Vocation et mission des tziganes consacrés : rencontre à Rome

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Conseil pontifical pour la pastorale des Personnes en déplacement

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ROME, Mercredi 26 septembre 2007 (ZENIT.org) – « Votre peuple s’ouvre au Christ et à l’Eglise » : a affirmé Mgr Marchetto lors de la première rencontre mondiale de prêtres, diacres, religieux et religieuses tziganes qui a eu lieu à Rome, du 22 au 25 septembre, sur le thème : « Avec le Christ au service du peuple tzigane ».

Il a été l’occasion de réfléchir à la vocation et à la mission des tziganes consacrés auprès de leurs frères, à l’initiative du conseil pontifical pour la pastorale des Migrants et des Personnes en déplacement. Fides fait le point.

La rencontre a été organisée dans le sillage des « Orientations pour une pastorale des tziganes » (2005), à l’occasion du 10e anniversaire de la béatification de Zéphirin Giménez Malla, le premier tzigane élevé à la gloire des autels, à Rome, le 4 mai 1997. Le colloque a rassemblé plus de 40 participants.

Fides rappelle que les tziganes sont environ 36 millions en Europe, en Amérique et dans quelques pays d’Asie : 18 millions vivraient en Inde, terre d’origine de cette population. Pour le continent européen, le Conseil de l’Europe estime leur nombre dans une fourchette entre 9 et 12 millions, avec une importante concentration dans l’Est de l’Europe. Un million de tziganes environ vivent aux Etats-Unis.

Les gens du voyage sont issus de différents groupes et ethnies, parmi lesquels les plus connus sont les Roms, les Sintis, les Manouches, les Kalé, les Yéniches et les Xoraxané.

On estime que les consacrés tziganes sont une centaine. L’Inde en compte un nombre important, avec une vingtaine de prêtres, puis viennent la Hongrie, avec une dizaine de prêtres et de consacrés, la Slovaquie, l’Espagne, la Roumanie et l’Italie.

En France
La France est jusqu’à maintenant le seul pays où le directeur national de la Pastorale pour les tziganes est un de leurs prêtres, aidé par un autre prêtre, trois diacres permanents, deux religieuses et une laïque consacrée, tous tziganes.

« Vous, prêtres, diacres et religieux, vous êtes la ‘part élue’ du peuple tzigane, et en vous – nous pouvons l’affirmer avec certitude – se manifeste l’extraordinaire amour de Dieu pour votre peuple », a déclaré, dans son discours d’ouverture, le secrétaire du dicastère organisateur, Mgr Agostino Marchetto.

« La présente rencontre – j’en suis sûr – vous offrira de nombreuses occasions pour réaffirmer avec force et courage votre volonté de porter à vos frères tziganes le trésor que vous avez découvert, le Christ et son Evangile, et de partager avec eux l’amour gratuit de notre Père qui est aux Cieux », a ajouté Mgr Marchetto.

L’archevêque a souligné que la spécificité de la pastorale pour les tziganes et les défis que la culture d’aujourd’hui lance à l’évangélisation du peuple tzigane « demandent une solide structure spirituelle et une vie de prière, ainsi qu’un témoignage clair et une fidélité courageuse et cohérente ».

Votre peuple s’ouvre au Christ et à l’Eglise
Invitant les participants à considérer le grand don qui leur est fait par le Christ à travers la vocation sacerdotale et religieuse, Mgr Marchetto a affirmé : « Grâce à votre généreuse réponse à l’appel de Dieu, à la fidélité dans l’exercice de votre ministère et dans la consécration, le peuple tzigane – votre peuple – s’ouvre au Christ et à l’Eglise et se sent en elle comme « chez lui ». Par votre courageux témoignage, l’Eglise – à son tour – se découvre dans ses enfants, encore trop étouffée par les stéréotypes et les préjugés à l’égard des tziganes, mais désireuse d’un dialogue renouvelé et d’accueil cordial. Nous ne voulons pas de cela, c’est pourquoi nous prions ».

Marginalisation et chômage
Mgr Novatus Rugambwa, sous-secrétaire du Conseil pontifical, a souligné pour sa part qu’on ne pouvait taire le fait que la majorité des tziganes « vit encore dans des conditions qui ne sont pas à la hauteur des exigences fondamentales de la personne humaine, et se trouve dans des situations de conflit avec les principes humanitaires et chrétiens… L’insouciance, l’indifférence pour la scolarisation des enfants Roms est effarante. Il est stupéfiant que la société d’aujourd’hui soit encore mue par des préjugés qui marginalisent tant de jeunes et d’adultes, même ayant une formation professionnelle, qui ne trouvent pas de travail… parce qu’ils sont tziganes. Enfin, on ne peut passer sous silence les actes de véritable racisme, dont ils sont toujours victimes. En disant tout cela nous n’oublions certes pas leurs devoirs et leurs responsabilités envers la société qui les entoure ».

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ZENIT Staff

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