Yad vaShem: une Clarisse italienne, Mère Giuseppina, Juste parmi les Nations

Elle sauva des juifs au péril de sa vie sous l’Occupation

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Une Clarisse italienne, Mère Giuseppina Biviglia, supérieure du monastère de San Quirico d’Assise, pendant la Seconde guerre mondiale, vient d’être déclarée « Juste parmi les Nations » par le mémorial de la Shoah de Yad vaShem de Jérusalem.

En janvier 2013, les « Justes » reconnus en Italie étaient 563.

La religieuse a en effet contribué à sauver de nombreux juifs au risque de sa vie pendant l’Occupation nazie.

Mère Giuseppina (31 mars 1897 – 31 mars 1991) était née à Serrone di Foligno, dans la province de Pérouse, et elle entra au monastère le 13 mai 1922, mais en qualité d’enseignante pour le travail sur les métiers à tisser électriques, qui permettait à la communauté de gagner sa vie.

Or, le 8 septembre 1922, elle demanda à commencer un postulat, qui aboutit à sa prise d’habit, le 18 mars 1923, avec le nom de soeur Maria Giuseppina de Jésus de Nazareth.

Le 19 mars 1924, en la solennité de Saint Joseph, elle fit ses voeux temporaires, et en 1927 ses voeux définitifs.

Elle a été élue supérieure de la communauté des Clarisses de San Quirico quatre fois, de 1942 à 1945, puis de nouveau de 1945 à 1948, puis deux nouvelles fois de 1964 à 1967, et de 1967 à 1970.

Voici un extrait du livre des mémoires du monastère : « Alors que, depuis septembre 1943, l’offensive aérienne anglo-américaine contre l’Italie s’intensifiait à la plus grande surprise générale, alors que dans la patrie se multipliaient les persécutions politiques et les vengeances personnelles, et que des ordres odieux étaient émis contre les juifs et les soldats favorables à l’esprit de l’armistice, nos instituts sont devenus des lieux de refuge pour les personnes livrées à elles-mêmes ou persécutées pour raisons politiques, les fugitifs, les juifs, les personnes évadées des camps de concentration (…). Devant la douleur de chacun, toute velléité de jugement aurait dû se taire, même si nous pouvions en avoir: la pitié devait triompher, quoi qu’il en soit, comme elle a triomphé. »

Traduction d’Hélène Ginabat

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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