Eglise et monde Archives - ZENIT - Français https://fr.zenit.org/category/church-and-world/ Le monde vu de Rome Tue, 11 Mar 2025 10:33:51 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.2 https://fr.zenit.org/wp-content/uploads/sites/4/2020/07/9e4929ea-cropped-dfdb632a-favicon_1.png Eglise et monde Archives - ZENIT - Français https://fr.zenit.org/category/church-and-world/ 32 32 Comment vivre le Carême en famille ? https://fr.zenit.org/2025/03/11/comment-vivre-le-careme-en-famille/ Tue, 11 Mar 2025 08:40:52 +0000 https://fr.zenit.org/?p=208016 Le temps du Carême est marqué par la prière, le partage et la pénitence.

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Première publication le 6 mars par la CEF

Le temps du Carême est un temps important dans l’année liturgique. C’est l’occasion de préparer vos enfants à Pâques en leur expliquant ce que ce temps puis la Semaine Sainte et Pâques célèbrent.

Le temps du Carême est marqué par la prière, le partage et la pénitence.

La prière

La prière peut être personnelle ou en famille. Pourquoi ne pas profiter du Carême pour acheter un petit livre de prière, découvrir de nouveaux chants, s’abonner à une revue de prière (Magnificat, Prions en Église…) ? La prière du soir peut aussi être l’occasion de se pardonner mutuellement, y compris pour les parents !

La pénitence et le partage

Le Carême est l’occasion de sensibiliser votre enfant à la solidarité par le don. On peut faire une action familiale comme se priver de dessert et remettre la somme économisée à une œuvre choisie ensemble ou par exemple prendre un vélo plutôt que la voiture. La pénitence, pour faire un effort sur soi-même, peut passer simplement par une bonne résolution personnelle. On peut également suggérer à l’enfant de faire un jeûne de jeux vidéo. Pour les plus grands, remplacer les heures passées sur les réseaux sociaux par une visite à quelqu’un et l’amener à réfléchir sur l’importance de la qualité des relations. Pourquoi ne pas exporter le jeu de « l’ange gardien » en engageant l’enfant à être attentif à un camarade de classe ?

Des outils pour le Carême pour les enfants

Pendant le temps du Carême, votre paroisse ou votre diocèse peut proposer des temps, des célébrations adaptés aux enfants pour les aider à comprendre ce temps particulier.

Quelques propositions diocésaines adaptées aux plus jeunes en vrac ici :

Rencontrer les visages de l’Église – Diocèse du Mans (72)
Ce parcours de Carême met en avant 40 visages de personnes qui œuvrent pour l’Église dans le diocèse. Le participant reçoit chaque matin, par mail, un message pour se préparer à Pâques. 
À découvrir ici

Un jeu de l’oie spécial Carême pour toute la familleDiocèse de Bordeaux (33)
Ce jeu ludique et spirituel permet de vivre cette période en famille de manière interactive, en mêlant réflexion, prière et convivialité.
À découvrir ici

Un cheminement quotidien pour approfondir sa foiDiocèse de Laval (53)
Ce parcours s’appuie sur des citations de l’abbé Michel Guérin,  prêtre présent lors de l’apparition de Pontmain, et explore le ministère du prêtre à travers ses paroles et son témoignage
À découvrir ici

Vivre pleinement cette aventure de foi avec les enfantsDiocèse de Nanterre (92)
Cette bande dessinée en forme de frise, sur laquelle l’enfant peut faire coulisser une petite fenêtre mobile, lui permettra de découvrir Pâques et ses différents temps forts comme un chemin concret et joyeux avec Jésus.
Découvrir la réglette

Prenez un temps d’arrêt – Diocèse de Lille
Cette année, laissez-vous embarquer dans l’aventure de carême proposée par le service communication du diocèse. Un parcours de Carême, conçu pour ralentir, se recentrer et avancer ensemble vers Pâques. Pas question de vivre ces quarante jours en mode automatique : chaque étape est une invitation à souffler, réfléchir et nourrir sa foi.
À découvrir ici

Metz – livret « Carême à Domicile » pour « tenir dans l’Espérance » pendant le Carême 2025

Paris – Un parcours en 12 étapes conçu pour les enfants de 5 à 12 ans, à vivre en famille

Des magazines, comme Prions en Eglise junior ou Magnificat junior, proposent également des parcours adaptés aux enfants en âge d’être au catéchisme. Enfin, le site Aleteia.fr vous donne des pistes pour motiver vos enfants de manière ludique pour le Carême.

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Massacre en Syrie: L’AED appelle à une prière intense pour la paix https://fr.zenit.org/2025/03/11/massacre-en-syrie-laed-appelle-a-une-priere-intense-pour-la-paix/ Tue, 11 Mar 2025 07:49:09 +0000 https://fr.zenit.org/?p=208008 Des centaines de civils ont été victimes d’attaques ces derniers jours.

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Première publication le 10 mars 2025 par l’AED

 

L’AED exprime sa profonde préoccupation face à l’escalade de la violence en Syrie, en particulier dans la région côtière, où des centaines de civils ont été victimes d’attaques ces derniers jours. La situation a créé un climat de peur et d’incertitude, y compris pour les communautés chrétiennes, qui ont déjà beaucoup souffert au cours de la dernière décennie.

Image d’illustration d’une syrienne en train de prier. ©AED

Image d’illustration d’une syrienne en train de prier. ©AED

Selon des sources à Lattaquié, proches de l’organisation caritative (anonymes pour des raisons de sécurité), vendredi 7 mars a été décrit comme « une journée très noire et douloureuse » dans les villes de Tartous, Banias, Jabla et Lattaquié, ainsi que dans les villages environnants. La source a témoigné de « massacres contre de nombreux alaouites, souvent sans discernement, en réponse à une embuscade de certains militants alaouites. »

La même source a déclaré : « Le nombre de victimes est très triste ; la majorité était des civils, plus de 600, qui ont perdu la vie, y compris des jeunes, des femmes, des médecins d’université et des pharmaciens. Certaines familles avec leurs enfants ont été tuées de sang-froid. » Parmi les défunts se trouvaient également des membres de communautés chrétiennes, comme « un père et son fils d’une église évangélique de Lattaquié, qui ont été arrêtés dans leur voiture et tués, ainsi que le père d’un prêtre de Banias ».

En outre, des rapports indiquent que des maisons et des véhicules ont été pillés, affectant tout le monde mais aussi les chrétiens, forçant certaines familles à se réfugier chez des amis sunnites. Dans le village chrétien de Belma, « où il n’y a pas d’armes et où la plupart des habitants sont âgés, la population a enduré deux jours de terreur, avec des domiciles profanés et des biens volés ».

Déclaration des leaders religieux

Le Vicariat apostolique de la Communauté latine en Syrie a publié le 9 mars une déclaration signée par l’évêque Hanna Jallouf exprimant sa profonde préoccupation face à ces attaques contre des civils innocents : « Nous joignons la voix de toutes les personnes honnêtes et patriotes de ce pays, en soulignant notre rejet de toutes les formes de violence, de vengeance et de représailles fondées sur des motifs sectaires et religieux. Nous appelons les autorités du pays à mettre rapidement fin à ces attaques, qui sont incompatibles avec toutes les valeurs humaines, morales et religieuses. »

La déclaration mentionne également la promesse du président Ahmed Al-Sharaa de demander des comptes à ceux qui attaquent des civils et de mettre en œuvre « les transitions nécessaires pour conduire le pays vers la sécurité ». En outre, il réitère son attachement à l’unité territoriale de la Syrie et rejette toute tentative de diviser le pays.

Dans son homélie du dimanche de l’Orthodoxie (premier dimanche du carême), prononcée le 9 mars 2025 à la cathédrale mariamite de Damas, le patriarche d’Antioche Jean X a également abordé la violence dans la région côtière et a lancé un appel urgent au président Al-Sharaa :

Mgr Hanna Jallouf, vicaire apostolique d’Alep. ©ACN

Mgr Hanna Jallouf, vicaire apostolique d’Alep. ©ACN

« Les événements tragiques qui se déroulent dans la région côtière de la Syrie ont coûté la vie à de nombreux civils et membres du personnel de la sécurité publique, faisant de nombreux blessés. Cependant, la majorité des victimes n’étaient affiliées à aucune faction militante ; Il s’agissait plutôt de civils innocents et non armés, y compris des femmes et des enfants. Les valeurs sacrées et les dignités du peuple ont été violées, et les slogans et les chants utilisés répandent la division, alimentent le sectarisme et sapent la paix civile. »

Le patriarche a fait référence aux pillages et aux violences qui ont eu lieu à Banias, dans le quartier d’Al-Qusour, où « les habitants ont été forcés de quitter leurs maisons pour être exécutés, puis leurs biens ont été volés ».

Il a également dénoncé la profanation des symboles religieux, déclarant : « L’icône de la Vierge Marie a été brisée, piétinée et profanée. Elle est la Vierge Marie, que tous les musulmans honorent à nos côtés, et à laquelle le Saint Coran a consacré un chapitre entier –  la sourate Maryam. »

S’adressant au Président Al-Sharaa, le Patriarche a exhorté au rétablissement de la sécurité et de la stabilité pour tous les Syriens sans distinction, réaffirmant son rejet du sectarisme et appelant à l’unité nationale et à la coexistence pacifique.

Incertitude croissante et appelle à la prière

Les communautés chrétiennes, ainsi que le reste de la population en Syrie, sont confrontées à une incertitude croissante suite à la prise du pouvoir par Hay’at Tahrir al-Sham (HTS), qui a fragilisé davantage leur présence.

Face à cette tragédie, Regina Lynch, présidente exécutive de l’Aide à l’Église en Détresse, a lancé un appel à la prière : « Dans ces moments de douleur et de souffrance, nous nous tournons vers la seule véritable source de paix : la prière. Nous demandons à tous les fidèles d’élever la voix vers le Seigneur, confiants en son amour et en sa puissance pour apporter du réconfort à ceux qui en ont le plus besoin. Que Notre-Dame de Syrie protège le peuple de ce pays qui a subi trop de blessures au cours de la dernière décennie. Aujourd’hui, plus que jamais, nous devons prier pour sa guérison et son avenir. Que la foi nous maintienne unis et que l’espérance dans le Christ illumine cette nation souffrante. »

Maria Lozano

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Espagne : l’État islamique menace de dynamiter les cathédrales https://fr.zenit.org/2025/03/11/espagne-letat-islamique-menace-de-dynamiter-les-cathedrales/ Tue, 11 Mar 2025 07:41:32 +0000 https://fr.zenit.org/?p=208001 Ils demandent au gouvernement socialo-communiste de les protéger 

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« La sécurité des croyants est en danger. Nous ne pouvons pas ignorer les menaces de Daesh. Nous savons de quoi ils sont capables, et nous le voyons ces jours-ci en Europe », a souligné María García, présidente de l’Observatoire de la liberté religieuse en Espagne.

Daesh (État islamique) a menacé d’attaquer des cathédrales en Espagne dans une affiche de sa campagne « Détruire la croix ».

C’est pourquoi l’Observatoire de la Liberté Religieuse et de la Liberté de Conscience a lancé une campagne de signatures pour demander au ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, de renforcer la sécurité dans les cathédrales.

 L’Observatoire est un organe consultatif de la Commission de Suivi du Plan d’Action de Lutte contre les Crimes de Haine, présidée par M. Grande-Marlaska. C’est pourquoi il demande publiquement au ministre « de renforcer la sécurité dans les églises catholiques espagnoles, en particulier les cathédrales » face à la menace djihadiste.

 « La sécurité des croyants est en danger. Nous ne pouvons pas ignorer les menaces de Daesh. Nous savons de quoi ils sont capables, et nous le voyons ces jours-ci en Europe », a souligné María García, présidente de l’Observatoire de la liberté religieuse en Espagne.

Attentat à Algeciras 

« En 2024, un nombre record de personnes ont été arrêtées pour djihadisme en Espagne », explique María García. « Et nous savons que leurs cibles sont les chrétiens et les juifs. La veille du Nouvel An, deux mineurs ont voulu attaquer la basilique d’Elche. En janvier, des groupes de messagers ont lancé des alertes à la bombe contre des églises de Palencia. De plus, en septembre, des djihadistes ont été arrêtés à Melilla, dont la cible était la communauté juive », explique M. García. 

« Après l’assassinat de Diego Valencia, l’Observatoire a demandé à Grande-Marlaska de classer cette attaque comme un crime de haine, ce qu’il a refusé de faire. Et il y a quelques jours, le PSOE d’Elche, en session plénière, a refusé de condamner le terrorisme djihadiste et de renforcer la sécurité à la basilique », explique M. García. « La réponse du PSOE au djihadisme doit être plus énergique et augmenter les ressources et la sécurité », conclut le président de l’Observatoire de la liberté religieuse et de la liberté de conscience.

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Le Christ Rédempteur illuminé en violet pour marquer le début du Carême   https://fr.zenit.org/2025/03/10/la-sanctification-illumine-le-christ-redempteur-pour-marquer-le-debut-du-careme/ Mon, 10 Mar 2025 12:47:35 +0000 https://fr.zenit.org/?p=207914 L'initiative a été promue par Hallow, la principale application de prière mondiale pour inciter les fidèles à prier

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Parmi les témoignages de la campagne de Carême de Sancta, on trouve Alessandro Greco, Lorena Bianchetti et Daniele Scardina. En 2024, près de 1,7 million de personnes se sont jointes à la prière et ont participé au défi du Carême.

Le Sanctuaire du Christ Rédempteur à Rio de Janeiro, au Brésil, a été illuminé hier en violet pour marquer le début du Carême dans le monde entier et inviter les gens à la prière. L’initiative a été promue par Hallow, la principale application de prière mondiale, qui s’est récemment associée au Sanctuaire pour projeter une image du pape François et lancer une campagne de prière multilingue pour sa santé.

Défi de prière annuel
© Hallow

© Hallow

Pour lancer la préparation de Pâques, Hallow a lancé le défi du Carême 2025: le chemin, qui a commencé hier, mercredi des Cendres. Le thème de cette année sera donc Le Chemin, inspiré par le verset de Jean 14:6: « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ».

Le défi de prière annuel, qui en est à sa sixième édition, sera basé sur le livre Le chemin de saint Josémaria Escrivá, fondateur de l’Opus Dei. Publié en 1934 et considéré comme l’un des textes spirituels les plus influents du XXe siècle, Le Chemin est composé de 999 « points » ou courtes méditations qui inspirent la prière et la réflexion.

Le défi du Carême sacré a été lancé en sept langues et devrait être suivi par des fidèles dans plus de 150 pays. « Notre défi du Carême est toujours la plus grande initiative de l’année, et c’est un honneur de pouvoir prier avec tant de voix extraordinaires et avec nos frères et sœurs en Christ du monde entier », a déclaré Alex Jones, PDG et cofondateur de Hallow.

Au cours de ce défi mondial de prière, la communauté Hallow sera accompagnée de prêtres et de religieux du monde entier.

Lorena Bianchetti © Hallow

Lorena Bianchetti © Hallow

Ils seront également rejoints par des personnalités célèbres, dont les acteurs américains Jonathan Roumie, Mark Wahlberg et Chris Pratt, le champion de France de MMA Benoît Saint-Denis, le champion des 24 Heures du Mans Ferdinand Habsburg, le boxeur italien Daniele Scardina, ainsi que les acteurs italiens Alessandro Greco et Lorena Bianchetti.

Lorena Bianchetti, un visage bien connu de la télévision italienne, a animé pendant des années des émissions approfondies sur la foi et la spiritualité, dont « A Sua Immagine » (A son image) sur Rai 1. Son engagement à communiquer le message chrétien fait d’elle une voix faisant autorité pour accompagner les fidèles dans cette expérience de prière.

Alessandro Greco, présentateur de télévision et animateur de radio, a toujours témoigné de sa foi avec beaucoup d’enthousiasme et d’authenticité, inspirant ainsi de nombreuses personnes à rechercher une relation personnelle avec Dieu. Au cours du défi du Carême 2025, il nous guidera avec son récit à travers un chemin de réflexion et de croissance spirituelle. 

Daniele Scardina, champion de boxe connu sous le nom de « Roi Toretto », n’est pas seulement un athlète à succès de renommée internationale, mais aussi un homme de foi profonde. C’était un refuge sûr à l’époque de la maladie et son témoignage authentique continue de toucher le cœur de beaucoup

Pour plus d’informations, visitez https://try.hallow.com/quaresima-2025

Pour plus d’informations ou pour planifier une interview,
contactez Florencia Falcone, +34 644 67 47 98, florencia.falcone@lamachi.com

À propos de Hallow

Née en décembre 2018, Hallow est devenue l’application catholique numéro un dans le monde, avec plus de 800 millions de prières récitées par des fidèles dans plus de 150 pays et plus de 22 millions de téléchargements.

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Carême 2025 avec YouPray : Répondre à la question de Jésus « Et pour vous, qui suis-je ? » https://fr.zenit.org/2025/03/07/careme-2025-avec-youpray-repondre-a-la-question-de-jesus-et-pour-vous-qui-suis-je/ Fri, 07 Mar 2025 12:22:41 +0000 https://fr.zenit.org/?p=207763 Découvrez l’application de prière YouPray

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Cette année, l’application de prière YouPray vous invite dès le mercredi des Cendres 5 mars 2025 à une retraite de Carême axée sur la question que Jésus pose à ses disciples : « Et vous, que dites-vous, pour vous, qui suis-je ? » (Mt 16, 15).

Cette question, centrale dans l’Evangile, et qui provoquera la belle profession de foi de Pierre, n’est pas aussi simple qu’elle y parait. Prenez un instant pour y penser, si vous aviez Jésus en face de vous qui vous pose cette même question “pour toi, qui suis-je ?” : que répondriez-vous ? Pas toujours facile de mettre des mots précis sur notre relation au Christ. Peut-être le cheminement de toute une vie, en tout cas c’est le chemin que propose la retraite de Carême de YouPray. 

Mieux connaître Jésus pour mieux l’aimer et l’imiter

En 2018, le Pape François disait à une foule de jeunes réunis au sanctuaire marial de Maipu au Chili : « Il ne suffit pas d’écouter un enseignement religieux ou d’apprendre une doctrine sur Jésus ; ce que nous voulons, c’est vivre comme Jésus a vécu ». 

Mieux connaître le Christ, l’aimer toujours plus pour mieux l’imiter au quotidien, c’est le but de la retraite de Carême de YouPray.

Pour y participer, téléchargez l’application et inscrivez-vous ici : https://application.youpray.fr/download 

Le programme de la retraite 

Concrètement, chaque jour de la semaine, vous pourrez écouter un épisode audio de 10 mn qui vous fera découvrir la figure de Jésus abordée sous différents angles :

  • Sous l’angle spirituel : « Imiter le Christ au jour le jour » avec Romain et Rena de Chateauvieux, fondateurs de Misericordia.
  • Sous l’angle historique : « Que sait-on de Jésus ? » avec l’historien Jean-Christian Petitfils.
  • Sous l’angle apologétique : « Nos raisons de croire » avec Matthieu Lavagna, écrivain et apologète.
  • Sous l’angle biblique : « Les noms de Jésus dans l’Évangile » avec frère Étienne Méténier, docteur en théologie.
  • Et des témoignages de 7 grands témoins à découvrir qui vous partageront leur rencontre personnelle avec le Christ : 

La retraite de Carême de YouPray, c’est aussi un accompagnement quotidien au rythme de la liturgie (prière du matin et dur soir, évangile du jour lu et commenté…) pour laisser la Parole de Dieu nous parler et entrer dans une fidélité à la prière quotidienne.

Pierre, utilisateur de YouPray en salue l’apport pour sa vie de foi et le côté pratique : « Je cherchais un appui pour la prière quotidienne, c’est tellement compliqué de garder un rythme. YouPray remplit parfaitement cette fonction, que ce soit avec la lecture et la méditation de l’Evangile du jour, qu’avec les rubriques plus thématiques ou les cycles de méditations spécifiques (retraite de Carême etc). La tonalité est toujours bonne, pleine d’Esperance, bien en Eglise, et me porte durant la journee…et ça rend tout cela facile ! »

Un parcours de Carême également pour les enfants

Pour accompagner chaque membre de la famille, YouPray propose aussi un programme spécifique pour les plus jeunes, animé par Inès d’Oysonville. Ce parcours comprendra un épisode du chemin de croix chaque vendredi et un commentaire de l’Évangile adapté aux enfants chaque dimanche.

Rejoignez YouPray pour un Carême qui va vous transformer : 

Ce Carême 2025, YouPray vous invite à faire un pas de plus dans votre relation avec Jésus et à le laisser vous transformer. Alors, prêt à répondre à la question de Jésus : « Et pour vous, qui suis-je ? » ? 

Rejoignez la retraite de Carême 2025 de YouPray, et laissez-vous guider en téléchargeant l’appli grâce au QR code joint. 

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Changer sa vie, pas seulement changer quelque chose, par Mgr Follo https://fr.zenit.org/2025/03/07/changer-sa-vie-pas-seulement-changer-quelque-chose-par-mgr-follo-2/ Fri, 07 Mar 2025 07:17:47 +0000 https://fr.zenit.org/?p=207849 Méditation des lectures du 1er dimanche de Carême

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Image : Croix, par Mariana Esquer

Avec  le souhait de comprendre durant ce Carême que l’esprit de pénitence et de conversion est esprit d’amour et de partage.

 

Ier dimanche de carême – Année C – 9 mars 2025

Rite romain : Dt 26,4-10 ; Rm 10,8-13 ; Lc 4,1-13

Rite ambrosien : Jl 2,12b-8 ; Ps 50 ; 1 Co 9,24-27 ; Mt 4,1-11

1)    Pourquoi le carême ?

En ce dimanche de carême, l’Évangile nous conduit avec Jésus dans le désert, lieu de la rencontre et de l’intimité avec Dieu, mais aussi lieu de la lutte suprême avec le Tentateur. Le but de ces quarante jours est celui-ci : à l’exemple de Jésus-Christ qui s’est retiré dans le désert pour jeûner pendant quarante jours, l’Eglise nous fait vivre la même période de temps afin de nous préparer afin de nous préparer au fait que « encore une fois la Pâque du Seigneur vient à notre rencontre ! Pour nous y préparer, la Providence de Dieu nous offre chaque année le Carême, ‘signe sacramentel de notre conversion’ , qui annonce et réalise la possibilité de retourner au Seigneur de tout notre cœur et de toute notre vie » (Pape François, Message pour le Carême 2019). Le but du Carême n’est pas la mortification, mais la rencontre avec le Christ, à Pâques. Certes ce chemin vers le Crucifié ressuscité nécessite une purification des yeux, du cœur et de l’esprit, pour regarder, aimer et comprendre les autres et soi-même comme Dieu le fait. Dans cet exode vers la « terre » de Dieu, la prière qui est « l’effusion de notre cœur dans celui de Dieu » (Padre Pio de Pietrelcina) est nécessaire. « Il est nécessaire que nous priions parce que la prière nous donne un cœur pur, et, un cœur pur sait aimer » (Mère Teresa de Calcutta) ; et, un cœur pur a un regard pur pour voir Dieu. Il est nécessaire de prier comme dans le 49e chapitre de sa Règle, saint Benoît recommande à ses moines de s’appliquer, pendant ce temps saint, à une prière « accompagnée de larmes », qu’elles soient de repentance ou d’amour.

S’il est utile de connaître le but du nombre quarante, attaché aux jours, il est utile aussi d’en connaître l’origine qui n’est pas dans l’évangile, mais que l’on trouve dans l’Ancien Testament.

Dans le livre de la Genèse, nous lisons qu’à cause du déluge, Noé, l’homme juste, passa quarante jours et quarante nuits dans l’arche, avec sa famille et les animaux que Dieu lui avait dit d’emporter avec lui. Et il attendit encore quarante jours, après le déluge, avant de toucher la terre ferme, sauvée de la destruction (cf. Gn 7,4.12; 8,6).

Le livre de l’Exode nous parle de Moïse qui resta quarante jours et quarante nuits en présence du Seigneur, sur le mont Sinaï où il reçut la Loi. Pendant tout ce temps, il jeûna (cf. Ex 24,18). Le Deutéronome, aussi, nous rappelle que la marche du peuple hébreu, de l’Egypte à la Terre promise, dura quarante ans et fut un temps privilégié pendant lequel le peuple élu fit l’expérience de la fidélité de Dieu. « Souviens-toi de tout le chemin que le Seigneur ton Dieu t’a fait faire pendant 40 ans… Le vêtement que tu portais ne s’est pas usé et ton pied n’a pas enflé, au cours de ces 40 ans ! », dit Moïse à la fin de ces quarante années dans le désert (Dt 8,2-4).

Quarante, c’est aussi le nombre d’années de paix dont put jouir Israël au temps des Juges (cf. Jg 3 11.30). Malheureusement, une fois ce temps révolu, c’est l’absence de mémoire des bienfaits de Dieu et le manque d’observance de la Loi qui prévalurent.

Quarante, c’est le nombre de jours nécessaires au prophète Elie pour parvenir au mont Oreb, sur lequel il rencontra Dieu (1 R 19-8).

Quarante, c’est le nombre de jours de pénitence que Jonas demanda aux habitants de Ninive, et ils obtinrent le pardon de Dieu (cf. Gn 3,4).

Quarante, c’est aussi le nombre d’années des règnes de Saül (cf. Ac 13,21), de David (cf. 2 Sm 5,4-5) et de Salomon (cf. 1 R 11,41), les trois premiers rois d’Israël.

Enfin, dans le Nouveau Testament, nous lisons que quarante jours après sa naissance, Jésus fut amené au Temple, et, au soir de sa vie, Siméon put rencontrer le Fils de Dieu qui était, lui, à l’aube de sa vie parmi les hommes. Et quarante, c’est enfin le nombre de jours que Jésus passa sans manger dans le désert où il était allé, guidé par l’Esprit (cf. Lc 4,1-13). Dans la prière, Jésus se nourrit de la Parole de Dieu, en l’utilisant comme une arme pour vaincre le diable. C’est pendant ces quarante jours que le Rédempteur commença sa vie publique. Et quarante, c’est encore le nombre de jours pendant lesquels Jésus ressuscité instruisit ses disciples, avant de « conclure » son aventure humaine, de monter au ciel et d’envoyer l’Esprit-Saint (cf. Ac 1,3), pour qu’il la poursuive avec nous et en nous.

Quarante, c’est donc le chiffre symbolique par lequel l’Ecriture sainte représente les moments saillants de l’expérience de foi du peuple de Dieu. Ce chiffre ne représente pas tant un temps chronologique, rythmé par la somme des jours, mais plutôt une période suffisante pour voir les œuvres de Dieu, un temps à l’intérieur duquel il faut se décider à assumer ses responsabilités sans les remettre à plus tard (ces pensées sur les quarante jours dans la Bible s’inspirent de l’enseignement de Benoit XVI lors de son Audience du 22 février 2012)

 

2)    Un temps providentiel

Outre la prière, pour vivre ce temps de carême comme un temps propice et providentiel, l’Eglise indique aussi le jeûne et la charité.

Pour expliquer brièvement ce qu’est le jeûne, j’utiliserais les termes de « mortification » et de « sacrifice » dans leur signification courante. Dans la langue courante, ils signifient la tempérance dans l’ardeur, dans l’instinct, la tempérance dans l’usage de l’instinct. « Temperare », en latin, veut dire « gouverner selon le but, en direction du but », et donc maintenir dans l’ordre. Nous pourrions alors traduire cette invitation au sacrifice, cette invitation à la mortification et au jeûne comme une fidélité à ce qu’il y a de « plus significatif » dans les choses. Il y a, en fait, une signification immédiate des choses : si l’on a faim, on se jette sur la nourriture ; si l’on éprouve de l’attrait pour une personne,  on « utilise » l’autre pour satisfaire son instinct. Il y a un amour de complétude, un désir d’être reconnu qui, s’il n’est pas « tempéré », devient vaine gloire, orgueil, soif de pouvoir. Il y a une « gloutonnerie » dans l’instinct, un manque de tempérance. L’Eglise nous invite à « jeûner » pour que, par la tempérance, la nourriture soit vécue comme un moyen pour la route, et pour que nous nous comportions avec les autres comme des compagnons de route dans le pèlerinage de la vie, en les regardant comme des icônes de Dieu.

Liberté par rapport au résultat, qui nous rend finalement capables d’aimer l’autre, libres par rapport à sa réponse, à sa façon de correspondre : c’est vraiment la liberté, c’est vraiment l’amour et cela suffit : c’est l’amour, enfin, sans mentir. Et ensuite, liberté par rapport à soi-même, c’est-à-dire par rapport à ses propres goûts.

 

3)    L’aumône est-elle la charité ?

Si l’on veut être rigoureux, la réponse est non. L’aumône n’est pas synonyme de charité, c’est une œuvre de charité. Mais il y a quelque chose de vrai dans cette assimilation fréquente, parce que l’aumône (qui vient du grec et qui veut dire avoir pitié, comme Dieu a toujours pitié de nous, surtout quand nous prions : « Seigneur, prends pitié », Kyrie Eleison) est un geste de charité, de compassion envers le pauvre.

Pourtant, il ne faut pas réduire la « charité » à la solidarité ou à une simple aide humanitaire. Un missionnaire combonien (le père Tiboni), qui a passé sa vie en Ouganda, disait souvent : « La plus grande charité que nous puissions manifester envers les Africains est de leur annoncer que le Christ est ressuscité ». Il n’y a pas de geste plus charitable envers le prochain que de « rompre le pain de la Parole de Dieu, le faire participer à la Bonne Nouvelle de l’Évangile, l’introduire dans la relation avec Dieu : l’évangélisation est la promotion la plus élevée et la plus complète de la personne humaine» (Benoît XVI, Message pour le Carême 2013).

Faire l’aumône veut dire vivre la réparation du péché d’autrui, se sentir solidaire du monde pour réparer. Il s’agit aussi de mettre la main à la poche, mais ne croyons pas que nous allons tout résoudre par notre aumône, par la charité des petites pièces, parce que ceci, c’est « une charité » mais ce n’est pas « la Charité ». La Charité véritable consiste à donner Dieu aux âmes. Il ne s’agit pas de changer certaines choses, mais de changer sa vie, vécue en sacrifice de communion.

Saint Augustin, au chapitre onze du De civitate Dei dit que l’unique sacrifice est la communion. L’unique sacrifice est le passage à la communion, c’est d’arriver à dire : « mon je, c’est toi ». L’unique sacrifice est donc l’amour. C’est la grande révolution apportée dans l’histoire d’abord par les prophètes, puis par Jésus. Son amour rend possibles tous les sacrifices pour affirmer (affermare) l’autre, même le sacrifice de sa propre vie. C’est pourquoi l’Eglise identifie les vierges et les martyrs comme la forme la plus élevée de l’amour, parce que la virginité et le martyre sont le témoignage que la plus grande joie de la vie est d’affirmer (affermare) l’autre, d’affirmer (affermare) que le tout, c’est l’autre, dans « l’aumône ». Ce mot vient du grec eléeo (= j’ai compassion), d’où à travers l’adjectif eléemon (= compatissant) arriva au mot latin (chrétien) eleemosyna et d’ici aux autre langues (p.ex. : français aumône, espagnole limosna, catalan almoina, anglais alms, alamand Almosen). Donc « faire l’aumône » dans le sens étymologique et chrétien du terme signifie donner compassion, miséricorde, en partageant le pain matériel et le Pain de Vie : Jésus Christ

Dans son Commentaire sur la parabole des vierges sages, Saint Jean Chrysostome exhorte tous, y compris lui-même : « Lavons notre âme dans l’aumône » et en s’adressant aux vierges, il continue : « Le feu de la virginité s’éteint si l’on ne verse pas sur lui l’huile de l’aumône et cette huile est en vente chez les pauvres » (Homélie III, 2-4). 

Les Vierges Consacrés sont ces vierges prudentes qui ont « dépensé» toute leur vie pour se donner à Dieu et servir le prochain, dans la compassion.(voir Rituel de consécration, n° 24 : « Qu’elles brûlent de charité et n’aiment rien en dehors de toi ».

Elles ne font pas seulement l’aumône, elles « sont » l’aumône de Dieu pour le monde.  Les vierges consacrées montrent que l’aumône n’est pas « l’argent simple offert rapidement, sans regarder la personne et sans s’arrêter pour parler pour comprendre ce dont elle a vraiment besoin », mais c’est « un geste d’amour qui se tourne vers ceux que nous rencontrons ; c’est un geste d’attention sincère envers ceux qui nous approchent et demandent notre aide, fait en secret où seul Dieu voit et comprend la valeur de l’acte fait » (Pape François).

_____________

Le carême vient du latin quadragesima (dies) : quarantième (jour). En ancien français, on écrivait quaresme. On devrait même plutôt dire : la carême, comme l’italien quaresima et l’espagnol cuaresma. Autrefois, on employait aussi le terme de (sainte) quarantaine pour désigner le carême.

C’est un calque du grec ecclésiastique : τεσσαρακοστή (tessarakostè).

Lecture patristique

SAINT AUGUSTIN D’HYPPONE

SERMON 209.

 POUR LE CARÊME. 

Lien: http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/augustin/sermons/sermons2/solpan/209.htm

ANALYSE. — Nous devons, en temps de Carême, pardonner les injures en triomphant des vices qui ont pu nous empêcher de pardonner jusqu’alors. Quant à l’aumône, celui qui jeûne doit verser dans le sein des pauvres ce qu’il se retranche, et celui qui ne peut jeûner doit, par compensation, donner davantage encore. L’abstinence enfin doit être sérieuse, ainsi que la continence.

 

1. Nous voici parvenus à l’époque solennelle où je dois avertir votre charité de penser davantage à l’âme et de châtier le corps. Nous voici en effet à ces quarante jours si sacrés dans tout l’univers, que célèbre par des exercices publics, de religion la partie du monde que Dieu se réconcilie par le Christ.

Les inimitiés ne devraient jamais naître ou devraient mourir à l’instant : si toutefois il en est que la négligence, l’opiniâtreté ou une (199) honte plus superbe que modeste ait entretenues entre nos frères jusqu’à ce jour, Ah ! que maintenant au moins on sache y mettre fin. Le soleil ne devait pas se coucher sur elles (1) ; après que tant de fois le soleil s’est couché et levé sur elles, qu’elles s’éteignent enfin et se couchent à leur tour sans se relever jamais. La négligence oublie d’y mettre un terme; l’opiniâtreté refuse d’accorder le pardon à qui le sollicite, et la honte orgueilleuse dédaigne de le demander. Ces trois vices entretiennent ces inimitiés funestes qui tuent les âmes en qui elles ne meurent pas. A la négligence donc opposez le souvenir, la. compassion à l’opiniâtreté, et une humble prudence à la honte orgueilleuse. Se souvient-on d’avoir négligé de se réconcilier? Qu’on s’éveille et qu’on secoue cette torpeur. Veut-on exiger d’un autre tout ce qu’il doit? Qu’on se rappelle combien soi-même on doit à Dieu. Rougit-on de demander pardon à son frère? Qu’on surmonte cette honte funeste par une louable crainte. En mettant ainsi fin, en donnant ainsi la mort à ces inimitiés fatales, vous recouvrerez la vie. La charité s’acquitte de tous ces devoirs, car elle n’agit pas insolemment (2). Si donc vous avez la charité, mes frères, exercez-la par une sainte conduite; et si vous en manquez, obtenez-la par la prière.

2. Comme nous devons maintenant rendre nos prières plus ferventes ; afin de leur donner de solides appuis, faisons l’aumône avec plus de ferveur aussi; ajoutons à nos largesses ce que nous nous retranchons, par le jeûne et par l’abstinence, de nos aliments ordinaires. Et toutefois ceux qui par besoin ou par habitude contractée ne peuvent pratiquer l’abstinence ni conséquemment donner aux pauvres ce qu’ils se retranchent, doivent donner plus abondamment encore, donner avec piété précisément parce qu’ils ne se retranchent rien, s’ils ne peuvent donner quelque valeur à leurs supplications en châtiant leurs corps, ils doivent enfermer dans le coeur du pauvre une  aumône plus abondante, car elle saura prier pour eux. Voici en effet le conseil éminemment salutaire et digne de toute confiance que donnent les saintes Ecritures : « Enferme ton aumône dans le coeur de l’indigent, et elle priera pour toi (1) ».1. Eph. IV, 26. — 2. I Cor. XIII, 4.

3. Nous invitons aussi ceux qui s’abstiennent de viandes à ne pas rejeter comme impurs les vases où elles ont cuit. « Tout est pur, dit l’Apôtre, pour ceux qui sont purs (2)». Aux yeux de la vraie science, ces sortes d’observances n’ont point pour but l’éloignement de ce qui est impur, mais la répression de la concupiscence. Combien donc s’égarent ceux qui se privent de chairs pour se procurer d’autres aliments plus difficiles à préparer et de plus haut prix ! Ce n’est point pratiquer l’abstinence, c’est modifier ses jouissances. Comment inviter ces hommes à donner aux pauvres ce qu’ils se retranchent, puisqu’ils ne renoncent à leurs aliments ordinaires que pour dépenser davantage à s’en procurer d’autres? A cette époque donc jeûnez plus fréquemment, dépensez moins pour vous-mêmes et donnez plus largement aux malheureux.

Il convient aussi de quitter maintenant le lit conjugal., « pour un temps, dit l’Apôtre, et pour s’appliquer à la prière; puis revenez comme vous étiez, de crainte que Satan ne vous tente par votre incontinence (3) ». Est-il si pénible et si difficile, quand on est marié, d’observer durant quelques jours ce que les saintes veuves ont entrepris de faire jusqu’à la fin de leur vie et les vierges consacrées durant leur vie tout entière ?

Mais en accomplissant tous ces devoirs, il faut s’enflammer d’ardeur et réprimer l’orgueil. Que nul ne se réjouisse du mérite d’avoir donné, jusqu’à perdre le mérite de l’humilité. Quelles que soient les autres grâces que l’on ait reçues de Dieu, il n’en est aucune pour nous faire mériter en rien, si elles ne sont unies par le lien de la charité.

 

1. Eccli. XXIX, 15. — 2. Tit. I, 15. — 3. I Cor. VII, 5.

 

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Parcours « Se consacrer au Sacré-Cœur de Jésus » https://fr.zenit.org/2025/03/06/parcours-se-consacrer-au-sacre-coeur-de-jesus-9/ Thu, 06 Mar 2025 20:44:47 +0000 https://fr.zenit.org/?p=207841 8° étape : Commentaire de la prière du Jubilé

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La dernière étape proposait un déroulé simple pour vivre la consécration au Sacré-Cœur. Dans cette huitième étape, voici un commentaire de la prière du Jubilé des 350 ans. 

Seigneur Jésus,

Tu as révélé à Sainte Marguerite-Marie ton Cœur si passionné d’amour pour tous les hommes et pour chacun en particulier. Aujourd’hui, tu nous invites à puiser à la source de ton Cœur, qui demeure plus que jamais ouvert.

Dans ce sacrement de l’Amour qu’est l’Eucharistie,

Nous t’offrons nos fatigues et nos lassitudes : donne-nous le repos ;

Nous t’exposons nos souffrances et nos blessures : console-nous et guéris-nous ; 

Nous te présentons notre dureté de cœur : transforme-nous dans la douceur et l’humilité ;

Nous déposons devant toi nos ingratitudes et nos indifférences : que nous te rendions amour pour amour ; 

Nous te disons notre soif de t’aimer et de t’annoncer : envoie-nous dans la puissance de ton Esprit Saint.

Seigneur, nous nous consacrons à ton Cœur, fournaise ardente de charité. Fais de nous des instruments qui attirent les cœurs à ton Amour. Brûle-nous de ta compassion pour témoigner au monde de ce Cœur qui nous a tant aimés. Amen.

Cette prière est formée de trois parties : l’introduction, les demandes litaniques et la péroraison finale. Son commentaire permet de ressaisir dans la prière beaucoup de choses qui ont été dites et de entrer davantage dans la profondeur de la dévotion au Cœur de Jésus.

L’introduction
Seigneur Jésus, tu as révélé à Sainte Marguerite-Marie ton Cœur si passionné d’amour pour tous les hommes et pour chacun en particulier. 

La prière s’adresse à Jésus et est exprimée à la première personne du pluriel car la dévotion au Sacré-Cœur est à la fois personnelle et ecclésiale. La première phrase rappelle l’événement dont le Jubilé fait mémoire : les Apparitions du Sacré-Cœur il y a 350 ans. Elle renvoie directement à la première grande Apparition, le 27 décembre 1673, au cours de laquelle Jésus déclare « Mon divin Cœur est si passionné d’amour pour les hommes, et pour toi en particulier »

Aujourd’hui, tu nous invites à puiser à la source de ton Cœur, qui demeure plus que jamais ouvert.

La deuxième phrase manifeste l’actualité de la grâce vécue à Paray et contient une allusion au cantique d’Isaïe 12 : « Exultant de joie, vous puiserez les eaux aux sources du salut » (v. 3) ; verset qui a donné son nom à l’Encyclique du pape Pie XII en 1956, Haurietis Aquas in Gaudio. La finale reprend l’affirmation du pape Jean-Paul II le 6 janvier 2001, lors de la fermeture de la Porte Sainte du Grand Jubilé de l’an 2000 à Rome : « Avec la fermeture de la Porte Sainte, c’est un symbole du Christ qui se ferme. Mais le Cœur de Jésus demeure plus que jamais ouvert. »

Les six demandes litaniques
Dans ce sacrement de l’Amour qu’est l’Eucharistie,

La deuxième partie est introduite par l’expression « Sacrement d’amour » qu’utilise le Seigneur pour désigner l’Eucharistie lors de la grande Apparition de juin 1675. Elle est composée de cinq demandes litaniques, qui mettent les pèlerins à l’école de l’expérience spirituelle de Sainte Marguerite-Marie. 

Nous t’offrons nos fatigues et nos lassitudes : donne-nous le repos ;

Premièrement, le 27 décembre 1673, elle va reposer longuement sur le Cœur de Jésus : « Il me fit reposer fort longtemps sur sa divine poitrine ». Dans une lettre au père Croiset, elle précisera que ce repos dura « plusieurs heures ». Ce faisant, elle répond à l’appel de Jésus dans l’Evangile à venir reposer sur son Cœur : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour vos âmes. » (Mt 11, 28-29). Le disciple Saint Jean, le premier, a vécu une telle expérience lors de la dernière Cène (Jn 13, 25), fait suffisamment important pour que l’Evangile y fasse de nouveau allusion après la résurrection (Jn 21, 20). Très tôt, les premiers chrétiens, effectivement, associèrent Jean à cette expérience si particulière. Ainsi, en l’an 180, Irénée de Lyon écrit : « Ensuite Jean, le disciple du Seigneur, qui a reposé sur sa poitrine, publia lui aussi l’Évangile, tandis qu’il habitait à Éphèse en Asie » (Contre les hérésies III,1,1)

Nous t’exposons nos souffrances et nos blessures : console-nous et guéris-nous ; 

Deuxièmement, le Cœur de Jésus est source de consolation et de guérison. Le pape François nous invite à approcher nos plaies des plaies de Jésus. L’hymne de la première épître de Pierre applique à Jésus ce qu’annonçait le prophète Isaïe dans le 4ème poème du serviteur souffrant « Par ses blessures, nous sommes guéris » (Isaïe 53, 5 et 1 P 2, 24). Lors de l’audience accordé au colloque organisé par le sanctuaire de Paray sur la Réparation spirituelle, en mai 2024, le pape François a prié « pour que le sanctuaire de Paray-le-Monial soit toujours un lieu de consolation et de miséricorde pour toute personne en quête de paix intérieure. »

L’analogie du Cœur avec l’image du soleil et de la fournaise lors de l’apparition de 1674 rappelle le verset du prophète Malachie « le Soleil de justice se lèvera : il apportera la guérison dans ses rayons » (Mal 3, 20) fréquemment cité dans la spiritualité parodienne.

Nous te présentons notre dureté de cœur : transforme-nous dans la douceur et l’humilité ;

Troisièmement, le 27 décembre, Jésus demanda son cœur à Marguerite-Marie. « Je le suppliai de [le] prendre, ce qu’il fit, et le mit dans le sien adorable, dans lequel il me le fit voir comme un petit atome qui se consommait dans cette ardente fournaise, d’où le retirant comme une flamme ardente en forme de cœur, il [le] remit dans le lieu où il l’avait pris. ». Ce faisant, le Seigneur réalise la promesse prophétisée en Ezéchiel : « Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau. J’ôterai de votre chair le cœur de pierre, je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai en vous mon esprit, je ferai que vous marchiez selon mes lois » (Ez 3, 26-27). Jésus dit de son Cœur qu’il est « doux et humble » (Mt 11, 29) et constate la dureté de cœur de ses interlocuteurs ou des disciples (par exemple en Mt 19, 8 ou Mc 6, 52).

Nous déposons devant toi nos ingratitudes et nos indifférences : que nous te rendions amour pour amour ; 

Quatrièmement, lors de l’apparition de 1674, Jésus se plaint du manque d’amour de la part des hommes : « Il me découvrit les merveilles inexplicables de son pur amour, et jusqu’à quel excès il l’avait porté d’aimer les hommes, dont il ne recevait que des ingratitudes et méconnaissances. » Il demande à Marguerite-Marie de lui « rendre amour pour amour », expression qui revient à plusieurs reprises sous la plume de la visitandine. C’est d’ailleurs le thème retenu pour ce Jubilé des 350 ans.

Nous te disons notre soif de t’aimer et de t’annoncer : envoie-nous dans la puissance de ton Esprit Saint.

Cinquièmement, la dévotion au Sacré-Cœur nous renouvelle dans le zèle missionnaire à témoigner au monde de cet amour brûlant, ce à quoi Marguerite-Marie et Claude La Colombière s’attachèrent, chacun selon son appel. « Mon divin Cœur est si passionné d’amour pour les hommes, et pour toi en particulier, que ne pouvant plus contenir en lui-même les flammes de son ardente charité, il faut qu’il les répande par ton moyen, et qu’il se manifeste à eux pour les enrichir de ses précieux trésors que je te découvre » dira Jésus lors de l’apparition de 1673. Le thème de la soif associée à l’amour est également très présent dans les apparitions. Dans une de ses lettres au père Croiset, Marguerite-Marie dit que Jésus l’a choisie comme un « instrument pour établir cette dévotion et attirer les cœurs à aimer le Sien adorable, lequel avait une si ardente soif d’être connu, aimé et honoré des hommes. »

La péroraison finale
Seigneur, nous nous consacrons à ton Cœur, fournaise ardente de charité

Enfin, la troisième partie apparait comme l’aboutissement du mouvement spirituel de cette prière de consécration au Cœur de Jésus. Il est bon de rappeler que le lieu de l’offrande est l’Eucharistie, comme nous l’avons dit plus haut. Se consacrer au Cœur de Jésus n’est rien d’autre que de se consacrer à sa personne, à Jésus lui-même. Jésus parle de son Cœur à Sainte Marguerite-Marie comme de « la fournaise ardente du pur amour » (lettre à la mère de Saumaise). Tout au long des apparitions, c’est le symbole du feu qui prédomine comme, par exemple, dans l’apparition de 1674 reproduite sur la fresque de la Chapelle des Apparitions : « Jésus-Christ, mon doux Maître, se présenta à moi, tout éclatant de gloire avec ses cinq plaies, brillantes comme cinq soleils, et de cette sacrée Humanité sortaient des flammes de toute part, mais surtout de son adorable poitrine, qui ressemblait une fournaise ; et s’étant ouverte, me découvrit son tout aimant et tout aimable Cœur, qui était la vive source de ces flammes. » 

Fais de nous des instruments qui attirent les cœurs à ton Amour. 

Dans la retraite de 1678, Marguerite-Marie note cette affirmation de Jésus « je veux que tu me serves d’instrument pour attirer des cœurs à mon amour. » reprise dans notre prière. 

Brûle-nous de ta compassion pour témoigner au monde de ce Cœur qui nous a tant aimés. Amen.

La demande « brûler de compassion » se situe sur le registre symbolique du feu dans lequel se situe l’expérience spirituelle de Marguerite-Marie, comme nous venons de le dire. Il s’agit d’entrer dans « les sentiments qui sont dans le Christ Jésus » (Ph 2, 5), dans la compassion devant les foules qui bouleversait ses entrailles : « Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion envers elles parce qu’elles étaient désemparées et abattues comme des brebis sans berger. » (Mt 9, 36). La prière s’achève par l’expression de juin 1675 qui apparait comme le sommet de l’expérience spirituelle de Sainte Marguerite-Marie : « Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu’il n’a rien épargné jusqu’à s’épuiser et se consommer pour leur témoigner son amour. »

Dans la neuvième étape, nous verrons comme la consécration personnelle peut s’élargir à une démarche familiale et communautaire. 

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Bangkok accueille son nouvel archevêque https://fr.zenit.org/2025/03/06/bangkok-accueille-son-nouvel-archeveque/ Thu, 06 Mar 2025 13:45:57 +0000 https://fr.zenit.org/?p=207816 Dans la cathédrale de l’Assomption

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Le nouvel archevêque de la capitale thaïlandaise a pris officiellement ses fonctions à l’archidiocèse de Bangkok, ce dimanche 2 mars dans la cathédrale de l’Assomption en présence des cardinaux Michael Michai Kitbunchu (archevêque de Bangkok de 1972 à 2009) et Francis Xavier Kriengsak Kovithavanij (2009 à 2024). Durant la cérémonie, Mgr Vira Arpondratana, 69 ans, a appelé les fidèles à « marcher ensemble » et à saisir l’opportunité du Jubilé 2025 pour entreprendre un véritable « renouveau spirituel ».

Ce dimanche 2 mars, l’Église catholique à Bangkok a accueilli officiellement son nouvel archevêque, Mgr Francis Xavier Vira Arpondratana. Âgé de 69 ans, ancien évêque de Chiang Mai (de 2009 à 2025), il a été nommé le 11 janvier par le pape François à la tête de l’archidiocèse.

La célébration a eu lieu dans la cathédrale de l’Assomption de la capitale thaïlandaise aux côtés de ses deux prédécesseurs – les cardinaux Michael Michai Kitbunchu (archevêque de Bangkok de 1972 à 2024, âgé de 96 ans) et Francis Xavier Kriengsak Kovithavanij (2009 à 2024) –, en présence du clergé de Bangkok, des autres autorités de l’archidiocèse et des représentants des divers groupes religieux présents dans la capitale.

Pour Mgr Vira Arpondratana, c’est un retour vers l’archidiocèse où il a été ordonné prêtre il y a 44 ans, ce que Mgr Peter Brian Wells, nonce apostolique en Thaïlande et au Cambodge, a salué comme une bénédiction dans son message de bienvenue. Le représentant du Saint-Siège a salué le dévouement et le service qu’a démontré Mgr Arpondratana en tant qu’évêque de Chiang Mai, dans les montagnes du nord de la Thaïlande, en soulignant notamment son engagement pour les pauvres et les marginalisés.

« Cette expérience vous a bien préparé aux responsabilités à venir », a confié le nonce, en invitant le nouvel archevêque à imiter le zèle missionnaire de son homonyme, saint François Xavier. La devise épiscopale de Mgr Arpondratana est « Je fais toutes choses à cause de l’Évangile » (1 Co, 9, 23).

« Avancer ensemble dans la foi pour apporter la joyeuse proclamation de l’Évangile à tous »

En s’adressant aux fidèles à l’issue de la célébration, Mgr Arpondratana a exprimé sa profonde gratitude, en reconnaissant la longue histoire de l’archidiocèse de Bangkok et le privilège de poursuivre la mission de l’Église locale. En évoquant ses quinze années passées à Chiang Mai, l’évêque a remercié le clergé, les religieux et religieuses de son ancien diocèse, et tous les fidèles qui l’ont soutenu face aux épreuves rencontrées comme la pandémie de Covid-19 et les importances inondations qui ont frappé la région. Il a également évoqué son travail au service de la formation catéchétique des fidèles en Thaïlande, en particulier celle des séminaristes et des religieuses qui étudient au grand séminaire Lux Mundi situé en périphérie de Bangkok.

« J’accepte cette nomination avec confiance en la miséricorde divine », a-t-il ajouté en remerciant les cardinaux Kitbunchu et Kovithavanij. Il a particulièrement salué l’initiative de ce dernier qui a lancé douze stations missionnaires, une œuvre que Mgr Arpondratana s’est engagé à poursuivre en collaboration avec la Société missionnaire thaïlandaise (Thai Mission Society). « Je sais que je ne suis pas le meilleur, mais je ferai de mon mieux pour aider l’archidiocèse de Bangkok à devenir une vraie communauté de disciples du Christ, proclamant la Nouvelle Évangélisation », a-t-il poursuivi.

En se tournant vers les fidèles, il les a encouragés à saisir l’opportunité offerte par le Jubilé 2025 et son thème « Pèlerins d’espérance » pour vivre un véritable renouveau spirituel. « Renouvelons notre foi par la prière, les pèlerinages, les actes de charité et la réconciliation. Autrefois, un évêque guidait son troupeau avec un bâton de pasteur, mais aujourd’hui, le pape François nous appelle à marcher ensemble, en nous écoutant les uns les autres avec tout notre cœur », a-t-il déclaré en évoquant le thème de la synodalité dans l’Église.

« Mon désir est d’écouter l’Esprit Saint, mes frères évêques, prêtres, religieux, religieuses et laïcs, pour que guidés par les enseignements de l’Église, nous puissions avancer ensemble dans la foi, à travers les joies et les épreuves, pour apporter la joyeuse proclamation de l’Évangile à tous. »

(Avec Asianews)

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« Entre la mémoire de notre fragilité et l’espérance » https://fr.zenit.org/2025/03/05/entre-la-memoire-de-notre-fragilite-et-lesperance/ Wed, 05 Mar 2025 18:39:21 +0000 https://fr.zenit.org/?p=207772 Homélie du pape François, lue par le cardinal Angelo De Donatis, pénitencier majeur

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Messe des Cendres

Basilique Sainte-Sabine
Mercredi 5 mars 2025

 

Les cendres sacrées vont être répandues sur nos têtes ce soir. Elles ravivent en nous la mémoire de ce que nous sommes, mais aussi l’espérance de ce que nous serons. Elles nous rappellent que nous sommes poussière, mais nous conduisent vers l’espérance à laquelle nous sommes appelés, car Jésus est descendu dans la poussière de la terre et, par sa Résurrection, il nous entraîne avec Lui dans le cœur du Père.

Messe des cendres, 5 mars 2025 © Vatican MediaC’est ainsi que se déroule le chemin du Carême vers la Pâque, entre la mémoire de notre fragilité et l’espérance qu’à la fin de la route le Ressuscité nous attendra.

Tout d’abord, nous faisons mémoire. Nous recevons les cendres en inclinant la tête, comme pour nous regarder nous-mêmes, pour nous regarder à l’intérieur. Les cendres, en effet, nous aident à nous rappeler la fragilité et la petitesse de notre vie : nous sommes poussière, nous avons été créés à partir de la poussière et nous retournerons à la poussière. Et il y a de nombreux moments où, en regardant notre vie personnelle ou la réalité qui nous entoure, nous nous rendons compte qu’« l’homme ici-bas n’est qu’un souffle.[…] Il n’est rien qu’un souffle, tous ses tracas ; il amasse, mais qui recueillera ? » (Ps 38, 6-7).

Messe des cendres, 5 mars 2025 © Vatican MediaCela nous est enseigné avant tout par l’expérience de la fragilité, que nous expérimentons dans nos fatigues, dans les faiblesses que nous devons assumer, dans les peurs qui nous habitent, dans les échecs qui nous brûlent de l’intérieur, dans le caractère éphémère de nos rêves, dans la prise de conscience que les choses que nous possédons sont éphémères. Faits de cendres et de terre, nous touchons du doigt la fragilité dans l’expérience de la maladie, de la pauvreté, de la souffrance qui s’abat parfois soudainement sur nous et nos familles. Et encore, nous nous rendons compte que nous sommes fragiles lorsque nous sommes exposés, dans la vie sociale et politique de notre temps, à la “poussière subtile” qui pollue le monde : l’opposition idéologique, la logique de la prévarication, le retour des vieilles idéologies identitaires qui théorisent l’exclusion des autres, l’exploitation des ressources de la terre, la violence sous toutes ses formes et la guerre entre les peuples. Autant de “poussières toxiques” qui obscurcissent l’air de notre planète, empêchent la coexistence pacifique, alors que l’incertitude et la peur de l’avenir grandissent en nous chaque jour.

Messe des cendres, 5 mars 2025 © Vatican MediaEnfin, cette condition de fragilité nous rappelle le drame de la mort que nous tentons d’exorciser de multiples façons dans nos sociétés d’apparence et même de marginaliser dans nos langages, mais qui s’impose comme une réalité à laquelle nous devons faire face, signe de la précarité et de la fugacité de notre vie.

Ainsi, malgré les masques que nous portons et les artifices souvent créés avec art pour nous distraire, les cendres nous rappellent qui nous sommes. Cela nous fait du bien. Cela nous remodèle, met en évidence les aspérités de nos narcissismes, nous ramène à la réalité, nous rend plus humbles et disponibles les uns envers les autres : aucun de nous n’est Dieu, nous sommes tous en chemin.

Messe des cendres, 5 mars 2025 © Vatican MediaMais le Carême est aussi une invitation à faire renaître l’espérance en nous. Si nous recevons les cendres la tête inclinée pour rappeler ce que nous sommes, le temps du Carême ne veut pas nous laisser la tête baissée mais, au contraire, il nous exhorte à la lever vers Celui qui surgit des profondeurs de la mort, nous entraînant, nous aussi, des cendres du péché et de la mort vers la gloire de la vie éternelle.

Les cendres nous rappellent alors l’espérance à laquelle nous sommes appelés parce que Jésus, le Fils de Dieu, s’est mêlé à la poussière de la terre, l’élevant jusqu’au ciel. Il est descendu dans les profondeurs de la poussière, mourant pour nous et nous réconciliant avec le Père, comme nous l’a dit l’Apôtre Paul : « Celui qui n’a pas connu le péché, Dieu l’a pour nous identifié au péché » (2 Co 5, 21).

Messe des cendres, 5 mars 2025 © Vatican MediaCeci est, frères et sœurs, l’espérance qui ravive les cendres que nous sommes. Sans cette espérance, nous sommes condamnés à subir passivement la fragilité de notre condition humaine et, surtout face à l’expérience de la mort, nous sombrons dans la tristesse et la désolation, finissant par raisonner comme des imbéciles : « Notre existence est brève et triste, rien ne peut guérir l’homme au terme de sa vie. […] Le corps s’en ira en cendres, et l’esprit se dissipera comme l’air léger » (Sg 2, 1-3). L’espérance de Pâques vers laquelle nous nous dirigeons, en revanche, nous soutient dans nos fragilités, nous rassure sur le pardon de Dieu et, alors même que nous sommes enveloppés dans les cendres du péché, elle nous ouvre à la joyeuse confession de la vie : « Je sais, moi, que mon rédempteur est vivant, que, le dernier, il se lèvera sur la poussière » (Jb 19, 25). Souvenons-nous de ceci : « L’homme est poussière et il retournera à la poussière, mais il est une poussière précieuse aux yeux de Dieu, parce que Dieu a créé l’homme en le destinant à l’immortalité » (Benoît XVI, Audience Générale, 17 février 2010).

Messe des cendres, 5 mars 2025 © Vatican MediaFrères et sœurs, avec les cendres sur la tête, nous marchons vers l’espérance de Pâques. Convertissons-nous à Dieu, revenons à Lui de tout notre cœur (cf. Jl 2, 12), remettons-Le au centre de notre vie, afin que la mémoire de ce que nous sommes – fragiles et mortels comme des cendres dispersées par le vent – soit enfin éclairée par l’espérance du Ressuscité. Et orientons notre vie vers Lui, en devenant un signe d’espérance pour le monde : apprenons par l’aumône à sortir de nous-mêmes pour partager les besoins des autres et nourrir l’espérance d’un monde plus juste. Apprenons par la prière à découvrir que nous avons besoin de Dieu ou, comme le disait Jacques Maritain, “mendiants du ciel”, à nourrir l’espérance que, dans nos fragilités et à la fin de notre pèlerinage terrestre, un Père aux bras ouverts nous attend. Messe des cendres, 5 mars 2025 © Vatican MediaApprenons par le jeûne que nous ne vivons pas seulement pour satisfaire nos besoins, mais que nous avons faim d’amour et de vérité, et que seul l’amour de Dieu et des autres peut vraiment nous rassasier et nous donner l’espérance d’un avenir meilleur.

Puissions-nous toujours être accompagnés par la certitude que, depuis que le Seigneur est venu dans les cendres du monde, « l’histoire de la terre est l’histoire du ciel. Dieu et l’homme sont liés dans un même destin » (C. Carretto, Il deserto nella città, Rome 1986, p. 55), et Il balaiera toujours les cendres de la mort pour nous faire resplendir d’une vie nouvelle.

Avec cette espérance dans le cœur, mettons-nous en route. Et laissons-nous réconcilier avec Dieu.

 


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Ukraine : Porter l’espérance sur le front https://fr.zenit.org/2025/03/05/ukraine-porter-lesperance-sur-le-front/ Wed, 05 Mar 2025 08:59:33 +0000 https://fr.zenit.org/?p=207744 Trois années de guerre ont fait grandir les besoins spirituels des soldats

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Première publication le 27 février 2025 par l’AED

 

Trois années de guerre ont fait grandir les besoins spirituels des soldats en Ukraine. Des aumôniers militaires les assistent quotidiennement et partagent leurs souffrances. Certains d’entre eux racontent à l’AED comment ils amènent l’amour et la présence de Dieu au milieu de la mort et de la destruction.

« Sans la messe quotidienne, le chapelet chaque jour et la prière personnelle, je n’imagine pas comment je pourrais rester ici ! » Le père Witalij Novak est aumônier militaire, seul dans sa brigade qui compte 5 unités, soit environ 3000 hommes. Comme les autres aumôniers militaires catholiques en Ukraine, il est officier et a pour cela suivi une formation de plusieurs mois à l’armée.

Le prêtre confie à la fondation l’Aide à l’Église en Détresse (AED) combien sa mission sur le terrain est diverse, d’autant que les combats s’intensifient en nombre et en violence. Lorsque les soldats partent sur la ligne de front, ils ne savent pas s’ils seront encore en vie le lendemain, explique l’aumônier. La question du sens de la vie se pose alors avec une acuité sans précédent. La bénédiction, avant le départ au combat, est un moment d’une grande profondeur : « Ils font le sacrifice de leur vie pour protéger les autres. Ces temps-là sont pour moi très importants. Je veux leur donner le meilleur et les rassurer. Mais plus que mes paroles, c’est surtout la présence de Dieu que je leur offre. »

En raison de leur passé soviétique, beaucoup ne connaissent Jésus que de nom, surtout dans les régions est du pays, même si l’Ukraine compte officiellement 84% de chrétiens dont la majorité est orthodoxe. « Alors quand c’est possible, je leur lis certains passages des Évangiles et partage avec eux quelques réflexions », dit le père Witalij.

Le père leur donne aussi un chapelet ou une médaille miraculeuse. Certains n’en connaissent pas la signification, alors l’aumônier leur explique, ajoutant que c’est pour eux le signe qu’ils ne sont plus seuls, qu’ils sont avec Dieu. « Lorsqu’ils sortent de la ligne de front après la rotation, ils me confient, avec reconnaissance : « Mon père, ce chapelet et cette médaille m’accompagnaient tout le temps. Je me souvenais de ce que vous m’aviez dit et je priais Dieu avec mes mots. Alors, merci ! »

La tâche de l’aumônier consiste également à éveiller la voix de la conscience des soldats. C’est évidemment un rôle difficile, mais il fait partie des principaux services de l’Église : quand on est face à l’ennemi, est-ce la haine de l’autre qui nous guide ou la volonté de protéger notre famille et notre pays ?  « Il y a une manière plus humaine de gérer la guerre », explique Mgr Visvaldas Kulbokas, nonce apostolique à Kiev.  « Il y a plus de morts en 2024 qu’en 2023, c’est pourquoi il est très important de transmettre les valeurs chrétiennes face à l’insécurité et la peur », confie-t-il à l’AED.

Une peur qui est désormais omniprésente avec l’emploi des drones et des nouvelles technologies. Les drones voient chaque mouvement sur la ligne de front, de jour comme de nuit. Ils perçoivent les mouvements des corps, des véhicules ou des armes. « Cela change beaucoup de choses, car votre vie peut en permanence être détruite », déplore le père Witalij. Un autre aumônier confiait que depuis que « la mort vient du ciel », il fait attention au vocabulaire qu’il emploie : « Je ne dis plus que l’Espérance vient du Ciel, car mes hommes ont désormais peur du ciel, il faut employer d’autres images ».

Le Père Witalij Novak dans ses activités d’aumônier pendant la guerre. ©Aid to the Church in Need.

Le Père Witalij Novak dans ses activités d’aumônier pendant la guerre. ©Aid to the Church in Need.

Elever les âmes

Le père Witalij utilise aussi les nouvelles technologies pour rejoindre ses soldats à travers les réseaux sociaux. Impossible en effet pour lui de rencontrer personnellement ses 3000 hommes. Alors sur son compte Facebook, il publie quasiment tous les jours des encouragements, avec des photos et des prières. Une manière de rejoindre comme il peut ses soldats au front pour leur transmettre son sourire, l’amour de Dieu, et leur donner la force et le courage.

Sur le front, l’aumônier essaie de repérer quels sont leurs besoins essentiels. « Avec les militaires, non seulement nous prions, mais nous parlons, nous nettoyons nos armes et nous cuisinons quelque chose de savoureux », confie le père Ivan Dyakiv qui sert dans les forces armées ukrainiennes depuis février 2023, dans la zone de Zaporijia.

Ce service aux soldats s’étend aussi à leurs familles et prend une place centrale dès qu’un homme est blessé. Ou mort. « Le plus difficile », confie le père Dyakiv. Ce sont en effet les aumôniers qui donnent l’absolution finale et s’occupent des funérailles. Ils vont aussi organiser l’enterrement avec les familles, et décider notamment où il peut avoir lieu. Le plus délicat est lorsque les militaires meurent dans des zones occupées ou proches de la ligne de front. Pour les familles réfugiées dans un autre pays, c’est une double déchirure. Elles ne peuvent pas toujours se recueillir devant la tombe de leur mari, de leur père. Loin de leur maison, étranglées par la peur de l’avenir sombre, submergées par la tristesse, elles sont parfois engluées par la colère.

Aussi, certains soldats, qui étaient pratiquants, rejettent ce Dieu qui se tait face à tant de cruauté qu’ils ont vue sur le front. Et pourtant, grâce à leurs discussions avec les aumôniers, ils reviennent parfois peu à peu à se rapprocher du Christ. D’autres découvrent une foi nouvelle tant les questions spirituelles deviennent de plus en plus fortes au fur et à mesure que la guerre s’enlise.

Là encore les aumôniers ont un rôle essentiel. « On imagine souvent les aumôniers uniquement sur le front, mais leur mission en arrière est tout aussi importante », explique le père Taras Ovsianyk, jeune prêtre de l’église gréco-catholique. Dans les centres de rééducation et de repos, ils ont un rôle crucial d’écoute et de présence.

En plus des aumôniers, des centaines de prêtres ont été formés en Ukraine pour accompagner et soutenir spirituellement toutes les personnes blessées et traumatisées par la guerre. « La moitié du clergé a suivi la formation du programme thérapeutique de réhabilitation, soit 1500 prêtres sur 3000 », souligne Mgr Sviatoslav Shevchuk, l’archevêque majeur de l’Église gréco-catholique ukrainienne. Pour lui, cette question du suivi des personnes atteintes de troubles post traumatiques est majeure, c’est pourquoi il est très reconnaissant du soutien de l’AED dans ce domaine.

Écouter l’agressivité, la haine et la révolte pour l’apaiser peu à peu. Et faire éclore dans le cœur de ces hommes profondément blessés la présence de Dieu. Le travail est immense, la tâche semble impossible à vue humaine – mais à travers les aumôniers, l’Esprit Saint est à l’œuvre.

Au cours des trois années qui ont suivi l’invasion à grande échelle de l’Ukraine du 24 février 2022, l’Aide à l’Église en Détresse a approuvé et financé 977 projets, dont 175 demandes d’offrandes de messe, représentant près de 3,5 millions d’euros. Un total de plus de 25,2 millions d’euros a été alloué pour soutenir l’Église catholique des deux rites dans toute l’Ukraine.

Amélie Berthelin (un article à retrouver dans notre magazine L’Eglise dans le monde N°222)

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