l’adoration, des enseignements ou la consécration des familles au Sacré-Cœur.

Enfin, le dimanche 6 octobre au matin, une messe d’action de grâce dans l’église du Sacré-Cœur sera présidée par Mgr Jean-Marie Le Vert, évêque auxiliaire de Bordeaux et Bazas.

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Paray-le-Monial : Consécration de la Compagnie de Jésus au Sacré-Cœur https://fr.zenit.org/2024/09/20/paray-le-monial-consecration-de-la-compagnie-de-jesus-au-sacre-coeur/ Fri, 20 Sep 2024 09:14:14 +0000 https://fr.zenit.org/?p=198219 En présence du P. Arturo Sosa, sj, supérieur général des jésuites

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Le P. Arturo Sosa sj, supérieur général des jésuites, effectue une visite de la Province d’Europe occidentale francophone, du 15 au 22 septembre. Invité à donner la conférence de rentrée de l’année académique des Facultés Loyola Paris, il a souhaité profiter de cette occasion pour découvrir différentes réalités de la Province EOF. Sa visite l’a mené de Paris à Saint-Denis et au plateau de Saclay, mais aussi à Bruxelles et Lyon et enfin à Paray-le-Monial, ce WE.

Parce qu’un lien ancien et intime unit les jésuites à la dévotion au Sacré-Cœur, le P. Arturo Sosa a souhaité visiter le sanctuaire de Paray-le-Monial, les 21 et 22 septembre, et renouveler la consécration de la Compagnie au Cœur de Jésus, à l’occasion du 350e anniversaire des apparitions du Sacré-Cœur à sainte Marguerite-Marie Alacoque. Renouveler cette consécration rappelle que la spiritualité ignatienne se fonde sur la connaissance et sur un amour profond de Jésus Christ, représenté par son Cœur.

Paray-le-Monial« Consacrer la Compagnie au Cœur de Jésus, c’est demander la grâce que nous puissions toujours nous donner de tout notre cœur au Christ et contribuer à sa mission de réconciliation et de justice. Dans le cadre de l’année ignatienne de 2021-2022, j’avais renouvelé la consécration de la Compagnie au cœur de Jésus lors de l’Eucharistie de clôture à Loyola. Cela coïncidait avec le 50e anniversaire de la consécration faite par le P. Pedro Arrupe en 1972, qui avait rappelé à cette occasion que la spiritualité ignatienne se fonde sur la connaissance et l’amour profond de Jésus-Christ, représenté dans son Cœur, et conduit à incarner cet amour au service de sa mission, avec une attention particulière aux plus démunis. Le renouvellement de la consécration au Cœur de Jésus en 2021 a souligné ce qui en était le fil conducteur : voir toutes choses nouvelles dans le Christ, comme l’a fait Ignace tout au long de sa vie. » P. Arturo Sosa sj

« Connaître intérieurement le Christ, se reconnaître aimé de Lui et aimer à son tour, cela fait partie de l’ADN des jésuites. Le Père général nous rappelle que nous sommes la Compagnie qui porte le nom de Jésus : celui qui nous anime c’est le Christ ». P. Thierry Dobbelstein, Provincial des jésuites d’Europe occidentale francophone.

Le P. Arturo Sosa arrivera à Paray-Le-Monial samedi 21 septembre. Il célébrera la messe à la chapelle Saint-Claude la Colombière, rendra visite à la communauté jésuite de Paray-Le-Monial puis aux sœurs de la visitation et accomplira une démarche jubilaire. Il fera aussi la connaissance des équipes du Sanctuaire et de la Communauté de l’Emmanuel.

 Le dimanche 22 septembre, la messe sera célébrée à 9h00 en la chapelle de la Visitation. Elle sera présidée par Mgr Benoît Rivière, évêque d’Autun. Le P. Arturo Sosa renouvellera la consécration de la Compagnie de Jésus à cette occasion. La messe sera retransmise en direct sur la chaîne YouTube du sanctuaire de Paray-le-Monial.

 Pour être en communion avec ce temps fort, l’application de prière Prie en Chemin propose un parcours spirituel accompagné de trois podcasts centrés sur la personne de Jésus. L’occasion d’expérimenter une prière en 3 étapes, tournée vers Jésus incarné et proche.

En savoir plus

Les jésuites et Paray-le-Monial

La résidence jésuite à Paray-le-Monial aujourd’hui Les jésuites sont arrivés à Paray-le-Monial, en Bourgogne, en 1619. Les apparitions du Sacré Cœur à Sœur Marguerite Marie Alacocque, jeune sœur de la visitation, se dérouleront 50 ans plus tard. Le jésuite Claude La Colombière, alors confesseur du monastère des sœurs de la Visitation, authentifie ces apparitions. En 1688, six ans après la mort de Claude La Colombière, Sœur Marguerite Marie eut une dernière vision dans laquelle le Seigneur confiait aux Sœurs de la Visitation et aux Pères de la Compagnie de Jésus la tâche de transmettre à tous l’expérience et la compréhension du mystère du Sacré-Cœur.

Les jeunes jésuites qui furent accompagnés par Claude La Colombière, et à leur suite, de nombreux Compagnons de Jésus des différents continents, participeront activement à la diffusion de la « dévotion au Sacré-Cœur » qui se répandra progressivement dans le monde entier. Depuis lors, des centaines de jésuites, de communautés et d’apostolats ont promu cette spiritualité avec une grande générosité.

La 23e Congrégation générale de la Compagnie de Jésus, en 1883, a accepté la mission de promouvoir et propager la dévotion au Sacré Cœur. En 1872, le Supérieur général P. Pieter Jan Beckx, consacre la Compagnie au Cœur de Jésus. Cette mission confiée à la Compagnie de Jésus se poursuit avec le Réseau Mondial de Prière du Pape. A travers son itinéraire spirituel intitulé Le Chemin du Cœur, il s’inscrit dans la dynamique du Cœur de Jésus. Cet itinéraire est une actualisation pour aujourd’hui de la dévotion au Cœur du Christ à la lumière des Exercices spirituels. Il aide les personnes à s’engager à prier et à vivre les défis de l’humanité et de la mission de l’Église exprimés par les « intentions de prière du Pape ». Le Sanctuaire de Paray-le-Monial a adhéré au Réseau Mondial de Prière du Pape lors du lancement de l’année jubilaire en décembre 2023. Aujourd’hui présent dans 92 pays, le Réseau Mondial de Prière unit plus de 22 millions de catholiques, dont le MEJ, qui est sa section jeune.

La résidence jésuite à Paray-le Monial aujourd’hui

Les jésuites à Paray Le Monial poursuivent leur mission de faire redécouvrir la connaissance essentielle du Cœur du Christ, avec les sœurs de la Visitation, et en collaboration avec l’équipe du sanctuaire confiée à la communauté de l’Emmanuel depuis 1986. Les jésuites sont en charge de la belle chapelle Saint-Claude La Colombière, avec une messe quotidienne, des confessions, accompagnements, visite de la chapelle pour les groupes de pèlerins, avec la mise en valeur des vitraux, des chapiteaux, des mosaïques et de leur message spirituel. Des retraites selon les Exercices spirituels et développant une catéchèse sur le Cœur de Jésus sont proposées tout au long de l’année.

La chapelle La Colombière de Paray-le-Monial, érigée en 1929 à l’occasion de la béatification de Claude La Colombière, se présente comme un véritable parcours mystagogique par ses vitraux, chapiteaux et mosaïques.  Elle permet de comprendre aussi comment le trésor des Exercices spirituels peut se recevoir et se vivre comme un véritable chemin d’expérience du Cœur de Jésus. Le Cœur de Jésus ou Sacré-Cœur est bien au cœur de toute la tradition ignatienne.

 

-> Le récit de la visite du P. Arturo Sosa en France et Belgique, jour par jour [Dossier]

-> Le P. Arturo Sosa à Paray-le-Monial, à l’occasion du 350e anniversaire des apparitions du Sacré-Cœur de Jésus [Article]

-> Qui sont les jésuites : Des jésuites vous présentent la Compagnie de Jésus de l’intérieur [Vidéo].

Des jésuites vous présentent la Compagnie de Jésus de l'intérieur

> Consécration au Sacré Cœur, lien entre Exercices spirituels et dévotion au Sacré cœur
Eclairage du P. Xavier Jahan sj [Vidéo]

Consécration au Sacré Cœur, lien entre Exercices spirituels et dévotion au Sacré cœur
Eclairage du P. Xavier Jahan sj

 

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Pour saint Jean Chrysostome, le sang et l’eau sont les éléments constitutifs de l’Église https://fr.zenit.org/2024/09/13/pour-saint-jean-chrysostome-le-sang-et-leau-sont-les-elements-constitutifs-de-leglise/ Fri, 13 Sep 2024 14:50:59 +0000 https://fr.zenit.org/?p=197795 L’Église « tirée » du côté du Christ 

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Élevé par une mère très chrétienne – restée veuve encore jeune – Jean (349-407) fait ses études à Antioche, sa ville natale ; puis il se sent appelé à la rude discipline des moines de Syrie. Mais là n’est pas sa voie. Il est ordonné prêtre à Antioche et s’y révèle un prédicateur éminent ; c’est son éloquence qui lui vaut le surnom de Chrysostome, c’est-à-dire « Bouche d’or ». Cette réputation le fait choisir pour le siège de Constantinople, ville impériale, où il se heurte à des intrigues de cour et à des mœurs cléricales relâchées. Très humain et proche de son peuple, il se fait le défenseur des pauvres face au luxe insolent des riches. Sa franchise lui vaut l’exil, dans les déserts voisins de la Mer Noire. C’est là qu’il meurt d’épuisement. Apôtre et moraliste, il affectionne Saint Paul qu’il lit et commente inlassablement. De lui nous reste un traité sur le Sacerdoce, plusieurs centaines de sermons et ses Lettres d’exil.

Le sang et l’eau sont les éléments constitutifs de l’Église

Contemplant le Christ en croix et méditant sur le sang et l’eau jaillis de son côté (Jean 19, 36-37), Chrysostome explique : « Les soldats vinrent briser les jambes des deux larrons ; mais ils ne les brisèrent pas au Christ … Ils percèrent son côté d ‘un coup de lance et outragèrent ainsi son cadavre… . Les actes que leur inspiraient leurs mauvais sentiments tournaient, en définitive, à l’honneur de la vérité ; car un prophète avait dit : « Ils regarderont Celui qu’ils ont transpercé » (Zacharie 12, 10). En même temps, un profond mystère est opéré. « Il en sortit du sang et de l’eau ». Ce n’est ni par hasard, ni sans but, que ces deux sources jaillirent : c’est parce que le sang et l’eau sont les éléments constitutifs de l’Église. Les nouveaux baptisés le savent, eux que les eaux ont régénérés et qui prennent pour aliment la chair, et le sang pour breuvage. Voici la raison d’être des sacrements ; car vous venez à cette coupe, comme si vous deviez vous abreuver à ce côté divin » (Hom. 85 sur S. Jean). « Ce qui est dans le calice est cela même qui coula du côté du Christ » (Homélie 24 sur 1Co).

Le Christ a formé l’Église à partir de son côté

« C’est le soldat qui lui ouvrit le côté ; il a percé la muraille du Temple saint et moi, j’ai trouvé ce trésor et j’en fais ma richesse … J’ai dit que cette eau et ce sang étaient le symbole du Baptême et des saints Mystères [c’est-à-dire l’Eucharistie] ». Or l’Eglise est née de ces deux sacrements : par ce bain de la renaissance et de la rénovation dans l’Esprit – par le Baptême donc – et par les saints Mystères. Or les signes du Baptême et des Mystères sont issus du côté. Par conséquent, le Christ a formé l’Église à partir de son côté, comme il a formé Eve à partir du côté d’Adam … De même que le Seigneur a pris de la chair du côté d’Adam -pendant son sommeil pour former la femme, ainsi le Christ nous a donné le sang et l’eau de son côté – après sa mort – pour former l’Église (Catéchèses baptismales 3, 13-19). Il semble que Saint Jean Chrysostome inaugure là l’interprétation ecclésiale et sacramentelle que la Tradition a fait sienne. Ainsi entendons-nous dans la préface, à la messe de la Fête du Sacré-Cœur : « De son côté transpercé, laissant jaillir le sang et l’eau, il fait naître les sacrements de l’Eglise, pour que tous les hommes, attirés vers son Cœur, viennent puiser la joie aux sources vives du salut. »

Père Jean-Marie Baguenard

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Dans les favelas du Brésil https://fr.zenit.org/2024/09/06/dans-les-favelas-du-bresil/ Fri, 06 Sep 2024 08:46:56 +0000 https://fr.zenit.org/?p=197415 Témoignage de Xavier

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D ans les quartiers populaires de Salvador de Bahía, au Brésil, il est fréquent de voir des images du Sacré-Cœur et de la Vierge Marie sur les murs des habitations et sur les véhicules.

C’est là-bas une manière d’exprimer sa foi en l’amour du Christ et de demander sa protection dans les affaires ordinaires du quotidien. Il existe aussi la tradition populaire d’introniser le Sacré Cœur dans sa maison.

Il s’agit d’une belle démarche de foi comme en témoigne cette expérience que j’ai vécue avec les Missionnaires de la Charité dans le quartier des Alagados à Salvador de Bahia.

Une jeune mère de famille déposait son enfant à la crèche des sœurs de Mère Teresa en face de la paroisse et sa foi s’en est trouvée renouvelée. Elle a décidé alors d’accepter Jésus comme son Sauveur et a accepté notre proposition d’introniser le Sacré-Cœur dans la pièce principale de sa maison. Le baraquement est fragile, fait de bric et de broc, où l’alimentation est un combat quotidien, l’insécurité est permanente à cause des trafiquants de drogue. L’argent vient des petits boulots et non pas d’un salaire fixe. Dans ce monde chaotique, la seule certitude est que Dieu est fidèle et que Jésus est le Sauveur.

 Une étape de foi et de vie chrétienne qui est franchie

Après avoir suivi une catéchèse, elle nous accueille dans sa maison avec une image du Sacré-Cœur. Au cours d’un temps de prière, en pleine chaleur, les ventilateurs à fond, l’image a été bénie puis mise sur en évidence sur « son trône ». L’Esprit Saint a été invoqué, l’Évangile proclamé (« Je suis doux et humble de cœur » Matthieu 11,25-30). La famille et quelques voisins ont proclamé le « Je crois en Dieu » et se sont consacrés au Cœur de Jésus.

Avec l’intronisation, c’est une étape de foi et de vie chrétienne qui est franchie, presque un renouvellement des promesses de notre baptême. On demande que le règne d’amour de Jésus s’établisse au quotidien, non seulement dans la maison mais aussi dans nos cœurs. ¨

XAVIER BIZARD, PRÊTRE DE LA COMMUNAUTÉ DE L’EMMANUEL

 

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Interview de Mgr Xavier Malle : « La réparation spirituelle doit être redécouverte » https://fr.zenit.org/2024/08/28/interview-de-mgr-xavier-malle-la-reparation-spirituelle-doit-etre-redecouverte/ Wed, 28 Aug 2024 15:13:22 +0000 https://fr.zenit.org/?p=197004 Au lendemain des J.O, l’évêque de Gap-Embrun revient sur le sens de la réparation

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Alors que les Jeux olympiques se sont achevés et que les Jeux paralympiques débutent ce 28 août 2024, beaucoup de chrétiens restent encore marqués par une scène de la cérémonie d’ouverture des J.O, ressemblant très fortement à la Cène du Christ. 

À la suite de cela, la question de la réparation a été soulevée par des évêques et des fidèles en France et à l’étranger. Mgr Xavier Malle, évêque de Gap et d’Embrun, explique ce qu’est la réparation spirituelle, à la lumière du message de Paray-le-Monial.

 

Zenit : Quel est le message du Cœur de Jésus à Paray-le-Monial, et que nous apprend-il sur l’importance de la « réparation spirituelle » ?

Mgr Xavier Malle : Le message de Paray-le-Monial peut se comprendre en trois étapes. Tout d’abord, la déclaration d’amour de Jésus. « Mon cœur est si passionné d’amour pour tous les hommes et pour toi en particulier », a dit le Christ à sainte Marguerite-Marie. S’ensuit alors la plainte du Cœur de Jésus : cet amour n’est pas aimé, il ne reçoit pour la plupart du temps qu’ingratitude et indifférence. Enfin, troisième étape, Jésus dit à Marguerite-Marie : « Mais toi du moins, tu peux aimer ». C’est ce qu’on appelle la réparation spirituelle, le retour d’amour : « rendre amour pour amour ».

La réparation spirituelle est un des aspects les moins connus du message de Paray-le-Monial. On peut même dire qu’il a été oublié au 20e siècle. Or, l’importance de la réparation doit être redécouverte. J’en ai d’ailleurs fait le sujet de mon mémoire de licence de théologie spirituelle.

Il peut y avoir cependant des complications théologiques autour de la réparation. Par exemple : comment le Christ pourrait-il se plaindre ? Comment le Christ aujourd’hui glorieux pourrait souffrir de l’ingratitude des hommes ? … Dans la Bible, il y a beaucoup de plaintes en réalité, notamment les « impropères » chantées le Vendredi Saint : « Ô mon peuple, que t’ai-je fait ? ».

Zenit : Que doit-on réparer et comment vivre cette réparation spirituelle ? 
"L'amour du Cœur du Christ pour les hommes est "passionné", mais pas suffisamment aimé en retour © sacrecoeur-paray.org

L’amour du Cœur du Christ pour les hommes est « passionné », mais pas suffisamment aimé en retour © sacrecoeur-paray.org

Mgr X. Malle : Nous pouvons réparer nos péchés actuels et ceux des autres – par fraternité, car tout acte de fraternité peut être vécu dans un esprit réparateur. Il y a eu un colloque récemment à Rome dont la question était : « Peut-on réparer l’irréparable ? », en lien avec les abus dans l’Église. Mon propos ici n’est pas tellement dans la « réparation de l’irréparable » par rapport aux personnes offensées, mais plutôt dans la réparation du mal vis-à-vis de Dieu, parce que le cœur de Dieu a été blessé. La réparation spirituelle, elle est par rapport au Christ.

En effet, tout péché de l’homme qui cause des dommages aux autres, cause aussi un dommage à Dieu. Cela renvoie à l’Évangile de saint Matthieu : « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » (Matthieu 25, 40)

Les papes Benoît XVI et ensuite François ont utilisé le terme de « blasphème » pour des péchés graves contre Dieu. Pour le pape François, les abus sur les mineurs sont comme des blasphèmes, car ils ne respectent pas l’amour de Dieu et sa création.

Zenit : Comment avez-vous réagi à la « caricature » de la Cène du Christ lors de la cérémonie d’ouverture des J.O, et des demandes de réparation qui ont été faites ?

Mgr X. Malle : J’ai été sollicité par les paroissiens qui m’ont dit : « Que prévoyez-vous pour la réparation » ? Je leur ai expliqué que la question de la réparation m’intéressait, car j’avais travaillé dessus, mais que j’avais aussi compris les dangers de l’instrumentalisation politique de la réparation. Ainsi après chacune des guerres en 1870, en 1914 et en 1940, on a dit que la France n’avait pas tenu son rôle et qu’il fallait réparer cela. 

Un autre exemple d’une instrumentalisation politique de la réparation a été, pour certains de ses promoteurs, la construction de la basilique de Montmartre ; mais aujourd’hui c’est un sanctuaire magnifique où le Cœur de Jésus agit puissamment !

J’invite les catholiques à faire attention à ne pas tomber dans ce piège. J’ai trouvé que le message de la Conférence des évêques de France, suite à la cérémonie d’ouverture, était très bien fait. Il reconnaissait que les chrétiens pouvaient se sentir blessés, mais disait également que ce n’était pas le tout des Jeux olympiques. L’olympisme, ce sont des valeurs qui sont chères aux cœurs des chrétiens.

Je n’ai donc pas proposé des actes publics par rapport à cette cérémonie d’ouverture des J.O, mais j’invite bien sûr les catholiques à une démarche personnelle de réparation spirituelle, car le Cœur de Jésus a été blessé : offrir tel ou tel acte personnel, offrir une communion réparatrice, ou bien prendre une heure d’adoration. 

"Rendre amour pour amour " : Adoration dans le parc des chapelains à Paray-le-Monial © facebook.com/communautedelemmanuelfrance

« Rendre amour pour amour  » : adoration dans le parc des chapelains à Paray-le-Monial © facebook.com/communautedelemmanuelfrance

Zenit : Mais peut-on aussi faire des démarches de réparation en groupe ?

Mgr X. Malle : Il peut y avoir des actes réparateurs de groupe, bien sûr, où chacun participe personnellement. On a dans notre liturgie trois grandes fêtes qui sont liées à la spiritualité de la réparation : la fête du Sacré-Cœur en juin, qui est internationale et qui a été demandée par Jésus à sainte Marguerite-Marie à Paray-le-Monial, la Fête-Dieu en juin également, et la fête de la Divine miséricorde, qui a lieu une semaine après Pâques.  

 

 

 

 

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La confession qui convertit Charles de Foucauld https://fr.zenit.org/2024/08/02/la-confession-qui-convertit-charles-de-foucauld/ Fri, 02 Aug 2024 16:02:54 +0000 https://fr.zenit.org/?p=196850 Lettre dans laquelle il raconte sa conversion

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Voici le récit de la conversion foudroyante de saint Charles de Foucauld au cours d’une confession, qui a marqué le début de son chemin de sainteté.

Orphelin très jeune, Charles de Foucauld est élevé par son grand-père maternel. À l’adolescence, il perd la foi. Après une jeunesse et un début de vie adulte tourmentés, fin octobre 1886, il se convertit dans le confessionnal de l’abbé Huvelin, curé de Saint-Augustin (Paris VIIIe).

« Pendant que j’étais à Paris, faisant imprimer mon voyage au Maroc, je me suis trouvé avec des personnes intelligentes, très vertueuses et très chrétiennes ; je me suis dit – pardonnez mes expressions, je répète tout haut mes pensées – que « peut- être cette religion n’était pas absurde ».

En même temps, une grâce intérieure extrêmement forte me poussait : je me mis à aller à l’église, sans croire, ne me trouvant bien que là et y passant de longues heures à répéter cette étrange prière : « Mon Dieu, si vous existez, faites que je vous connaisse ! »

L’idée me vint qu’il fallait me renseigner sur cette religion où peut-être se trouvait cette vérité dont je désespérais, et je me dis que le mieux était de prendre des leçons de religion catholique, comme j’avais pris des leçons d’arabe ; comme j’avais cherché un bon thaleb pour m’enseigner l’arabe, je cherchai un prêtre instruit pour me donner des renseignements sur la religion catholique.

On me parla d’un prêtre très distingué, ancien élève de l’École Normale ; je le trouvai à son confessionnal et lui dis que je ne venais pas me confesser car je n’avais pas la foi, mais que je désirais avoir quelques renseignements sur la religion catholique.

Ma vocation religieuse date de la même heure que ma foi : Dieu est grand !

Le Bon Dieu qui avait commencé si puissamment l’œuvre de ma conversion, par cette grâce intérieure si forte qui me poussait presque irrésistiblement à l’église, l’acheva ; le prêtre, inconnu pour moi, à qui il m’avait adressé, qui joignait à une grande instruction une vertu et une bonté plus grandes encore, devint mon confesseur et n’a pas cessé d’être, depuis les quinze ans qui se sont écoulés depuis ce temps, mon meilleur ami.

Aussitôt que je crus qu’il y avait un Dieu, je compris que je ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour lui : ma vocation religieuse date de la même heure que ma foi : Dieu est si grand ! Il y a une telle différence entre Dieu et tout ce qui n’est pas lui. » 

Lettre du 14 août 1901 à son ami Henri de Castries.

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Témoignage : « Être consolé et consoler Jésus » https://fr.zenit.org/2024/07/12/temoignage-etre-console-et-consoler-jesus/ Fri, 12 Jul 2024 15:33:07 +0000 https://fr.zenit.org/?p=195969 Anny Hilling vit dans la cité du Cœur de Jésus depuis 25 ans

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Un feu d’amour circule entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit et se déverse sur l’homme créé à son image et à sa ressemblance. Le péché a rompu la communion mais pas l’amour.

Par l’Incarnation de Jésus, l’amour de communion devient amour de consolation, de réparation. La Sainte Trinité se penche sur l’homme blessé, voué à la mort, pour le sortir de son enfermement et le ramener à la Vie. Marguerite-Marie ne cesse de rappeler à ses sœurs et à nous tous: « Abandonnez- vous, laissez-vous aimer. Dieu fera tout en vous… » Toute consolation a sa source dans le Cœur transpercé de Jésus, ce cœur ouvert où nous sommes invités à faire notre demeure et où nous puisons l’amour dont nous avons tant besoin pour être consolés, pour consoler Jésus et Le laisser se servir de nous pour consoler l’humanité pécheresse.

« Jésus est vivant ! »

La première et plus grande consolation que j’ai reçue de Jésus est le don de la foi à 23 ans. Un jour, ouvrant la porte d’entrée de mon lieu de travail, je dis à la collègue qui était à l’accueil: « Jésus est vivant ! » Je lui dis de tout mon cœur, de toute mon intelligence, de tout mon être. C’était devenu une évidence pour moi. La veille, au cours de la messe, après plusieurs mois de douloureux combats, Jésus, dans sa grande miséricorde avait posé sa main sur moi, il m’avait libérée de moi-même, de mon incroyance, de mon orgueil.

Je m’effondrai en pleurs, dépassée par ce qui m’arrivait, submergée par la grâce de Dieu et ce n’est que le lendemain, en affirmant à ma collègue que Jésus était vivant, que je compris de quel amour j’étais aimée. Jésus m’a profondément consolée et libérée de l’esclavage de l’athéisme dans lequel j’étais tombée à l’âge de 12 ans. Jésus est entré dans ma vie. Comment ne pas lui rendre amour pour amour ? C’est lui qui nous révèle comment le consoler : « Mon divin Cœur est si passionné d’amour pour les hommes et pour toi en particulier, que ne pouvant plus contenir en lui-même les flammes de son ardente charité, il faut qu’il les répande par ton moyen, et qu’il se manifeste à eux pour les enrichir de ces précieux trésors (…) »

J’ai compris l’importance du primat de l’adoration

Avant cette première apparition, Jésus a fait longuement reposer Marguerite-Marie sur son cœur, pour lui en révéler les trésors. Moi-même, alors que je me dispersais dans de multiples activités, le Seigneur me reprit par cette parole à Gethsémani : « Vous n’êtes même pas capable de veiller une heure avec moi… » À la suite de Pierre Goursat, j’ai compris l’importance du primat de l’adoration. Avant de donner sa vie jusqu’au bout, par la mort sur la croix, sa passion d’amour pour nous lui a fait inven- ter la messe. Il sait combien nous sommes faibles et changeants, Il veut rester avec nous jusqu’à la fin des temps, en renouvelant sans cesse le sacrifice de sa vie. En communion avec le Père et l’Esprit Saint, Jésus s’est créé nourriture et boisson pour demeurer au plus intime de celui qui vient à lui.

J’ai reçu la consolation du Seigneur un nombre incalculable de fois, dans le silence du cœur à cœur avec lui, dans sa présence réelle cachée dans l’ostensoir ou en participant à la messe. Combien de fois il m’a sorti de l’ornière de la colère, du ressentiment devant ce que je considérais comme injuste. Il venait doucement apaiser mon cœur, le purifier, l’unir au sien et lui faire découvrir l’offrande de moi-même unie à son cœur doux et humble. « Venez à moi vous tous qui peinez et moi je vous soulagerai. » Comme est vraie cette parole de l’Évangile.

L’Eucharistie, c’est le cœur de notre vie

L’Eucharistie, c’est le cœur de notre vie, c’est là, dans le silence, que nous apprenons à entendre battre son cœur et que petit à petit nous nous abandonnons à sa présence, nous le laissons nous transformer et nous lui permettons de répandre les flammes de son ardente charité sur les hommes pour les consoler, les sanctifier, les sauver. Ainsi, nous consolons Jésus.

J’avais pris l’habitude de prier un Je vous salue Marie lorsque je passais devant la mai- son d’un voisin malade et mis à l’écart par sa famille. Un jour, le Seigneur me met dans le cœur de l’inviter au repas de Noël organisé par la paroisse pour qu’il ne soit pas seul. Il accepte l’invitation avec reconnaissance. Non seulement il participe au repas mais aussi à la messe de minuit qui suit. Il sort bouleversé de cette soirée me disant que cela faisait des années qu’il n’avait pas vécu un si beau noël. Il rajoute: « Je ne sais pas prier mais c’est idiot de ne pas suivre Jésus. » Plus tard, il fera sa première confes- sion. Il avait les larmes aux yeux, ému par la Miséricorde du Seigneur qui le libérait, le consolait et lui rendait la vie.

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