Eglise et monde Archives - ZENIT - Français https://fr.zenit.org/category/church-and-world/ Le monde vu de Rome Thu, 17 Apr 2025 18:17:36 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.2 https://fr.zenit.org/wp-content/uploads/sites/4/2020/07/9e4929ea-cropped-dfdb632a-favicon_1.png Eglise et monde Archives - ZENIT - Français https://fr.zenit.org/category/church-and-world/ 32 32 L’heure de la mère https://fr.zenit.org/2025/04/17/lheure-de-la-mere/ Thu, 17 Apr 2025 15:16:51 +0000 https://fr.zenit.org/?p=210435 Célébration mariale traditionnelle du samedi saint à la basilique papale de Sainte-Marie Majeure

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Samedi Saint 19 avril 2025, à 10h30 dans la Basilique Papale de Sainte-Marie Majeure à Rome, aura lieu – comme depuis plus de 36 ans – une  célébration mariale spéciale. “L’heure de la mère”, une célébration qui entend proposer et faire revivre la douleur et la foi suprême de Marie dans l’attente de la résurrection du Seigneur. Son Eminence le cardinal Stanislaw Rylko, Archiprêtre de la Basilique Sainte-Marie Majeure, présidera la célébration.  

La célébration mariale qui a lieu à Sainte Marie-Majeure, et dans tant d’autres parties d’Italie et du monde le matin du Samedi Saint, trouve son inspiration dans la liturgie byzantine, qui chante devant l’icône de la sépulture de Jésus les lamentations de la Mère sur son Fils tué et son désir de le voir revenir d’entre les morts. Dans cette heure suprême où tout semblait définitivement terminé, c’est elle “l’Eglise qui croit” contre toute évidence humaine, qui espère contre toute espérance.

Si le Vendredi Saint est par excellence l’”Heure” de Jésus, qui aima les siens jusqu’à l’offrande de lui-même sur l’autel de la Croix, le Samedi Saint est l’“Heure” de la Mère, le sommet de son long et fatigant chemin de foi, elle se tenait au pied de la Croix, comme la nouvelle Eve, en s’associant au sacrifice de son Fils et en accueillant comme ses enfants tous les hommes rachetés par son Sang divin. Quand les disciples, le soir du Vendredi Saint, mirent Jésus dans le sépulcre, sa foi ne fut pas brisée, ni son union indissoluble avec son Fils Rédempteur. Au contraire, c’est seulement en Elle que se trouvait à cette heure la foi de toute l’Eglise, en Elle que se rassemblaient les espoirs du monde. C’est pourquoi elle est la Mère de notre foi. Saint Jean-Paul II écrivait: “Le Samedi Saint, l’Eglise s’identifie à Marie: toute sa foi est recueillie en Elle, le première croyante. Dans les ténèbres qui enveloppent la création, Elle reste seule à garder vivante la flamme de la foi, en se préparant à accueillir l’annonce joyeuse et surprenante de la résurrection.” Et le pape François la prie ainsi: “Vierge et Mère Marie … Toi, qui es restée ferme près de la Croix avec une foi inébranlable, et qui a reçu la joyeuse consolation de la résurrection … Obtiens-nous maintenant une nouvelle ardeur de ressuscités pour apporter à tous l’Evangile de la vie qui triomphe de la mort” (Evangelii gaudium, 288).

Ainsi, l’”Heure” de la Mère, célébrée le Samedi Saint, est la préparation la plus appropriée et significative à vivre la grande Veillée pascale du Seigneur qui ressuscite glorieusement d’entre les morts.

 

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Le boom des baptêmes de jeunes en France https://fr.zenit.org/2025/04/17/le-boom-des-baptemes-de-jeunes-en-france/ Thu, 17 Apr 2025 14:44:14 +0000 https://fr.zenit.org/?p=210380 Plus de 17 800 catéchumènes seront baptisés à Pâques

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La Conférence des évêques de France (CEF) a présenté jeudi 10 avril 2025 le rapport de son enquête annuelle sur les catéchumènes, dont le nombre en France continue de croître. Les résultats dépassent largement les chiffres collectés l’an dernier, et sont les plus élevés jamais enregistrés depuis vingt ans.

Ce week-end de Pâques, 17 800 adultes et adolescents seront baptisés dans tous les coins de France. Parmi eux, on compte 10 000 adultes et 7 400 adolescents. La part majoritaire sont des jeunes entre 15 et 25 ans, représentant aujourd’hui 42% des catéchumènes. Mais on constate également un nombre croissant de catéchumènes adolescents, avec une hausse de 33%.

Outre le baptême, la Conférence épiscopale précise que le nombre de confirmands adultes est en augmentation. En 2024, plus de 9 000 adultes ont reçu le sacrement de la confirmation à la Pentecôte, deux fois plus qu’en 2022.

« Le grand défi est d’en faire des disciples » 

« Nous manquons certainement de recul pour cela mais, d’ores et déjà, nous pouvons y voir un encouragement de la part du Seigneur nous rappelant que c’est lui le Maître de la mission, c’est lui qui attire à lui, touche les cœurs et se révèle » a écrit Mgr Olivier de Germay, archevêque de Lyon et membre de la Commission Initiation et vie chrétienne.

"Mettre en place des processus d’incorporation, avant comme après le baptême"  © Paroisse saint François d'Assise au Creusot 

Une « mission collective » pour accueillir les nouveaux baptisés © Paroisse saint François d’Assise au Creusot

« Une chose est sûre en tout cas : le grand défi qui se présente désormais à nous est d’en faire des disciples » ajoute l’archevêque. « Il ne s’agit pas simplement d’imaginer à quelques-uns des recettes pour les ‘garder’ après le baptême. Ce sont nos communautés paroissiales tout entières qui doivent prendre conscience de cette mission collective et mettre en place des processus d’incorporation, avant comme après le baptême. »

En réponse à cette demande grandissante de baptêmes, les évêques d’Île-de-France ont tout récemment annoncé la tenue d’un concile en 2026 et 2027, qui aura pour but de réfléchir et discerner comment mieux accueillir, faire grandir et intégrer les catéchumènes et les néophytes dans les communautés ecclésiales.

 

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13 500 jeunes à Lourdes pour le pèlerinage du Frat https://fr.zenit.org/2025/04/17/13-500-jeunes-a-lourdes-pour-le-pelerinage-du-frat/ Thu, 17 Apr 2025 12:16:08 +0000 https://fr.zenit.org/?p=210372 Sacrements, prière et pop louange : les ados d’Île-de-France à la suite du Christ 

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Le Frat 2025 s’est déroulé du 12 au 17 avril 2025 dans la cité mariale de Lourdes. Il a rassemblé pendant 5 jours plus de 13 500 lycéens venus de huit diocèses d’Île-de-France. Une participation record : pour la première fois depuis sa création en 1908, l’événement a affiché complet dès le mois de février.

Ce pèlerinage s’est progressivement imposé comme un événement majeur pour les jeunes catholiques de région parisienne. Il se déroule les années paires à Jambville, dans le Vexin, et s’adresse aux collégiens de 13 à 15 ans. Les années impaires, la rencontre a lieu à Lourdes et rassemble les lycéens âgés de 15 à 18 ans.

Découvrir le Seigneur dans le silence et la discrétion 

Durant ces quelques jours, les jeunes ont pu partager et vivre une expérience ecclésiale joyeuse. Ils ont participé aux célébrations liturgiques, aux veillées, rencontres et témoignages, ainsi qu’aux temps de prière proposés. Le thème de cette édition, « Au creux du rocher », s’inspirait de passages bibliques du livre des Rois et de l’Exode. Il invitait les jeunes à découvrir la présence de Dieu dans le silence et la discrétion, à l’image du prophète Élie réfugié dans la grotte.

Dimanche 13 avril, la messe des Rameaux a marqué l’entrée dans la Semaine sainte. Elle a été présidée par l’archevêque de Paris, Mgr Laurent Ulrich, dans la basilique souterraine Saint-Pie X. « Pendant ce temps où vous allez être ici au Frat » a dit l’archevêque aux jeunes en commentant l’Évangile de la Passion, « nous allons suivre Jésus qui donne sa vie, qui nous dit que le pain et le vin, c’est lui-même qui est présent à nous aujourd’hui encore. Alors, pendant cette semaine, je vous invite à regarder Jésus, à le voir, à contempler ce qu’il fait de bien ».

900 jeunes ont reçu le sacrement des malades
Plus de 900 jeunes ont reçu le sacrement des malades © Le Frat

Plus de 900 jeunes ont reçu le sacrement des malades © Le Frat

D’autres moments forts ont marqué ce pèlerinage, notamment la grande veillée de louange et d’adoration mardi soir 15 avril, au cours de laquelle les jeunes ont pu chanter des chants toniques de pop louange, écouter des témoignages et vivre le silence devant le Saint-Sacrement.

Outre le confession proposée largement pendant le Frat, le sacrement des malades a été conféré cette année à 900 lycéens. « Émouvant, saisissant » a exprimé Mgr Benoît Bertrand, évêque de Pontoise : « Ce qui est marquant, c’est de vivre le sacrement des malades avec des jeunes. Nous sommes habitués à le donner aux générations d’après ! Mais dans un pélé où il y a tant de vie et de fête, que d’épreuves aussi… ».

 

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« Ensemble témoins de la Résurrection » https://fr.zenit.org/2025/04/17/ensemble-temoins-de-la-resurrection/ Thu, 17 Apr 2025 05:56:48 +0000 https://fr.zenit.org/?p=210330 Message de Pâques du CECEF

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Première publication le 16 avril 2025 par la CEF

Message du CÉCEF pour Pâques 2025 : « Ensemble témoins de la résurrection » de Mgr Eric de Moulins-Beaufort, Président de la Conférence des évêques de France ; du Pasteur Christian Krieger, Président de la Fédération protestante de France et du Métropolite Dimitrios, président de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France.

Chers frères et sœurs en Christ,

Toutes nos Églises à travers le monde : orthodoxes et orthodoxes-orientales, catholiques, protestantes et évangéliques se préparent à célébrer Pâques, la résurrection du Christ, et à le faire ensemble, au même moment. Cette année, en effet, les différents calendriers coïncident. Ils nous permettent de porter ensemble cette grande et bonne nouvelle : « Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité ! »

Notre temps est un temps d’inquiétude : l’humanité éprouve les limites de la planète et se rend compte que le système économique et technologique déployé depuis des siècles en épuise les ressources ; des États se mettent à nouveau à user de leur puissance militaire pour faire valoir ce qu’ils affirment être leurs droits ; le manque d’eau, la violence, la difficulté pour les jeunes de trouver du travail, génèrent des flux migratoires sans précédents.

Notre temps est aussi un temps de mise en cause de la vérité. Des responsables politiques usent de la polémique, lancent des affirmations sans fondement, sûrs qu’ils sont d’obtenir au moins une partie des buts qu’ils poursuivent.

Or, le Ressuscité se présente à nous comme la vérité. Dieu tient ses promesses ; il tient les promesses faites à Israël et l’immense promesse faite en chacune et chacun de nous par le Créateur. Il n’a pas créé pour la mort, mais pour que triomphe la vie, et ce triomphe est aussi celui de la réconciliation, de la vérité, de la justice, de la miséricorde, du pardon, de la joie. En cette fête de Pâques, choisissons toujours la vérité, la justice, la patience, la paix et la joie pour tous.

C’est pourquoi nous vous adressons ce message commun. Recevez-le comme un appel vigoureux à vous toutes et tous, sœurs et frères chrétiens si divers d’expression, de sensibilité, mais aussi de langues et de cultures qui habitez notre pays. Ensemble, nous sommes porteurs d’une espérance pour tous et nous sommes liés par une même vocation. Contre la peur et la désespérance ambiante, que nos paroles, soient de celles qui relèvent la confiance ! Contre les forces de division et d’exclusion, soyons ensemble d’infatigables artisans de vrai dialogue et de solidarité concrète ! Car notre foi dans le ressuscité nous engage à vivre de cette espérance et à en répondre !

C’est pourquoi nous vous invitons, partout où cela est possible, à vous joindre les uns aux autres pour célébrer le cœur de notre foi commune. Nous vous demandons de persévérer avec ardeur – personnellement et communautairement – dans la prière pour la paix – non seulement pour notre continent européen et pour le Proche-Orient – mais pour le monde entier. Prions pour que les dirigeants et les nations soient plus conscients de leur responsabilité vis-à-vis de tous ceux avec qui nous avons reçu en partage cette terre, si belle et si fragile.

Oui, catholiques, protestants et évangéliques, orthodoxes et orthodoxes-orientaux, soyons des témoins d’espérance pour notre temps ! En cette année où nous commémorons ensemble les 1700 ans du premier concile de Nicée et son symbole de foi, nous prions avec ferveur pour que nos institutions ecclésiales puissent définitivement célébrer Pâques ensemble. Le Patriarche de Constantinople Batholomée, le Pape François, le Patriarche copte d’Alexandrie Tawadros II, bien d’autres voix d’Orient et d’Occident, le Conseil œcuménique des Églises aussi, y appellent. Prions pour que nos Églises puissent bientôt se réjouir chaque année de fêter ensemble la résurrection du Christ :

Oui ! Christ est ressuscité !  Il est vraiment ressuscité ! Alléluia !

Les coprésidents du Conseil d’Églises chrétiennes en France

Mgr Eric de Moulins-Beaufort, Président de la Conférence des évêques de France,
Le Pasteur Christian Krieger, Président de la Fédération protestante de France,
Le Métropolite Dimitrios, président de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France,

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La résurrection vient-elle d’Iran ? https://fr.zenit.org/2025/04/17/la-resurrection-vient-elle-diran/ Thu, 17 Apr 2025 05:10:24 +0000 https://fr.zenit.org/?p=210316 La théorie d’une origine iranienne de la résurrection est très partagée dans le monde scientifique

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De l’avis de nombreux chercheurs, la première formulation explicite de la foi en la résurrection des corps dans le corpus biblique est dans le chapitre 7 du Deuxième livre des Maccabées. Plusieurs biblistes ont cherché dans les philosophies ou religions voisines d’Israël dans les derniers siècles avant l’ère chrétienne des traces d’influence sur cette idée de résurrection. L’une des religions étant une candidate sérieuse comme origine de cette doctrine est celle de l’Iran ancien. Alors, la foi en la résurrection des corps vient-elle de Perse ?

La théorie d’une origine iranienne de la résurrection est très partagée dans le monde scientifique. Le monde perse est un tout autre univers culturel que celui de la Bible. Examiner cette hypothèse est donc difficile, car cette culture iranienne est bien moins connue et l’accès aux textes est quasi impossible sans parler un certain nombre de langues persanes ou indiennes. Une première difficulté est donc de situer les croyances ‘iraniennes’ dans le temps et dans l’espace.

Le spécialiste de ces cultures, Geo Widengren, place l’origine de la résurrection dans une religion ‘indo-iranienne’ existant dans les peuples aryens du IIIe millénaire avant J.-C., qu’on retrouve dans les Veda et les autres textes de l’hindouisme naissant à cette époque. Mais une première limite de cette affirmation vient du fait que, compte-tenu de l’évolution de l’hindouisme par la suite, on est très loin d’une foi dans la résurrection des corps. Ce serait donc en deçà de l’Indus qu’auraient émergé les croyances qui nous intéressent ici.

Ensuite, qu’appelle-t-on ‘iranien’ ? Widengren étudie les populations couvrant l’Iran actuel, une partie de l’Asie Centrale, le Caucase, voire l’Ukraine : Mèdes, Perses, Elamites, Parthes, mais aussi Scythes, Sarmates, Arméniens qui sont des peuples d’une même famille.

Un troisième obstacle est le corpus de textes à considérer ; les plus anciens, les Gathas sont compliqués à dater. Ils s’incluent dans l’Avesta, dans certains Yasts (sans forcément d’ordre chronologique) et, plus tard, dans des écrits pehlevis, datant de la dynastie sassanide à partir du IIIe siècle ap. J.-C., c’est-à-dire à une époque très postérieure à la période maccabéenne. Or, beaucoup d’informations nous viennent de ces écrits tardifs, censés retranscrire la pensée zoroastrienne, mais nous renseignant peu sur le zoroastrisme contemporain du judaïsme du Second Temple du Ve siècle av. J.-C. au Ier siècle de notre ère. En outre, on ne sait presque rien sur Zoroastre – Zarathoustra – qui a pu vivre entre 1000 et 600 av. J.-C. selon les historiens. Si c’est sa doctrine qui s’est le plus imposée, le mazdéisme, le mandéisme et autres courants ont cohabité. Donc, par ‘religion iranienne’, qu’entend-on exactement ? 

Widengren conteste d’ailleurs que les Perses de la période achéménide, – ceux qui ont dominé les Juifs depuis la conquête de Babylone par Cyrus II au VIe siècle av. J.-C. jusqu’à leur défaite face à Alexandre le Grand au IVe siècle av. J.-C. – aient été zoroastriens, ce qui change beaucoup de choses sur leurs conceptions de l’au-delà. Widengren fait remarquer que la résurrection fait bien partie des croyances zoroastriennes, alors que les rois perses prenaient le deuil et avaient des coutumes funéraires que le zoroastrisme proscrit. La conclusion est sans appel : les élites perses de cette époque n’étaient pas zoroastriennes. Si nous suivons cet expert, les rois perses n’ont alors pas pu influencer leurs sujets israélites au sujet de la résurrection. D’autres Iraniens auraient-ils pu le faire ? Peut-être, car les choses semblent changer dans l’empire parthe (247 av. J.-C. – 224 ap. J.-C.) : l’archéologie funéraire nous montre que les rois parthes croyaient à l’immortalité de l’âme. Mais il ne s’agit pas vraiment de résurrection : si l’âme du mort s’élève, la dépouille reste dans le mausolée. Les divergences avec le zoroastrisme sont trop profondes.

En revanche, des résonances avec l’apocalyptique juive – qui est évocatrice de l’eschatologie et de la résurrection -, peuvent être discernées. Il semblerait bien que la résurrection des corps et l’immortalité d’une sorte d’âme, présentes dans le zoroastrisme dès des temps anciens, dépendent de l’action d’un envoyé du dieu suprême Ahura-Mazda, le Saoshyant. Celui-ci est un ‘vivificateur’, un sauveur et, peut-être plus tardivement, prêtre/sacrificateur. Son rôle s’est transmis plus tard dans le culte de Mithra, qui endosse alors un statut de dieu et de Saoshyant.

En outre, on trouve des résonnances avec le zoroastrisme dans la théologie de Qumran. Des textes de Qumran évoquent un « pont » au-dessus des abysses, qui fait penser au « Pont de Cinvat » que les âmes des défunts doivent traverser dans les mythes zoroastriens. Les âmes bonnes traversent, tandis que les méchantes tombent dans l’abime.

Cependant, les Parthes n’ont jamais occupé la Judée. Si influence il y a, elle ne peut alors qu’être culturelle (par exemple via la diaspora juive dans l’empire parthe), et non politique; et son cheminement reste à décrire. En outre, cette thématique du pont n’est pas présente dans la théologie juive ailleurs qu’à Qumran, ni dans le christianisme. Quant au sauveur-vivificateur qu’est le Saoshyant, il peut vaguement faire penser au Christ, tout comme Mithra qui revient à la vie. Mais alors, son influence sur le judaïsme serait nulle.

Le chercheur Jon Levenson, quant à lui, souligne des différences capitales entre la ‘résurrection’ zoroastrienne et la résurrection des corps juive. Jusqu’à nos jours, les Zoroastriens, ou Parsis en Inde, exposent leurs défunts sur des ‘tours du silence’, afin que le cadavre y pourrisse et soit dévoré par les charognards. La divergence avec le soin pour enterrer les morts en Israël, des patriarches et matriarches de la Genèse à 2 Maccabées 12, puis dans les traditions juive et chrétienne, est radicale. On ne parle probablement pas de la même ‘résurrection’. En fait, on ne sait pas exactement en quoi consiste la résurrection à l’iranienne.

Par conséquent, il est possible de soutenir l’opinion selon laquelle les emprunts à la religion perse ne sont venus qu’enrichir une foi en la résurrection déjà en germe et intrinsèque au judaïsme. Cette doctrine émergente s’est fait une place parmi d’autres conceptions de l’après-mort dans le monde juif, avec des analogies ou emprunts, non nuls mais limités aux solutions d’autres cultes.

De plus, la résurrection apparaît dans le judaïsme à l’époque hellénistique et non perse. Les Israélites auraient-ils ‘joué’ les Perses, disparus de la scène politique, ‘contre’ l’impérialisme politique grec, pour consolider leurs propres hypothèses théologiques ? L’idée est suggestive. Elle permet, au minimum, d’écarter une inspiration décisive du zoroastrisme dans l’émergence de la foi en la résurrection en Israël. Le débat, en tous cas, n’est pas clos.

Christel Koehler

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L’Heure sainte https://fr.zenit.org/2025/04/17/lheure-sainte/ Thu, 17 Apr 2025 05:03:51 +0000 https://fr.zenit.org/?p=210314 Méditation par les sœurs de la Visitation de Paray-le-Monial

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La veille de sa Passion, après avoir institué le sacrement de l’Eucharistie, Jésus demande à ses disciples de veiller et de prier une heure avec lui dans le Jardin des Oliviers. Mais les disciples sont accablés de tristesse… et ils dorment ! Ce récit est dans les Évangiles (Matthieu 26 ; Marc 14 ; Luc 22 ; saint Jean mentionne la scène au chapitre 15). Jésus fit la demande à sainte Marguerite-Marie d’instaurer l’Heure sainte.

Une réponse à la soif d’amour de Jésus

« Ce Souverain de mon âme me commanda de veiller toutes les nuits du jeudi au vendredi, une heure avec lui, et qu’il m’apprendrait ce qu’il désirait de moi, et que c’était aussi pour réparer cette heure dont il se plaignait que ses Apôtres n’avaient pas veillé avec lui. » (Lettre 133) « Il me dit amoureusement : « C’est ici où j’ai plus souffert qu’en tout le reste de ma Passion. » (§ 52 des Écrits demandés par sa supérieure) « D’autant que si les hommes me rendaient quelque retour d’amour, j’estimerais peu tout ce que j’ai fait pour eux, et voudrais, s’il se pouvait, en faire encore davantage ; mais ils n’ont que des froideurs et du rebut pour tous mes empressements à leur faire du bien. » » (Autob. § 55). « Ce divin Coeur m’était représenté, avec ces paroles : « J’ai soif, mais d’une soif si ardente d’être aimé des hommes au Saint Sacrement, que cette soif me consomme ; et je ne trouve personne qui s’efforce, selon mon désir, pour me désaltérer, en rendant quelque retour à mon amour » » (Lettre 133). Il lui dit aussi : « [Je viens] t’apprendre que tu ne te dois point t’approprier ces grâces : je me suis voulu servir de ton cœur comme d’un canal pour les répandre selon mes desseins » (Autob. § 10).

Comment la vie ?

Vivre une Heure sainte c’est précisément répondre à la soif exprimée par Jésus, dans le silence d’un coeur à coeur. Nous nous sentons maladroits ? il nous dit comme à elle : « Viens, je te l’apprendrai. » Sainte Marguerite-Marie était tantôt dans sa cellule de religieuse, tantôt à la chapelle, ou bien devant le tabernacle, ou devant l’Eucharistie exposée dans l’ostensoir. Ce peut être dans la soirée du jeudi au vendredi ; mais aussi à un autre moment et autre jour selon les possibilités de chacun. Ainsi il n’y a pas de méthode définie, à chacun de trouver ses moyens pour demeurer attentive au Seigneur pendant une heure. Sainte Marguerite-Marie elle-même l’a vécue de plusieurs façons ; l’une d’elles : « Notre Seigneur me dit que je dirai cinq Pater et cinq Ave Maria, avec cinq actes d’adoration qu’il m’avait appris, pour lui rendre hommage dans l’extrême angoisse qu’il souffrit la nuit de sa Passion. » (Fragment IV). La Parole de Dieu dans l’Évangile, des prières, des chants peuvent soutenir notre attention. Nous ne ferons probablement pas une œuvre parfaite, sainte Marguerite-Marie nous rassure : « Ne perdez pas de temps à regarder quelles étaient vos distractions. Et à la fin, offrez au Père éternel l’oraison de son Fils pour réparer les défauts de la vôtre » (Avis 9). Efforçons-nous d’être fidèles à la prière, et peu à peu, nous entrerons dans la prière même de Jésus.

PAR LES SOEURS DE LA VISITATION DE PARAY-LE-MONIAL – Article du magazine Il est Vivant ! sur le Sacré-Cœur. N°361

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De la vie à la Vie, ici, maintenant et pour toujours, par Mgr Follo https://fr.zenit.org/2025/04/17/de-la-vie-a-la-vie-ici-maintenant-et-pour-toujours-par-mgr-follo-2/ Thu, 17 Apr 2025 04:57:29 +0000 https://fr.zenit.org/?p=210310 Méditation des lectures du Dimanche de Pâques

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Avec l’invitation de passer avec le Christ de l’agonie de la Croix à la joie de la Résurrection, de la fatigue de la vie à la paix de la Vie.

Dimanche de Pâques de la Résurrection – Année C – 20 avril 2025

Rite romain : Ac 10, 34a. 37-43 ; Ps 117 ; Col 3, 1-4 ; Jn 20, 1-9

Rite ambrosien : Ac 1, 1-8a ; Ps 117 ; 1 Co 15, 3-10a ; Jn 20, 11-18

1) Le Christ est vivant.

Le Christ est ressuscité. 

Donc, sa vie n’est pas terminée le Vendredi Saint et, par conséquent, le dévouement et l’amour de Dieu pour nous ne sont pas terminés, quand le Christ a été tué sur la Croix.

Donc, l’Amour incarné et crucifié est passé à la Vie de la vie que les hommes pensaient lui avoir prise et enterrée dans une tombe. Le Samedi Saint, jour de la désolation humaine et du silence de Dieu, s’ouvre au jour du Seigneur ressuscité.

Le récit de l’Évangile d’aujourd’hui commence ainsi : « Le premier jour de la semaine, Marie de Madeleine se rendit au tombeau le matin, quand il faisait encore nuit, et vit que la pierre avait été enlevée du tombeau. Elle courut chez Simon Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et leur dit : ‘Ils ont enlevé le Seigneur du tombeau, et nous ne savons pas où ils l’ont mis’. Pierre sortit alors avec l’autre disciple et se rendit au tombeau » (Jn 20, 1-3).

De ce moment-là le premier jour de la semaine est le dimanche, jour où l’on célèbre le fait que le Christ est ressuscité. Le Christ ressuscite dans la nuit avant que le lever du soleil n’illumine ce jour de fête.

Le premier de tous les dimanches est un jour qui est né de deux nuits particulières : celle de l’Incarnation, où le Verbe s’est fait chair, et celle de la Résurrection, où la chair a revêtu l’éternité, où le sépulcre s’est ouvert, vide du Corps du Christ qui a vidé la mort de sa puissance. Le Christ ressuscité nous invite à mettre notre respiration en syntonie avec la sienne, avec cet immense souffle de vie qui unit sans cesse le visible et l’invisible, la terre et le ciel, le Verbe et la chair, le présent et l’éternel.

À Pâques, premier de tous les « jours du Seigneur », Dieu renouvelle le monde et dit à nouveau : « Que la lumière soit ! ». Auparavant, il y avait eu la nuit du Mont des Oliviers, l’éclipse solaire de la passion et de la mort de Jésus, la nuit du sépulcre. Mais maintenant, c’est à nouveau le premier jour – la création recommence, entièrement nouvelle. « Que la lumière soit ! », dit Dieu, « et la lumière fut ». 

Jésus ressuscite du sépulcre : la vie est plus forte que la mort, le bien est plus fort que le mal, l’amour est plus fort que la haine, la vérité est plus forte que le mensonge.

L’obscurité des jours passés est dissipée au moment où Jésus ressuscite du sépulcre et devient lui-même pure lumière de Dieu. Mais ceci ne se réfère pas seulement à lui, ni seulement à l’obscurité de ces jours-là. Avec la résurrection de Jésus, la lumière elle-même est créée de façon nouvelle. Il nous attire tous derrière lui dans la nouvelle vie de la résurrection et il vainc toute forme d’obscurité. Il est le nouveau jour de Dieu, qui vaut pour chacun de nous.

Prions le Seigneur, Créateur et Amour, pour qu’il fasse jaillir de l’obscurité du monde la lumière de son Fils : dans la nuit de Noël, dans la nuit de la Résurrection, dans la nuit de notre humanité, qu’il fasse jaillir ce que nous espérons : la rencontre avec le Christ, la proximité avec le Christ, la connaissance du Christ et l’amour qui nous unit à lui.

Prions, en fixant notre regard, en premier lieu, sur les plaies glorieuses du Christ et contemplons la Croix sur laquelle le Christ « a versé le sang de son cœur pour gagner ton cœur » (Ste Bénédicte de la Croix – Edith Stein). Et prions aussi avec Saint Augustin, qui a vécu une expérience de péché, comme Madeleine : « Qu’aimé-je donc en vous aimant ? Ce n’est point la beauté selon l’étendue, ni la gloire selon le temps, ni l’éclat de cette lumière amie à nos yeux, ni les douces mélodies du chant, ni la suave odorance des fleurs et des parfums, ni la manne, ni le miel, ni les délices de la volupté. Ce n’est pas là ce que j’aime en aimant mon Dieu, et pourtant j’aime une lumière, une mélodie, une odeur, un aliment, une volupté, en aimant mon Dieu; cette lumière, cette mélodie, cette odeur, cet aliment, cette volupté, suivant l’homme intérieur; lumière, harmonie, senteur, saveur, amour de l’âme, qui défient les limites de l’étendue, et les mesures du temps, et le souffle des vents, et la dent de la faim, et le dégoût de la jouissance, Voilà ce que j’aime en aimant mon Dieu. » (Saint Augustin d’Hippone, Confessions, X, 6, 8).

  1. Les premières rencontres avec le Christ – Lumière

Marie Madeleine, qui se rend au tombeau dans l’obscurité de la nuit, nous enseigne la persévérance dans la recherche de la rencontre avec Dieu. « La rencontre avec le Christ ressuscité nous ressuscite et nous aide à faire sortir les autres des tombeaux obscurs de l’incrédulité » (Pape François). Espérer et persévérer, à la lumière de cela, est une attitude qui respire le christianisme.

Marie-Madeleine ne savait pas encore que le jour de la joie sans fin avait déjà commencé. Donc, pleine de douleur, elle se rendit au tombeau de Jésus, parce qu’elle était nostalgique de lui (nous avions comme elle cette nostalgie du ciel). Elle ne savait pas encore que le Bien-aimé qui l’avait sauvée par sa miséricorde, était ressuscité. Elle voulait achever l’onction qu’elle a commencée quelque temps auparavant, lorsqu’elle a lavé les pieds de Jésus avec ses larmes et qu’elle les a oints d’un parfum d’une valeur de 300 deniers (dix fois le prix payé à Judas pour sa trahison ; avec les 30 deniers donnés par Judas, les chefs achetèrent un champ pour les pèlerins qui mouraient à Jérusalem).

À l’aube de ce jour de fête qui, pour Marie-Madeleine, est encore un jour de tristesse parce qu’elle ne sait pas encore que son Jésus est ressuscité, cette femme est consolée au moins par la pensée que cet « ami fraternel » est mort parce qu’il l’a aimée, elle et tous ses disciples, y compris Judas. Marie va au sépulcre, préoccupée de savoir comment enlever la dalle de pierre qui fermait le sépulcre, pour pouvoir achever l’onction mortuaire prescrite pas la loi mosaïque et par son amour de femme sauvée par le Rédempteur. Et elle pleure (voir l’évangile de ce jour dans le rite ambrosien) parce que la tombe est vide : elle ne sait pas encore que celle-ci est devenue le tabernacle d’où le Corps du Christ ressuscité est sorti pour pouvoir être mangé.

Elle n’imagine pas que le Christ Seigneur, Lumière d’éternité, a renversé non pas une, mais deux dalles : celle de pierre qui fermait le sépulcre, et celle de la mort, encore plus lourde et inamovible, qui pèse sur le corps immolé du Sauveur et sur le cœur de Madeleine.

Cette femme fut la première à constater que la mort avait lâché sa prise sur sa proie.

Elle fut la première dans la foi parce que la première dans l’amour et elle reçut la récompense de l’amour.

En recevant la nouvelle stupéfiante apportée aux apôtres par la bien-aimée du Christ, par celle que la liturgie des Eglises orientales appelle Isoapostola (égale aux apôtres) de la Résurrection, Pierre et Jean coururent au sépulcre, parce que ceux dont l’amour est le plus grand courent plus vite que les autres. À leur arrivée, ils virent que le Christ avait maintenu la parole qu’il avait annoncée prophétiquement plusieurs fois : « De même, en effet, que Jonas fut dans le ventre du monstre marin durant trois jours et trois nuits, de même le Fils de l’homme sera dans le sein de la terre durant trois jours et trois nuits. » (Mt 12, 40). Ils « le livreront aux païens pour être bafoué, flagellé et mis en croix ; et le troisième jour, il ressuscitera. » (Mt 20, 19). « Détruisez ce sanctuaire et en trois jours je le relèverai (…) Mais lui parlait du sanctuaire de son corps. » (Jn 2, 19-20). « Mais après ma résurrection, je vous précéderai en Galilée. » (Mc 14, 28). « [I]l leur ordonna de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu, si ce n’est quand le Fils de l’homme serait ressuscité d’entre les morts. Ils gardèrent la recommandation, tout en se demandant entre eux ce que signifiait “ressusciter d’entre les morts”. » (Mc 9, 9-10).

Ils étaient stupéfaits. Après des jours de désolation, parce que tout semblait irrémédiablement perdu, voici l’événement de lumière qui montre que la violence, l’injustice, l’infamie et la mort n’ont pas eu le dernier mot. Un fait qui permet de voir clair : ils sont illuminés par la lumière du Christ, lumière sainte et remplie de l’amour de Dieu. 

  1. Évangélisateurs de la Lumière qui sauve.

Sans la lumière de Dieu, personne ne peut être sauvé. C’est elle qui fait faire à l’homme ses premiers pas craintifs : « Le Seigneur est ma lumière et mon salut, de qui aurais-je crainte ? » (Ps 27, 1) ; elle le conduit vers les hauteurs, au pèlerinage de la foi : « Envoie ta lumière et ta vérité : elles me guideront, me mèneront à ta montagne sainte, jusqu’en tes Demeures. » (Ps 43, 3). Si nous voulons continuer à posséder cette lumière de Dieu, prions. 

Le Christ est ressuscité, non pour s’éloigner de nous, mais pour nous faire ressusciter avec lui dans son Royaume, dont les frontières sont la lumière et l’amour. 

Plus nous regarderons le Christ ressuscité, plus nos yeux reflèteront la lumière de ses yeux. L’important est que notre regard se fasse prière (i.e. contemplation), reconnaissance (i.e. eucharistie) et don d’amour qui pardonne les offenses.

Et ceci arrivera si, comme Marie-Madeleine, nous allons au Christ en étant contristés de l’avoir perdu. Alors, les larmes purifieront nos yeux qui, lavés et limpides, pourront refléter la lumière du Christ, lumière qui libère, amour qui rachète, bien qui comble nos cœurs. Alors que, souvent de manière mesquine, nous nous contentons de promesses de bonheur, de paroles d’amour, de rais de lumière, le Christ Lumière fait de nous des hommes et des femmes de lumière, des témoins de la Lumière qui donne la vie en plénitude. Pour nous qui ne sommes pas seulement fascinés par la lumière, la Lumière est notre vocation.

Cette vocation est vécue de manière particulière par les vierges consacrées qui reçoivent le cierge ou la lampe allumée pour conserver avec soin la lumière de l’évangile qui sauve, et pour être toujours prêtes à aller à la rencontre de l’Époux qui vient (cf. Rituel de la consécration des vierges, n. 28). Ces femmes sont appelées à évangéliser par la sainteté et la prière. Le mode d’évangélisation que les vierges consacrées sont appelées à vivre et qu’elles vivent, à travers leur sollicitude humaine de femmes consacrées à Dieu, consiste à communiquer la lumière du Christ, en devenant la lampe qui porte la lumière de la présence adorable de l’amour éternel. 

Les vierges consacrées témoignent qu’il est possible de vivre une vie consacrée à Dieu, où rien n’est mis devant l’amour du Christ. Se confier uniquement à cet amour est source de paix et de joie.  Appartenir pour toujours au Christ par la consécration virginale est le premier fruit de l’éternité heureuse que le Seigneur ressuscité donne en consacrant la personne qui se donne totalement à lui (cf. Maria Geltrude Arioli, Il Cielo e la Creta, Cercare Dio per trovare se stessi, Castel Bolognese, Itaca, 2018, p. 58).

 Enfin, les vierges consacrées témoignent et expriment de manière « forte » précisément la recherche mutuelle de Dieu et de l’homme, l’amour qui les attire ; la personne consacrée, par le fait même d’être là, représente un « pont » vers Dieu pour tous ceux qui le rencontrent, un appel, un report. Et tout cela en vertu de la médiation de Jésus-Christ, le Consacré du Père. Le fondement, c’est Lui. Lui, qui a partagé notre fragilité, pour que nous puissions partager sa nature divine, dès maintenant et pour l’éternité.

LECTURE PATRISTIQUE

Justin décrit la célébration du dimanche dans les premiers temps de l’Église. L’annonce de la Parole, la célébration de l’Eucharistie, et le service de la Charité y sont très étroitement liés.

1ère apologie de Justin, n° 67

LA CÉLÉBRATION DU DIMANCHE

Après cela, dans la suite, nous continuons à nous rappeler le souvenir de ces choses. Ceux qui ont du bien viennent en aide à tous ceux qui ont besoin, et nous nous prêtons mutuellement assistance. Dans toutes nos offrandes, nous bénissons le Créateur de l’univers par son fils Jésus‑Christ et par l’Esprit‑Saint. Le jour qu’on appelle le jour du soleil, tous, qu’ils habitent les villes et les campagnes, se réunissent dans un même lieu. On lit les mémoires des apôtres et les écrits des prophètes autant que le temps le per­met. La lecture finie, celui qui préside prend la parole pour avertir et exhorter à imiter ces beaux enseignements. Ensuite nous nous levons tous et nous prions ensemble à haute voix. Puis, comme nous l’avons déjà dit, lorsque la prière est terminée, on apporte du pain avec du vin et de l’eau. Celui qui préside fait monter au ciel les prières et les actions de grâces autant qu’il a de force, et tout le peuple répond par l’acclamation Amen.

Puis a lieu la distribution et le partage des aliments consacrés à chacun et l’on envoie leur part aux absents par le ministère des diacres. Ceux qui sont dans l’abondance, et qui veulent donner, donnent librement chacun ce qu’il veut. Ce qui est recueilli est remis entre les mains du président, et il assiste les orphelins, les veuves, les malades, les indigents, les prisonniers, les hôtes étrangers, en un mot, il secourt tous ceux qui sont dans le besoin.

La célébration de l’Eucharistie.

Le philosophe, Justin, membre de la communauté de Rome où il fut martyrisé en 165 est pour nous le premier témoin de l’Eucharistie de cette communauté.

Personne ne doit prendre part à l’Eucharistie, sinon celui qui croit à la vérité de notre doctrine, qui a été baptisé pour obtenir le pardon des péchés et la nouvelle naissance, et qui vit selon l’enseignement que le Christ nous a transmis.

Car nous ne prenons pas l’Eucharistie comme un pain ordinaire ou une boisson ordinaire. De même que Jésus Christ notre Sauveur, en s’incarnant par la Parole de Dieu, a pris chair et sang pour notre salut: ainsi l’aliment devenu eucharistie par la prière contenant sa parole,et qui nourrit notre sang et notre chair en les transformant, cet aliment est la chair et le sang de ce Jésus qui s’est incarné.

 

Voilà ce qui nous est enseigné.

En effet, les Apôtres, dans leurs mémoires qu’on appelle Evangiles, nous ont ainsi transmis l’ordre de Jésus: Il prit du pain, il rendit grâce et il dit: Faites cela en mémoire de moi. Ceci est mon corps. Il prit la coupe de la même façon, il rendit grâce et il dit: Ceci est mon sang. Et c’est à eux seuls qu’il le distribua. Depuis ce temps, nous n’avons jamais cessé d’en renouveler la mémoire entre nous.

Parmi nous, ceux qui ont de quoi vivre viennent en aide à tous ceux qui sont dans le besoin, et nous sommes toujours unis entre nous. Dans toutes nos offrandes, nous bénissons le créateur de l’univers par son Fils Jésus Christ et par l’Esprit Saint.

Le jour appelé jour du soleil, tous, qu’ils habitent la ville ou la campagne, ont leur réunion dans un même lieu et on lit les mémoires des Apôtres et les écrits des prophètes aussi longtemps qu’il est possible.

Quand le lecteur a fini, celui qui préside fait un discours pour nous avertir et pour nous exhorter à mettre en pratique ces beaux enseignements.

Ensuite nous nous levons tous et nous faisons ensemble des prières. Puis, lorsque nous avons fini de prier, ainsi que je l’ai déjà dit, on apporte le pain avec le vin et l’eau. Celui qui préside fait monter au ciel des prières et des actions de grâce, autant qu’il en est capable, et le peuple acclame en disant: Amen. Puis on distribue et on partage à chacun les dons sur lesquels a été prononcée l’action de grâce; ces dons sont envoyés aux absents par le ministère des diacres.

Les fidèles, qui sont dans l’aisance et qui veulent donner, donnent librement, chacun ce qu’il veut; ce qu’on recueille est remis à celui qui préside et c’est lui qui vient en aide aux orphelins et aux veuves, à ceux qui sont dans le besoin par suite de maladie ou pour toute autre cause, aux prisonniers, aux voyageurs, aux étrangers; bref, il vient en aide à tous les malheureux.

C’est le jour du soleil que nous faisons tous notre réunion, d’abord parce que c’est le premier jour, celui où Dieu, à partir des ténèbres et de la matière, créa le monde; et c’est parce que ce jour-là est encore celui où Jésus Christ, notre Sauveur, ressuscita d’entre les morts. La veille du jour de Saturne (du samedi), on l’avait crucifié, et le surlendemain, c’est-à-dire le jour du soleil, s’étant montré à ses Apôtres et à ses disciples, il leur enseigna ce que nous avons exposé. Le monde s’ouvre à la vie, l’homme reçoit l’Esprit.

Au souffle du Très-Hauts lève un peuple nouveau de toute race, langue et frontière,

Pour devenir le corps de Jésus Christ et transformer la face de la terre.

C’est dans l’Esprit Saint que vous serez baptisés :

Pour devenir le corps de Jésus Christ et transformer la face de la terre.

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Lettre du pape à une mère : « Aidons les jeunes et les familles » https://fr.zenit.org/2025/04/17/lettre-du-pape-a-une-mere-aidons-les-jeunes-et-les-familles/ Thu, 17 Apr 2025 04:47:56 +0000 https://fr.zenit.org/?p=210307 Difficultés de se réunir en famille pour les fêtes à cause de la hausse des coûts de transport

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Des voyages trop chers pour les fêtes, sur le magazine «Piazza San Pietro», le pape François répond à une mère :  « Aidons les jeunes et les familles par des mesures concrètes »

VATICAN, 15 AVRIL 2025 – «Il serait bien que les grandes entreprises puissent instituer des bonus pour le regroupement familial, au moins pour les fêtes de Noël et de Pâques. Ce serait un acte d’humanité et de fraternité, auquel est appelé aussi le monde de l’économie et des entreprises». Le pape François l’écrit dans les pages de « Piazza San Pietro », le mensuel dirigé par le père Enzo Fortunato qui explore des thèmes d’actualité, de spiritualité et de culture, en répondant – comme chaque mois – à une des lettres qui lui sont adressées. C’est celle d’une mère sicilienne de deux enfants travaillant hors de la région, qui estime injuste la hausse des prix des vols et des trains à l’approche des fêtes. Ce phénomène ne permet pas toujours le regroupement familial pour les fêtes.

« Dans ce changement d’époque, beaucoup de jeunes, beaucoup d’enfants ont trouvé du travail loin de leurs parents et ne peuvent pas passer avec eux les fêtes de Noël et de Pâques. Parfois même, la distance relâche les relations, crée des incompréhensions et des difficultés» écrit le Pontife qui pousse à aider les jeunes et les parents à être ensemble, convaincu que «ces fêtes et ces journées passées avec les parents et les grands-parents peuvent être des moments de bonheur unique. Ils deviennent des souvenirs qui nous donnent sérénité et joie pour toute la vie, des souvenirs auxquels nous pouvons nous accrocher dans les moments les plus compliqués et durs, souvenirs qui engendrent confiance et espérance parce qu’ils nous montrent que le bien et l’amour sont toujours possibles et qu’il y a un Amour plus grand qui nous attend et nous pardonne».

 

LETTRE AU PAPE

Cher Francesco, les prix des vols sont trop élevés, comment peut-on aider les familles avec des enfants éloignés ? 

Cher Pape François, 

Je t’écris de Palerme. Je suis mariée depuis 42 ans avec mon bien-aimé Francesco. Nous avons deux merveilleux enfants qui, pour des raisons professionnelles, vivent tous deux en dehors de la Sicile.  

Je ne fais qu’observer un phénomène qui, selon moi, est extrêmement injuste pour des familles comme la nôtre. Les avions pour les moyens de transport pendant les fêtes et / ou les vacances d’été atteignent des chiffres incroyablement élevés, pour ceux qui vivent de la retraite. Et rejoindre les membres de la famille est parfois un problème.

Même pour les enfants qui veulent retourner chez leurs parents pendant un certain temps, le coût des vols est extrêmement élevé. Parfois on renonce à être tous ensemble.

Mais ne pourrait-on pas tenir compte de cela et établir en amont des tarifs préférentiels pour ceux qui ont des parents éloignés ?

C’est compliqué maintenant, vraiment ! Les jeunes vont travailler ailleurs, et heureusement ils le font … Mais au moins à Noël et à Pâques, on devrait aider un peu plus les familles qui souhaitent enfin être ensemble pendant quelques jours, sans faire dépenser une somme absurde pour le voyage.

La solidarité passe aussi par ces petites facilités. Meilleurs voeux pour la revue et bon travail à tous.

Santa

LE PAPE REPOND

Aidons les jeunes et les familles par des mesures concrètes pour qu’ils puissent partager la joie de Pâques

Chère Santa,

Je suis conscient et je l’ai dit plusieurs foi,s que les familles doivent être soutenues pour rester ensemble, jouir de la compagnie mutuelle, s’accompagner sur leur parcours de vie, dialoguer et chercher ensemble la volonté du Seigneur. Dans ce changement d’époque, beaucoup de jeunes, beaucoup d’enfants ont trouvé du travail loin de leurs parents et ne peuvent même pas passer avec eux les fêtes de Noël et de Pâques. Parfois même la distance relâche les relations, crée des incompréhensions et des difficultés.

Il serait bon que les grandes entreprises puissent instituer des bonus pour le regroupement familial, au moins pour les fêtes de Noël et de Pâques. Ce serait un acte d’humanité et de fraternité, auquel le monde de l’économie et des entreprises est également appelé.

Je me souviens d’une expression efficace de Saint Jean-Paul II: le travail est pour l’homme, pas l’homme pour le travail. Nous pensons toujours à la Vierge quand, à Cana, elle dit à Jésus: « Ils n’ont plus de vin», en se référant à la fête de mariage de deux jeunes époux. Alors aidons les jeunes et les familles à être ensemble, au moins pendant les fêtes, à partager, en contribuant à créer les conditions pour que l’on puisse se rencontrer et aimer.

Ces fêtes et ces journées passées avec les parents et les grands-parents peuvent être des moments de bonheur unique. Ils deviennent des souvenirs qui nous donnent sérénité et joie pour toute la vie, des souvenirs qui peuvent nous accrocher dans les moments plus compliqués et durs, des souvenirs qui engendrent la confiance et l’espérance parce qu’ils nous montrent que le bien et l’amour sont toujours possibles et qu’il y a un plus grand Amour qui nous attend et nous pardonne.

L’expérience de l’amour de Dieu est une grâce que l’on peut vivre en famille. Et qu’aucune intelligence artificielle ne pourra reproduire. C’est pourqupoi dans l’encyclique Dilexit nos, que j’ai voulu dédier à l’amour humain et divin du coeur de Jésus, j’ai souligné ce qu’aucun algorithme ne pourra jamais reproduire. Par exemple, «l’utilisation de la fourchette pour sceller le bord de ces petits pains  faits maison avec nos mamans ou grands-mères»,  ou «faire apparaître des sourires avec une blague». Tout cela peut être vécu en famille.  Nous aidons les jeunes et leurs parents quand ils veulent être ensemble.

Dans le même temps, nous cherchons également d’autres voies lorsque nous sommes loin, en utilisant la technologie. Nous pouvons utiliser l’appel video, au cours duquel nous pouvons aussi prier ensemble à distance ,  nous confronter à la Parole de Dieu et grandir dans la communion.

Cela ne peut pas être la règle, mais dans certains cas,   nous pouvons recourir à ces nouveaux outils, par exemple en utilisant un chat familial, où chaque jour vous proposez  de partager et méditer une phrase de l’Evangile,  pour nous soutenir même à distance sur le chemin de la foi.

Je me souviens de vous dan,s la prière et n’oubliez pas de prier pour moi.

François

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Le frère capucin Éric Bidot nommé évêque de Tulle, en France https://fr.zenit.org/2025/04/16/le-frere-capucin-eric-bidot-nomme-eveque-de-tulle-en-france/ Wed, 16 Apr 2025 14:17:59 +0000 https://fr.zenit.org/?p=210268 Il recevra la consécration épiscopale le 15 juin prochain

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Ce 15 avril 2025, le pape François a nommé le frère capucin Éric Bidot évêque de Tulle, en France. Il succède à Mgr Francis Bestion, nommé évêque de Blois en octobre dernier.

Religieux depuis plus de 25 ans et ancien ministre provincial des Frères mineurs capucins de France, le nouvel évêque était jusqu’à présent accompagnateur des frères étudiants capucins à Paris et animateur de retraites spirituelles.

Suite à sa nomination, Mgr Bidot avoue ressentir une certaine appréhension, mais aussi de la confiance et de la joie. « Vous imaginez bien que quand on est habitué à la vie religieuse, à la vie communautaire, cette nouvelle est un séisme, c’est un changement profond qui se profile. Et j’entends cet appel de l’Église à élargir mon esprit et mon cœur à un territoire, aux habitants de la Corrèze » a-t-il confié le même jour.

Touché par « la simplicité et le naturel » des capucins
Un long ministère de prédicateur et d'accompagnateur spirituel, notamment auprès des jeunes © freres-capucins.fr

Un long ministère de prédicateur et d’accompagnateur spirituel © freres-capucins.fr

Âgé de 53 ans, Mgr Éric Bidot est originaire de Paris où il a fait des études de droit public. Il a reçu l’appel à la vie religieuse lors des JMJ de 1989 à Saint-Jacques de Compostelle. En 1998, il est entré dans l’ordre des Frères mineurs capucins, une branche de la famille franciscaine. 

Attiré par la spiritualité de saint François d’Assise, il a fait sa profession perpétuelle en 2005 et a été ordonné prêtre en 2007 à Clermont-Ferrand : « Je connaissais les capucins étant enfant, et c’était des hommes simples, naturels. Et leur manière d’être ensemble et proches du terrain m’a attiré. »

Son ministère a été marqué par diverses fonctions en paroisse ou auprès des jeunes, mais aussi par une longue expérience d’écoute, d’accompagnement spirituel et de prédication de retraites. Parallèlement, Mgr Bidot est devenu supérieur des capucins de Clermont-Ferrand, puis ministre provincial des Capucins de France en 2015, et président de la Conférence des ministres provinciaux capucins d’Europe du Nord en 2019.

L’évêque est également auteur de plusieurs ouvrages spirituels et théologiques, notamment « Padre Pio : Témoin de l’amour crucifié » en 2018, « La création retrouvée : L’écologie selon saint François » en 2021, et « Prier 15 jours avec saint Bonaventure » en 2023.

« Que le Seigneur nous donne sa paix » 

Mgr Éric Bidot a choisi comme devise épiscopale « Nous coopérons à votre joie » (2 Co 1, 24). Il annonce vouloir aller sur le terrain à la rencontre des personnes qui vont « le façonner comme évêque ». Il ne cache pas son émotion et son « pincement au cœur » de quitter ses frères capucins : « 25 ans de vie fraternelle, de larmes, de joie, de beaux moments, de célébrations, de confiance mutuelle ».

En 2023, à Paray-le-Monial © freres-capucins.fr

En 2023, à Paray-le-Monial © freres-capucins.fr

Il ajoute : « Donc je leur dis simplement :’Que le Seigneur vous donne la paix’. C‘était la salutation de saint François. À ceux que je rejoins, je dis aussi : ‘Que le Seigneur vous donne sa paix’. Que cette paix du Christ, nous puissions la vivre entre nous et nous puissions être des artisans de paix là où nous sommes et dans les sociétés, dans les lieux de fragilité aussi ».

L’ordination épiscopale de Mgr Bidot aura lieu le 15 juin 2025 en la cathédrale Notre-Dame de Tulle. Correspondant géographiquement au département de la Corrèze, le diocèse de Tulle est divisé en 4 espaces missionnaires, 30 communautés locales et 296 paroisses, comprenant 42 prêtres en activité et 8 diacres permanents.

 

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Chapelle de la Vierge de Guadalupe bénie et inaugurée en Terre Sainte  https://fr.zenit.org/2025/04/16/chapelle-de-la-vierge-de-guadalupe-benie-et-inauguree-en-terre-sainte/ Wed, 16 Apr 2025 05:10:57 +0000 https://fr.zenit.org/?p=210219 Renforçant les liens spirituels entre l'Espagne et les lieux saints

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L’archevêque de Tolède et primat d’Espagne, Monseigneur Francisco Cerro Chaves, a béni et inauguré la chapelle de Notre-Dame de Guadalupe, patronne de l’Estrémadure et reine de l’Amérique latine, dans le Champ des Bergers, dans la ville palestinienne de Beit Sahur, à l’est de la ville de Bethléem, un lieu de grande signification spirituelle en Terre Sainte.

Après la bénédiction de la chapelle du saint patron d'Estrémadure, l'évêque Cerro a béni les icônes et les deux peintures latérales de la chapelle

La cérémonie a eu lieu dans l’après-midi du samedi 5 avril. Le Custode de Terre Sainte, frère Francesco Patton, était présent, ainsi que le gardien et la communauté des frères franciscains de Bethléem et de Beit Sahur, le consul d’Espagne à Jérusalem, Javier Gutiérrez ; de même, le délégué diocésain pour le tourisme et les pèlerinages de l’archidiocèse de Tolède, Pedro Mancheño ; et d’autres pèlerins espagnols qui visitaient les lieux saints.

Un bon endroit pour prier pour la paix  

Après la bénédiction de la chapelle du saint patron d'Estrémadure, l'évêque Cerro a béni les icônes et les deux peintures latérales de la chapelle

Dans son homélie, l’évêque Cerro a exprimé son « immense joie d’être en Terre Sainte car cela signifie revivre la joie et le bonheur du cinquième Évangile ». Il s’est également souvenu du pape François en demandant sa guérison et son prompt rétablissement, et en citant ses propres mots : « Avec la paix, rien n’est perdu, et avec la guerre, tout est perdu. » À cet égard, le prélat a invité tous les présents à prier pour la paix en Terre Sainte et à vivre la cérémonie comme des « pèlerins de l’espérance, pour chanter ici un chant de paix ». 

L’archevêque a exprimé sa gratitude à toutes les personnes et institutions qui ont collaboré à la construction de ce lieu « de prière et de miséricorde, car les yeux de la Vierge Marie, comme les yeux de Jésus, sont des yeux de miséricorde ». 

« Ici, nous nous souviendrons que nous sommes des pèlerins, des voyageurs comme des bergers, à la rencontre d’un Dieu qui souhaite la paix sur terre aux hommes que le Seigneur aime », a-t-il déclaré. 

Après la bénédiction de la chapelle de la sainte patronne d’Estrémadure, l’évêque Cerro a béni les icônes et les deux peintures latérales de la chapelle de l’Immaculée Conception, ainsi que le tabernacle de la chapelle arabe, tous entièrement financés par des donateurs espagnols.

Fruit du Jubilé de Guadalupe 

Après la bénédiction de la chapelle du saint patron d'Estrémadure, l'évêque Cerro a béni les icônes et les deux peintures latérales de la chapelle

L’origine de cette construction remonte aux pèlerinages que Don Francisco Cerro lui-même a effectués en Terre Sainte, où il a lui-même ressenti le lien particulier qui existe entre le lieu du Champ des Bergers et la Vierge de Guadalupe, puisque c’est un berger d’Estrémadure, Gil Cordero, qui a découvert l’image séculaire de la « Morenita de las Villuercas ». 

La chapelle en plein air a une capacité de 100 personnes et est dominée par une fresque en céramique de Notre-Dame de Guadalupe, réalisée à Talavera de la Reina et Puente del Arzobispo. La première pierre a également été bénie par l’archevêque de Tolède en octobre 2022. 

L’initiative de construction est née lors du Jubilé de Guadalupe, célébré de 2020 à 2022, avec la collaboration de l’archidiocèse de Tolède, des diocèses d’Estrémadure : Mérida-Badajoz, Coria-Cáceres et Plasencia, ainsi que d’autres institutions de Tolède, d’Estrémadure et de diverses localités espagnoles ; de nombreux fidèles ont contribué à faire de cette chapelle dédiée à la « Morenita de las Villuercas » une réalité. 

Après la bénédiction de la chapelle du saint patron d'Estrémadure, l'évêque Cerro a béni les icônes et les deux peintures latérales de la chapelle

Le retable en céramique montre, dans la partie centrale, la Vierge de Guadalupe apparaissant au berger Gil Cordero. À travers lui et les nombreux pasteurs qui figurent sur le panel, un simple hommage est rendu aux pasteurs d’hier, d’aujourd’hui et de toujours. Les armoiries épiscopales de l’archevêque de Tolède et des évêques des trois diocèses d’Estrémadure sont également reflétées. À droite de l’image, vous pouvez voir le monastère royal de Guadalupe et une représentation de pèlerins qui, tout au long de l’histoire, sont venus en Estrémadure pour vénérer la reine du patrimoine hispanique. Vous pourrez également voir la communauté franciscaine qui accueille Sainte Marie de Guadalupe en Terre Sainte.

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