Voilà bien la seule paix que nous puissions partager, par le card. Lustiger

Print Friendly, PDF & Email

Réédition du livre « La Messe »

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

“La Messe”: le beau livre du cardinal Jean-Marie Lustiger (1926-2007) est réédité par les éditions Parole et Silence “dans une édition plus plaisante”: une heureuse initiative à souligner en ce Jeudi Saint où l’Eglise fait mémoire de l’Institution du sacerdoce ministériel et de l’institution de l’Eucharistie.

Il constitue une “indispensable introduction au mystère eucharistique”. Le cardinal y explique les paroles et les gestes de la messe, comme, par exemple, l’échange d’un signe de paix du Christ, “la seule paix que nous puissions partager”.

Les gestes et les paroles de la messe expliqués

Le cardinal Lustiger avait rédigé ce livre à partir d’entretiens su Radio Notre-Dame et pour “répondre aux demandes de tous ceux qui réclamaient le texte pour le méditer”. Il n’ a pas pris une ride. Les gestes et les paroles de la messe sont expliqués avec force et sobriété, en quatre parties:

“Avant de commencer” (Aller à la messe… du dimanche, Référence à ce que Jésus accomplit);

“Ouverture” L’Eglise, le chant d’entrée, le rôle du prêtre, Rassemblés au nom du Christ, Se reconnaître pécheur, le Gloire à Dieu et la prière de l’assemblée);

“Liturgie de la Parole” (La symphonie de la Parole de Dieu, L’écho de l’Eglise à la Parole de Dieu);

« La liturgie eucharistique » (Le temps de l’offertoire, La prière eucharistique, Sacrifice d’action de grâce, “Vous ferez cela en mémoire de moi”, L’Esprit Saint et le Corps du Christ, Communion et paix du Christ).

La seule paix que nous puissions partager

A propos de la “paix du Christ” qui précède la communion, le cardinal Lustiger explique notamment:

“Echanger un signe de paix est un geste antique. La liturgie le réservait autrefois au célébrant et aux clercs et prêtres réunis dans le choeur. Mais aucune règle n’interdisait de l’étendre, si on le voulait, à l’ensemble des fidèles. C’est pourquoi désormais nous le faisons avec joie.

Car ce geste est lourd de signification. Ce n’est pas le geste de gens contents de se retrouver et qui se congratulent, je dirais presque se tapent dans le dos en disant: “Comme nous sommes heureux d’être ensemble!” Non. Nous ne partageons pas non plus la paix que nous pensons faire par nous-mêmes, à la force du poignet – nous en sommes bien incapables!

Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix, non pas comme le monde la donne”, dit le Christ. Le Christ nous donne sa paix et nous la partageons. Voilà bien la seule paix que nous puissions partager: nous la recevons du Christ comme un don infiniment précieux qui nous transforme et nous rend capables de nous accueillir les uns les autres, malgré ou avec nos antagonismes et nos différends humains.

Ainsi saisis par le Christ qui nous donne sa paix, et réunis en un seul corps avec ceux qui nous sont donnés comme frères, nous devenons artisans de paix. Et en communiant à l’unique Corps du Christ, nous recevrons le sacrement de ce qui nous a d’abord été donné en espérance et en gage sur la parole de Jésus.” 

Aron Jean-Marie Lustiger, né le 17 septembre 1926 à Paris et mort le 5 août 2007 à Paris, a été archevêque de Paris de 1981 à 2005, et il avait été créé cardinal par Jean-Paul II en 1983.

Share this Entry

Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel