Vatican: Le clonage humain, une expérience moralement "grave"

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Le Saint-Siège publie un communiqué

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CITE DU VATICAN, lundi 26 novembre 2001 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège a dénoncé le caractère « dramatique » et « la gravité » morale de l´expérience de clonage humain annoncée hier par un laboratoire privé des Etats-Unis (cf. Zenit 25 novembre).

Un communiqué non signé, distribué ce lundi par le Bureau de Presse du Vatican s´interroge: « Ce que les scientifiques appellent dans leur article un « early embryo », un embryon en phase initiale, qu´est-ce que c´est? »

Le communiqué souligne la gravité de l´expérience qui, selon « The Journal of Regenerative Medecine » a été réalisée en créant un être humain, encore à l´état d´embryon. L´embryon cloné a ensuite été éliminé.

Selon des sources de la compagnie américaine Advanced Cell Technology (ACT), les scientifiques ont obtenu trois embryons clonés, l´un d´eux plus avancé, à partir de 19 ovules de femme, appliquant la technique de la brebis « Dolly ».

Les scientifiques ont interrompu la croissance des embryons, expliquant qu´ils ne souhaitaient pas cloner des personnes mais simplement montrer qu´il était possible d´obtenir des cellules souches pour soigner différentes maladies.

Le document du Vatican rappelle « avec force que le début de la vie humaine ne peut pas être fixé de manière arbitraire à un certain stade du développement de l´embryon. Celui-ci se situe en réalité au premier instant de l´existence de l´embryon ». « En dépit des intentions soi-disant ´humanistes´ de ceux qui promettent des guérisons surprenantes en suivant cette voie, qui passe à travers l´industrie du clonage, il faut pouvoir prononcer un jugement objectif mais ferme, qui montre la gravité morale de ce projet et qui justifie sa condamnation évidente », ajoute-t-il.

Ce projet de clonage, explique le communiqué, établit « une vraie discrimination entre les êtres humains », basée sur le stade de son développement. Ainsi, poursuit-il, « un embryon a moins de valeur qu´un foetus, un foetus a moins de valeur qu´un enfant, un enfant a moins de valeur qu´un adulte ».

Cela va contre « l´impératif moral qui impose au contraire le plus grand soin et le plus grand respect, précisément de ceux qui ne sont pas en mesure de se défendre et de manifester leur dignité intrinsèque ». Le communiqué encourage pour terminer les scientifiques à poursuivre les expériences avec les cellules souches d´adultes, valides sur le plan scientifique, et qui respectent la dignité de la vie humaine.

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ZENIT Staff

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