Justice et paix Archives - ZENIT - Français https://fr.zenit.org/category/church-and-world/justice-and-peace/ Le monde vu de Rome Mon, 24 Mar 2025 15:30:26 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.2 https://fr.zenit.org/wp-content/uploads/sites/4/2020/07/9e4929ea-cropped-dfdb632a-favicon_1.png Justice et paix Archives - ZENIT - Français https://fr.zenit.org/category/church-and-world/justice-and-peace/ 32 32 Le Vatican entame le procès du P. Marko Rupnik  https://fr.zenit.org/2025/03/24/le-vatican-entame-le-proces-du-p-marko-rupnik/ Mon, 24 Mar 2025 13:11:40 +0000 https://fr.zenit.org/?p=208891 L’annonce a été faite samedi par le cardinal Víctor Manuel Fernández

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Le cardinal Víctor Manuel Fernández, préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi, a annoncé samedi 22 mars 2025 que le procès de l’ancien jésuite slovène Marko Rupnik va débuter, après des mois d’enquête approfondie.

Prêtre slovène et mosaïste de renommée internationale, le P. Rupnik est accusé d’abus spirituels, psychologiques et sexuels pendant plusieurs décennies sur une trentaine de femmes, principalement des religieuses. Il aurait notamment utilisé de fausses visions mystiques et des symboles spirituels pour justifier ses agressions sexuelles.

Cette annonce marque une étape importante dans la procédure lancée en octobre 2023 par le pape François, suite aux alertes de la Commission pontificale pour la protection des mineurs. Le Dicastère « doit maintenant créer un tribunal » pour juger le prêtre, explique le cardinal Fernández. Et « il faut trouver des juges ; nous avons fait une liste » ajoute-t-il, en précisant que ces juges devront être extérieurs au Dicastère. 

Les abus perpétrés entre 1985 et 1993 vont pouvoir être jugés 
Le P. Rupnik avec le pape François le 3 janvier 2022 © Vatican Media

Le P. Rupnik avec le pape François le 3 janvier 2022 © Vatican Media

L’affaire remonte au Vatican à 2018 lorsqu’une femme a signalé des agressions sexuelles de la part du P. Rupnik, entraînant une enquête du Dicastère pour la doctrine de la foi. En janvier 2020, le prêtre a été reconnu coupable d’« absolution du complice », un délit entraînant une excommunication automatique.

Mais cette excommunication a été levée par le Saint-Siège peu de temps après. En avril 2021, de nouvelles allégations ont émergé et malgré la crédibilité des témoignages, le Dicastère a clos le dossier en octobre 2022 en raison de la prescription des faits.

En décembre 2022, la Compagnie de Jésus a imposé des restrictions au P. Rupnik, lui interdisant notamment de confesser, d’accompagner spirituellement ou de prêcher des retraites. En raison de son refus persistant d’obéir, le prêtre a été expulsé en juin 2023 de la Compagnie et malgré cela, il a été incardiné en août 2023 dans le diocèse de Koper, en Slovénie. Enfin, le pape François a levé la prescription canonique en octobre 2023, permettant la réouverture de l’enquête par le Dicastère pour la doctrine de la foi.

Suite à de nouvelles plaintes déposées au printemps dernier auprès du Dicastère, le Vatican a envisagé en novembre 2024 de classer « l’abus spirituel » comme un nouveau crime dans l’Église catholique, afin de pouvoir traiter les cas où des prêtres utilisent des expériences mystiques supposées pour causer du tort à autrui.

 

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Syrie : « Nous ne voulons plus d’effusion de sang » https://fr.zenit.org/2025/03/21/syrie-nous-ne-voulons-plus-deffusion-de-sang/ Fri, 21 Mar 2025 09:19:48 +0000 https://fr.zenit.org/?p=208782 Entre le 7 et le 8 mars, des centaines de Syriens ont été assassinés par des rebelles islamistes

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Première publication le 14 mars 2025 par l’AED

Entre le 7 et le 8 mars, des centaines de Syriens ont été assassinés par des rebelles islamistes. Si la majorité sont des alaouites, des chrétiens ont également été tués. L’archevêque de Homs, Jean Abdo Arbach, a pris la parole suite à ces exactions. 

À la suite des massacres qui ont eu lieu dans l’ouest de la Syrie le week-end dernier et qui, selon les rapports et estimations disponibles, auraient fait 1 000 morts, l’archevêque de Homs, Jean Abdo Arbach, a déclaré à l’Aide à l’Église en Détresse (AED) : « Nous ne voulons plus d’effusion de sang. Nous appelons à l’unité et à la réconciliation. Après 14 ans de guerre, nous n’avons pas besoin d’un autre conflit. »

L’archevêque a condamné les attaques attribuées aux militants du groupe HTS, actuellement au pouvoir en Syrie, qui auraient mené ces assauts après une embuscade contre les forces de sécurité gouvernementales. « C’est très douloureux. Je demande justice, car assassiner des femmes et des enfants n’est pas une bonne chose pour la Syrie », a-t-il affirmé.

Une situation difficile après la chute du régime Assad

L’archevêque Arbach a décrit la situation difficile que traverse la Syrie après la chute du régime de Bachar al-Assad : « Les gens n’ont pas de travail, il y a un manque de nourriture et de médicaments. Beaucoup se demandent quand cela prendra fin, ils ne voient pas d’avenir et veulent partir. »

Selon le prélat, il est devenu courant de voir des personnes errer dans les rues de Homs en parlant seules, dans une atmosphère de solitude, de peur et de tristesse. L’archevêque demande la levée des sanctions économiques internationales, qui continuent d’affecter profondément un pays encore dans une situation très fragile.

Avoir le courage de rester en Syrie

L’Église syrienne fait face à d’immenses défis pour répondre aux besoins de ses fidèles. L’archevêque de Homs explique : « Nous soutenons nos fidèles à tous les niveaux : nous payons leur loyer, nous leur fournissons des médicaments, de la nourriture et des vêtements, et nous les soutenons aussi spirituellement afin qu’ils se sentent proches de Dieu, qu’ils trouvent le courage de rester sur leur terre, dans leur pays, et de préserver les racines chrétiennes de la Syrie. »

Le chef religieux syrien attire une fois de plus l’attention sur le risque réel de disparition de la population chrétienne au Moyen-Orient. « J’encourage les gens à patienter et à rester fermes, car sans les chrétiens, il n’y a pas d’avenir pour la Syrie. Les chrétiens sont les racines de la Syrie, et la Syrie est le berceau du christianisme. À Damas, nous pouvons encore trouver les lieux où saint Paul s’est converti au christianisme au premier siècle. Nous avons encore des églises et des monastères du premier siècle, et nous avons préservé l’araméen, la langue que parlait Jésus. »

Les attaques indiscriminées qui ont eu lieu le week-end dernier, les 8 et 9 mars, dans les régions de Lattaquié et de Tartous, à l’ouest de la Syrie, ont fait plus de 1 000 morts, y compris des familles entières. Les Alaouites, une minorité musulmane chiite, ont été particulièrement visés. Ces attaques ont été attribuées aux militants du groupe HTS, qui a mené le renversement du précédent gouvernement syrien.

La Syrie traverse une période de grande incertitude depuis la chute du régime de Bachar al-Assad, le 8 décembre. Le pouvoir est actuellement entre les mains d’un gouvernement intérimaire dirigé par le président Ahmed Al Sharaa, qui a promis une transition vers de nouvelles élections démocratiques.

Josué Villalón

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Procès de l’attentat de Nice https://fr.zenit.org/2025/02/20/proces-de-lattentat-de-nice/ Thu, 20 Feb 2025 21:01:43 +0000 https://fr.zenit.org/?p=207202 L’Église de France partie civile pour la première fois

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Première publication le 19 février 2025 par la CEF

Le procès de l’homme accusé de l’attentat meurtrier survenu le 29 octobre 2020 en la basilique Notre-Dame de l’Assomption de Nice a débuté le 10 février 2025 devant la Cour d’assises spéciale de Paris. Pour la première fois, la Conférence des évêques de France(CEF) s’est constituée partie civile aux côtés du diocèse de Nice, afin de faire reconnaître la qualification aggravante d’attentat terroriste en raison de la religion.

En se constituant partie civile, la CEF et le diocèse de Nice entendent souligner la dimension religieuse de l’attentat et obtenir une reconnaissance judiciaire de l’atteinte portée à la communauté chrétienne. Cette démarche, portée par le Président de la CEF, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, vise également à affirmer la solidarité de l’Église envers les personnes victimes de cet attentat terroriste et leurs proches.

 

« Je me suis constitué partie civile aujourd’hui en tant que président de la Conférence des évêques de France (…) pour demander que soit retenue la qualification aggravante d’attentat terroriste en raison de la religion », a expliqué Mgr Eric de Moulins-Beaufort, Président de la CEF, présent à l’audience.

Le procès constitue une étape importante dans la reconnaissance des atteintes spécifiques aux communautés religieuses dans la lutte contre le terrorisme. Il devrait se poursuivre jusqu’au 26 février 2025. Portons dans notre prière les familles de Nadine, Simone et Vincent et les paroissiens de Notre-Dame de l’Assomption. Voici trois prières qui nous sont proposées par le diocèse de Nice.

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Une journée de prière pour l’Ukraine https://fr.zenit.org/2025/02/18/une-journee-de-priere-pour-lukraine-le-24-fevrier-2025/ Tue, 18 Feb 2025 15:19:24 +0000 https://fr.zenit.org/?p=206947 Prier le 24 février 2025 pour ce pays en conflit

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La journée nationale de prière pour l’Ukraine aura lieu lundi 24 février prochain, à l’occasion du troisième anniversaire de l’invasion russe en Ukraine. Cette attaque de février 2022 a fait basculer l’Europe et le monde dans une crise majeure. 

Face à ce conflit, le Vatican exprime toujours clairement la nécessité d’une paix juste impliquant tous les acteurs concernés, et respectant les principes du droit international ainsi que les déclarations de l’ONU.

Adoptée par le parlement ukrainien, cette journée de prière a lieu chaque année depuis trois ans. Elle est « une expression de gratitude envers Dieu pour avoir sauvé notre pays de l’occupation russe, et une invocation pour que le Seigneur nous accorde une paix rapide et juste » a confié aux médias du Vatican Mgr Oleksandr Yazlovetskiy, évêque auxiliaire gréco-catholique de Kiev-Jytomyr.

Une occasion de prier et de dialoguer avec les autres Églises chrétiennes © facebook.com/sanctuairedelourdes

Une occasion de prier et de dialoguer avec les autres Églises chrétiennes © facebook.com/sanctuairedelourdes

Dans un pays majoritairement composé d’orthodoxes, l’Église gréco-catholique représente en Ukraine environ 4 millions de personnes. Cette journée sera donc aussi une occasion d’intercession pour les autres églises chrétiennes, et propice au dialogue interreligieux. 

En France, une messe pour la paix en Ukraine sera célébrée dimanche soir 23 février à Notre-Dame de Paris, et sera présidée par Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris.

 

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Œuvrer « pour une société plus juste et plus fraternelle » https://fr.zenit.org/2025/01/29/oeuvrer-pour-une-societe-plus-juste-et-plus-fraternelle/ Wed, 29 Jan 2025 10:21:36 +0000 https://fr.zenit.org/?p=205611 Message du pape aux participants à la VIe Conférence internationale « Pour l'équilibre du monde » [La Havane, 28-31 janvier 2025]

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Chers délégués,

Comme beaucoup d’entre vous le savent probablement, 2025 est une année jubilaire, une année de grâce selon l’ancienne tradition du peuple d’Israël, qui a été présentée comme une occasion de restaurer la paix et la fraternité sociale, à travers le pardon et la réconciliation. De manière significative, je voulais dédier ce jubilé au thème de l’espérance comme appel à tous les hommes de bonne volonté, car je considère que, indépendamment de nos croyances, « dans le cœur de chaque personne, il y a l’espérance comme désir et attente du bien » (Bulle Spes non confundit, 1).

De cette façon, l’espérance se révèle comme une valeur très appropriée pour ce forum qui se déroule à La Havane, car, grâce à son aspiration à être ouvert, pluriel et multidisciplinaire, il a la capacité de regarder les raisons qui touchent le cœur de l’homme d’aujourd’hui. C’est l’espérance qui nous donne, à nous chrétiens, la foi et l’amour pour Jésus-Christ, qui nous permet d’être « prêts à participer aux souffrances, aux lassitudes, aux déceptions et aux peurs qui font partie de la vie » de chaque homme et de chaque société (cf. Lettre encyclique n° 100).Dilexit nos, 157).

Notre « espérance naît de l’amour et se fonde sur l’amour » (Bulle Spes non confundit, 3). Un amour qui nous appelle à construire, sur les ruines que nous laissons dans ce monde avec notre péché, une nouvelle civilisation de l’amour, afin qu’au milieu du désastre laissé par le mal, nous puissions tous collaborer à la reconstruction du bien et de la beauté (cf. Lettre encyclique n°Dilexit nos, 182).

Dans la Bulle de convocation du jubilé, il a proposé une série de pistes et d’appels à l’espérance, que nous pouvons assumer sur le plan social et culturel en tant qu’hommes de bonne volonté, en redécouvrant cette vertu précieuse dans les signes des temps que le Seigneur nous offre, en prêtant attention « à tout ce qu’il y a de bon dans le monde pour ne pas tomber dans la tentation de nous estimer vaincus par le mal et la violence » (Bulle Spes non confundit, 7).

Que cette certitude nous pousse à travailler sans relâche pour que cette espérance « se traduise en paix pour le monde, qui se trouve une fois de plus plongé dans la tragédie de la guerre » (Ibid.., 8), en abandonnant la logique de la violence et en s’engageant dans le dialogue et l’œuvre de la diplomatie afin de construire avec courage et créativité des espaces de négociation visant à une paix durable (cf.Ibid..). Une entreprise qui ne réussira pas si elle ne réussit pas à faire en sorte que chaque homme, empêché de s’ouvrir à la vie avec enthousiasme, « à cause des rythmes frénétiques de la vie, des peurs de l’avenir, de l’absence de garanties de travail et de protections sociales adéquates, de modèles sociaux dont l’agenda est dicté par la recherche du profit plutôt que par le soin des relations » (Ibid.., 9), peuvent envisager l’avenir avec espérance.

Toutes les initiatives qui visent à ouvrir des chemins à « tant de frères et sœurs qui vivent dans des conditions de détresse » (Ibid.., 10), quelle qu’en soit la cause, afin que les institutions et la société dans son ensemble, avec la collaboration de tous les acteurs sociaux, prennent des initiatives et des itinéraires qui leur redonnent confiance en eux-mêmes et en la société. Les pauvres et les malades, les jeunes et les personnes âgées, les migrants et les personnes déplacées, y compris les personnes privées de liberté, doivent être au centre de nos préoccupations, afin que personne ne soit exclu et que chacun puisse voir sa dignité humaine respectée. De la même manière, les bénévoles et les professionnels qui travaillent dans ces domaines, afin qu’ils aient toujours les moyens appropriés pour porter cet encouragement au nom de toute l’humanité.

Jésus a dit dans la parabole du jugement dernier : « Comme tu l’as fait au plus petit de mes frères, c’est à moi que tu l’as fait » (Mt25, 40). En tant que croyants en Jésus-Christ, cette interpellation nous invite à reconnaître en chaque homme et en chaque femme l’image de Dieu, appelés à être frères et à faire partie de la famille humaine et de la famille des enfants de Dieu. Même en dehors du domaine de la foi, cette affirmation conserve toute sa force, car nous sommes tous appelés à vivre dans la gratuité fraternelle, et tout ce que nous faisons pour les autres a des répercussions sur nous en tant qu’individus et en tant que société (cf. Lettre encyclique n° 100).Frères et sœurs tous, 140). Tirons cette leçon de l’amour, en construisant l’espérance dans cet équilibre qui cherche à ce que chacun ait ce qui est nécessaire, en nous apprenant à partager avec les pauvres et à nous ouvrir avec générosité à l’autre, afin que nous sachions contribuer avec ce que nous sommes et ce que nous avons au bien commun. Puissent ces vœux les aider dans l’œuvre qu’ils entreprennent pour une société plus juste et plus fraternelle.

Du Vatican, le 22 novembre 2024

François

 

Traduction réalisée par ZENIT

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Cuba libère 553 prisonniers grâce à la médiation du Saint-Siège https://fr.zenit.org/2025/01/18/cuba-libere-553-prisonniers-grace-a-la-mediation-du-saint-siege/ Sat, 18 Jan 2025 07:25:19 +0000 https://fr.zenit.org/?p=204880 Cette libération s’inscrit « dans l'esprit du Jubilé ordinaire de 2025 »

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Le gouvernement cubain a annoncé ce 14 janvier 2025 la libération de 553 prisonniers, suite à la médiation du pape François qui a appelé les États « à poser des gestes de clémence » en faveur des prisonniers pendant l’Année jubilaire.

Une relation constante et discrète entre Cuba et le Saint-Siège © Vatican Media 

Une relation constante et discrète © Vatican Media

Un communiqué du ministère cubain des Affaires étrangères informe que le président Miguel Díaz-Canel a adressé une lettre au pape François début janvier, dans laquelle il explique que cette libération se fait « dans l’esprit du Jubilé ordinaire de 2025 ».

« Dans le cadre des relations étroites et fluides avec l’État du Vatican, le gouvernement cubain a maintenu la communication avec le pape François et ses représentants et, comme par le passé, a informé Sa Sainteté des processus de révision et de libération des personnes privées de liberté » lit-on dans le communiqué.

Le fruit d’une médiation discrète et constante

Le pape François plaide régulièrement en faveur de la miséricorde et de la réconciliation. Son rôle dans cette démarche souligne l’importance de la médiation de l’Église pour résoudre des conflits ou encourager des gestes humanitaires. À Cuba, plus de 10 000 personnes ont été libérées entre 2023 et 2024, selon le ministère cubain des Affaires étrangères.

La libération de ces nouveaux prisonniers est donc aussi le fruit d’un long travail du Saint-Siège, qui œuvre de manière constante et patiente. Plusieurs rencontres ont favorisé ce dénouement, comme la visite du président cubain au Vatican en juin 2023 et celle de son ministre des Affaires étrangères un an auparavant, en août 2022.

En février 2023, le pape a également envoyé le cardinal Beniamino Stella à La Havane, pour le représenter lors de la commémoration de la visite historique de saint Jean-Paul II dans l’île, en janvier 1998. Préfet émérite de la Congrégation pour le clergé et ancien diplomate, le cardinal Stella a alors plaidé en faveur de la libération des manifestants de 2021.

Pour l’Église, cette libération est « un signe d’espérance »
Saint Jean-Paul II et Fidel Castro le 25 janvier 1998 à La Havane, la première visite d'un pape à Cuba © Vatican Media 

Saint Jean-Paul II et Fidel Castro le 25 janvier 1998 à La Havane, la première visite d’un pape à Cuba © Vatican Media

Le secrétaire d’État Pietro Parolin a confié aux médias du Vatican que « la libération progressive annoncée de 553 prisonniers cubains est un signe de grande espérance en ce début de Jubilé ».

Pour lui, il est évident que les autorités de La Havane ont directement lié cette décision à la demande du pape dans sa bulle d’indiction Spes non confundit, écrite à l’occasion de l’année jubilaire.

« L’année 2024 », a précisé le cardinal Parolin, « s’est achevée avec la commutation par le président des États-Unis de dizaines de condamnations à mort en condamnations à la perpétuité, et avec la nouvelle de l’abolition de la peine de mort au Zimbabwe. Espérons que cette année 2025 puisse continuer dans cette direction et que les bonnes nouvelles se multiplieront, avec une trêve dans les nombreux conflits encore en cours ».

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Remets-nous nos dettes, donne-nous ta paix https://fr.zenit.org/2024/12/12/remets-nous-nos-dettes-donne-nous-ta-paix/ Thu, 12 Dec 2024 15:16:39 +0000 https://fr.zenit.org/?p=203248 Message du pape François pour la Journée mondiale de la paix qui sera célébrée le 1er janvier 2025 (texte intégral)

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I – À l’écoute du cri de l’humanité menacée

  1. À l’aube de cette nouvelle année que nous donne le Père céleste, un temps jubilaire consacré à l’espérance, j’adresse mes vœux les plus sincères de paix à toute femme et à tout homme, en particulier à ceux qui se sentent abattus par leur condition existentielle, condamnés par leurs erreurs, écrasés par le jugement des autres, et qui ne parviennent plus à percevoir une quelconque perspective pour leur vie. À vous tous, espérance et paix, car cette année est une Année de Grâce qui vient du Cœur du Rédempteur !
  2. En 2025, l’Église Catholique célèbre le Jubilé, un événement qui remplit les cœurs d’espérance. Le “jubilé” remonte à une ancienne tradition juive où le son d’une corne de bélier (en hébreu yobel) annonçait, tous les quarante-neuf ans, une année de clémence et de libération pour le peuple (cf. Lv 25, 10). Cet appel solennel devait en théorie se répercuter dans le monde entier (cf. Lv 25, 9), afin de rétablir la justice de Dieu dans les différents domaines de la vie : l’usage de la terre, la possession des biens, les relations avec le prochain, en particulier les plus pauvres et ceux qui étaient tombés en disgrâce. Le son de la corne rappelait à tout le peuple, aux riches comme aux pauvres, que personne ne vient au monde pour être opprimé : nous sommes frères et sœurs, enfants d’un même Père, nés pour être libres selon la volonté du Seigneur (cf. Lv 25, 17.25.43.46.55).
  3. Aujourd’hui encore, le Jubilé est un événement qui nous pousse à rechercher la justice libératrice de Dieu sur la terre. Nous voudrions au début de cette Année de Grâce entendre, non pas la corne, mais l’« appel à l’aide désespéré»[1] qui monte de nombreuses parties du monde et que Dieu ne cesse d’entendre, comme la voix du sang d’Abel le juste (cf. Gn 4, 10). À notre tour, nous nous sentons appelés à être la voix de si nombreuses situations d’exploitation de la terre et d’oppression du prochain.[2] Ces injustices prennent parfois l’allure de ce que saint Jean-Paul II a appelé des « structures de péché » [3] puisqu’elles ne sont pas seulement dues à l’iniquité de quelques-uns mais se sont, pour ainsi dire, enracinées et reposent sur une large complicité.
  4. Chacun doit se sentir d’une certaine manière responsable de la dévastation à laquelle notre maison commune est soumise, en commençant par les actions qui, ne serait-ce qu’indirectement, alimentent les conflits qui affligent l’humanité. Des défis systémiques, distincts mais interconnectés, frappant notre planète sont ainsi alimentés et entremêlés.[4] Je pense notamment aux inégalités de toutes sortes, au traitement inhumain réservé aux personnes migrantes, à la dégradation de l’environnement, à la confusion générée de manière coupable par la désinformation, au refus de tout type de dialogue et au financement énorme de l’industrie militaire. Autant de facteurs d’une menace réelle pour l’existence de l’humanité tout entière. En ce début d’année, nous voulons donc nous mettre à l’écoute de ce cri de l’humanité pour nous sentir appelés, tous ensemble et personnellement, à briser les chaînes de l’injustice afin de proclamer la justice de Dieu. Des actions épisodiques de philanthropie ne pourront pas suffire. Des transformations culturelles et structurelles sont nécessaires pour qu’un changement durable se produise.[5]

    II – Un changement culturel : nous sommes tous redevables

  5. L’événement jubilaire nous invite à entreprendre des changements pour affronter la situation présente d’injustice et d’inégalité, en nous rappelant que les biens de la terre sont destinés non seulement à quelques privilégiés, mais à tous.[6] Il peut être utile de rappeler ce qu’écrivait saint Basile de Césarée : « Qu’y a-t-il, dis-moi, qui t’appartienne ? Où as-tu pris quelque chose pour l’introduire dans ta vie ? […] N’es-tu pas sorti nu du sein de ta mère ? Ne t’en retourneras-tu pas nu encore dans la terre ? Les biens présents, d’où te sont-ils venus ? Si tu dis que c’est du hasard, tu es un impie, car tu ignores le Créateur et tu n’as pas de reconnaissance pour Celui qui t’a pourvu ».[7]

Lorsque la gratitude disparaît, l’homme ne reconnaît plus les dons de Dieu. Mais, dans son infinie miséricorde, le Seigneur n’abandonne pas les hommes qui pèchent contre Lui : Il confirme plutôt le don de la vie par le pardon du salut, offert à tous par Jésus-Christ. C’est pourquoi, en nous enseignant le “Notre Père”, Jésus nous invite à demander : « Remets-nous nos dettes » (Mt 6, 12).

  1. Lorsqu’une personne ignore le lien qui l’unit au Père, elle pense que les relations avec les autres peuvent être régies par une logique d’exploitation où le plus fort prétend avoir le droit d’empiéter sur le plus faible.[8] De même qu’à l’époque de Jésus les élites profitaient des souffrances des plus pauvres, de même aujourd’hui, dans le village mondial interconnecté,[9] le système international, s’il n’est pas nourri par des logiques de solidarité et d’interdépendance, génère des injustices exacerbées par la corruption, qui piègent les pays pauvres. La logique de l’exploitation du débiteur décrit aussi en résumé la “crise de la dette” actuelle qui touche plusieurs pays, en particulier du Sud.
  2. Je ne me lasse pas de répéter que la dette extérieure est devenue un instrument de contrôle par lequel certains gouvernements et institutions financières privées des pays les plus riches n’hésitent pas à exploiter, sans discernement, les ressources humaines et naturelles des pays les plus pauvres, afin de satisfaire les besoins de leurs propres marchés.[10] À cela s’ajoute le fait que plusieurs populations, déjà accablées par la dette internationale, se voient contraintes de supporter également le fardeau de la dette écologique des pays les plus développés.[11] Dette écologique et dette extérieure sont les deux faces d’une même médaille, de cette logique d’exploitation qui culmine dans la crise de la dette.[12] Profitant de cette année jubilaire, j’invite la Communauté internationale à agir pour remettre la dette extérieure, en reconnaissant l’existence d’une dette écologique entre le Nord et le Sud. C’est un appel non seulement à la solidarité, mais surtout à la justice.[13]
  3. Le changement culturel et structurel propre à surmonter cette crise aura lieu lorsque nous nous reconnaîtrons tous fils du Père et nous nous confesserons tous débiteurs devant Lui et tous nécessaires les uns aux autres, selon une logique de responsabilité partagée et diversifiée. Nous pourrons découvrir « définitivement que nous avons besoin les uns des autres et que nous avons des dettes les uns envers les autres ».[14]

III. Un chemin d’espérance : trois actions possibles

  1. Si notre cœur se laisse toucher par ces changements nécessaires, l’Année de Grâce du Jubilé pourra ouvrir de nouveau le chemin de l’espérance pour chacun d’entre nous. L’espérance naît de l’expérience de la miséricorde de Dieu qui n’a jamais de limites.[15]

Dieu, qui ne doit rien à personne, continue d’accorder sans cesse sa grâce et sa miséricorde à tous les hommes. Isaac de Ninive, un Père de l’Église orientale du VIIème siècle, a écrit : « Ton amour est plus grand que mes dettes. Les vagues de la mer sont peu de choses comparées au nombre de mes péchés, mais si je pèse mes péchés, comparés à ton amour, ils s’évanouissent comme rien » [16]. Dieu ne calcule pas le mal commis par l’homme mais il est immensément « riche en miséricorde, à cause du grand amour dont Il nous a aimés » (Ep 2, 4). En même temps, Il entend le cri des pauvres et de la terre. Il suffirait de s’arrêter un instant, au début de cette année, et de penser à la grâce par laquelle Il pardonne toujours nos péchés et remet toutes nos dettes, pour que nos cœurs soient inondés d’espérance et de paix.

  1. C’est pourquoi Jésus, dans la prière du “Notre Père”, dit une chose très exigeante après avoir demandé au Père la remise de nos dettes (cf. Mt 6, 12) : « Comme nous-mêmes avons remis à nos débiteurs ». Pour remettre une dette aux autres et leur donner de l’espérance, il faut en effet que notre vie soit remplie de cette même espérance qui vient de la miséricorde de Dieu. L’espérance est surabondante dans la générosité, dépourvue de calcul ; elle ne fait pas les comptes dans les poches des débiteurs, elle ne se soucie pas de son propre gain, mais elle n’a qu’un seul but : relever ceux qui sont tombés, panser les cœurs brisés, libérer de toute forme d’esclavage.
  2. Je voudrais donc, au début de cette Année de Grâce, suggérer trois actions susceptibles de redonner de la dignité à la vie de populations entières et de les remettre sur le chemin de l’espérance afin que la crise de la dette puisse être surmontée et que tous puissent à nouveau se reconnaître comme des débiteurs pardonnés.

Je reprends tout d’abord l’appel, lancé par saint Jean-Paul II lors du Jubilé de l’an 2000, à penser à une « réduction importante, sinon à un effacement total, de la dette internationale qui pèse sur le destin de nombreuses nations ».[17] En reconnaissant la dette écologique, puissent les pays les plus riches se sentir appelés à tout mettre en œuvre pour remettre les dettes des pays qui ne sont pas en mesure de rembourser ce qu’ils doivent. Certes, pour qu’il ne s’agisse pas d’un acte de charité isolé qui risquerait ensuite d’enclencher à nouveau un cercle vicieux financement-dette, il faut, dans le même temps, développer une nouvelle architecture financière conduisant à la création d’une Charte financière mondiale, basée sur la solidarité et l’harmonie entre les peuples.

Je demande également un engagement ferme à promouvoir le respect de la dignité de la vie humaine, depuis la conception jusqu’à la mort naturelle, afin que toute personne puisse aimer sa propre vie et envisager l’avenir avec espérance, en désirant le développement et le bonheur pour elle-même et pour ses enfants. En effet, sans espérance en la vie, il est difficile que naisse dans le cœur des plus jeunes le désir d’engendrer d’autres vies. En particulier, je voudrais encore une fois inviter à un geste concret qui favorise la culture de la vie. Je veux parler de l’abolition de la peine de mort dans toutes les nations. En effet, cette pratique, non seulement transgresse l’inviolabilité de la vie, mais anéantit aussi toute espérance humaine de pardon et de renouveau [18]. J’ose également relancer un autre appel aux jeunes générations, me référant à saint Paul VI et à Benoît XVI,[19] en ces temps marqués par les guerres. Utilisons un pourcentage minimum fixe de l’argent dépensé aux fins d’armements pour la création d’un Fonds mondial qui élimine définitivement la faim et facilite les activités éducatives dans les pays les plus pauvres, afin de promouvoir le développement durable, en luttant contre le changement climatique.[20] Nous devons essayer d’éliminer les prétextes qui poussent les jeunes à imaginer leur avenir sans espoir, ou comme une attente de venger le sang de leurs proches. L’avenir est un don qui permet dépasser les erreurs du passé, afin de construire de nouveaux chemins de paix.

IV – L’objectif de la paix

  1. Ceux qui entreprendront, à travers les gestes suggérés, le chemin de l’espérance pourront voir s’approcher l’objectif tant désiré de la paix. Le psalmiste nous confirme cette promesse : quand « amour et Vérité se rencontrent, Justice et Paix s’embrassent » (Ps 85, 11). Lorsque je me dépouille de l’arme du crédit et que je rouvre la voie de l’espérance à une sœur ou à un frère, je contribue au rétablissement de la justice de Dieu sur cette terre et je marche avec cette personne vers la paix.

Comme le disait saint Jean XXIII, la paix véritable ne pourra venir que d’un cœur désarmé de l’angoisse et de la peur de la guerre.[21]

  1. Que 2025 soit une année où progresse la paix ! Cette paix véritable et durable qui ne s’arrête pas aux querelles des contrats ni aux tables des compromis humains.[22] Cherchons la paix véritable, celle que Dieu donne à un cœur désarmé : un cœur qui ne calcule pas ce qui est à moi et ce qui est à toi ; un cœur qui défait l’égoïsme par l’empressement à aller à la rencontre des autres ; un cœur qui n’hésite pas à se reconnaître débiteur de Dieu et qui est prêt pour cela à remettre les dettes qui oppriment le prochain ; un cœur qui surmonte le découragement face à l’avenir par l’espérance que chacun est une richesse pour ce monde.
  2. Le désarmement du cœur est un geste qui concerne tout le monde, des premiers aux derniers, des petits aux grands, des riches aux pauvres. Parfois, il suffit de quelque chose de simple comme « un sourire, un geste d’amitié, un regard fraternel, une écoute sincère, un service gratuit ».[23] Avec ces petits et grands gestes, nous nous rapprochons de la paix, et nous y arriverons d’autant plus vite que, cheminant aux côtés de nos frères et sœurs retrouvés, nous découvrirons que nous avons déjà changé par rapport au départ. La paix n’advient pas seulement du fait de la fin de la guerre, mais par le commencement d’un monde nouveau, un monde où nous nous découvrons différents, plus unis et plus frères que nous ne l’aurions imaginé.
  3. Accorde-nous ta paix, Seigneur ! Telle est la prière que j’élève à Dieu, tandis que j’adresse mes vœux pour la nouvelle année aux Chefs d’État et de Gouvernement, aux Responsables des Organisations internationales, aux Chefs des différentes religions, à toute personne de bonne volonté.

Remets-nous nos dettes, Seigneur,

comme nous les remettons à nos débiteurs,

et, dans ce cycle de pardon, accorde-nous ta paix,

cette paix que Toi seul peux donner

à ceux qui se laissent désarmer le cœur,

à ceux qui, avec espérance, veulent remettre leurs dettes à leurs frères,

à ceux qui confessent sans crainte qu’ils sont tes débiteurs,

à ceux qui ne restent pas sourds au cri des plus pauvres.

Du Vatican, le 8 décembre 2024

François

 

[1] Spes non confundit. Bulle d’Indiction du Jubilé Ordinaire de l’Année 2025 (9 mai 2024), n. 8.

[2] Cf. S. Jean-Paul II, Lett. ap. Tertio millennio adveniente (10 novembre 1994), n. 51.

[3] Lett. enc. Sollicitudo rei socialis (30 décembre 1987), n. 36.

[4] Cf. Discours aux participants à la Rencontre organisée par l’Académie Pontificale des Sciences et l’Académie Pontificale des Sciences Sociales, 16 mai 2024.

[5] Cf. Exhort. ap. Laudate Deum (4 octobre 2023), n. 70.

[6] Cf. Spes non confundit. Bulle d’Indiction du Jubilé Ordinaire de l’Année 2025 (9 mai 2024), n. 16.

[7] Homilia de avaritia, 7 : PG 31, 275.

[8] Cf. Lett. enc. Laudato si’ (24 mai 2015), n. 123.

[9] Cf. Catéchèse, 2 septembre 2020 : L’Osservatore Romano, 3 septembre 2020, p. 8.

[10] Cf. Discours aux participants au Séminaire “Debt Crisis in the Global South”, 5 juin 2024.

[11] Cf. Discours à la Conférence des États parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique – COP 28 (2 décembre 2023).

[12] Cf. Discours aux participants au Séminaire “Debt Crisis in the Global South”, 5 juin 2024.

[13] Cf. Spes non confundit. Bulle d’Indiction du Jubilé Ordinaire de l’Année 2025 (9 mai 2024), n. 16.

[14] Lett. enc. Fratelli tutti (3 octobre 2020), n. 35.

[15] Cf. Spes non confundit. Bulle d’indiction du Jubilé Ordinaire de l’Année 2025 (9 mai 2024), n. 23.

[16] Discours X (Troisième collection), Prière dont se divertissent les solitaires, 100-101 : CSCO 638, 115. S. Augustin va même jusqu’à affirmer que Dieu ne cesse de se faire débiteur de l’homme : « Puisque “ta miséricorde est éternelle”, tu daignes par tes promesses te faire le débiteur de ceux à qui tu remets toutes leurs dettes » (Confessiones, 5,9,17 : PL 32, 714).

[17] Lett. ap. Tertio millennio adveniente (10 novembre 1994), n. 51.

[18] Cf. Spes non confundit. Bulle d’indiction du Jubilé Ordinaire de l’Année 2025 (9 mai 2024), n. 10.

[19] Cf. S. Paul VI, Lett. enc. Populorum progressio (26 mars 1967), n. 51 ; Benoît XVI, Discours au Corps Diplomatique, 9 janvier 2006 ; Id., Exhort. ap. post syn. Sacramentum caritatis (22 février 2007), n. 90.

[20] Cf. Lett. enc. Fratelli tutti (3 octobre 2020), n. 262 ; Discours au Corps diplomatique, 8 janvier 2024 ; Discours à la Conférence des États parties à la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique – COP 28, 2 décembre 2023.

[21] Cf. Lett. enc. Pacem in terris (11 avril 1963), n. 113.

[22] Cf. Moment de prière à l’occasion du dixième anniversaire de l’« Invocation pour la paix en Terre Sainte », 7 juin 2024.

[23] Spes non confundit. Bulle d’indiction du Jubilé Ordinaire de l’Année 2025 (9 mai 2024), n. 18.

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L’Église mexicaine appelle à une trêve nationale pour la paix le 12 décembre https://fr.zenit.org/2024/12/12/leglise-mexicaine-appelle-a-une-treve-nationale-pour-la-paix-le-12-decembre/ Thu, 12 Dec 2024 15:08:08 +0000 https://fr.zenit.org/?p=203241 Ce serait comme un cadeau à de Notre-Dame de Guadalupe le jour de sa fête

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L’appel de l’Église vise à protéger les mexicains en vue de la réconciliation et de la guérison, en soulignant que même les plus petits pas vers la paix peuvent créer des vagues d’espoir. Il n’est pas certain que cet appel soit entendu, mais sa vision est claire : une nation unie dans son engagement en faveur de la vie, de la dignité et d’une paix durable.

Dans un appel audacieux à la paix au milieu d’une vague de violence croissante, l’Église catholique du Mexique a exhorté les organisations criminelles à déposer les armes le 12 décembre, jour de la fête de Notre Dame de Guadalupe. L’appel, lancé par l’archidiocèse de Mexico sous l’égide du cardinal Carlos Aguiar Retes, envisage une « trêve nationale de la paix » en ce jour qui unit des millions de mexicains dans la dévotion à leur sainte patronne.

Un message d’espoir au milieu de la violence

Dans son éditorial du dimanche de Desde la Fe, l’Église a abordé la terrible crise de sécurité au Mexique, en soulignant le coût dévastateur pour les familles de tout le pays. « Notre pays se trouve attrapé dans une situation difficile et délicate en matière de sécurité publique », affirme l’éditorial, en référence à la douleur profonde infligée par les innombrables vies perdues.

L’appel vise spécifiquement les groupes criminels et le crime organisé, appelant à un cessez-le-feu en guise de geste de bonne volonté. « Que le 12 décembre marque le silence des armes », propose l’Église, en soulignant la valeur de la dignité humaine et en exhortant les factions criminelles et les dirigeants politiques à renoncer à l’hostilité et à la division.

Un début de réconciliation symbolique

En liant la trêve à la fête de la Vierge de Guadalupe, l’Église espère inspirer un moment de réflexion et d’unité. « Cela pourrait être le début d’un voyage vers une paix solide et durable », suggère l’éditorial. L’appel s’étend également aux groupes politiques, préconisant de mettre fin à la rhétorique polarisante et de renouveler l’engagement en faveur du respect mutuel et du dialogue.

Un Avent de guérison et de renouveau

Alors que les fidèles se préparent à célébrer Noël, l’Église a présenté la trêve comme un cadeau à la Vierge de Guadalupe et à l’Enfant Jésus. « Que ce Noël réunisse les familles sans l’ombre du chagrin causé par la violence », implore le message. En promouvant la paix pendant l’Avent, l’Église voit une opportunité de guérir les blessures et de reconstruire une société fracturée par la violence.

Un pays qui aspire au changement

L’appel à la paix est particulièrement poignant dans le contexte d’une violence sans précédent sous l’administration d’Andrés Manuel López Obrador, avec plus de 196 000 meurtres recensés. Sous le nouveau mandat de la présidente Claudia Sheinbaum, le nombre d’homicides a légèrement diminué, avec 2 234 meurtres intentionnels signalés en octobre 2024, le chiffre mensuel le plus bas de l’année.

L’appel de l’Église cherche à protéger les mexicains vers la réconciliation et la guérison, en soulignant que même les plus petits pas vers la paix peuvent créer des vagues d’espoir. Il n’est pas certain que cet appel soit entendu, mais sa vision est claire : une nation unie dans son engagement en faveur de la vie, de la dignité et d’une paix durable.

« Que ce soit un cadeau à Notre-Dame de Guadalupe », conclut l’Église, « et une promesse d’un avenir plus radieux pour notre nation ».

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Condamnation de trois personnes du chœur de la chapelle Sixtine https://fr.zenit.org/2024/12/11/condamnation-de-trois-personnes-du-choeur-de-la-chapelle-sixtine/ Wed, 11 Dec 2024 15:04:06 +0000 https://fr.zenit.org/?p=203156 Un prêtre et un couple ont été condamnés par le tribunal du Vatican

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Ce 10 décembre 2024, après 18 mois de procès, le tribunal du Vatican a condamné en première instance trois personnes responsables du chœur de la chapelle Sixtine à Rome.

L’ancien directeur Mgr Massimo Palombella, ainsi que l’ancien responsable administratif Michelangelo Nardella et sa femme Simona Rossi, sont condamnés à des peines de prison pour détournement de fonds, blanchiment d’argent et escroquerie : 3 ans et 2 mois pour le prêtre salésien, 4 ans et 8 mois pour Michelangelo Nardella et 2 ans pour son épouse.

Ce procès a été ouvert le 24 mai 2023 suite à une enquête demandée par le pape François en 2018 sur la gestion opaque du chœur pontifical, dirigé par Mgr Palombella depuis 2010.

Mgr Massimo Palombella a démissionné en 2019, et condamné 6 ans après © Burkhard Bartsch / Gouvernorat SCV, Musées Du Vatican

Mgr Massimo Palombella a démissionné en 2019, et condamné 6 ans après © Burkhard Bartsch / Gouvernorat SCV, Musées Du Vatican

En juillet 2019, le chef de chœur a démissionné de son poste. En janvier de la même année, le pape François a publié un motu proprio qui, entre autres choses, transférait la chorale de la chapelle Sixtine sous l’administration du Bureau des célébrations liturgiques pontificales.

Chargé de l’animation des célébrations liturgiques au Vatican, le chœur de la chapelle Sixtine est connu officiellement sous le nom de Cappella Musicale Pontificia Sistina. Considéré comme le plus ancien chœur actif au monde, il est composé d’une cinquantaine de choristes, dont 20 chanteurs professionnels du monde entier ainsi que d’une section d’aigus composée de 35 garçons âgés de 9 à 13 ans, appelés les Pueri Cantores.

 

 

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Brésil : Présence de crucifix dans les bâtiments publics https://fr.zenit.org/2024/12/04/bresil-presence-de-crucifix-dans-les-batiments-publics/ Wed, 04 Dec 2024 14:20:28 +0000 https://fr.zenit.org/?p=202587 La Cour suprême fédérale du Brésil confirme la présence de symboles religieux dans les bâtiments publics

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Dans une décision historique qui mêle l’identité religieuse et culturelle du Brésil, la Cour suprême fédérale (STF) a décidé d’autoriser le maintien des symboles religieux, tels que les crucifix et les images de saints, sur les bâtiments publics. Huit des onze magistrats ont rejeté une requête du ministère public fédéral (MPF) demandant leur retrait, en invoquant la séparation de l’Église et de l’État.

La décision du STF reflète la reconnaissance de la riche histoire culturelle du Brésil, façonnée en partie par l’influence du christianisme depuis l’époque coloniale. Le magistrat Cristiano Zanin, juge en chef dans cette affaire, a souligné que les traditions et les liens historiques du Brésil avec les valeurs chrétiennes sont profondément enracinés et vont bien au-delà d’une simple signification religieuse.

 Un débat culturel, pas seulement religieux

Dans son avis, le juge Zanin a souligné l’héritage durable du christianisme, affirmant que sa présence a joué un rôle central dans le « développement éducatif et moral » du Brésil. Selon lui, les symboles ne sont pas une imposition de la foi, mais un témoignage de l’évolution culturelle du pays, marquée par des jours fériés, des noms de lieux et des institutions inspirés de l’héritage chrétien.

« La présence de symboles religieux dans les espaces publics », écrit M. Zanin, « ne diminue pas l’impartialité des administrateurs publics ou des juges, pas plus qu’elle ne porte atteinte aux libertés individuelles de croyance ou d’incroyance ». Il a proposé que ces symboles reflètent la tradition culturelle plutôt que l’approbation de la religion par l’État.

Un équilibre entre laïcité et liberté religieuse

D’autres juges se sont fait l’écho de ce point de vue, soulignant l’équilibre entre un État laïque et le respect du pluralisme culturel. Le juge Flávio Dino a souligné que la laïcité brésilienne devait promouvoir la coexistence plutôt que de supprimer l’expression religieuse, déclarant que « l’État ne doit pas être indifférent ou hostile à la religion, mais doit favoriser un environnement dans lequel la foi peut coexister harmonieusement avec le pluralisme ».

Le juge Edson Fachin a précisé que la laïcité ne signifiait pas l’effacement de la religion de la vie publique. « La séparation de l’Église et de l’État ne signifie pas l’isolement des individus religieux dans leur sphère privée », a-t-il affirmé, signalant que des symboles tels que le crucifix ont une signification culturelle qui va au-delà de leur signification religieuse.

Un vote ancré dans la tradition et la diversité

Le juge Alexandre de Morais a souligné la nécessité de la tolérance dans une société pluraliste. Il a mis en garde contre les abus commis dans le passé au nom de la religion et a insisté sur le fait que la liberté de religion moderne doit englober le respect et la diversité. « La pleine liberté de religion doit garantir la coexistence de toutes les croyances sans hiérarchie ni exclusion », a-t-il déclaré.

La décision de la Cour réaffirme le rôle des symboles religieux en tant qu’objets culturels qui résonnent au-delà des frontières sociales. Elle crée également un précédent pour les affaires futures concernant l’intersection de la religion, de l’État et de la vie publique au Brésil.

Des implications plus larges

L’arrêt met en évidence une vision plus large de la manière dont les États modernes interprètent la laïcité. En préservant ces symboles, le pouvoir judiciaire brésilien envoie un message : la laïcité peut coexister avec la reconnaissance du patrimoine culturel, pour autant qu’elle respecte la diversité et n’impose pas l’adhésion à une religion.

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