Vietnam : Lourd bilan après la onzième tempête de l'année

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Mobilisation des équipes paroissiales, diocésaines et nationales de la Caritas Vietnam

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ROME, Mercredi 11 novembre 2009 (ZENIT.org) – Le passage de la onzième tempête de l’année sur les côtes et les Hauts Plateaux du centre du Vietnam alourdit le bilan, indique aujourd’hui « Eglises d’Asie » (EDA), l’agence des Missions étrangères de Paris (MEP).

Cette année, les typhons et tempêtes tropicales se succèdent sans répit au Vietnam : ils ont frappé les régions côtières du centre avec une brutalité inhabituelle. Comme le dit le président de la Conférence des évêques du Vietnam dans une lettre de communion adressée, le 6 novembre, aux diocèses des régions touchées par un nouveau cataclysme, à peine la population commençait-elle à retrouver une vie normale, après les tempêtes 9 et 10, qu’elle a dû affronter une 11ème bourrasque, la tempête tropicale « Mirinae », d’une ampleur plus grande encore que les précédentes. Les équipes paroissiales, diocésaines et nationales de la Caritas Vietnam, encore occupées à réparer les dégâts des précédentes tourmentes, se sont mobilisées pour parer au plus urgent, l’accueil des sinistrés et le secours aux personnes surprises par la montée des eaux.

La tempête et surtout les inondations se sont plus particulièrement acharnées sur le territoire de trois diocèses : deux diocèses côtiers, celui de Quy Nhon, déjà très sérieusement éprouvé lors de la précédente tempête, et celui de Nha Trang. Comme d’habitude, les effets de ce nouveau cataclysme se sont également fait sentir à l’intérieur, dans le diocèse de Kontum.

Le typhon Mirinae avait d’abord frappé les Philippines. Après son passage, on avait recensé au moins 27 morts. En abordant les côtes du Vietnam, lundi 2 novembre, il s’était transformé en tempête tropicale. Plus que les vents, ce sont les pluies abondantes et les inondations qui ont été meurtrières. Dans la province de Phu Yên (diocèse de Quy Nhon), au nord de la région touchée par la tempête, les inondations se sont montré les plus dévastatrices depuis trente ans. En dépit du barrage hydroélectrique situé sur son cours, l’eau du fleuve Sông Ba s’est déversée en aval, sur la plaine, noyant des milliers de maisons. C’est dans cette province que l’on déplore le plus de morts. On en comptait 72 dès le 5 novembre.

Dans les autres provinces, les victimes sont également nombreuses : 18 dans le Binh Dinh, 13 dans la province de Khanh Hoa (diocèse de Nha Trang), 4 dans la province de Gia Lai (diocèse de Kontum).

Dans un bilan que l’on peut considérer comme définitif, publié le 8 novembre, le Comité national de prévention et de lutte contre les inondations et les tempêtes avançait le chiffre de 122 morts et de 145 blessés pour l’ensemble de la région touchée par cette 11ème tempête. La recension des dégâts matériels n’est pas encore terminée, mais la liste déjà dressée par le comité est impressionnante. Elle concerne aussi bien les maisons effondrées (1 133), ou démolies en partie (près de 70 000), les écoles et dispensaires détruits et endommagés, les rizières, les terrains cultivés et leurs récoltes emportées par les eaux, sans oublier les barques, les équipements de pêche, les élevages de poissons… Pour le moment, le total des pertes est estimé à 5 015 milliards de dongs (190 millions d’euros). Il faudra des mois et beaucoup de travail pour revenir à la vie normale (1).

(1)           Les informations sont empruntées à la presse locale et aux sites Internet de la Conférence épiscopale du Vietnam et de l’agence VietCatholic News.

© Les dépêches d’Eglises d’Asie peuvent être reproduites, intégralement comme partiellement, à la seule condition de citer la source.

 

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ZENIT Staff

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