ROME, Mercredi 16 juin 2010 (ZENIT.org) – A l’invitation du président français Nicolas Sarkozy, le cardinal Nasrallah Boutros Sfeir, patriarche maronite d’Antioche et de tout l’Orient, effectue une visite en France du 14 au 18 juin.
Parmi les différentes rencontres prévues durant son séjour : une audience ce mercredi 16 juin avec le président de la République française, Nicolas Sarkozy, et des entretiens avec le président du Sénat, Gérard Larcher, et le président de l’Assemblée Nationale, Bernard Accoyer.
Il y a deux mois, Bernard Accoyer, avait effectué une visite au Liban, accompagné des quatre vice-présidents du groupe d’amitié France-République libanaise, pour un « tour d’horizon de la situation politique intérieure et régionale ». Il s’était également rendu à Bkerké pour y rencontrer le patriarche.
Le 16 juin au soir, le ministre des affaires étrangères, Bernard Kouchner présidera, quant à lui, « un dîner de travail » au Quai d’Orsay.
« Ces entretiens seront l’occasion de réaffirmer les liens d’amitié entre la France et le Liban et d’évoquer la situation au Liban et dans la région, notamment celle des chrétiens d’Orient dont les communautés constituent une richesse et un élément essentiel de l’identité de ces pays », précise le ministère français des affaires étrangères dans son communiqué.
Lors d’un point de presse, vendredi dernier, au Quai d’Orsay, la porte-parole adjointe du ministère français des Affaires étrangères et européennes, Christine Fages, interrogée sur l’accueil réservé au patriarche par le ministère, a précisé : « Bernard Kouchner a créé un pôle religions au sein de la direction de la prospective du ministère des Affaires étrangères, prenant en compte les dimensions spirituelles et religieuses des relations internationales ».
« On reste dans la laïcité mais cela participe des relations internationales », a-t-elle ajouté.
A la question d’un représentant des médias lui demandant « quel message la France voulait délivrer au patriarche », la porte-parole a déclaré : « sur les sujets d’actualité comme le Proche-Orient, le Liban ou Gaza il sera intéressant d’avoir son point de vue », ajoutant qu’« Il y a une proximité entre la France et le Liban qui s’illustre dans des visites gouvernementales mais aussi par des échanges entre les sociétés civiles, dont les composantes spirituelles ».
Au cours de sa visite, le cardinal Sfeir s’entretiendra avec l’archevêque de Paris, le cardinal André Vingt-trois, et aura également l’occasion de rencontrer la presse arabe.
Le patriarche sera de retour au Liban pour la béatification du vénérable Stéphane Nehmé, de l’ordre libanais Maronite, le 27 juin prochain, au cours d’une célébration présidée par Mgr Angelo Amatao, préfet de la Congrégation pour les causes des saints.
Isabelle Cousturié
