ROME, Mardi 3 avril 2007 (ZENIT.org) – « Vivre avec cohérence l’évangile du travail » : c’est l’encouragement adressé par Benoît XVI à quelque 8000 artisans d’Italie, lors d’une audience à des représentants de l’association professionnelle « Confartigianato ».
Un compte-rendu de l’audience, de samedi dernier, 31 mars, en la salle Paul VI du Vatican, et une photo fait toujours la une du site Internet de l’organisation www.confartigianato.it, avec pour titre cette phrase du pape : « Continuez à garder et mettre en valeur la culture de la production artisanale ».
Benoît XVI invitait les artisans catholiques à « une vie de foi cohérente » dans les « difficultés du travail », dans le « profit personnel », et « l’engagement de solidarité envers les nécessiteux ».
Benoît XVI a salué l’engagement de l’association fondée en 1946, pour la « contribution indubitable » offerte à « la construction de la Nation italienne moderne ».
Benoît XVI faisait observer l’importance du travail qui se situe « dans l’actuel moment historique au centre de très vastes changements sociaux, mutations qui sont toujours plus rapides et plus complexes ».
Et de préciser que si hier, artisan évoquait « quelque chose de vieux », aujourd’hui « cela signifie plutôt autonomie, créativité, personnalisation dans la production de biens et de service ».
Le travail, continuait le pape « appartient à la condition originaire de l’homme », et même s’il est devenu « fatigue et peine » à cause du péché d’Adam et Eve, il conserve cependant « sa valeur inaltérée dans le projet divin ».
« L’Eglise, fidèle à la Parole de Dieu, soulignait le pape, ne cesse de rappeler le principe selon lequel le travail est pour l’homme et non l’homme pour le travail (Jean-Paul II, Laborem exercens, 6). Elle proclame ainsi sans cesse le primat de l’homme sur l’œuvre de ses mains, et rappelle que tout doit viser le vrai progrès de la personne humaine, et le bien commun : le capital, la science, la technique, les ressources publiques et la propriété privée même ».
Ce primat de l’homme a trouvé, faisait encore remarquer le pape, « une heureuse réalisation dans les entreprises artisanales », qui s’inspirent de l’enseignement de l’Evangile et des principes de l’enseignement social de l’Eglise.
« Le travail artisanal, insistait le pape, et le travail dépendant peuvent constituer une occasion pour rendre plus humain le vécu du travail ».
« Chers amis, exhortait le pape, continuez à conserver avec ténacité et persévérance et à promouvoir la culture de la production artisanale, capable de donner la vie à de grandes occasions de progrès économique équilibré et de rencontre entre les hommes et les peuples. Et en tant que chrétiens, engagez-vous à vivre « l’Evangile du travail » et à en témoigner, conscients que le Seigneur appelle tous les baptisés à la sainteté à travers leurs occupations quotidiennes ».
Et un tel engagement devient, concluait le pape, « un précieux service » rendu à « l’évangélisation », un service pour lequel Marie et Joseph, saint patron des travailleurs, apportent leur aide : à l’école de Nazareth, les artisans peuvent en effet « apprendre comment allier une vie de foi par la fatigue et les difficultés du travail ».
