José Antonio Varela Vidal, Author at ZENIT - Français https://fr.zenit.org/author/jose-antoniovarela-vidal/ Le monde vu de Rome Thu, 21 Feb 2013 00:00:00 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.5.2 https://fr.zenit.org/wp-content/uploads/sites/4/2020/07/9e4929ea-cropped-dfdb632a-favicon_1.png José Antonio Varela Vidal, Author at ZENIT - Français https://fr.zenit.org/author/jose-antoniovarela-vidal/ 32 32 Le carême, pour « intensifier notre relation avec le Seigneur » https://fr.zenit.org/2013/02/21/le-careme-pour-intensifier-notre-relation-avec-le-seigneur/ https://fr.zenit.org/2013/02/21/le-careme-pour-intensifier-notre-relation-avec-le-seigneur/#respond Thu, 21 Feb 2013 00:00:00 +0000 https://fr.zenit.org/le-careme-pour-intensifier-notre-relation-avec-le-seigneur/ Par le card. Robert Sarah

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A l’occasion de la publication du Message de Benoît XVI pour le carême 2013, Zenit a rencontré le cardinal Robert Sarah, président du Conseil pontifical Cor Unum, chargé de présenter ce message.

Zenit – Eminence, comment les œuvres de charité  peuvent-elles aider le chrétien à vivre ce carême ?

Card. Sarah – Le carême est un temps propice que nous offre l’Eglise, pour pouvoir intensifier notre relation avec le Seigneur. Nous devons garder présent à l’esprit que notre relation avec Dieu s’intensifie dans la prière et dans la vie sacramentelle, en particulier à travers l’Eucharistie, source de l’amour et du don de nous-mêmes aux autres.  A partir du geste sublime du Christ qui s’est donné sur la croix, tout fidèle est invité à vivre sa vie à travers l’offrande de tout son être à ses frères et sœurs. Et les œuvres de charité sont un moyen concret par lequel le croyant peut accueillir le Christ dans sa vie quotidienne, en embrassant les besoins de son frère. Il ne faut pas oublier que tout geste de charité chrétienne n’est pas simplement un soutien matériel, mais une manière de reconnaître concrètement le visage de Jésus pauvre et souffrant dans le frère qui est dans le besoin. Celui qui aime concrètement le pauvre aime aussi Jésus.

Dans son message, le pape affirme que l’amour n’est jamais une réalité achevée, terminée, complète. Alors, quand aurons-nous fini de faire le bien ?

L’amour et le bien sont comme Dieu. Ils n’ont pas de fin. On n’a jamais fini d’aimer et de faire le bien, parce qu’aimer et faire le bien nous fait ressembler à Dieu. Eternel est son amour pour nous (cf. Ps 118). L’affirmation de l’apôtre Jean : « Nous avons reconnu l’amour que Dieu a pour nous et nous y avons cru » (1 Jn 4,16), qui est le thème du Message de carême de cette année, souligne que l’amour de Dieu n’est pas une réalité abstraite, mais une réalité dont on peut faire l’expérience dans sa propre existence. Dieu est amour, comme nous le rappelle le Saint-Père dans sa première encyclique : pour cette raison, celui qui veut pleinement adhérer à lui ne peut le faire que par l’amour. Dans toute notre vie de chrétien, nous sommes appelés à adhérer constamment au commandement nouveau que Jésus nous a donné de nous aimer les uns les autres comme il nous a aimés pour pouvoir, de cette façon, réaliser pleinement notre vie. La fête de Pâques met en évidence l’amour total et constant de Dieu pour l’homme. Il nous a aimés jusqu’à donner sa vie et il nous a aimés jusqu’au bout. Du haut de la croix, en effet, il est allé jusqu’à pardonner à ses persécuteurs. C’est donc le Christ lui-même qui nous a dit par sa vie que nous sommes appelés à aimer pour toujours. Jamais nous ne pouvons considérer que nous avons aimé suffisamment. Celui qui veut rencontrer l’amour doit aimer sans cesse.

Le texte met en garde contre une suprématie exagérée de la charité qui pourrait devenir un activisme moraliste. Comment se manifeste ce risque?

Le message du Saint-Père pour le carême de cette année souligne l’importance de garder unies, dans la vie de tous les jours, les deux vertus théologales de la foi et de la charité. Si l’on ne donne de l’importance qu’à la charité, il est évident que celle-ci se réduit à un activisme moraliste, à une manière de faire le bien qui peut, dans une certaine mesure, servir à conforter la bonne conscience. Les actes de charité doivent donc toujours partir de la foi si l’on veut rester en pleine communion avec le Seigneur. Le risque d’activisme moraliste se présente dans tous les milieux qui organisent l’engagement caritatif en le détachant de la possibilité de présenter l’amour de Dieu et, en dernière analyse, de rendre Dieu présent. Quand l’agir ne part pas de la foi, les actions de charité se réduisent à une pure forme d’assistanat.

Pourquoi le pape affirme-t-il que le terme de charité va au-delà de la solidarité ou de la simple aide humanitaire ? 

Toute activité caritative dans l’Eglise doit commencer par l’écoute de la Parole de Dieu et par la prière. En effet, dans la prière, nous rencontrons le Christ et nous le reconnaissons dans le visage des pauvres que nous servons. Au début de Deus Caritas est, Benoît XVI rappelait qu’ « à l’origine du fait d’être chrétien, il n’y a pas une décision éthique ou une grande idée, mais la rencontre avec un événement, avec une Personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et par là son orientation décisive » (DCE, 1). La charité doit donc être lue dans l’optique de cette rencontre avec Jésus qui donne à la vie une empreinte nouvelle et décisive. C’est pour cette raison que le Saint-Père invite à ne pas réduire l’action caritative à une action humanitaire ou de pure solidarité, dans la mesure où vivre la charité consiste toujours à manifester l’amour de Dieu. Celui qui vit la charité, comprise dans le sens chrétien du terme, ne peut que repartir de la foi dans le Dieu de Jésus-Christ, envoyé pour nous donner sa vie pour notre salut. Seule la rencontre avec Dieu dans le Christ est capable de susciter l’amour chez les croyants et d’ouvrir leur esprit à l’autre. La véritable charité est donc une conséquence découlant de la foi qui devient opérante dans l’amour. Pour un chrétien, vivre la charité en partant de la foi est l’unique façon d’embrasser totalement le besoin de l’autre.

A quoi le pape fait-il référence quand il affirme que la charité est une aide à l’évangélisation ?

Une charité qui part de la foi annonce la bonne nouvelle du Royaume de Dieu. Le croyant qui vit la charité selon l’évangile est toujours aussi un témoin de l’amour de Dieu ; il rend présent, concrètement, l’amour de Dieu non seulement pour le frère dans le besoin qu’il soutient mais aussi pour ceux qu’il rencontre sur sa route. L’évangélisation, nous rappelle le pape, doit être considérée comme la plus grande œuvre de charité, dans le sens où il n’y a pas d’action plus bénéfique, et donc charitable, envers le prochain que de partager le pain de la bonne nouvelle de l’évangile, en l’introduisant à une relation d’amitié avec Dieu. L’homme qui rencontre Dieu est embrassé dans toute son humanité. En présentant la Parole de Dieu, on offre à l’homme la possibilité d’une véritable promotion intégrale. Seul Jésus sauve l’homme en plénitude. Le véritable acte de charité consiste à apporter Jésus, le Verbe éternel qui vient du Père, unique voie qui conduit à la vérité et à la vie.

Comment nourrir la foi et l’espérance dans un monde où les personnes sont avides de pouvoir ? La pratique du jeûne, de la pénitence et de l’aumône peut-elle contribuer à augmenter la foi ?

L’homme n’est jamais livré à lui-même. La proposition que nous fait l’Eglise nous aide à rester fidèles à notre vocation baptismale. Le temps du carême est donc, pour tous les fidèles, une grande occasion de fortifier leur foi en étant soutenus dans une réalité si souvent faite d’épreuves et d’embûches. La plus grande tentation à laquelle tout homme est confronté est celle de l’indépendance, de vouloir se faire tout seul, d’avoir suffisamment de pouvoir pour se passer de Dieu. Ce sont les tentations que Jésus a connues dans le désert après avoir jeûné pendant quarante jours. Le jeûne n’a pas affaibli le Fils de Dieu ; il l’a rendu davantage conscient de sa mission et de son identité filiale. Par conséquent, ces propositions concrètes que le carême nous invite à vivre, comme le jeûne, la pénitence et l’aumône, sont, pour tous les chrétiens, une bonne occasion de grandir dans la foi et d’avancer avec joie sur la voie des commandements.

Traduction Hélène Ginabat

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Journée du malade : la formation spirituelle et morale du personnel https://fr.zenit.org/2013/01/31/journee-du-malade-la-formation-spirituelle-et-morale-du-personnel/ https://fr.zenit.org/2013/01/31/journee-du-malade-la-formation-spirituelle-et-morale-du-personnel/#respond Thu, 31 Jan 2013 00:00:00 +0000 https://fr.zenit.org/journee-du-malade-la-formation-spirituelle-et-morale-du-personnel/ Mgr Zimowski présente le programme du 11 février 2013

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Un des objectifs de la Journée du malade est de « promouvoir la formation spirituelle et morale du personnel de santé, en rappelant l’importance de l’assistance religieuse au malade », explique Mgr Zimowski.

Le 11 février prochain, l’Eglise catholique célèbrera la XXIe Journée mondiale du malade: c’est une occasion de réflexion et de prière pour tous ceux qui souffrent mais également pour ceux qui travaillent dans ce secteur.

Le thème du message de Benoît XVI pour la Journée 2013 « Va, et toi aussi, fais de même» (Lc. 10, 37) est tiré de la parabole du Bon Samaritain.

Mgr  Zygmunt Zimowski, président du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé,  explique aux lecteurs de Zenit cette invitation et les objectifs de cette Journée du malade, face à une société malade « physiquement » et « spirituellement ».

Zenit – Pourquoi l’Eglise consacre-t-elle une Journée mondiale à tous les malades ?

Mgr Zimowski – La Journée mondiale du malade – comme le précise le bienheureux Jean-Paul II dans sa lettre du 13 mai 1992  marquant son institution – nait de la conscience que l’Eglise « à l’exemple du Christ, a toujours senti, au cours de siècles, que son devoir de servir les malades et les souffrants faisait partie intégrante de sa mission (Dolentium Hominum, 1) », et qu’en offrant précisément des soins et un réconfort désintéressé à la personne souffrante « elle vit aujourd’hui un moment fondamental de sa mission » (Christifideles Laici, 38). Tout cela en ayant bien à l’esprit « le caractère salvifique de l’offrande de la souffrance qui, vécue en communion avec le Christ, appartient à l’essence même de larédemption » (cf. Redemptoris Missio, 78).

Pourquoi avoir choisi cette date ?

Pour que, comme établi par le pape Wojtyla dans cette même lettre, la Journée coïncide avec la mémoire liturgique de la Bienheureuse Vierge Marie de Lourdes, qui est le 11 février. Et c’est d’ailleurs sur la terre de sainte Bernadette de Soubirous qu’a eu lieu la première édition, en 1993.

Quels sont donc les objectifs de cette Journée?

Sensibiliser le peuple de Dieu et la société civile à aider les malades et à mettre en valeur la souffrance. Mais aussi impliquer les communautés chrétiennes et les familles religieuses dans la pastorale de la santé et encourager le bénévolat. Un autre des objectifs est de promouvoir la formation spirituelle et morale du personnel de la santé, en rappelant l’importance de l’assistance religieuse au malade.

Elle ne s’adresse donc pas seulement aux malades ?

Comme le souligne le pape Benoît XVI dans son message de cette année, il faut avoir bien à l’esprit que cette journée est pour les malades, mais aussi pour les personnels de santé, pour les fidèles chrétiens et les personnes de bonne volonté. Cette journée, dit le pape, est « un temps fort de prière, de partage, d’offrande de la souffrance pour le bien de l’Église et un appel à tous à reconnaître dans les traits du frère malade la Sainte Face du Christ qui, par sa souffrance, sa mort et sa résurrection a opéré le salut de l’humanité ».

Peut-on dire que le message du pape est une tradition ?

Oui. La ‘tradition’ du message annuel du Saint-Père pour la Journée mondiale du malade a été voulue elle aussi par le bienheureux Jean-Paul II qui souhaitait entretenir dans le temps l’importance et l’esprit de cette fête. Chaque message est « lumière » et « inspiration » pour les malades, les vrais « protagonistes » de cette Journée, mais aussi pour toutes les personnes qui prennent soin d’eux, à commencer par les agents de la pastorale du monde de la santé, les bénévoles et les familles de ces malades.

La Journée mondiale du malade sera célébrée au sanctuaire d’Altötting: quelles activités prévoit-on ?

Comme le veut la tradition, cette XXIème journée mondiale du malade prévoit non seulement la Liturgie eucharistique solennelle du 11 février célébrée au sanctuaire, mais également d’autres initiatives comme un important congrès international sur le thème : « Faire du bien à ceux qui soufrent » (Salvifici Doloris, n.30), du 7 au 13 février à l’université catholique d’Eichstaett-Ingolstadt. Et puis il y aura des visites aux malades dans les hôpitaux et d’autres institutions au service de la santé de la zone, des célébrations et des prières dans les églises les plus importantes de Munich et des environs, ainsi que des rencontres avec des responsables politiques et civils de la Bavière.

Dans son message 2013, Benoît XVI donne le Bon Samaritain : quelles sont ses caractéristiques aujourd’hui?

Le Bon Samaritain, est certainement le modèle évangélique du secours porté à la personne qui souffre de manière profondément altruiste, à la fois sans préjugé et dans un esprit désintéressé. De cette manière-là, il n’est atteint ni par le poids du temps qui passe ni par celui des us et coutumes qui changent.

Aujourd’hui, dans beaucoup de pays économiquement riches, caractérisés par une sécularisation qui ne cesse de croître, par des rythmes de vie pressants et par la domination de l’esthétique physique et de l’intérêt individuel sur l’intériorité et sur la solidarité, il est certainement plus difficile de s’arrêter pour lire l’Evangile, pour prier et réfléchir.

Or, comme le souligne le pape dans son message, il est nécessaire que grandisse la conscience qu’« en accueillant avec amour et générosité toute vie humaine, surtout si elle est faible et malade, l’Église vit aujourd’hui un moment capital de sa mission».

On dit souvent que l’homme moderne n’est pas malade uniquement dans son corps, mais aussi dans son esprit: à votre avis, de quoi souffre-il ?

La  souffrance n’est pas liée à une époque, elle s’empare de tout homme, dans toutes ses latitudes et quelle que soit l’époque historique. Il est vrai néanmoins qu’aujourd’hui, à côté de la douleur physique proprement dite, on assiste à une accentuation des pathologies ‘de l’esprit’ liées à la sphère émotive. L’exemple le plus flagrant, c’est la dépression qui émerge dans les moments de crise, de crise financière aussi, comme celle que traverse une grande partie du monde occidental.

Les maladies chroniques et dégénératives du système nerveux sont elles aussi en forte expansion, comme la maladie d’Alzheimer et autres formes de démences séniles, auxquelles s’ajoutent les dépendances aux médicaments, aux substances comme l’alcool et le tabac, et à d’autres dépendances obsessionnelles et compulsives telles que la ludopathie, considérée en forte expansion chez les jeunes, dans tant de pays économiquement avancés.

Le Saint-Père a aussi souligné l’importance de la prière pour ceux qui travaillent auprès des malades…

Comme l’a expliqué plusieurs fois Benoît XVI, la prière est une nécessité parce qu’ « il s’agit de puiser dans l’amour infini de Dieu, à travers une relation intense avec lui dans la prière, la force de vivre quotidiennement une attention concrète, comme le Bon Samaritain, envers celui qui est blessé dans son corps et dans son esprit, celui qui demande de l’aide, même s’il est inconnu et privé de ressources »

Il n’est pas rare que la personne impliquée dans la pastorale sanitaire se trouve face à des choi
x éthiques importants ou face à des malades qui n’ont devant eux pratiquement aucune chance de guérison, ou sont sur le point de terminer leur parcours sur terre. Dans les régions les plus reculées du monde, il peut même arriver d’être forcé d’assister à la mort d’une personne malade par simple manque de médicaments ou d’équipements de base.

Considérant toutes ces situations, il est évident que la foi et la prière sont fondamentales pour guider ceux qui prennent soin des malades, car c’est là que l’on peut puiser la force de continuer à accomplir cette mission avec dévouement et conscience.

Traduction d’Océane Le Gall

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Un tweet du pape peut aider à trouver le sens de sa vie https://fr.zenit.org/2013/01/30/un-tweet-du-pape-peut-aider-a-trouver-le-sens-de-sa-vie/ https://fr.zenit.org/2013/01/30/un-tweet-du-pape-peut-aider-a-trouver-le-sens-de-sa-vie/#respond Wed, 30 Jan 2013 00:00:00 +0000 https://fr.zenit.org/un-tweet-du-pape-peut-aider-a-trouver-le-sens-de-sa-vie/ Entretien avec Mgr Claudio Maria Celli

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Evoquant le désir de Benoît XVI « d’être aux côtés des hommes et des femmes d’aujourd’hui » sur les réseaux sociaux et notamment Twitter, Mgr Celli estime que même si « un tweet n’a que 140 caractères », ces quelques mots « peuvent avoir un contenu profond qui peut aider l’homme à redécouvrir le sens profond de sa vie ».

La semaine dernière, Benoît XVI a présenté au monde son Message pour la journée mondiale des communications sociales, qui sera célébrée le 12 mai prochain, sur le thème : «  Réseaux sociaux : portes de vérité et de foi ; de nouveaux espaces d’évangélisation ».

Mgr Claudio Maria Celli, président du Conseil pontifical pour les communications sociales, analyse ce message pour les lecteurs de Zenit. Il explique notamment le rapport que le Saint-Siège entretient avec les nouvelles technologies dans son travail quotidien et donne sont point de vue sur des initiatives telles le compte Twitter du pape qui, à un mois de son lancement, vient de franchir le seuil des deux millions et demi de contacts.

***

Zenit – Excellence, quelles ont été les premières réactions au message du pape pour la 47e Journée mondiale des communications sociales ?

Mgr Celli – En faisant le tour de la presse internationale, il me semble que le message du pape a été bien accueilli partout. Je crois qu’on a finalement pris conscience que les réseaux sociaux ont besoin de la présence d’hommes et de femmes de bonne volonté. Ceux-ci ne sont pas un outil que l’homme allume ou éteint, mais un espace où, effectivement, il vit; comme une grande place où l’on rencontre d’autres personnes et où il est possible de redécouvrir le sens profond de sa propre vie.

Je pense que c’est précisément un des grands défis que le message du pape veut affronter. Comme l’écrit Benoît XVI, la recherche du vrai, du sens de la vie, n’est souvent pas perçue immédiatement, et parfois les nouvelles technologies mélangent un peu les idées en noyant les personnes de messages, de propositions. Apparaît alors un grand problème de discernement.

D’après vous, existe-t-il « un profil » particulier de celui qui veut évangéliser sur le web?

Non, je dirais qu’il n’y a pas de profil spécifique, je parlerais plutôt d’hommes et de femmes de notre temps qui ont accueilli dans leurs cœurs le Seigneur Jésus et son message et qui cherchent à le transmettre et à le vivre à travers les réseaux sociaux. Sur le web, on est en contact avec d’autres personnes, voilà pourquoi le Saint-Père a parlé aussi d’authenticité, de recherche de la vérité. Comme je l’ai dit tout à l’heure, il y a un grand risque dans ces réseaux sociaux : être soumis à une avalanche de messages, parfois négatifs, où il n’est pas toujours facile de discerner, de comprendre.

Je suis donc très reconnaissant au pape qui nous invite à découvrir quelles sont les pulsions et les tensions des hommes et des femmes aujourd’hui. Car, comme on peut lire dans le texte du message, « les réseaux sociaux sont profondément liés à l’inquiétude du cœur humain ». Ils sont un nouvel espace pour comprendre que le Seigneur Jésus est à nos côtés.

Les réseaux sociaux sont donc beaucoup plus que de simples outils de communications ?

Ce ne sont pas des outils mais des cadres de vie, ce sont des réalités que « j’habite ». Je  n’utilise donc pas les réseaux sociaux uniquement pour annoncer l’Evangile, mais en habitant le réseau social, par mon témoignage, par mon annonce, j’annonce Jésus-Christ, sa parole, sa proposition.

Dans un message écrit il ya quelques années, Benoît XVI parlait même d’une « diaconie de la culture numérique », invitant les évêques à former eux aussi un petit groupe de prêtres qui puissent agir sur le web, y exercer une vraie pastorale.

Quels défis ce nouvel univers fait-il apparaître ?

Dans ce domaine des nouvelles technologies, la question du langage est un thème très délicat, dans le sens où il faut avoir la capacité d’utiliser un langage compréhensible pour tous les hommes et toutes les femmes de notre temps. Le pape dit en effet dans son message que l’on ne s’attend pas seulement à une citation formelle de la parole de l’évangile. C’est-à-dire qu’il ne s’agit pas seulement de répéter quelques passages des Ecritures, mais celui qui habite Internet doit témoigner, par sa vie même, qu’il existe un rapport existentiel entre la vie et l’Evangile.

Le pape lui-même nous a montré l’exemple en entrant sur Twitter. Son désir était justement d’être aux côtés des hommes et des femmes d’aujourd’hui, et de rester auprès d’eux par sa Parole. Oui, un tweet n’a que 140 caractères, toutefois ces quelques mots peuvent avoir un contenu profond qui peut aider l’homme à redécouvrir le sens profond de sa vie.

Que pensez-vous des réactions négatives, parfois de vraies attaques, contre le compte du pape ?

Ce que j’ai vu pour l’instant, ce sont surtout de grandes réactions positives. Quand nous avons présenté le premier tweet du pape, j’ai parlé d’« étincelles de vérité » et de « pilules de sagesse ». Voilà, dans cette « désertification spirituelle » qui, comme dit le pape, ne cesse de s’agrandir, une « goutte de rosée », comme peut l’être une phrase du pape brève mais profonde, peut étancher la soif de l’homme et l’aider à avancer dans son cheminement. C’est pourquoi, malgré les critiques, les offenses, et certains messages parfois très lourds qui nous sont effectivement arrivés,  j’estime que la décision du pape d’entrer dans le monde des réseaux sociaux est plus que positif. Je le redis, il faut être présent dans le contexte des réseaux sociaux, pas seulement pour y habiter mais pour témoigner des valeurs auxquelles nous croyons.

Vous avez souvent invité à « retweeter » les messages du pape …

Oui, je me suis permis d’inviter les amis du pape à « retweeter » à leurs amis chaque post du Saint-Père. Si chaque internaute envoyait le message du pape à au moins dix de ses amis nous atteindrions déjà les 25 millions de followers, et ainsi de suite …

De quelle manière la communication sociale catholique collaborera à la nouvelle évangélisation ?

Je crois que l’invitation à évangéliser s’adresse à tout le monde. Chaque disciple de Jésus Christ doit prendre cette responsabilité qui est liée à son baptême, l’assumer, c’est-à-dire qu’il doit se faire « annonce », « instrument », « présence », « proposition ». Cela est un point de référence fondamental. Cet élan évangélisateur aidera toute personne à faire bon usage de ce que la technologie met à sa disposition.

Quelles sont actuellement les projets de votre dicastère ?

En ce moment nous poursuivons l’initiative de Twitter qui grandit tous les jours, enregistrant de plus en plus de followers. Et nous tâchons de faire en sorte que les tweets du pape puissent se répandre le plus largement possible. Une autre initiative est celle du site news.va, qui rassemble les informations des divers organes de communication du Saint-Siège.

Aujourd’hui sur news.va, le nombre des visiteurs oscille entre les 12.000 et 30.000 personnes chaque jour. Et je suis sûr que petit à petit ce nombre augmentera. Pour nous ce site est très important car il nous permet d’être présents et de pouvoir offrir de nouvelles mises à jour trois fois dans la journée.

D’autres projets en vue ?

L’application pour Smartphones qui permettra d’avoir immédiatement accès à des films du pape, ou à la transmission de ses
grandes audiences, à l’angélus ou à une cérémonie à saint-Pierre, est déjà active.  Ce projet accompagne le grand et lumineux magistère de ce pape.

Traduction d’Océane Le Gall

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Unité des chrétiens: la semaine de prière, par le card. Koch (II/II) https://fr.zenit.org/2013/01/17/unite-des-chretiens-la-semaine-de-priere-par-le-card-koch-ii-ii/ https://fr.zenit.org/2013/01/17/unite-des-chretiens-la-semaine-de-priere-par-le-card-koch-ii-ii/#respond Thu, 17 Jan 2013 00:00:00 +0000 https://fr.zenit.org/unite-des-chretiens-la-semaine-de-priere-par-le-card-koch-ii-ii/ Cinquante ans après Vatican II

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Cinquante après le Concile Vatican II, où en est le dialogue œcuménique ? Comment l’œcuménisme peut-il aider à réintroduire les grandes valeurs chrétiennes au sein d’une Europe fortement sécularisée ?

A la veille de l’ouverture de la Semaine de prière, qui a lieu comme chaque année du 18 au 25 janvier, Zenit a recueilli ces réflexions du cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, chargé de suivre l’organisation de cette initiative côté catholique.

La première partie de l’entretien avec le cardinal Koch, a été publiée mercredi 16 janvier.

***

Certaines décisions prises par l’Eglise anglicane,  et qui l’éloignent de Rome, sont-elles encore une préoccupation ?

L’unité que nous visons est une unité dans la foi, dans les sacrements et dans les ministères; et si les anglicans changent tout dans leur ministère, cela devient un grand défi pour nous aussi, car ce développement dans la communauté mondiale des anglicans provoque beaucoup de tension au sein de la communauté locale. Cela est un grand défi pour nous aussi. Nous voulons et nous devons aider les anglicans à retrouver leur unité mais seulement s’ils veulent notre aide.

La sécularisation en Europe et ailleurs est un autre sujet de préoccupation pour tout le monde. Comment les Eglises chrétiennes peuvent-elles répondre à ces courants, qui annulent ou effacent Dieu de la vie publique?

Tout d’abord, en Europe, les chrétiens doivent considérer la responsabilité qu’ils ont sur ce développement, car après la Réforme nous avons le schisme, la division, et après la division nous avons eu beaucoup de guerres confessionnelles. Et je dirais que ces guerres et ces divisions ont fait qu’en Europe la religion n’est plus le fondement de l’unité dans la société mais la racine de tous les conflits. Si bien que la société moderne a du trouver un nouveau fondement pour l’unité dans la société indépendante de la religion.

Ce que vous dites explique aujourd’hui tant de choses …

Ainsi, le revers de la médaille serait que le christianisme aide la société européenne à retrouver sa dimension religieuse et transcendante, mais pour cela il doit retrouver son unité. Une situation très sécularisée comme celle de l’Europe est un beau défi pour l’œcuménisme aujourd’hui, car ce n’est qu’en formant une seule voix commune – et en unissant leurs valeurs –  que les chrétiens pourront aider l’Europe à réintroduire dans son histoire les grandes valeurs chrétiennes.

Comment les autres églises chrétiennes ont-elles accueilli la décision catholique de lancer une Nouvelle  Evangélisation ?

La Nouvelle évangélisation doit aussi avoir une dimension œcuménique, car il est évident que Jésus, dans sa prière sacerdotale, demande que tous les disciples « soient une seule chose, afin que le monde croie ».  La crédibilité de l’annonce de l’Evangile repose sur cette unité de l’Eglise. J’ai beaucoup de partenaires œcuméniques qui sont contents de cette initiative ; mais il y en a encore quelques uns qui ne le sont pas. Il est très important d’encourager tous ces partenaires, pour approfondir ce défi de la Nouvelle Evangélisation.

Quelles sont les Eglises les plus enthousiastes ?

Je dois dire que l’œcuménisme est confronté aujourd’hui à une grande division qui traverse les Eglises. D’un côté nous avons un œcuménisme libéral entre les catholiques et les réformés. Et de l’autre, l’optique est d’approfondir le fondement de la foi entre les communautés évangéliques et catholiques. Dans le second groupe la Nouvelle évangélisation est un beau défi.

Quels sont les projets de votre dicastère?

Tout d’abord, en cette Année de la Foi, notre défi sera d’approfondir le fondement de la foi dans l’œcuménisme, car l’œcuménisme n’est pas une question diplomatique ou politique, mais  une question qui relève de la foi. Nous devons retrouver une foi commune et la confession de la foi apostolique, nous devons développer un objectif œcuménique commun. Puis il y a la question de l’approfondissement spirituel, et la recherche des racines spirituelles de l’œcuménisme, et tout notre travail visant cette unité.

En fin de compte, quelle devrait être l’attitude du catholique face aux autres chrétiens?

Je trouve très importante la phrase du bienheureux Jean Paul II qui dit que l’œcuménisme n’est pas seulement un échange d’idées mais « un échanges de dons ». Chaque Eglise a dans sa tradition des trésors particuliers. Nous ne devons donc pas avoir peur de l’œcuménisme, car c’est un enrichissement. Personnellement, l’expérience de l’œcuménisme m’a rendu beaucoup plus catholique. Car je vois aussi les grandes choses, les avantages de notre Eglise. Surtout le grand cadeau que nous avons reçu avec la papauté, avec le primat de l’évêque de Rome comme centre de l’unité de notre Eglise ; et cela est un grand avantage.

En somme, une grande vision …

Le pape Pie XII a dit que l’œcuménisme est une idée de l’esprit Saint. Paul VI, Jean Paul II, Benoît XVI, sont tous convaincus que l’œcuménisme est un cadeau de l’Esprit Saint et que nous devons ouvrir notre cœur à ce cadeau; et bien écouter ce que veut nous dire l’Esprit Saint dans la situation que vit notre œcuménisme aujourd’hui.

Pour participer à la semaine de Prière pour l’Unité des chrétiens 2013 (en différentes langues):

www.vatican.va/roman_curia/pontifical_councils/chrstuni/sub-index/index_weeks-prayer_it.htm

Traduction d’Océane Le Gall

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Unité des chrétiens: la semaine de prière, par le card. Koch (I/II) https://fr.zenit.org/2013/01/16/unite-des-chretiens-la-semaine-de-priere-par-le-card-koch-i-ii/ https://fr.zenit.org/2013/01/16/unite-des-chretiens-la-semaine-de-priere-par-le-card-koch-i-ii/#respond Wed, 16 Jan 2013 00:00:00 +0000 https://fr.zenit.org/unite-des-chretiens-la-semaine-de-priere-par-le-card-koch-i-ii/ Cinquante ans après Vatican II

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Cinquante après le Concile Vatican II, quels sont les fruits de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens ? Combien d’Eglises y participent et dans quel esprit ?

A la veille de l’ouverture de la Semaine de prière, qui a lieu comme chaque année du 18 au 25 janvier, Zenit a recueilli ces réflexions du cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, chargé de suivre l’organisation de cette initiative côté catholique.

Le conseil travaille avec le Conseil œcuménique des Eglises (COE) pour préparer cette Semaine dont le thème est : « Que nous demande le Seigneur ? Dans la justice et la bonté, Marcher avec Lui » (cf. Mi 6, 6-8), selon une proposition des chrétiens de l’Inde (cf. Zenit  15 janvier 2013).

Première partie de l’entretien avec le cardinal Koch :

Zenit – Eminence, comment est née la semaine de prière pour l’unité des chrétiens ?

Cardinal Koch – Les origines de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens remontent au XIXème siècle. C’était une initiative œcuménique des anglicans que l’Eglise catholique, déjà sous Léon XIII, a accepté de suivre. Puis cette Semaine est devenue une pratique dans l’Eglise catholique. Aujourd’hui c’est l’événement annuel le plus important pour l’œcuménisme, car la prière pour l’unité est le fondement de tout l’œcuménisme. Le décret sur l’œcuménisme du concile Vatican II parle d’un « œcuménisme spirituel » qui est le cœur de tout.

Combien d’Eglises répondent à cet appel?

La préparation que nous mettons en place est faite de concert avec le Conseil œcuménique des Eglises et je pense que beaucoup d’églises et de communautés ecclésiales font cette prière, mais je ne suis pas sûre que toutes la fassent.

Le thème de cette année est « marcher ensemble ». Quel est, au plan œcuménique, le plus gros résultat obtenu durant ces dernières années ?

En cinquante ans, c’est-à-dire, depuis l’ouverture du Concile, les fruits récoltés sont nombreux. Nous avons maintenant seize dialogues ouverts avec autant d’Eglises et autres communautés ecclésiales dans le monde. Nous avons pu tisser un réseau d’amitié avec différentes églises et communautés ecclésiales, qui ne sont plus ennemies et se reconnaissent comme frères et sœurs ; et cela surtout dans le baptême, qui est le vrai fondement de tout.

Est-ce suffisant ?

L’acceptation mutuelle du baptême est à la base de tout l’œcuménisme. Il est clair qu’après cinquante ans, on n’a pas pu atteindre l’objectif de l’œcuménisme, qui est l’unité visible de tous les chrétiens, de toutes les Eglises.

Y a-t-il des points communs aussi dans le culte ?

Je pense qu’il y a une différence dans l’œcuménisme avec les églises orthodoxes orientales, d’une part, et avec les églises qui sont nées de la Réforme, de l’autre; car avec toutes les églises orientales nous avons un grand fondement commun dans la foi, mais nous avons une autre culture. Avec les Eglises qui sont nées de la Réforme, nous n’avons pas la même communauté de foi mais avons la même culture. Et cette grande différence a beaucoup d’importance pour les contenus du dialogue.

Et c’est ce qui se passe dans la liturgie…

Pour nous catholiques il est possible de prier avec tous les chrétiens sur le fondement du baptême, avec beaucoup d’orthodoxes. Je suis allé à Constantinople pour la fête de saint André et je participe toujours à la liturgie, très bien accueilli par les patriarches. Par contre, il y a des orthodoxes qui donnent l’impression de ne pas vouloir prier avec les catholiques…

A propos de la liberté religieuse, refusée aujourd’hui à tant de chrétiens, quelle devrait être la bonne attitude?

Je pense que la déclaration du concile sur la liberté religieuse pour la personne humaine est très importante.  Cela est grand engagement pour nos églises, pour approfondir et soutenir la liberté religieuse pour tous les chrétiens dans tous les pays. Le défi est très grand car 80% des croyants persécutés pour leur foi dans le monde sont des chrétiens.

Et certains d’entre eux sont tués ou jetés en prison à vie …

C’est en ce sens que le bienheureux Jean Paul II a parlé d’un « œcuménisme des martyrs ». Pour moi cette idée est très profonde, car toutes les communautés ecclésiales ont leurs martyrs. Le martyr – comme a dit Jean Paul II  – a delà « la pleine communion », et nous sur la terre nous ne l’avons pas encore … Alors, prier avec les martyrs au ciel peut aider à développer, sur terre,  cette unité et cet œcuménisme.

[La deuxième partie de l’entretien avec le cardinal Koch sera diffusée demain, jeudi 17 janvier]

Traduction d’Océane Le Gall


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