Zimbabwe: Arrestation d’un missionnaire catholique et de 9 protestants

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Fides dénonce

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CITE DU VATICAN, Mardi 19 février 2002 (ZENIT.org) – L´agence internationale Fides, organe de la congrégation romaine pour l´Evangélisation des peuples dénonce l´arrestation d’un missionnaire catholique et de 9 protestants à Harare, au Zimbabwe.

Le P. Kevin O’Doherty, C.M.M., et 9 protestants ont été arrêtés le samedi 16 février à Bulawayo, sous l’accusation de s’être réunis sans permission. Les personnes arrêtées se trouvaient à une réunion de prière inter-confessionnelle pour la paix au Zimbabwe; commencée dans l’église catholique du Christ-Roi, elle s’est terminée dans l’église anglicane de l’Ascension.

Dès le début, la police a cherché à empêcher la réunion, et ensuite les déplacements des fidèles d’une église à l’autre. A la fin de la rencontre de prière, les policiers ont arrêté le révérend Noel Scott, recteur anglican de l’église de l’Ascension, alors qu’il était encore à l’ambon. Il a été conduit ensuite au Commissariat central de la police de Bulawayo.

En signe de solidarité, un groupe de fidèles, qui avait assisté à la cérémonie, s’est rassemblé pour prier devant le Commissariat, et les policiers les ont arrêtés eux aussi. Les policiers n’ont pas seulement arrêté le révérend Noel Scott, mais aussi le Père Kevin O’Doherty (Franklin O’Doherty, dans la vie civile, âgé de 68 ans, originaire de Detroit), qui assure le ministère pastoral dans la paroisse du Christ Roi, le révérend Graham Shaw, responsable de l’Eglise méthodiste à Hillside, le révérend Ron Marillia, responsable de l’Eglise presbytérienne de Hillside, et 5 laïcs, dont un femme.

Le 3 février, le Ministère de la Justice et du travail avait proposé de patronner la rencontre de prière ; mais les organisateurs avaient refusé, craignant que cela ne dégénérât en une manifestation de propagande en faveur du gouvernement.

L’arrestation des représentants religieux s’insère dans le cadre des tensions politiques en cours depuis longtemps déjà dans le Pays, et qui sont liées aux prochaines élections présidentielles des 9 et 10 mars.

Le Président, M. Robert Mugabe, veut conserver le pouvoir à tout prix. Le 16 février, le gouvernement a expulsé le diplomate suédois, M. Pierre Schori, chef des Observateurs de l’Union Européenne pour les élections présidentielles. M. Mugabe rejette les accusations de la Communauté Européenne, de violer les droits de l’homme, d’intimidation et de manipulation de l’électorat. Le Président a refusé en outre le visa d’entrée aux Observateurs des Pays considérés les plus critiques à son égard : Grande Bretagne, Suède, Danemark, Hollande, Finlande, Allemagne. Face à l’attitude hostile du Président Mugabe, l’Union Européenne s’apprête à prendre des sanctions contre le Zimbabwe.

La crise politique cause des pertes très grandes à l’économie. Depuis le mois de février 2000, les anciens combattants de la guerre d’indépendance de 1980, occupent les fermes des Blancs, ce qui a entraîné une baisse profonde de la production agricole. Pour la première fois dans son histoire, le Zimbabwe doit importer du maïs pour faire face à la famine dont sont menacés des centaines de milliers de Zimbabwéens.

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ZENIT Staff

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