Le P. Étienne Guillet est le nouvel évêque du diocèse de Saint-Denis, en Île-de-France. Nommé par le pape François ce vendredi 15 novembre, il recevra la consécration épiscopale le 16 février 2025 en la basilique-cathédrale de Saint-Denis.

« Cette nomination par le pape m’a beaucoup surpris » déclare le nouvel évêque. « J’ai eu une impression de vertige dans un premier temps, et ensuite la joie de me dire que je serai envoyé pour servir dans un diocèse voisin du mien, marqué par des défis et par tant de jeunesse et de vitalité. »

Ministères en paroisse, aumônier des détenus et des forains

Âgé de 48 ans, le nouvel évêque est originaire d’Abbeville, dans la Somme. Diplômé de l’École des hautes études commerciales du Nord, il est ensuite entré au séminaire et a été ordonné prêtre le 25 juin 2006 pour le diocèse de Versailles.

« Je porte le désir d’être l’évêque de tous les chrétiens et non-chrétiens » © catholiquesmantois.com

Dans son diocèse, il a d’abord été vicaire du groupement paroissial de Mantes-Sud, puis vicaire du groupement paroissial de Houilles et Carrières-sur-Seine. En 2015, il est devenu curé de la paroisse Saint-Georges de Trappes, avant d’être nommé curé de Mantes-la-Jolie en septembre dernier.

Parallèlement, Mgr Étienne Guillet a eu deux missions particulières qui l’ont beaucoup marqué : il a été aumônier d’établissements pénitentiaires, notamment pour les mineurs dans la prison de Porcheville, et aumônier des familles du cirque et des forains.

« Il n’y a pas un instant à perdre pour que Jésus soit connu et aimé »

« Ma puissance se déploie dans la faiblesse » (Corinthiens 12, 9), telle est la devise épiscopale choisie par l’évêque de Saint-Denis. « L’inédit de la foi chrétienne, c’est justement cela » explique-t-il, « ce n’est pas la force, l’efficacité ou ce qui va briller. Mais c’est laisser Dieu travailler à travers nous personnellement et à travers nos communautés chrétiennes, même lorsqu’elles sont fragiles. »

Mgr Guillet a partagé sa joie de rencontrer bientôt les habitants de son nouveau diocèse, ces populations qui soulèvent des questions multiples comme celles de la mixité, de l’intégration des plus fragiles et des étrangers. Aux chrétiens de Saint-Denis, « je leur demande de m’initier, de me présenter leur communauté, leur réalité, pour qu’ensemble nous puissions voir comment l’Évangile est une Bonne nouvelle. »

« Je porte le désir de tout mon cœur d’être l’évêque de tous les chrétiens et non-chrétiens » conclut-il. « Il n’y a pas un instant à perdre pour que Jésus soit connu et aimé. »

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Le pape François vient de nommer un nouveau sous-secrétaire au sein du Dicastère pour l’évangélisation, dans le département de la première évangélisation et des nouvelles Églises particulières. Mgr Erwin José Aserios Balagapo était jusqu’à présent chef de bureau dans ce même département, dirigé par le cardinal Luis Antonio Tagle.

Le siège du dicastère pour l’évangélisation, près de la place d’Espagne à Rome © Wiki Commons

Âgé de 53 ans, Mgr Balagapo a été ordonné prêtre en juillet 1996 pour le diocèse de Palo, aux Philippines. Après avoir obtenu à Rome un doctorat en droit canonique à l’Université pontificale de la Sainte-Croix et une licence en théologie morale à l’ancien Institut pontifical « Jean-Paul II », il a effectué plusieurs missions dans son diocèse d’origine. Il a notamment enseigné et a eu des responsabilités dans la formation continue du clergé. Il a également été vicaire judiciaire et chancelier.

En 2013, il a écrit « Mariage et famille : une réalité humaine exemplaire selon les enseignements de Karol Wojtyla ». Puis, en 2015, il a été appelé à Rome pour travailler au sein de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, l’ancien nom du dicastère actuel. Et le 20 juillet dernier, Mgr Erwin Balagapo a été nommé chef de bureau de la section pour la première évangélisation et les nouvelles Églises particulières.

Sous la direction du pape François, ce dicastère se compose de deux sections, l’une axée sur les questions fondamentales de l’évangélisation à l’échelle mondiale, et l’autre consacrée à la première évangélisation et aux nouvelles Églises particulières dans ses territoires juridictionnels, chacune dirigée par un pro-préfet.

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Première parution sur ACI Afrique le 31 octobre 2024

Par Silas Isenjia

Le pape François a accepté le départ à la retraite de Mgr Gaetano Di Pierro, évêque du diocèse catholique de Farafangana à Madagascar, et a nommé Mgr Marcellin Randriamamonjy, évêque du diocèse de Fenoarivo Atsinanana, pour lui succéder.

Les derniers changements administratifs dans l’île de l’océan Indien ont été rendus publics le jeudi 31 octobre et publiés par le Bureau de presse du Saint-Siège.

Les évêques catholiques sont censés présenter leurs lettres de retraite à l’âge de 75 ans. Des raisons impérieuses telles que « la mauvaise santé ou d’autres problèmes graves » justifient une demande de démission par écrit.

Mgr Di Pierro, membre de la Congrégation des prêtres du Sacré-Cœur (SCI/Dehoniens), aura 76 ans le 1er décembre. Il était à la tête du diocèse de Farafangana depuis son installation en avril 2018 suite à son transfert du diocèse catholique de Moramanga à Madagascar.

Son successeur nouvellement nommé, Mgr Randriamamonjy, est né le 12 avril 1963 à Sandrandahy dans le diocèse catholique d’Ambositra à Madagascar.

Il a été ordonné prêtre pour le diocèse d’Ambositra le 30 août 1992. Il a exercé son premier ministère pastoral dans deux districts de l’archidiocèse métropolitain de Fianarantsoa.

Il a obtenu une licence en théologie à Ambatoroka, Antananarivo et un diplôme en théologie à Lyon, en France.

En tant que prêtre, il a également été éducateur, enseignant, préfet du grand séminaire interdiocésain de Vohitsoa, à Fianarantsoa, et recteur du même séminaire.

Une fois installé, le chef de l’Église catholique qui est à la tête du diocèse de Fenoarivo Atsinanana depuis qu’il a commencé son ministère épiscopal en mai 2009 deviendra le sixième Ordinaire local du diocèse de Farafangana.

Le diocèse malgache, qui fait partie des quatre diocèses suffragants de la province ecclésiastique de Fianarantsoa, a été érigé en avril 1957 sous le nom de diocèse de Fort-Dauphin, avant d’être rebaptisé diocèse de Farafangana en juin 1969.

Le diocèse, qui s’étend sur 23 176 kilomètres, compte 194 600 catholiques, soit 13,1 % de la population totale, selon les statistiques de 2021.

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Les noms de 21 nouveaux cardinaux ont été annoncés par le pape François ce dimanche 6 octobre, place Saint-Pierre à Rome, juste après la prière de l’Angelus : « Je suis heureux d’annoncer que le 8 décembre, je tiendrai un consistoire pour la nomination de nouveaux cardinaux. Leur origine reflète l’universalité de l’Église, qui continue d’annoncer la miséricorde de Dieu à tous les peuples. » Parmi eux se trouvent quatre Asiatiques, originaires du Japon, des Philippines, d’Indonésie et d’Inde.

Ce 6 octobre en annonçant le nouveau consistoire du 8 décembre, le pape François a appelé à prier pour le nouveau groupe de cardinaux, pour qu’en « confirmant leur engagement envers le Christ, le Grand Prêtre miséricordieux et fidèle, ils puissent m’assister dans mon ministère en tant qu’évêque de Rome pour le bien du saint peuple de Dieu ».

Les 21 nouveaux cardinaux sont âgés de 44 ans à 99 ans. Parmi les nouveaux cardinaux asiatiques, Mgr Tarcisio Isao Kikuchi, qui aura 66 ans le 1^er novembre, est archevêque de Tokyo, Japon et président de Caritas Internationalis. Mgr Pablo Virgilio Siongco David, évêque de Kalookan aux Philippines, âgé de 65 ans, est également président de la Conférence épiscopale philippine. Mgr Paskalis Bruno Syukur, évêque de Bogor en Indonésie, non loin de Jakarta, la capitale, est âgé de 62 ans. Enfin Mgr George Jacob Koovakad, originaire du Kerala en Inde, âgé de 51 ans, travaille à la Secrétairie d’État où il est chargé de l’organisation des voyages pontificaux.

141 cardinaux électeurs dont 25 en Asie

En conséquence de l’annonce du 6 octobre, 25 cardinaux électeurs sur 141 sont désormais en Asie, bien que ce nombre retombera à 24 au 24 décembre quand le cardinal Oswald Gracias, archevêque de Mumbai, aura atteint l’âge de 80 ans. Il sera rejoint quelques mois plus tard, en 2025, par un autre Indien, le cardinal George Alencherry, et par le cardinal Joseph Coutts, archevêque de Karachi au Pakistan.

Le groupe des nouveaux cardinaux montre la relation inséparable entre le Siège de Pierre et les Églises particulières à travers le monde, a également souligné le pape François qui a créé 142 cardinaux depuis le début de son pontificat, dont 113 électeurs, en particulier dans des régions « périphériques ». Au début du mois dernier, le pape était d’ailleurs en Asie, où il s’est notamment rendu en Indonésie.

Mgr Syukur, Indonésie

Le cardinal Syukur (Indonésie) dans la cathédrale de Bogor en 2022. Crédit : Diocèse de Bogor

Mgr Paskalis Bruno Syukur, évêque de Bogor, est né le 17 mai 1962 à Ranggu, dans le diocèse de Ruteng, dans l’île de Flores. Il a prononcé sa profession solennelle chez les frères mineurs franciscains le 22 janvier 1989, avant d’être ordonné prêtre en 1991. Il a occupé différents postes, notamment comme supérieur provincial de son ordre en Indonésie (2001-2009) puis conseiller général de son ordre pour l’Asie et l’Océanie à Rome (depuis 2009).

Mgr Kikuchi, Japon

Mgr Tarcisius Isao Kikuchi, archevêque de Tokyo, est né le 1^er novembre 1958 dans la préfecture d’Iwate, dans le diocèse de Sendai. Après ses études au Japon, il a prononcé sa profession perpétuelle dans la congrégation missionnaire du Verbe Divin en mars 1985. Il a été ordonné prêtre en mars 1986. Il a complété ses études en Australie. Il a ensuite occupé différents postes. En 1996, il est devenu coordinateur du bureau Justice et Paix de son ordre pour l’Asie et le Pacifique. En 1998, il a rejoint Caritas Japon, jusqu’à en devenir directeur général, et la même année, il a représenté les évêques japonais lors de conférences internationales. Avant Tokyo, sa première nomination épiscopale était à Niigata, en 2004.

Mgr Koovakad, de la secrétairie d’État

Mgr George Jacob Koovakad, de la Secrétairie d’État et originaire du Kerala (Inde). Crédit : Eco Católico / Facebook

Mgr George Jacob Koovakad, qui travaille à la Secrétairie d’État du Saint-Siège depuis 2021, est né le 11 août 1973 à Chethipuzha-Thrippunithura, dans l’État du Kerala, dans le sud de l’Inde. Aujourd’hui diplomate du Saint-Siège, il est originaire de l’Église catholique orientale syro-malabare. Il a étudié au séminaire pontifical Saint-Joseph d’Aluva (Kerala) et à l’université pontificale de la Sainte-Croix (Rome). Ordonné prêtre le 24 juillet 2004, il a été vicaire d’une paroisse de Mumbai avant de poursuivre des études en droit canon. Entré au service diplomatique du Saint-Siège en 2006, il a travaillé dans plusieurs nonciatures dont celle de Corée du Sud.

Mgr David, Philippines

Mgr Pablo Virgilio David, évêque de Kalookan, est né le 2 mars 1959 dans le district de Betis à Guagua, dans la province de Pampanga (à 70 km au nord-ouest de Manille, dans l’archidiocèse de San Fernando). Il a étudié à l’université catholique de Louvain et à l’École Biblique de Jérusalem. Aux Philippines, il a occupé différentes responsabilités. Il a été enseignant et directeur du séminaire de la Mère du Bon Conseil, dont il a aussi été directeur du département de théologie. Il est vice-président de l’Association des biblistes catholiques des Philippines, vice-président du réseau des communications sociales archidiocésains (Archdiocesan Media Apostolate Networks), et il est l’auteur de plusieurs publications sur les Écritures.

(Ad Extra, avec Ucanews et Asianews)

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Ce dimanche 6 octobre, alors que la deuxième session du Synode a démarré, le pape François a annoncé la tenue prochaine, à Rome, d’un consistoire pour la création de 21 nouveaux cardinaux. Venant de 18 nations différentes, les prélats recevront la barrette cardinalice le 8 décembre 2024, en la fête de l’Immaculée Conception.

Parmi ces nouveaux cardinaux, trois sont issus de pays francophones : Mgr Jean-Paul Vesco est archevêque d’Alger, Mgr Dominique Mathieu est archevêque de Téhéran Ispahan, et Mgr Ignace Bessi Dogbo est archevêque d’Abidjan.

Mgr Jean-Paul Vesco : « C’est aussi en tant qu’algérien que je reçois cet honneur »

Le cardinal français Jean-Paul Vesco est archevêque d’Alger © doctrine-chretienne.com

« J’ai le souffle coupé, évidemment, parce que je ne pouvais pas simplement l’imaginer un millième de seconde. Je sens le poids d’un immense honneur, immérité, et l’envie de continuer à avancer au service de cette Église, et à la suite du pape François qui l’ouvre sur le monde » a confié le nouveau cardinal aux médias du Vatican, suite à l’annonce du pape.

« L’Algérie sera honorée aussi de cette distinction, je crois que c’est important pour les algériens et je suis algérien. Et donc c’est aussi en tant qu’algérien que je reçois cet honneur qui m’est fait » a-t-il ajouté.

Mgr Jean-Paul Vesco est un dominicain français, originaire de Lyon. Âgé de 62 ans, il a d’abord été avocat avant d’être ordonné prêtre en 2001. Arrivé en Algérie en 2002 au couvent dominicain de Tlemcen dans le diocèse d’Oran, il a été nommé vicaire général de ce diocèse en 2005, puis évêque en décembre 2012.

En 2021, Mgr Vesco a été nommé archevêque d’Alger, un diocèse comptant une trentaine de prêtres et une cinquantaine de religieux : « Cette petite Église continue à faire sens. Elle a beaucoup changé depuis le temps des années 1990-2000. Mais elle reste fidèle à cette vocation d’une Église ouverte sur la société dans laquelle elle s’insère, une société musulmane. Je crois que c’est aussi un signe qu’a voulu donner le pape François. »

Mgr Dominique Mathieu en Iran : « Rien n’est impossible à Dieu »

Originaire d’Arlon, dans le sud-est de la Belgique, Mgr Dominique Mathieu est depuis janvier 2021 archevêque de Téhéran-Ispahan. Âgé de 61 ans, il est actuellement à la tête du seul archevêché catholique en République islamique d’Iran, comprenant cinq paroisses latines, 2 000 baptisés, mais sans prêtres ni diacres.

Mgr Dominique Mathieu lors de son ordination épiscopale © Vatican Media

Mgr Dominique Mathieu a fait sa profession solennelle chez les Franciscains en 1987, puis a été ordonné prêtre en septembre 1989. Parlant plusieurs langues, il est arrivé au Liban en 2013 dans la Custodie provinciale de l’Est et de la Terre Sainte. « Ce fut un nouveau temps d’approfondissement spirituel et d’étude religieuse. La pression du monde occidental faisait place à l’hospitalité, l’enthousiasme et la piété profondément ancrée du Moyen-Orient » raconte t-il.

Lorsque le pape François l’a nommé archevêque de Téhéran-Ispahann en janvier 2021, l’Église latine en Iran n’avait alors plus d’évêque depuis 2015, et le dernier prêtre étranger, un dominicain irlandais, était parti en 2018.

« Rien dans ma formation ne m’a préparé à devenir évêque » avait-il confié après sa nomination. « Mais d’un autre côté, tout dans ma vie a contribué à ce que me soit confiée ma mission actuelle : se restreindre dans les contextes difficiles et se mettre en recherche de nouvelles chances et possibilités. Cela ne peut se faire que dans la foi que rien n’est impossible à Dieu, car Il reste fidèle dans le temps à sa promesse de nous aider de l’Esprit Saint pour cheminer vers son Royaume. »

Mgr Ignace Bessi Dogbo : « Être conseiller du pape vous ouvre l’espace, les yeux et le cœur »

Messe d’installation de Mgr Ignace Bessi Dogbo à Abidjan © dioceseabidjan.com

Âgé de 63 ans, Mgr Ignace Bessi Dogbo est archevêque d’Abidjan depuis mai 2024, le diocèse le plus important de Côte d’Ivoire, avec plus de deux millions de fidèles.

Avant cette nomination, il a d’abord été évêque de Katiola, dans le centre du pays, puis archevêque de Korhogo en 2021. Il a été également président de la Conférence épiscopale de Côte d’Ivoire (CECCI) de 2017 à 2023, et a beaucoup œuvré pour le dialogue et la réconciliation dans son pays.

« J’étais dans la stupéfaction », a-t-il confié aux médias du Vatican en apprenant la nouvelle. « On est tous au service de l’Église. Si donc le Seigneur pense que l’un soit plus proche du Saint-Père pour lui donner des conseils et en recevoir de lui, il ne peut que rendre grâce, remercier aussi le Saint-Père pour la confiance. »

L’archevêque d’Abidjan compte sur la grâce de Dieu et a reçu de nombreux messages des catholiques de son pays : « Tout le pays est en joie et en attente de voir ce que ça peut apporter pour la cohésion au niveau du pays, pour la réconciliation », explique-t-il. « Être conseiller du pape vous ouvre l’espace, les yeux et le cœur. »

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Le pape François annoncé la tenue d’un Consistoire le 8 décembre prochain, au cours duquel il créera 21 nouveaux cardinaux, issus de divers pays du monde, notamment de pays asiatiques et sud-américains.

Ces nouveaux cardinaux viennent de 18 pays différents. Ils sont pour la moitié des religieux, et certains d’entre eux représentent une Église locale minoritaire. « Leur provenance exprime l’universalité de l’Église, qui continue à proclamer l’amour miséricordieux de Dieu à tous les peuples de la terre », a déclaré le pape François après la prière de l’Angélus, ce dimanche 6 octobre 2024.

Parmi les francophones, figurent Mgr Jean-Paul Vesco, français dominicain et archevêque d’Alger, Mgr Dominique Mathieu, belge franciscain et archevêque de Téhéran-Ispahan, en Iran, et Mgr Ignace Bessi Dogbo, archevêque d’Abidjan, en Côte d’Ivoire.

Après le Consistoire, le Sacré Collège comptera 256 cardinaux de tous âges dont 141 électeurs. Et notons que parmi ces 21 nouveaux, le plus jeune est l’éparche gréco-catholique de Melbourne des Ukrainiens Mykola Bychok (44 ans), et le plus âgé est le nonce apostolique Mgr Angelo Acerbi (99 ans).

Liste des futurs cardinaux :

1. Mgr Angelo ACERBI, nonce apostolique
2. Mgr Carlos Gustavo CASTILLO MATTASOGLIO, archevêque de Lima (Pérou)
3. Mgr Vicente BOKALIC IGLIC C.M., archevêque de Santiago del Estero (Argentine)
4. Mgr Luis Gerardo CABRERA HERRERA, archevêque de Guayaquil (Équateur)
5. Mgr Fernando Natalio CHOMALÍ GARIB, archevêque de Santiago du Chili (Chili)
6. Mgr Tarcisio Isao KIKUCHI, S.V.D., archevêque de Tokyo (Japon)
7. Mgr Pablo Virgilio SIONGCO DAVID, évêque de Kalookan (Philippines)
8. Mgr Ladislav NEMET, S.V.D., archevêque de Beograd-Smederevo, (Serbie)
9. Mgr Jaime SPENGLER, O.F.M., archevêque de Porto Alegre (Brésil)
10. Mgr Ignace BESSI DOGBO, archevêque d’Abidjan (Côte d’Ivoire)
11. Mgr Jean-Paul VESCO, O.P., archevêque d’Alger (Algérie)
12. Mgr Paskalis Bruno SYUKUR, O.F.M., évêque de Bogor (Indonésie)
13. Mgr Dominique Joseph MATHIEU, O.F.M. Conv., archevêque de Téhéran Ispahan (Iran)
14. Mgr Roberto REPOLE, archevêque de Turin (Italie)
15. Mgr Baldassare REINA, évêque auxiliaire de Rome, ancien vice-gérant et aujourd’hui vicaire général pour le diocèse de Rome
16. Mgr Francis LEO, archevêque de Toronto (Canada)
17. Mgr Rolandas MAKRICKAS, archiprêtre coadjuteur de la basilique papale Sainte-Marie-Majeure
18. Mgr Mykola BYCHOK, C.S.R., évêque de l’éparchie Saints-Pierre-et-Paul de Melbourne des Ukrainiens
19. P. Timothy Peter Joseph RADCLIFFE, OP, théologien
20. P. Fabio BAGGIO, C.S., sous-secrétaire du Dicastère pour le service du développement humain intégral
21. Mgr George Jacob KOOVAKAD, fonctionnaire de la Secrétairerie d’État, organisateur des voyages apostoliques

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Ce mardi 1^er octobre 2024, en la fête de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, le pape François a nommé le nouvel évêque de Blois, dans le Loir-et-Cher en France. Âgé de 67 ans, Mgr Francis Bestion était depuis 2013 évêque de Tulle, en Corrèze.

« Quand j’ai appris cette nouvelle », a confié l’évêque dès l’annonce de sa nomination, « il y avait en moi des sentiments assez partagés. Celui de m’arracher à cette terre adoptive de Corrèze où je suis arrivé il y a 10 ans comme évêque. Et en même temps, le souhait de répondre à un appel du pape pour une nouvelle mission, un nouveau diocèse. »

Originaire de Lozère, Mgr Bestion a été ordonné prêtre en mai 1990. D’abord vicaire et curé de paroisse, il a ensuite enseigné dans les séminaires d’Avignon et de Toulouse, puis a été directeur du second cycle au séminaire de Toulouse. En 2009, il a été nommé vicaire général du diocèse de Mende, et évêque de Tulle le 12 décembre 2013.

« Il n’y a pas de mission sans communion » © catholique-blois

Un amour profond de l’Église

À l’aube ce cette nouvelle mission à Blois, Mgr Francis Bestion livre ce qui le soutient et le fait avancer. « Servir le Christ, c’est servir l’Église » exprime-t-il, « c’est ce qui anime ma vocation depuis toujours. » Il cite également sa devise épiscopale tirée du livre d’Isaïe, « Vous puiserez les eaux aux sources du salut », et rappelle sa grande proximité avec la spiritualité du Cœur de Jésus.

L’évêque confie aussi son amour indéfectible pour l’Église : « J’aime l’Église. Elle est faite de pêcheurs. Certes, je suis le premier d’entre eux, mais j’ai cet amour profond de l’Église qui m’a toujours maintenu dans le cap, même au milieu des épreuves ».

Enfin, le nouvel évêque de Blois parle de l’importance de l’Esprit Saint, qu’il prie tous les jours. Une des grandes joies de son épiscopat est principalement d’accueillir les catéchumènes : « On ne sait pas d’où ils viennent. Ce n’est pas à travers nos structures qu’ils viennent à nous, mais ils viennent ! Pour moi, c’est la plus grande manifestation de l’Esprit dans l’Église aujourd’hui. »

Bâtir ensemble dans la communion fraternelle

Aux diocésains et amis de Tulle, il fait part de sa gratitude pour toutes ces années partagées, tout ce qu’ils ont élaboré ensemble et les relations nouées. Il leur demande de garder « courage et confiance en l’Esprit Saint qui agit », et « d’aller de l’avant dans la communion et dans l’unité ». Il les invite enfin à se joindre à lui pour la messe d’aurevoir qui sera célébrée le samedi 23 novembre prochain en la cathédrale Notre-Dame de Tulle.

« J’ai hâte de venir vers vous, maintenant, vous rencontrer, découvrir cette belle Église de Blois » dit-il en s’adressant aux catholiques de son nouveau diocèse. « Je suis un humble ouvrier dans la vigne du Seigneur, pour reprendre des paroles du pape Benoît XVI. Eh bien, c’est comme cela que je viens vers vous, pour que nous continuions ce que d’autres ont commencé, et que nous puissions bâtir ensemble dans la communion fraternelle, pour que la mission puisse être possible. Il n’y a pas de mission sans communion. »

 La messe d’installation de Mgr Francis Bestion dans son nouveau diocèse aura lieu le dimanche 1er décembre 2024 en la cathédrale Saint-Louis de Blois, et sera présidée par Mgr Vincent Jordy, archevêque de Tours.

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L’Estonie a désormais son premier et unique diocèse catholique, le diocèse de Tallinn. Ce 26 septembre 2024, le pape François a élevé l’Administration apostolique d’Estonie au rang de diocèse, qui garde la même configuration territoriale.

Le Saint-Père a en même temps nommé son premier évêque, Mgr Philippe Jourdan. Âgé de 64 ans, Mgr Jourdan est arrivé en Estonie en 1996 en tant que vicaire général de l’administration apostolique d’Estonie. Puis, il est devenu curé de la cathédrale Saints-Pierre-et-Paul de Tallinn en 1999, et a été nommé administrateur de l’Administration apostolique en 2005.

Les épreuves de l’Église catholique d’Estonie

La ville de Talinn, capitale de l’Estonie © commons.wikimedia.org

Cette décision du Vatican intervient au moment des célébrations du centenaire de l’Administration apostolique d’Estonie, établie en 1924 par le pape Pie XI. Un signe de reconnaissance pour la communauté catholique de ce pays, qui porte d’ailleurs en second lieu le nom de Maarjamaa (« Ô Terre de Marie »). Visité par le pape François en 2018, il a été l’un des premiers pays à se consacrer à la Vierge.

Présente en Estonie depuis le 13^e siècle, l’Église catholique a été fortement éprouvée. Elle a presque complètement disparu avec la Réforme luthérienne au 16^e siècle, comme dans d’autres pays d’Europe du Nord, et interdite pendant trois siècles. Puis, elle a connu une forte sécularisation de 1940 à 1991, en raison de l’occupation soviétique : 20 % de la population estonienne a été déportée en Sibérie dans les années 40, soit une personne sur cinq. 

Conversions et baptêmes : la renaissance 

L’Église catholique en Estonie entretient aujourd’hui des relations cordiales et fructueuses avec l’Église luthérienne. Comptant actuellement 6 500 fidèles, elle s’est multipliée au cours des 50 dernières années. Il n’y avait en effet qu’une poignée de fidèles catholiques dans ce pays en 1970, confie Mgr Philippe Jourdan, interviewé par le magazine Omnes ce 24 septembre : « Depuis ces cinq personnes dans les années 1970 jusqu’à aujourd’hui, nous nous sommes multipliés par plus de mille. C’est une grande grâce de Dieu. »

Aujourd’hui, l’Église d’Estonie est en pleine renaissance. La foi fait son chemin et, chaque année, des dizaines de baptêmes et de conversions en témoignent. « Chaque jour, il y a un bon nombre de personnes qui viennent à la foi » ajoute Mgr Jourdan, « ces dernières années, nous avons également remarqué que de plus en plus de jeunes venaient : des personnes, âgées de 20 à 30 ans, demandant à être baptisées ou à être reçues dans l’Église catholique ».  

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Ce lundi 23 septembre 2024, le pape François a nommé un nouvel évêque pour le diocèse d’Isiro-Niangara, situé dans l’archidiocèse de Kisangani, au nord-est de la République démocratique du Congo.

Il s’agit de Mgr Dieudonné Madrapile Tanzi, qui était jusqu’à présent évêque d’Isangi. Suite aux problèmes de santé de son prédécesseur, il a été nommé administrateur apostolique du diocèse d’Isiro-Niangara le 12 juillet dernier.

Ordination épiscopale de Mgr Madrapile Tanzi le dimanche 10 juillet 2016 pour le diocèse d’Isangi © isiro-niangara.blogspot.com

« Le Secrétariat général de la CENCO présente ses vives et sincères félicitations à son excellence Mgr Dieudonné Madrapile Tanzi pour cette nouvelle charge et lui souhaite un fructueux ministère dans l’Église famille de Dieu qui est à Isiro-Niangara », déclare l’abbé Georges Kalenga, secrétaire général adjoint de la Conférence épiscopale du Congo.

Âgé de 66 ans, Mgr Madrapile Tanzi a un parcours de formateur et d’enseignant, notamment au Grand séminaire interdiocésain de philosophie Saint-Augustin à Kisangani, et professeur de théologie pastorale à l’Université pontificale Urbaniana à Rome. 

De 1996 à 2001, il a été vicaire général du diocèse d’Isiro-Niangara, et de 2003 à 2006, recteur du sanctuaire marial national de la bienheureuse Marie-Clémentine Anuarite Nengapeta, première béatifiée congolaise. Enfin, il a été nommé évêque d’Isangi le 2 avril 2016.

Une fois installé, Mgr Madrapile Tanzi deviendra le neuvième ordinaire local de ce diocèse congolais qui compte presque un million de catholiques, soit 67,4 % de la population totale du diocèse. 

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Ce jeudi 12 septembre 2024, le pape François a nommé Mgr Alain Faubert évêque de Valleyfield, situé dans le sud-ouest du Québec. Jusqu’à présent évêque auxiliaire à Montréal, il succède à Mgr Noël Simard qui a dépassé la limite d’âge.

« J’accueille humblement, dans la joie et dans la paix, ma nomination au diocèse de Valleyfield et en remercie le pape François. Je m’engage à consacrer toute mon énergie à mon rôle de pasteur, afin de faire rayonner l’Évangile de Jésus-Christ », a-t-il confié à l’annonce de sa nomination. « L’Église québécoise traverse de grands défis, mais peut compter sur des personnes dévouées qui font une véritable différence dans la vie de leurs prochains. »

« Cette nomination constitue une reconnaissance du pape François des grandes qualités de Mgr Alain Faubert » (c) diocesemontreal.org

Âgé de 59 ans, Mgr Faubert a été ordonné prêtre en juin 1995 pour l’Église de Montréal, où il a exercé plusieurs ministères en paroisse, dans les services diocésains et dans l’enseignement. Homme de communication, il a notamment coanimé, de 2004 à 2010, le magazine télévisé « Parole et Vie », qui aborde sous divers angles la quête spirituelle et religieuse contemporaine.

En avril 2016, le pape François l’a nommé évêque auxiliaire à Montréal. Au sein de la Conférence épiscopale catholique du Canada, il a été membre de la Commission nationale pour l’unité chrétienne, ainsi que pour les relations religieuses avec les Juifs et le dialogue interreligieux. Il est depuis l’an dernier membre de la Commission épiscopale francophone pour la liturgie et les sacrements.

« Cette nomination constitue une grande sollicitude pastorale du pape François envers le diocèse de Valleyfield, ainsi qu’une reconnaissance des grandes qualités de Mgr Alain Faubert. Tant ses paroissiens que ses collègues ont souligné ses compétences, sa gentillesse et sa générosité » a indiqué Mgr Christian Lépine, archevêque de Montréal.

Le diocèse de Valleyfield est majoritairement francophone, mais aussi anglophone et espagnol, avec également une mission iroquoise. Il est divisé en 22 paroisses, et compte 40 prêtres et 16 diacres permanents.

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