Vatican II à Rome, le décret sur l'oecuménisme

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Initiative de l’Institut français et du Centre d’études sur le Concile

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ROME, mercredi 28 mars 2012 (ZENIT.org) – L’Institut françaisde Rome, Centre Saint-Louis, et Centre d’études sur le Concile Vatican II poursuivent demain, jeudi, 29 mars, à 16 h, au Latran, sa lecture croisée des grands textes du Concile Vatican II avec le décret sur l’oecuménisme, « Unitatis Redintegratio », avec la participation d’Etienne Fouilloux, historien de l’Université Lyon II, et Lubomir Zak, théologien de l’Université pontificale du Latran, une séance présidée par Monseigneur Patrick Valdrini, pro-recteur de l’Université du Latran.

Etienne Fouilloux, grand spécialiste des rapports entre Rome et les Eglises orientales, et auteur d’une biographie remarquée sur le cardinal Tisserant, replacera le travail du Concile dans la perspective du développement du mouvement oecuménique, et analysera les étapes de ce qui marque, pour l’Eglise, une « entrée en oecuménisme », annonce l’Institut français.

L’Institut français voit dans ce document une « véritable charte catholique de l’œcuménisme » qui marque « l’entrée solennelle de l’Église romaine dans un mouvement né en dehors d’elle et qu’elle a mis du temps à rejoindre ».

« Certes l’adoption, le même jour, du décret sur les Églises catholiques orientales montre que sa transition de l’unionisme à l’oecuménisme n’est pas achevée : comment pourrait-elle faire l’impasse sur des communautés qui lui sont restées fidèles en dépit de leurs tribulations ? Le pas franchi n’en est pas moins décisif et ses fruits ne tardent pas à mûrir : dès avant la fin du concile un dialogue s’ébauche entre l’Église catholique et le Conseil oecuménique des Églises », continue la même source.

« Et puisqu’il est beaucoup question de « réception » de Vatican II, ajoute le communiqué, depuis quelques années, on peut avancer sans crainte de démenti que le décret Unitatis redintegratio est un des textes conciliaires qui a été le mieux reçu. Encore limitée à des cercles restreints avant le concile, la cause de l’oecuménisme s’est propagée comme une traînée de poudre dans le catholicisme au cours des années suivantes, soutenue par l’engagement des papes successifs, qui paraît irrévocable, de Paul VI à Benoît XVI en passant par Jean Paul II, dont on rappellera seulement l’encyclique « Ut unum sint » de 1995. Les difficultés actuelles du rapprochement ne sauraient occulter le tournant opéré en sa faveur au concile, dont le décret Unitatis redintegratio est l’une des preuves les plus convaincantes, mais pas la seule ».

Lubomir Zak, lui, fera une tentative de relecture de « Unitatis Redintegratio » avec les yeux d’un catholique d’aujourd’hui, de façon en éclairer la compréhension de l’héritage œcuménique que l’Eglise catholique latine et sa théologie ont réussi ) accumuler dans l’après-concile, un héritage qui n’occulte pas les lumières ni les ombres des discussions conciliaires, mais au contraire veut les saisir dans leur intensité première.

Il tentera de comprendre dans quelle mesure ce texte peut représenter une « nouveauté », avant de montrer l’importance de ses fondations proprement ecclésiologiques, et conclura sur les ouvertures épistémologiques permises par ce texte dans le champ de la théologie.

Le Centre d’études sur le Concile Vatican II et l’Institut français – Centre Saint-Louis invite à une relecture des grands textes du concile (les quatre constitutions, le décret sur l’oecuménisme, la déclaration sur la liberté religieuse) avec l’éclairage croisé d’un historien et d’un théologien. Les intervenants à chaque séance sont issus, l’un d’une université française, l’autre d’une université pontificale ou italienne.

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ZENIT Staff

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