Pope Francis met with some members of his family during a strictly private meeting

PHOTO.VA - OSSERVATORE ROMANO

Visite du pape à l’église où ses grands-parents se sont mariés

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Une étape sur le chemin du synode pour la famille, la visite du pape François à l’église où ses grands-parents se sont mariés et où son papa a été baptisé, puis la messe et le déjeuner avec ses cousins italiens.

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En se rendant, dimanche 21 juin, à l’église Sainte-Thérèse de Turin où ses grands-parents paternels Giovanni Bergoglio et Rosa Vassallo se sont mariés en 1907 et où, en 1908, son papa, Mario Bergoglio, a été baptisé, le pape François a prié pour les familles et pour le synode. Il a célébré la messe pour sa famille venue de Portacomaro, à l’archevêché, lundi matin, et il a ensuite déjeuné avec une trentaine de cousins.

Après la rencontre au temple vaudois de Turin, ce lundi 22 juin, le P. Ciro Benedettini, vice-directeur de la salle de presse du Vatican, rapporte les paroles du pape François sur sa visite à Turin. Il situe cette visite du pape aux sources de sa famille dans le cadre de la préparation au synode sur la famille.

« Le Saint-Père est très heureux et satisfait de l’accueil chaleureux qu’il a reçu à Turin. Un accueil qui est allé bien au-delà de ses attentes », déclare le P. Benedettini.
Il rapporte ce bilan de sa visite fait par le pape François : « Chaque rencontre a été très importante: avec le monde du travail, la famille salésienne, les jeunes, la communauté du Cottolengo. Rencontres qui ont eu une valeur particulière dans le contexte du grand moment de prière silencieuse devant le Saint Suaire et de la rencontre de ce matin, avec nos frères et sœurs vaudois. La visite à l’église de Santa Teresa, où mes grands-parents paternels se sont mariés et où papa Mario a été baptisé a eu pour moi une grande valeur. »

« En cette année du synode, commente le P. Benedettini, le Pape a voulu faire ce geste justement pour redire la valeur de la famille et du baptême. Et c’est pour cela qu’il a voulu embrasser les fonts baptismaux. Dans l’église où est née la famille de ses aïeux, il a prié pour toutes les familles et pour le succès du synode. »

Il ajoute en expliquant pourquoi le pape a voulu rencontrer les membres italiens de sa famille, avec lesquels il a conservé des liens, notamment par téléphone: « Le Saint-Père a défini sa visite à Turin comme un « retour à la maison », comme il le faisait chaque fois qu’il venait de Buenos Aires en Italie; et voilà pourquoi, à cette occasion, il a voulu rencontrer les membres de sa famille: 6 cousins et leurs familles, une trentaine de personnes en tout. Le Saint-Père a célébré la messe pour eux et il est resté à déjeuner avec tout du groupe. »

Ces cousins des familles Bergoglio et Vassallo sont venus de Portacomaro, dans la province d’Asti et la région du Piémont (nord ouest de l’Italie), et le pape a offert le repas, la famille a apporté le vin ! A Portacomaro un calicot dit en espagnol: « Cher Pape, Portacomaro est avec toi » (« Papa querido, Portacomaro esta contigo »). Archevêque de Buenos Aires, le pape rendait visite à sa famille à Portacomaro quand il venir en Italie, et il conserve un contact téléphonique par mois environ, confie un cousin,  Elio Bellero à la télévision.

« Nous étions bien ensemble », a-t-il confié: « La dernière fois, je l’avais rencontré à Rome, quelques mois après qu’il est devenu pape. Pour nous, il est resté une personne normale, un membre de la famille. » Pendant le repas, a-t-il ajouté, « nous avons parlé de tant de choses et des souvenirs du passé, comme cette fois où nous étions allés manger à Bardonecchia. Nous avons fait aussi quelques photos et nous lui avons fait des cadeaux, des choses utiles pour sa mission ». Parmi les plats, la traditionnelle salade – plus méridionale – de poulpe.

« Ils parlent peu mais ils savent ce qu’ils disent »: le pape François avait retrouvé ses racines piémontaises, dimanche 21 juin, à Turin, une terre dont il se dit le « petit-fils ».

Il a cité dans son homélie – en italien – une poésie de Nino Costa (1886-1945) que sa grand-mère « Nonna Rosa » lui a enseignée en dialecte piémontais. Un poète « nostro » – « nôtre » – dit le pape.

La poésie décrit le caractère piémontais: le pape révèle peut-être ici quelques traits de son caractère: « Droits et sincères, ils apparaissent tels qu’ils sont: têtes carrées, poignet ferme et foie sain, ils parlent peu mais ils savent ce qu’ils disent, même s’ils marchent tranquillement, ils vont loin. Gens qui n’épargnent ni temps ni sueur – notre race libre et têtue -. Tout le monde sait qui ils sont et, quand ils passent… tout le monde les regarde. »

Le pape conserve cette poésie dans son bréviaire avec la lettre que sa grand-mère lui a écrite à l’occasion de son ordination sacerdotale.

Et devant l’église Sainte-Thérèse d’Avila de Turin, une affiche indique que c’est là que le papa du pape François a été baptisé et que ses grands-parents se sont mariés.

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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