Vivre le carême avec une "générosité active envers nos frères les plus pauvres"

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Message de Jean-Paul II pour le carême 2002

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CITE DU VATICAN, Lundi 4 février 2002 (ZENIT.org) – Jean-Paul II invite les fidèles catholiques à vivre le carême avec une « générosité active envers nos frères les plus pauvres », et à reconnaître que « l’éclosion de la vie et son prodigieux développement sont un don ».

Donnez gratuitement
Le carême commence la semaine prochaine, le mercredi 13 février étant le Mercredi des Cendres. Pâques tombe cette année le dimanche 31 mars. Le texte intégral du message de Jean-Paul II pour le carême 2002 se trouve ci-dessous (cf. « Documents ») dans sa version officielle en français. Le thème en est: “Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement” (Mt 10, 8). Le message est en date du 4 octobre 2001, fête de saint François d´Assise.

Réponse aux nombreux dons du Seigneur
« Chers Frères et Sœurs, écrit le pape, voilà l’esprit dans lequel nous devons nous préparer à vivre le Carême : la générosité active envers nos frères les plus pauvres. En leur ouvrant notre cœur, nous devenons toujours plus conscients que notre don aux autres est une réponse aux nombreux dons que le Seigneur continue à nous faire. Nous avons reçu gratuitement, donnons gratuitement ! »

Témoignage de gratuité
A propos du carême, Jean-Paul II interroge: « Y a-t-il un moment plus favorable que le temps du Carême pour rendre ce témoignage de gratuité dont le monde a tant besoin ? Dans l’amour même que Dieu a pour nous, il y a l’appel à nous donner, à notre tour, gratuitement aux autres ».

Existence marquée par la bienveillance de Dieu
Le pape explique davantage le choix de ce thème:  » “Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement”. Ces paroles de l’Évangile résonnent dans le cœur de chaque communauté chrétienne en pèlerinage pénitentiel vers Pâques. Rappelant le mystère de la mort et de la résurrection du Seigneur, le Carême conduit tout chrétien à s’émerveiller au plus profond de lui-même de la grandeur d’un tel don. Oui ! Nous avons reçu gratuitement. Notre existence n’est-elle pas tout entière marquée par la bienveillance de Dieu ? »

Mystère d’infinie bonté
Jean-Paul II répond lui-même en rappelant l´histoire du salut: « Dieu nous a aimés avec une infinie miséricorde sans se laisser arrêter par les conditions de grave rupture dans lesquelles le péché avait placé la personne humaine. Il s’est penché avec bienveillance sur nos infirmités, en en faisant l’occasion d’une nouvelle et plus merveilleuse effusion de son amour. L’Église ne cesse d’annoncer ce mystère d’infinie bonté, exaltant le libre choix de Dieu et son désir de ne pas condamner mais de réintégrer l’homme dans la communion avec Lui ».

L’éclosion de la vie et son prodigieux développement sont un don
C´est surtout le « don de la vie » que Jean-Paul II souligne dans son message: « L’éclosion de la vie et son prodigieux développement sont un don. C’est précisément parce qu’elle est un don que l’existence ne peut pas être considérée comme une possession ou une propriété privée, même si les potentialités dont nous disposons aujourd’hui pour en améliorer la qualité pourraient laisser croire que l’homme en est le “maître”. En effet, les conquêtes de la médecine et de la biotechnologie pourraient parfois induire l’homme à penser qu’il est son propre créateur, et à céder à la tentation de manipuler “l’arbre de vie” (Gn 3, 24) ».

Une qualité de vie plus conforme à la dignité de l’homme
A propos de cette reconnaissance du don de la vie, le pape précise: « Il est bon de rappeler encore ici que ce qui est techniquement possible n’est pas toujours moralement licite. Et, si l’on peut admirer l’effort de la science pour assurer une qualité de vie plus conforme à la dignité de l’homme, on ne doit jamais oublier que la vie humaine est un don, et qu’elle reste une valeur même quand elle est marquée par la souffrance et par des limites. Elle est un don à accueillir et à aimer toujours: reçu gratuitement et à mettre gratuitement au service des autres !

Participants de la vie même de Dieu
Jean-Paul II resitue aussi cet appel dans le temps liturgique et la préparation au triduum pascal célébrant la mort et la résurrection du Christ, source de la vie nouvelle: « En nous proposant de nouveau l’exemple du Christ qui s’immole pour nous sur le Calvaire, le Carême nous aide à comprendre d’une manière singulière que la vie est rachetée en lui. Par le Saint-Esprit, il renouvelle notre vie et nous rend participants de la vie même de Dieu qui nous introduit dans son intimité et nous fait goûter son amour pour nous. Il s’agit d’un don sublime, que le chrétien est appelé à proclamer avec joie ».

Nourrir la vie du baptême
Mais la responsabilité du croyant est en jeu: « Cette vie, qui nous est communiquée par le Baptême, rappelle le pape, nous devons continuellement la nourrir par une réponse de foi individuelle et communautaire, par la prière, la célébration des sacrements et le témoignage évangélique ».

Une vie sainte, témoignage de l’amour gratuit de Dieu
Cette responsabilité s´exerce dans la réponse du baptisé à l´appel à la sainteté: « Le premier don à faire en retour, c’est celui d’une vie sainte, témoignage de l’amour gratuit de Dieu. Puisse l’itinéraire du Carême être pour tous les croyants un rappel constant à approfondir leur vocation particulière ! Comme croyants, nous devons nous ouvrir à une existence pleine de “gratuité”, nous consacrant nous-mêmes sans réserve à Dieu et au prochain ».

Chaque personne, accueillie et aimée pour elle-même
Le pape insiste sur cette exigence baptismale de la gratuité: « Le monde estime les rapports avec les autres selon l’intérêt et l’avantage de chacun, suscitant ainsi une vision égocentrique de l’existence dans laquelle, trop souvent, les pauvres et les faibles n’ont pas leur place. C’est au contraire chaque personne, même la moins douée, qui doit être accueillie et aimée pour elle-même, par-delà ses qualités et ses défauts. Plus elle est en difficulté, plus elle doit justement être l’objet de notre amour concret. C’est de cet amour que l’Église témoigne, à travers les innombrables institutions qui prennent en charge les malades, les marginaux, les pauvres et les exploités. De cette façon, les chrétiens deviennent les apôtres de l’espérance et les bâtisseurs de la civilisation de l’amour ».

Toujours en même temps une annonce du Règne
« Le bien accompli par les croyants, ajoute le pape, devient un signe et souvent une invitation à croire. Même lorsque, comme pour le bon samaritain, le chrétien va au-devant des besoins de son prochain, son aide n’est jamais purement matérielle. Elle est toujours en même temps une annonce du Règne, qui révèle le sens plénier de la vie, de l’espérance et de l’amour ».

Les nombreux chantiers de la charité
C´est pourquoi le pape remercie « ceux qui travaillent quotidiennement sur les nombreux chantiers de la charité », « tous ceux – laïcs, religieux, prêtres – qui, en tous points du monde, rendent ce témoignage de charité ». Il exprime ce voeu: « Qu’il en soit ainsi pour tout chrétien, en quelque situation qu’il se trouve ! »

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ZENIT Staff

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