Liberté religieuse Archives - ZENIT - Français https://fr.zenit.org/category/church-and-world/liberte-religieuse-church-and-world/ Le monde vu de Rome Tue, 29 Oct 2024 14:32:28 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.6.2 https://fr.zenit.org/wp-content/uploads/sites/4/2020/07/9e4929ea-cropped-dfdb632a-favicon_1.png Liberté religieuse Archives - ZENIT - Français https://fr.zenit.org/category/church-and-world/liberte-religieuse-church-and-world/ 32 32 Le Saint-Siège signe un accord avec la République tchèque  https://fr.zenit.org/2024/10/29/le-saint-siege-signe-un-accord-avec-la-republique-tcheque/ Tue, 29 Oct 2024 14:32:22 +0000 https://fr.zenit.org/?p=200503 Il garantit l'inviolabilité de la confession et de l'objection de conscience 

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Le nouvel accord de 16 articles garantit le droit de l’Église à préserver la confidentialité du secret sacramentel et des conversations confidentielles dans le cadre de ses fonctions pastorales, ce qui constitue une affirmation importante des droits des fidèles à la vie privée.

Le jeudi 24 octobre 2024, la République tchèque et le Saint-Siège ont officialisé un nouvel accord bilatéral visant à approfondir la collaboration entre l’Église et l’État sur des questions d’intérêt commun. La cérémonie de signature, qui s’est déroulée au bureau du Premier ministre à Prague, a été présidée par le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Vatican, et le Premier ministre tchèque Petr Fiala, en présence de nombreux hauts fonctionnaires et chefs religieux. 

Ce nouvel accord, composé de 16 articles, vise à améliorer le cadre de la coopération entre le gouvernement tchèque et l’Église catholique dans les domaines touchant au bien-être spirituel, culturel et social des citoyens tchèques. Reflétant les principes énoncés dans « Dignitatis Humanae », la déclaration de Vatican II sur la liberté religieuse, l’accord réaffirme la liberté religieuse comme un droit fondamental, étendant ce droit à tous les citoyens, et pas seulement aux catholiques.

La liberté de culte et l’autonomie religieuse sont au cœur de l’accord. 

La cérémonie de signature, qui s'est déroulée au bureau du Premier ministre à Prague, a été présidée par le cardinal Pietro Parolin © Vatican MediaL’accord aborde plusieurs aspects essentiels de la liberté religieuse. Tout d’abord, il souligne la reconnaissance par le gouvernement tchèque de l’autonomie de l’Église catholique en matière religieuse, y compris le droit illimité de nommer des membres du clergé, de créer des entités religieuses et de fournir des soins pastoraux dans les établissements sociaux, sanitaires et pénitentiaires. Elle garantit également le droit de l’Église à préserver la confidentialité du secret sacramentel et des conversations confidentielles dans le cadre de ses fonctions pastorales, ce qui constitue une affirmation importante du droit à la vie privée des fidèles. 

L’un des éléments les plus importants de l’accord est son soutien explicite au droit de l’Église à l’objection de conscience, une clause qui défend le droit des individus à s’abstenir de participer à des services militaires ou de santé sur la base de leurs croyances morales ou religieuses. Cette disposition est particulièrement significative dans son application aux domaines de la conscription et de l’éthique médicale, et signale une position claire sur le respect de la conscience individuelle dans des domaines moralement complexes. 

 Engagements culturels et éducatifs

Le nouveau traité réaffirme également la liberté de l’Église de créer des organisations éducatives et caritatives, promouvant ainsi une approche coopérative de l’éducation et de l’aide humanitaire en République tchèque. Cela permet non seulement de faciliter la mission éducative de l’Église, mais aussi de renforcer le soutien de l’État dans des domaines de responsabilité sociale partagée, y compris la prise en charge des populations vulnérables. Par cet accord, la République tchèque et le Saint-Siège témoignent de leur engagement à promouvoir des services d’éducation et de soutien fondés sur des valeurs.

 Promouvoir un héritage de coopération et de respect mutuel

La cérémonie de signature, qui s'est déroulée au bureau du Premier ministre à Prague, a été présidée par le cardinal Pietro Parolin © Vatican MediaDans un sens plus large, ce traité renforce la position juridique et sociale de l’Église Catholique en République tchèque en établissant un cadre normalisé pour ses opérations et ses interactions avec l’État. Visant à soutenir la liberté et la coopération religieuses, l’accord fixe des normes pour le culte, stipulant que toute restriction ne peut être appliquée que par la loi et uniquement dans la mesure nécessaire au maintien de l’ordre public, de la santé ou des droits d’autrui.

 Si l’accord constitue une étape importante dans les relations entre l’Église et l’État, il honore également les valeurs de tolérance et de respect des libertés individuelles qui sont celles de la République tchèque depuis de nombreuses années. L’accord doit maintenant être ratifié par le Vatican et le Parlement tchèque, après quoi il entrera en vigueur le premier jour du mois suivant l’échange officiel des documents de ratification. 

Alors que les deux parties se tournent vers un avenir de coopération, cet accord historique reflète un engagement commun en faveur des valeurs de respect, de liberté et de soutien mutuel, des principes qui serviront à guider les relations entre l’Église et l’État en République tchèque pour les années à venir.

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Le gouvernement chinois remplace les croix d’église par le chef du Parti communiste https://fr.zenit.org/2024/10/11/le-gouvernement-chinois-remplace-les-croix-deglise-par-le-chef-du-parti-communiste/ Fri, 11 Oct 2024 13:15:35 +0000 https://fr.zenit.org/?p=199577 Le renforcement du contrôle du Parti communiste chinois sur la liberté religieuse suscite des inquiétudes

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Un rapport récemment publié a révélé les efforts croissants du Parti communiste chinois (PCC) pour exercer un contrôle radical sur les pratiques religieuses à l’intérieur de ses frontières, avec un accent particulier sur l’Église catholique. Selon les conclusions de la Commission des États-Unis pour la Liberté Religieuse Internationale (USCIRF), le PCC intensifie sa campagne visant à aligner toutes les religions sur son programme politique, en supprimant de force les éléments qu’il juge incompatibles avec l’idéologie de l’État.

Le rapport met l’accent sur la politique de « sinisation » du PCC, un processus qui consiste théoriquement à adapter les pratiques religieuses à la culture chinoise. Dans la pratique, cependant, cette politique a été utilisée pour subordonner les croyances religieuses à la vision marxiste et aux intérêts politiques du PCC. La répression en cours touche un large éventail de religions, du catholicisme au protestantisme, en passant par l’islam, le bouddhisme et les religions chinoises traditionnelles.

Réécriture de la foi : du Christ à Xi

Le rapport détaille les changements choquants imposés aux communautés religieuses. Les églises sont contraintes de retirer les croix et, dans certains cas, les images du Christ et de la Vierge Marie sont remplacées par des portraits du président chinois Xi Jinping. Les textes religieux sont censurés et les membres du clergé subissent des pressions pour intégrer l’idéologie du PCC dans leurs sermons. Le parti a également ordonné l’affichage de ses slogans dans les lieux de culte, transformant ainsi les espaces sacrés en plateformes de propagande politique.

Les communautés catholiques, en particulier, ont été durement touchées par ces mesures. Le PCC exige que tous les groupes religieux s’inscrivent auprès d’associations contrôlées par l’État. Pour les catholiques, cela signifie adhérer à l’Association Catholique Patriotique de Chine (APCC), qui opère sous le contrôle strict d’agences gouvernementales telles que l’Administration d’État des Affaires Religieuses et le Département du Travail du Front Uni.

Ceux qui refusent de s’y soumettre, y compris les catholiques fidèles au Vatican et les communautés dites « clandestines », s’exposent à de graves répercussions. Selon le rapport de l’USCIRF, ces personnes sont souvent étiquetées comme membres de « sectes », ce qui les conduit au harcèlement, à la détention ou même à la disparition.

Le dilemme du Vatican

L’accord de 2018 entre le Vatican et le PCC a été initialement salué comme une avancée diplomatique, fournissant un mécanisme de collaboration entre les autorités chinoises et l’Église pour la nomination des évêques. Cependant, le rapport révèle que cette coopération est loin d’avoir été sans heurts. Malgré l’accord, le gouvernement chinois a nommé des évêques sans l’approbation du Vatican, ce qui a encore tendu les relations entre Pékin et le Saint-Siège.

La disparition continue de membres du clergé restés fidèles à l’Église qualifiée par le passé de clandestine, est particulièrement préoccupante. Des personnalités telles que l’évêque Peter Shao Zhumin et l’évêque Augustine Cui Tai ont disparu après avoir refusé de s’aligner sur la CPCA, contrôlée par l’État. D’autres, comme l’évêque James Su Zhimin, sont portés disparus depuis des décennies et le gouvernement refuse de révéler où ils se trouvent.

Les défenseurs de la liberté religieuse, dont Asif Mahmood, commissaire de l’USCIRF, affirment que le PCC considère ces communautés clandestines comme une menace directe parce qu’elles ne reconnaissent pas l’autorité du gouvernement pour dicter la doctrine religieuse. « Le gouvernement chinois n’est pas intéressé par la protection des droits religieux », a déclaré M. Mahmood. « Son objectif est d’assurer une loyauté absolue au Parti Communiste et à son programme politique. »

Persécution religieuse dans toutes les confessions

Le rapport indique clairement que le contrôle exercé par le PCC sur la religion ne se limite pas au catholicisme. Les chrétiens protestants, les musulmans, les bouddhistes, les taoïstes et les adeptes des religions populaires chinoises sont également visés. Le sort difficile de la population musulmane ouïgoure du Xinjiang est l’un des exemples les plus flagrants de persécution religieuse. Plus d’un million de Ouïgours ont été détenus dans des « camps de rééducation », où ils sont contraints de renoncer à leur foi, à leur langue et à leur culture au profit de la loyauté envers le parti. Cette politique a été condamnée au niveau international et de nombreux experts l’ont qualifiée de génocide.

De même, les bouddhistes tibétains ont vu leurs chefs religieux persécutés, leurs temples détruits et leurs textes religieux manipulés. Le gouvernement a également lancé des campagnes visant à modifier ou à démolir les statues et les temples taoïstes, obligeant les chefs religieux à intégrer la propagande du PCC dans leurs pratiques.

Un tollé mondial pour la liberté religieuse

Les conclusions du rapport de l’USCIRF ont suscité de nouveaux appels à l’action internationale. Nina Shea, directrice du Centre pour la Liberté Religieuse de l’Institut Hudson, a décrit la répression du PCC à l’encontre des catholiques comme la plus sévère depuis l’ère maoïste. Elle note que les évêques catholiques sont particulièrement vulnérables, car leur rôle dans le maintien de l’unité de l’Église avec le Vatican fait d’eux les principales cibles des efforts du PCC pour rompre les liens avec le pape.

Shea a également critiqué l’accord entre le Vatican et la Chine, notant qu’il n’aborde pas la persécution des ecclésiastiques qui refusent de rejoindre l’Église sanctionnée par l’État pour des raisons de conscience. « Cet accord ne tient pas compte de l’oppression subie par ces chefs religieux et ne protège pas leur liberté de pratiquer leur religion comme ils l’entendent. », déclara-t-elle.

Le rapport de l’USCIRF souligne que les efforts du PCC pour contrôler l’expression religieuse ne relèvent pas de la foi mais du pouvoir. En tentant d’assimiler les pratiques religieuses à une vision du monde centrée sur l’État, le parti cherche à consolider son autorité et à supprimer toute contestation potentielle de son pouvoir.

Le sort des communautés religieuses en Chine reste incertain aux yeux du monde entier. Toutefois, les preuves de plus en plus nombreuses des violations des droits de l’homme commises au nom de la « sinisation » montrent clairement que la guerre du PCC contre la religion est loin d’être terminée et que la pression internationale risque de s’intensifier à mesure que ces pratiques se poursuivront.

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La persécution contre deux prêtres espagnols se poursuit https://fr.zenit.org/2024/09/26/la-persecution-contre-deux-pretres-espagnols-se-poursuit/ Thu, 26 Sep 2024 15:15:18 +0000 https://fr.zenit.org/?p=198507 Ils sont poursuivis pour avoir exprimé leurs préoccupations au sujet de l’lslam

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Les prêtres Custodio Ballester et Jesús Calvo risquent trois ans de prison, après avoir participé, il y a plus de 7 ans, à l’émission « La Ratonera » (le piège), présentée par Armando Robles, rédacteur en chef d’Alerta Digital. Après une longue attente, le procès qui devait se tenir le lundi 23 septembre a été reporté, sans qu’aucune date précise ne soit fixée pour l’audience en personne au tribunal numéro 11 de Malaga. Suite à cette annulation de la date prévue, nous avons appris de première main que l’association « Musulmans contre l’islamophobie », qui s’était retirée comme partie civile et dont on n’avait plus entendu parler, dans ce procès désormais « in-extremis », réapparaît comme partie civile principale.

Qui sont les personnes qui accusent ces deux prêtres et l’éditeur d’un portail en ligne ?

L’association « Musulmans contre l’islamophobie » se présente sur son site web comme une association légalement constituée qui dénonce les injustices et les crimes de haine à l’encontre de la communauté musulmane, dont elle précise qu’elle « est un fléau au XXIe siècle ». Cependant, il n’y a pas de section où ils se présentent en tant que membres, ni de politique de confidentialité où ils donnent leurs données légales ou juridiques en tant que l’entité sociale qu’ils prétendent être. Les seules déclarations qu’ils ont publiées sur leur site web sont à l’encontre de VOX, le parti dirigé par Santiago Abascal. Ce n’est pas la première fois que cette association s’en prend à l’Église catholique, provoquant insultes et mépris à l’égard des catholiques, qu’elle accuse d’être dans l’erreur et de mentir.

L’activisme catholique promeut une campagne de soutien et de pression demandant au ministère public du Tribunal Provincial de Malaga de déclarer les prêtres innocents ainsi que le rédacteur en chef d’Alerta Digital.

El Instituto de Política Social (IPSE) a pris une mesure ferme. Des catholiques ont engagé une collecte de signatures (ils espèrent en recueillir plus de 150 000), à présenter au Tribunal Provincial de Malaga pour qu’il déclare les prêtres innocents. Les deux prêtres, Jesús Calvo et Armando Robles, sont accusés d’avoir déclaré que « l’islamisme a l’intention d’anéantir le christianisme et de détruire l’Occident ».

ZENIT a souhaité prendre contact avec le père Custodio Ballester pour connaître son sentiment sur cette situation. Le père Custodio a déclaré : « Au cours de l’instruction de l’affaire, le Procureur Verdugo n’a jamais comparu ni ne nous a interrogés, c’est le juge qui l’a fait. Malgré tout, il a demandé les peines maximales pour nous, afin que nous reconnaissions le délit et obtenions des peines plus légères ». Ceci a également été dénoncé devant la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU à Genève par ce prêtre qui s’est présenté à l’invitation de l’association Hazte Oír.

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