Située dans l’archipel de la « Terre de feu » à l’extrême sud du Chili, la paroisse Notre-Dame de Patagonie a été déclarée église jubilaire dimanche 23 mars 2025, lors d’une messe présidée par l’évêque de Punta Arenas, Mgr Óscar Blanco Martínez.

Créée en avril 2022, cette paroisse récente perpétue un héritage qui remonte à 1967, lorsque la première paroisse catholique de Puerto Williams a été fondée sous la direction de Mgr Vladimiro Boric, premier évêque du diocèse de Punto Arenas, en Patagonie.

Après un voyage en bateau de 30 heures, Mgr Martínez est arrivé dans la petite ville de Puerto Williams où il a été accueilli par le curé de la paroisse, le P. Miguel Bahamonde Villarroel, et par une foule composée notamment d’autorités civiles et militaires. Il a ensuite présidé un pèlerinage dans les rues de la ville et a célébré l’Eucharistie dans l’église Notre-Dame, au cours de laquelle il a béni de nouveaux éléments liturgiques.

Même aux confins du monde, accéder à la grâce jubilaire 

Mgr Óscar Blanco Martínez a célébré la messe érigeant la nouvelle église jubilaire © iglesia.cl

Cet événement marque une étape importante pour la communauté catholique de Puerto Williams et la région de Magallanes, et montre que la foi et l’espérance continuent de fleurir, même aux confins du monde.

« Nous sommes aujourd’hui au Cap Horn, sur la terre ancestrale du peuple Yagan, qui a su prendre soin et conserver ces terres. Puerto Williams est non seulement la ville la plus méridionale, mais aussi un port stratégique pour le trafic maritime » a déclaré l’évêque dans son homélie, soulignant l’importance de « raviver l’espérance » et de se rapprocher de Dieu.

Mgr Óscar Martínez a également invité les catholiques à faire désormais une démarche de pèlerinage à Notre-Dame de Patagonie, afin d’accéder à la grâce jubilaire par la réconciliation, la célébration de l’Eucharistie et la pratique de la charité : « Ce n’est pas une activité nouvelle, mais plutôt une façon de nous souvenir de notre identité de pèlerins ».

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Suite à la remise du rapport de la CIASE, la Conférence des évêques de France (CEF) a mis en place des Groupes de travail en novembre 2021. Ils ont rendu leur rapport lors de l’Assemblée plénière de mars 2023. Un certain nombre de leurs propositions ont été votées par les évêques. Trois personnes (Sœur Marie-Laure Dénès, Mme Dominique Rouyer, et le P. Roger Hébert) ont été désignées pour suivre l’avancement concret de ces résolutions.

Voici le rapport et les annexes de leur état des lieux.

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Ce dimanche 23 mars 2025, le cardinal Joseph Coutts a reçu au Pakistan le prix « Tamgha-i-Imtiaz » pour son engagement en faveur du dialogue interreligieux et de la paix, et pour son dévouement inlassable dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la solidarité.

Cette haute distinction nationale est décernée à des citoyens pakistanais ou étrangers qui ont contribué à l’amélioration de la nation. La cérémonie s’est déroulée à Islamabad, la capitale, en présence du président de la République islamique du Pakistan, Asif Ali Zardari.

« Le cardinal Coutts a joué un rôle important dans l’établissement d’un dialogue interreligieux entre les musulmans et la communauté catholique à Karachi », a annoncé le président lors de la cérémonie de remise des prix. « Son service à l’humanité et son rôle dans l’unification des différentes religions sont une source d’inspiration pour tous les pakistanais. »

Les contributions du cardinal, des « phares d’espoir »

Cérémonie de remise du prix « Tamgha-i-Imtiaz » le 23 mars 2025 © youtube.com/ Catholics in Pakistan

À presque 80 ans, il est le deuxième ecclésiastique catholique à recevoir ce prix. En retraite depuis février 2021, l’archevêque émérite de Karachi exprime sa gratitude d’être honoré ainsi par le gouvernement pakistanais. « Je suis très heureux. Cependant, ce n’est rien d’historique » a-t-il déclaré humblement.

Le cardinal Coutts est docteur en philosophie et parle plusieurs langues. Ayant été directeur national de Caritas Pakistan de 1995 à 2005, il a été nommé évêque de Faisalabad en 1998, puis archevêque de Karachi et président de la Conférence des évêques catholiques du Pakistan en 2012. Il a été élevé au rang de cardinal en 2018 par le pape François.

Parmi ses engagements actuels, il est président du Christian Study Center de Rawalpindi, un centre œcuménique bien connu qui s’engage à promouvoir le dialogue interreligieux et l’harmonie sociale dans le pays depuis plus de 50 ans.

« Pour un dirigeant catholique, une telle reconnaissance réaffirme le rôle vital de l’Église dans la promotion de l’unité et du respect mutuel dans notre société diversifiée » a déclaré le secrétaire exécutif de la Commission des évêques catholiques pour la catéchèse au Pakistan, Emmanuel Neno. Selon lui, les contributions du cardinal Coutts servent « de phare d’espoir, nous rappelant que par le dialogue et la compréhension, nous pouvons construire une société plus inclusive et plus tolérante ».

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La scène se déroule tous les matins à partir de 4 heures dans une chapelle de la paroisse de Nossa Senhora do Carmelo, dans la banlieue sud de São Paulo, au Brésil, dans le diocèse de Santo Amaro. Il s’agit du frère Gilson, Gilson da Silva Puppo Azevedo, 39 ans, frère du Carmel des Messagers du Saint-Esprit.

(ZENIT News – Porta Luz / Santiago, 23.03.2025) – La caméra cadre Jésus Eucharistie dans l’ostensoir, au premier plan, tandis qu’une voix récite l’acte d’adoration à la Sainte Trinité et la supplication aux saints anges, en particulier aux archanges Michel, Gabriel et Raphaël. Sept minutes d’invocations, à la fin desquelles le cadre s’élargit et un religieux entre dans le champ de vision, vêtu d’un habit marron et le crâne rasé, il énumère les intentions de prière : pour le pape, pour les évêques, pour la sanctification du clergé, et ainsi de suite, en évoquant la situation au Brésil et dans le monde, pendant encore sept minutes. Jusqu’au début du chapelet : « Je vous salue Marie pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus le fruit de vos entrailles est bénie… ».

Je t’adore, je te prie, je t’aime

La scène se déroule tous les matins à partir de 4 heures dans une chapelle de la paroisse de Nossa Senhora do Carmelo, dans la banlieue sud de São Paulo, au Brésil, dans le diocèse de Santo Amaro. Il s’agit du frère Gilson, Gilson da Silva Puppo Azevedo, 39 ans, frère du Carmel des Messagers du Saint-Esprit. Ça a débuté le mercredi des Cendres et c’est diffusé sur les principaux réseaux sociaux, sur les chaînes du Père Gilson. L’appeler Rosaire est toutefois réducteur, car la retransmission en direct ne dure pas moins de quatre heures et comprend la prière mariale, des chants, des moments d’adoration, des méditations, des lectures bibliques et, enfin, la messe : une véritable immersion en Dieu avant de commencer la journée, avant d’aller au travail ou à l’école, en lui confiant ses aspirations et ses inquiétudes. Cela dit, il s’agit d’une initiative spirituelle louable comme il y en a tant sur le web, même si beaucoup ne durent pas autant de temps. L’originalité réside dans le fait que le mercredi 5 mars, plus de quatre millions de personnes ont regardé l’émission du Frère Gilson, en totalité ou en partie, certaines dans l’après-midi ou la soirée. Les jours suivants, les chiffres ont baissé, mais il y a toujours entre deux et trois millions de personnes qui se réunissent en ligne chaque jour pour prier ensemble.

« Avant j’étais évangélique et il y avait des jours où mon âme brûlait du désir de retourner dans l’Église catholique »,« Je prie pour la conversion de ma famille et la guérison des addictions de ma mère et de mon petit ami », “Je ne suis pas catholique, mais je suis le Rosaire et il me donne la paix que je recherche”, »Aujourd’hui, j’ai 18 ans, Rien de mieux que de se réveiller et de remercier Dieu pour une année de vie supplémentaire », »Je prie pour la vie de mon bébé, je suis enceinte de 2 mois, le médecin a dit que j’aurais pu faire une fausse couche, j’ai eu beaucoup de saignements et j’ai des crampes depuis samedi, je demande à Dieu et à tous les saints de sauver mon bébé et de ne pas me l’enlever. Je crois que Jésus-Christ fera ce miracle pour moi, je ferai une échographie aujourd’hui pour savoir ce qui s’est passé ». Telle est la teneur des commentaires sur la page YouTube du Rosaire, plus de trois mille par jour, un torrent de larmes, d’actions de grâce et de louanges, un regard évocateur sur la foi palpitante d’un peuple.

Dieu, tu es le centre de ma vie !

L’ampleur de l’affluence a fait la une des journaux nationaux, mais elle n’est pas vraiment surprenante pour ceux qui suivent la vie de l’Église. Le père Gilson compte 8,2 millions d’adeptes sur Instagram, 6,3 millions sur YouTube et 2,4 millions sur Facebook. Il suit une voie ouverte ces 20 dernières années par des prêtres comme Marcelo Rossi (également du diocèse de Santo Amaro), Fábio de Melo (Dehonian) ou Reginaldo Manzotti, très populaire au Brésil. Ce sont des prédicateurs et des chanteurs à la fois, capables d’enthousiasmer des masses de fidèles dans le style du renouveau charismatique catholique – musique moderne, soignée et impressionnante, dévotions traditionnelles, culte eucharistique et désir missionnaire – et qui ont montré comment l’Église ne peut pas rester à la traîne du monde évangélique-pentecôtiste, dont l’avancée au Brésil est significative. En 1994, les Brésiliens qui s’identifiaient comme catholiques représentaient 75 % de la population ; en 2022, ils étaient 51 %, selon l’une des enquêtes récentes les plus fiables. L’évêque de Santo Amaro, l’Italien Giuseppe Negri, missionnaire du PIME, a participé à la prière du frère Gilson le jeudi 13 mars, réaffirmant son soutien et celui des responsables de l’Église.

L’épanouissement de cet apostolat témoigne enfin de la vitalité de la jeune congrégation à laquelle appartient le père Gilson. Elle a été fondée par Mère Marie-Joseph du Saint-Esprit (Eudette Rodrigues Santana), aujourd’hui âgée de 84 ans, une ancienne carmélite déchaussée de Rio de Janeiro qui, en tant que moniale cloîtrée, a ressenti l’appel à fonder une famille religieuse qui développerait le charisme contemplatif du Carmel en une vie missionnaire. En 1984 est née la branche féminine, qui compte aujourd’hui environ 200 religieuses, et en 1994 la branche masculine, qui compte actuellement environ 70 religieux. Sont également présents en Italie les frères de la province de Pérouse (à Nocera Umbra et dans les villages de Nocera Scalo et Case Basse), les sœurs de San Giovanni La Punta (Catania), Squillace (Catanzaro), Vitulazio (Caserta), Antrodoco (Rieti), Rome et Assise.

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Entre le 7 et le 8 mars, des centaines de Syriens ont été assassinés par des rebelles islamistes. Si la majorité sont des alaouites, des chrétiens ont également été tués. L’archevêque de Homs, Jean Abdo Arbach, a pris la parole suite à ces exactions. 

À la suite des massacres qui ont eu lieu dans l’ouest de la Syrie le week-end dernier et qui, selon les rapports et estimations disponibles, auraient fait 1 000 morts, l’archevêque de Homs, Jean Abdo Arbach, a déclaré à l’Aide à l’Église en Détresse (AED) : « Nous ne voulons plus d’effusion de sang. Nous appelons à l’unité et à la réconciliation. Après 14 ans de guerre, nous n’avons pas besoin d’un autre conflit. »

L’archevêque a condamné les attaques attribuées aux militants du groupe HTS, actuellement au pouvoir en Syrie, qui auraient mené ces assauts après une embuscade contre les forces de sécurité gouvernementales. « C’est très douloureux. Je demande justice, car assassiner des femmes et des enfants n’est pas une bonne chose pour la Syrie », a-t-il affirmé.

Une situation difficile après la chute du régime Assad

L’archevêque Arbach a décrit la situation difficile que traverse la Syrie après la chute du régime de Bachar al-Assad : « Les gens n’ont pas de travail, il y a un manque de nourriture et de médicaments. Beaucoup se demandent quand cela prendra fin, ils ne voient pas d’avenir et veulent partir. »

Selon le prélat, il est devenu courant de voir des personnes errer dans les rues de Homs en parlant seules, dans une atmosphère de solitude, de peur et de tristesse. L’archevêque demande la levée des sanctions économiques internationales, qui continuent d’affecter profondément un pays encore dans une situation très fragile.

Avoir le courage de rester en Syrie

L’Église syrienne fait face à d’immenses défis pour répondre aux besoins de ses fidèles. L’archevêque de Homs explique : « Nous soutenons nos fidèles à tous les niveaux : nous payons leur loyer, nous leur fournissons des médicaments, de la nourriture et des vêtements, et nous les soutenons aussi spirituellement afin qu’ils se sentent proches de Dieu, qu’ils trouvent le courage de rester sur leur terre, dans leur pays, et de préserver les racines chrétiennes de la Syrie. »

Le chef religieux syrien attire une fois de plus l’attention sur le risque réel de disparition de la population chrétienne au Moyen-Orient. « J’encourage les gens à patienter et à rester fermes, car sans les chrétiens, il n’y a pas d’avenir pour la Syrie. Les chrétiens sont les racines de la Syrie, et la Syrie est le berceau du christianisme. À Damas, nous pouvons encore trouver les lieux où saint Paul s’est converti au christianisme au premier siècle. Nous avons encore des églises et des monastères du premier siècle, et nous avons préservé l’araméen, la langue que parlait Jésus. »

Les attaques indiscriminées qui ont eu lieu le week-end dernier, les 8 et 9 mars, dans les régions de Lattaquié et de Tartous, à l’ouest de la Syrie, ont fait plus de 1 000 morts, y compris des familles entières. Les Alaouites, une minorité musulmane chiite, ont été particulièrement visés. Ces attaques ont été attribuées aux militants du groupe HTS, qui a mené le renversement du précédent gouvernement syrien.

La Syrie traverse une période de grande incertitude depuis la chute du régime de Bachar al-Assad, le 8 décembre. Le pouvoir est actuellement entre les mains d’un gouvernement intérimaire dirigé par le président Ahmed Al Sharaa, qui a promis une transition vers de nouvelles élections démocratiques.

Josué Villalón

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En ce mercredi 19 mars 2025, l’Église catholique célèbre la solennité de saint Joseph, patron de l’Église universelle, époux de la Vierge Marie et modèle d’espérance.

La basilique a été achevée en 1967 © Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal

À cette occasion, Zenit – Le monde vu de Rome a interrogé le P. Bernard Antoine, recteur de l’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal, au Canada. Ce sanctuaire accueille chaque année des milliers de pèlerins, venus demander l’intercession de saint Joseph et de saint André Bessette, religieux fondateur de l’Oratoire en 1904, et canonisé en 2010.

Le P. Bernard Antoine est membre de la congrégation internationale de Sainte-Croix. Originaire d’Haïti, il est arrivé en 2017 au Canada, a été nommé vice-recteur de l’Oratoire en 2019 et recteur le 1^er décembre 2024.

Zenit : Comment et par qui a été fondé l’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal ?

P. Bernard Antoine : L’Oratoire a été fondé par saint André Bessette, religieux de la congrégation de Sainte-Croix et portier au Collège Notre-Dame, à Montréal. Né en 1845 au Québec, frère André avait une grande dévotion à saint Joseph, reçue de sa famille mais aussi de sa congrégation, puisque la branche des frères de Sainte-Croix est placée sous la protection de saint Joseph.

Aux malades qui venaient le trouver, frère André recommandait souvent d’intercéder auprès de saint Joseph. Très vite, des grâces furent attribuées à son intercession, ce qui attira de plus en plus de personnes. En 1904, frère André fit construire une modeste chapelle juste en face du collège Notre-Dame, sur le flanc du Mont-Royal. Au fil du temps, la chapelle a été agrandie à plusieurs reprises. En 1924, la construction de la basilique actuelle a débuté, et a été achevée en 1967.

Zenit : Quelle est la spiritualité du sanctuaire et son rayonnement au niveau international ?

Accueil de pèlerins devant la statue de saint Joseph © Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal

P. B. Antoine : Le sanctuaire Saint-Joseph du Mont-Royal est bien plus qu’un lieu de culte. Il est un haut lieu de pèlerinage et de spiritualité, profondément enraciné dans la foi chrétienne et la dévotion à saint Joseph.

Sa spiritualité repose sur l’exemple de frère André, qui voyait en Joseph un modèle d’humilité, de travail et de confiance en la Providence. Saint Joseph est d’ailleurs le saint patron du Canada : il est le soutien des familles, le modèle des travailleurs, l’espérance des malades.

L’Oratoire est profondément lié à ces deux saints, comme deux phares qui illuminent le monde. Le saint frère André nous amène à saint Joseph. Il disait tout le temps : « Allez à Joseph ! ». Donc, entre lui et saint Joseph, il y a un lien fort. Quand les gens viennent ici, ils invoquent à la fois saint Joseph et le frère André.

Il est vrai que ce sanctuaire est l’un des plus visités en Amérique du Nord, et son rayonnement est international. Environ 2 millions de pèlerins et visiteurs viennent chaque année à l’Oratoire pour prier et demander une guérison. Ce sont des personnes de différentes confessions et cultures. Elles viennent du Canada et de l’immigration. Toutes, elles viennent chercher paix et réconfort. Lors des grandes fêtes à l’Oratoire, on peut accueillir facilement 10 000 personnes en une seule journée, notamment à Noël, aux Rameaux et à Pâques, ou pour la fête de saint Joseph.

Zenit : Que proposez-vous à l’Oratoire habituellement, et spécifiquement en ce 19 mars ?

Procession pour la fête de saint Joseph avec Mgr Alain Faubert, le 19 mars 2024 © Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal

P. B. Antoine : Nous honorons saint Joseph de plusieurs façons. En tout temps, nous avons sept messes par jour, dont une en anglais. Le dimanche, nous célébrons neuf messes, dont une en anglais et une en espagnol. Il y a aussi l’adoration eucharistique, la confession, le chemin de croix en plein air, la messe des malades chaque mercredi, et la chapelle votive où des milliers de lampions témoignent de la ferveur des pèlerins.

Nos grandes célébrations liturgiques ont lieu pour la fête de saint André Bessette, le 6 janvier, et la fête de saint Joseph, le 19 mars. Pour se préparer à cette dernière, nous avons invité cette année les fidèles à faire une neuvaine du 10 au 18 mars. Elle était proposée en anglais et en français, avec une messe et des prédications pouvant être suivies en ligne. Et ce 19 mars, nous avons eu quatre messes solennelles dans deux langues, présidées par différents évêques du Canada.

Zenit : Quelle a été l’influence des différents papes pour le développement de l’Oratoire ?

P. B. Antoine : Beaucoup de papes en général ont contribué au renforcement de la dévotion à saint Joseph dans ce sanctuaire. Le pape Pie XI a tout d’abord soutenu le projet de construction de la basilique en 1924, et Pie XII a institué la fête de saint Joseph en 1955, ce qui a été central pour l’Oratoire du Mont-Royal. Puis, le pape Jean XXIII a pris le nom de Joseph dans le canon de la messe, ce qui a marqué un tournant dans la reconnaissance liturgique du saint.

Saint André Bessette, fondateur de l’Oratoire © Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal

Lors de sa visite au Canada en 1984, saint Jean-Paul II a souligné l’importance de l’Oratoire comme lieu de pèlerinage et de guérison. C’est lui qui a ouvert la voie à la béatification de frère André. Il est ensuite venu à l’Oratoire, et s’est agenouillé sur le tombeau du saint. Plus tard, Benoît XVI a aussi eu un impact spirituel : c’est lui qui a canonisé frère André et qui a contribué à renforcer le rayonnement de l’Oratoire à l’international.

Le pape François a également une grande dévotion à saint Joseph. Il a choisi la date du 19 mars 2013, jour de la fête de saint Joseph, pour inaugurer son pontificat. Et il a ajouté le nom de saint Joseph aux prières eucharistiques de la messe, suivant l’œuvre de Jean XXIII. Il a déclaré aussi l’année spéciale de saint Joseph, ce qui a donné de l’envergure à l’Oratoire. Enfin, sa lettre apostolique Patris Corde (« Avec un cœur de Père ») a renforcé l’intérêt mondial pour la dévotion à saint Joseph, augmentant ainsi la fréquentation du sanctuaire.

Zenit : Que proposez-vous de spécial à l’Oratoire en cette Année jubilaire de 2025 ? 

Le pape Jean-Paul II devant le tombeau du frère André © Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal

P. B. Antoine : Nous restons ouverts aux demandes des évêques du Canada. Nous sommes en lien avec eux, et beaucoup d’entre eux ont déjà organisé leur pèlerinage à l’Oratoire. Nous avons monté avec eux leur démarche jubilaire et animons ensemble leur pèlerinage.

Nous accueillons les pèlerins individuellement, mais aussi beaucoup de groupes comme des religieux, des familles ou autres. Des groupes de jeunes du diocèse vont venir. Le 12 avril prochain, par exemple, nous allons accueillir la journée des jeunes de Montréal, qui viendront participer à la marche des Rameaux. Ils partiront d’ici pour aller à la cathédrale de Montréal.

Le 1^er mai, nous allons aussi célébrer saint Joseph, patron des travailleurs, dans le cadre de l’Année sainte. Et le 14 juin, nous organiserons un pèlerinage pour les jeunes de Montréal à l’Oratoire.

Zenit : Que désirez-vous aujourd’hui pour l’Oratoire et pour la dévotion à saint Joseph ?

P. B. Antoine : J’invite le plus de monde possible à découvrir Dieu dans le visage de saint Joseph. Le lieu où on peut vraiment découvrir toutes les facettes, toutes les franges de la vie spirituelle et humaine de saint Joseph, c’est bien l’Oratoire du Mont-Royal ! J’invite un maximum de personnes à mettre saint Joseph sur leur liste, et venir ici en pèlerinage.

C’est un lieu de grâces, de paix. Venez chercher votre paix, venez chercher votre grâce ici ! Il y en a pour tout le monde, les croyants comme les non-croyants ! Bienvenue à l’Oratoire Saint-Joseph !

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Le matin du 12 février, l’autel de la chapelle latine du Calvaire est revenu au Saint-Sépulcre. Il avait été retiré en avril dernier et, avec d’autres œuvres appartenant au Terra Sancta Museum de Jérusalem, envoyé à  Florence afin d’être restauré et exposé au musée Marino Marini.

L’autel, offert en 1578 par le grand-duc de Toscane, Ferdinand de Médicis, à la Custodie de Terre Sainte, a retrouvé sa splendeur d’antan. «En tant que frères franciscains, nous sommes très heureux que l’autel soit de retour à Jérusalem, commente le Frère Stéphane Milovitch, directeur du Bureau des Biens culturels de la Custodie de Terre Sainte et responsable du projet Terra Sancta Museum. « L’autel a retrouvé sa place dans la chapelle latine du Calvaire. Chaque samedi de Carême, le Patriarche latin de Jérusalem se rendra en procession jusqu’à cet autel où il célébrera également le Vendredi Saint de cette année jubilaire ».

Les travaux de restauration

Les différents travaux de restauration ont été réalisés dans l’atelier des frères Savi, spécialisés dans l’orfèvrerie et l’argenterie religieuses. Les interventions visaient à rapprocher autant que possible l’œuvre de son aspect d’origine, sans éliminer aucun élément structurel.

Frère Stéphane montre un détail significatif : « Dans le coin de l’autel apparaît le blason des Médicis, avec un détail curieux, le galero cardinalice. En effet, l’autel a été offert lorsque le grand-duc de Toscane était également cardinal. Par la suite, pour la première fois dans l’histoire de l’Église, le grand-duc fut réduit à l’état laïc pour qu’il puisse maintenir le duché en vie ».

Union entre l’Église locale et l’Église universelle

L’autel est composé de deux parties, qui s’unissent pour raconter une histoire de profonde dévotion. La partie supérieure, offerte par Ferdinand de Médicis, est en bronze doré et présente six bas-reliefs représentant la passion et la résurrection de Jésus. Conçue à l’origine comme un couvercle pour la pierre de l’onction, elle s’est avérée trop petite une fois arrivée à Jérusalem, c’est pourquoi elle a été placée sous l’arc nord de la chapelle de la crucifixion et utilisée comme autel par les frères franciscains.

Quant à la partie inférieure, elle est en fer forgé. Réalisée par les frères, avec l’aide des artisans de l’atelier de ferronnerie du couvent de San Salvatore, elle témoigne du lien de la Custodie avec la communauté locale.

« Dans cet autel, l’union entre l’Église locale et l’Église universelle est évidente », explique Frère Stéphane. « La Custodie de Terre Sainte œuvre à la fois pour l’Église locale, qui vit à l’ombre des sanctuaires, et pour l’Église universelle, les peuples du monde entier. Ainsi, sur cet autel, nous avons une excellence de l’Église universelle, avec la partie offerte par les Médicis, et une excellence locale, réalisée par les artistes-artisans de Jérusalem. »

L’Épiphanie de la mission franciscaine

L’autel a une grande valeur symbolique en tant qu' »épiphanie des trois missions de la Custodie de Terre Saint« , affirme le frère Stéphane. « La première est la conservation et la promotion des Lieux Saints, et nous voyons ici l’autel placé sur le Calvaire. La deuxième est la formation pastorale et professionnelle de la communauté locale, dont la partie la plus récente en est le témoignage. Enfin, la troisième mission est l’accueil des pèlerins qui viennent du monde entier au Saint-Sépulcre et laissent des dons en signe de dévotion, comme l’a fait le Grand-Duc de Toscane en 1578. »

Lucia Borgato

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Première publication le 6 mars 2025 par la CEF

Créé à l’initiative de la Conférence des évêques de France (CEF) et de la Conférence des religieux et religieuses de France (CORREF), et mis en ligne le 5 mars 2025, le site Internet « Garder mémoire » entend garder mémoire des violences sexuelles subies dans un cadre ecclésial.

En effet, depuis 2018 et en dialogue avec des personnes victimes, les évêques se sont saisis de la question mémorielle, en particulier à l’occasion de leurs Assemblées plénières à Lourdes. À titre d’exemple, depuis mars 2021, une journée de mémoire et de prière pour les personnes victimes a été instituée tous les troisièmes vendredis de Carême, au cœur du calendrier liturgique. De la même façon, les évêques et les religieuses et religieux de la CORREF ont posé, en novembre 2021, un acte de repentance et ont installé à Lourdes une photo intitulée « L’Enfant qui pleure« , avec le texte Imbroglio, en mémoire des personnes victimes de violences.

Dans cette même logique de « Garder mémoire », en 2024, la CEF et la CORREF ont travaillé conjointement à un site Internet afin de rendre visible l’ensemble des actions mémorielles se déroulant dans les diocèses et les communautés religieuses, et de permettre aux personnes victimes de laisser une trace de leur récit de vie.

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Fondé en 1994 dans l’archidiocèse de La Plata, en Argentine, Miles Christi était autrefois considéré comme un institut religieux prometteur. Ces dernières années, cependant, sa réputation a été ternie par de graves accusations à l’encontre de son fondateur et de ses membres.

Le Vatican a officiellement décrété la dissolution de l’institut religieux « Miles Christi », marquant ainsi la fin de son existence en tant qu’institut clérical de droit diocésain. La décision, formellement approuvée par le pape François le 6 février 2025, a été annoncée par le Dicastère pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique. Monseigneur Mauricio Landra, évêque auxiliaire de Mercedes-Luján, a été nommé délégué pontifical chargé de suivre la fermeture de l’institut. Sa nomination met fin au mandat de l’archevêque Jorge Ignacio García Cuerva, qui était commissaire du Vatican pour Miles Christi depuis la fin de l’année 2022.

Une histoire tumultueuse qui a conduit à la dissolution 

Fondé en 1994 dans l’archidiocèse de La Plata, en Argentine, Miles Christi était autrefois considéré comme un institut religieux prometteur. Cependant, au cours des dernières années, sa réputation a été ternie par de graves accusations à l’encontre de son fondateur et de ses membres. 

En février 2020, le fondateur de l’institut, Roberto Juan Yannuzzi, a été réduit à l’état laïc après avoir été reconnu coupable de délits, tels que des comportements sexuels inappropriés avec des adultes, des abus d’autorité et la violation du secret de la confession afin d’absoudre un tiers coupable de complicité. Cela a marqué le début d’une surveillance accrue de Miles Christi et de sa gouvernance interne. En décembre 2022, sous la direction de l’archevêque Victor Manuel Fernandez, l’archidiocèse de La Plata a mis fin à la gestion par l’institut de la paroisse Saint-Louis de Gonzague et du collège Saint-François d’Assise, institutions qu’il avait encadrées pendant 16 ans. Ces responsabilités ont été transférées à l’archidiocèse.

Peu de temps après, d’autres problèmes sont apparus. Au début de l’année 2022, une plainte officielle pour abus sexuel impliquant un prêtre de Miles Christi aurait été déposée auprès de la direction de l’institut religieux. Par la suite, l’affaire a été transmise à l’archidiocèse, puis élargie et enfin soumise aux autorités civiles. 

Au début de l’année 2023, l’archevêque García Cuerva, en sa qualité de commissaire pontifical, a annoncé la fermeture du Centre Saint-Ignace de Miles Christi à La Plata, ce qui confirme l’intervention accrue du Vatican dans les affaires de l’institut.

Dernières étapes de la dissolution 

Le 6 mars 2025, l’évêque Landra a publié une déclaration confirmant que Miles Christi avait été officiellement informé de la décision du Vatican. Reconnaissant la complexité de la situation, il a exprimé l’espoir que la fermeture serait effectuée avec « justice et charité » et a confié le déroulement du processus à l’intercession de Marie, Mère de l’Église.

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Première publication le 26 février 2025 par la CECC

En collaboration avec l’Office national de liturgie et le National Office for Liturgy, l’Office for Evangelization and Catechesis lance la série vidéo 2025 intitulée Cheminer ensemble durant le temps du Carême. À partir du mercredi des Cendres, le 5 mars 2025, et chaque dimanche du Carême jusqu’au dimanche des Rameaux inclusivement, une vidéo sera mise en ligne sur le site web de la CECC, avec des réflexions pastorales basées sur les lectures de la célébration eucharistique du dimanche. Cette série est conçue pour les individus, les familles et les communautés, offrant inspiration spirituelle et conseils sur la façon de bien se préparer pour le temps de Pâques.

Cette année, les animateurs sont Mgr Michel Proulx, O.Praem., évêque de Bathurst (en français), et Mgr Gary Franken, évêque de St. Paul (en anglais).

Vous êtes invités à visiter le site web de la CECC pour visionner les vidéos préparées pour le mercredi des Cendres et le premier dimanche de Carême. Vous pouvez y revenir chaque lundi (26 février, 10 mars, 17 mars, 24 mars, 31 mars et 7 avril) pour accéder aux vidéos des célébrations eucharistiques du dimanche suivant.

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