Vieillissement de la population : promouvoir la famille et la fertilité

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La seule solution, selon le Saint-Siège à l’ONU

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Le phénomène inquiétant du vieillissement de la population dans certaines régions du monde « ne peut être résolu que par la promotion de la vie familiale et de la fertilité », estime le Saint-Siège.

Une délégation de la mission permanente du Saint-Siège auprès de l’Organisation des Nations Unies à New-York est intervenue au cours d’une Commission sur la population et le développement, le 10 avril 2014.

Promouvoir la famille et la fertilité

Le Saint-Siège diagnostique « une grande source d’inquiétude » pour l’avenir de la population mondiale : « le phénomène insoutenable du vieillissement des populations ».

« 80 pays enregistrent maintenant un taux de fécondité inférieur au seuil de renouvellement ; le nombre d’adultes en âge de travailler par personne âgée est déjà faible dans la plupart des pays les plus développés et devrait continuer à baisser dans les prochaines décennies, avec une pression fiscale sur le système de soutien pour les personnes âgées », rappelle-t-il.

Ce phénomène « ne peut être résolu que par la promotion de la vie familiale et de la fertilité », car « l’aide au vieillissement ne peuvent être soutenue que par une génération suivante plus nombreuse, et non en payant un système de sécurité sociale », estime la délégation.

La grossesse n’est pas une maladie

Pour la mise en œuvre de la Conférence internationale sur la population (CIPD, 1994) le Saint-Siège fait observer qu’on ne saurait « traiter la fertilité et la grossesse comme une maladie qui doit soit être évitée soit être gérée par le gouvernement ou l’aide extérieure ».

Il plaide pour « une approche plus raisonnable » qui se concentre moins « sur la réduction de la fertilité » et plus « sur les programmes et les valeurs qui favorisent le développement humain intégral, à savoir : le développement personnel, social et spirituel ».

« L’accès à l’éducation, les opportunités économiques, la stabilité politique, les soins de santé de base et le soutien à la famille devraient être les priorités pour la réalisation de ce développement humain intégral », ajoute-t-il.

Eliminer une vie humaine n’est pas un progrès

Le Saint-Siège dénonce également « un dépassement abusif du programme d’action de la CIPD » par « la promotion insistante de soi-disant ‘droits’ sexuels et reproductifs, presque à l’exclusion de toute autre question » et « la promotion de libéralisation des lois sur l’avortement ».

Il rappelle au contraire que le programme d’action « ne promeut en aucune façon l’avortement, mais le rejette expressément comme moyen de contrôler les familles ou la population ». « Ce n’est pas un progrès de prétendre résoudre les problèmes en éliminant une vie humaine », insiste le Saint-Siège en citant le pape François (Evangelii gaudium, 214).

Plutôt que de « se concentrer sur la réduction de la fertilité », le Saint-Siège encourage « une approche du développement véritablement centrée sur l’humain », notamment en mettant l’accent sur ​​« la lutte contre la pauvreté », « l’éducation, les soins de santé, l’accès à la nourriture et le respect de tous les droits de l’homme ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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