Unité des chrétiens : Mgr Koch nouveau président du Conseil pontifical

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Président de la Commission pour le Judaïsme

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ROME, Jeudi 1er juillet 2010 (ZENIT.org) – Benoît XVI a nommé un Suisse comme nouveau président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens : Mgr Kurt Koch, jusqu’ici archevêque de Bâle. Il devient ipso facto également président de la Commission pontificale pour les rapports religieux avec le judaïsme. Il déclare inscrire son travail dans la continuité de son prédécesseur et dans le sillage de Vatican II.

Le pape a en effet accepté la renonciation à sa charge présentée par le cardinal Walter Kasper, âgé de 77 ans, et atteint par la limite d’âge.

Mgr Koch, qui est âgé de 60 ans, a été nommé par le pape administrateur de son diocèse de Bâle jusqu’à l’élection de son successeur.

Dans une lettre du 30 juin à son diocèse, Mgr Koch révèle qu’au mois de février déjà, le pape lui a demandé s’il serait prêt à prendre en charge cette responsabilité. « A cette occasion, précise Mgr Koch, il a souligné combien il lui importait que cette tâche soit à nouveau confiée à quelqu’un qui connaisse les Eglises et les communautés ecclésiales issues de la Réforme non seulement par les livres, mais par une expérience directe. Ainsi le Pape a montré à nouveau combien l’œcuménisme lui tient à cœur, et ceci non seulement avec les Orthodoxes, mais aussi avec les Protestants. L’unité des chrétiens est en effet une mission confiée par Jésus Christ lui-même, et son urgence aussi bien que ses difficultés sont aujourd’hui manifestes ».

Il remercie le pape pour sa confiance et il salue le travail du cardinal Walter Kasper, en confiant : « Un dialogue œcuménique crédible et sincère, aussi bien au niveau théologique et spirituel que dans l’expérience vécue, m’a toujours tenu à cœur. En 2002 déjà, le pape Jean-Paul II m’a nommé membre du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, et en cette qualité j’étais également membre de la commission internationale pour le dialogue théologique entre les Eglises orthodoxes et l’Eglise catholique romaine et de la commission internationale catholique-luthérienne pour l’unité. Avec la tâche qui m’est à présent confiée, je porte la responsabilité des dialogues œcuméniques dans lesquels est engagée notre Eglise ».

A propos du judaïsme, Mgr Koch souligne que son travail s’inscrit dans la ligne de Vatican II : « Je suis en même temps responsable des relations religieuses avec le Judaïsme avec lequel notre Eglise est liée de manière particulière. Je me réjouis de cette tâche et espère pouvoir servir, avec toutes les forces dont je dispose, ces défis devenus si importants depuis le Concile Vatican II. »

Il souhaite aussi pouvoir favoriser l’amélioration des relations entre les chrétiens de Suisse et Rome : « J’espère aussi (…) pouvoir contribuer à de meilleures relations entre les Eglises locales en Suisse et la responsabilité du Pape pour l’Eglise universelle. Pendant ces dernières années, j’ai pu observer dans l’Eglise en Suisse un climat de plus en plus « anti-romain », ainsi qu’une attitude de plus en plus distante envers le pape Benoît XVI. Le reproche, selon lequel le pape Benoît voudrait retourner en arrière vers la situation d’avant le Concile Vatican II, est largement répandu dans l’opinion publique, que ce soit par ignorance, ou bien intentionnellement de la part certains théologiens qui devraient pourtant savoir ce qu’il en est vraiment mais proclament publiquement le contraire. Ce reproche correspond à un grave malentendu. A celui qui ne se contente pas des informations – en partie très sélectives et défigurant la réalité – que transmettent différents médias, mais qui prend connaissance de ce que dit et fait réellement le Pape, la conclusion s’impose : Le pape Benoît ne veut en aucune manière retourner en arrière, il veut au contraire conduire notre Eglise dans la profondeur de ce qu’elle est. Il ne s’agit pas pour lui de réaliser simplement des réformes isolées, mais de permettre que le fondement et le cœur de la foi et de l’Eglise parviennent à un nouveau rayonnement. De la même manière que le Pape, au regard de l’histoire de l’Eglise, voit dans la « réforme franciscaine » un modèle de réforme réussie, il travaille aujourd’hui en vue d’une « re-forma-tio » de l’Eglise de l’intérieur, pour que l’Eglise retrouve sa forme authentique, comme l’a déjà réalisé le Concile Vatican II. »

Il ajoute ce vœu pour les médias catholiques : « J’espère que les intentions véritables du pape Benoît XVI seront de mieux en mieux, et avec de moins en moins de préjugés, comprises et transmises par les médias catholiques ».

Quant à son diocèse, il doit attendre l’élection de son successeur : « Il revient maintenant au Chapitre cathédral de prendre en main les préparatifs pour l’élection du nouvel évêque, qui peut seulement entrer en fonction après la confirmation et la nomination par le Saint-Père. Je vous demande, chères sœurs et chers frères, déjà aujourd’hui, d’accompagner par votre prière l’élection et la nomination du nouvel évêque. »

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ZENIT Staff

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