Unions de fait en Italie : La « synthèse » souhaitée par le Président et le Vatican

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Déclaration du P. Lombardi

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ROME, Mercredi 31 janvier 2007 (ZENIT.org) – Dans le dialogue, une synthèse est possible entre les différentes composantes de la communauté politique et sociale italienne, à propos des unions de fait, explique le P. Lombardi.

Les journaux télévisés italiens se sont étonnés ce mercredi à la mi-journée que le pape Benoît XVI n’ait pas parlé du projet de loi italien sur un « PACS » à l’italienne qui devait être voté dans l’après midi au Parlement, en dépit de la division des partis, en particulier dans la majorité de gauche du président du Conseil M. Romano Prodi.

Mais la parole de l’Eglise s’est fait entendre par l’intermédiaire de la conférence des évêques d’Italie, et son conseil permanent. Son secrétaire, Mgr Betori, est intervenu pour défendre la famille, ne souhaitant pas, en substance, que l’on légifère en la matière, mais que des mesures soient prises effectivement pour que dans les unions de fait personne ne soit lésé.

Mardi soir, le porte-parole du Saint-Siège, le P. Federico Lombardi, sj, a salué, dans une intervention au journal télévisé de la RAI (RAI Uno, TG 1 de 20 heures) une ouverture faite par le président de la République, M. Giorgio Napolinato, issu de la tradition communsite italienne, à propos du débat parlementaire sur les unions de fait, et sur la nécessité de tenir compte de l’opinion de l’Eglise. Le président italien était en visite en Espagne. Il invitait à « trouver une synthèse en dialoguant avec l’Eglise et en tenant compte des préoccupations du souverain pontife ».

« L’intervention du président Giorgio Napolitano, a dit le P. Lombardi, est certainement très appréciable ; il démontre la grande attention pour les positions du Saint-Père déjà manifestée plusieurs fois, et encourage à une attitude de dialogue et de respect qui n’est pas toujours présente dans le débat politique actuel. Il invite à la recherche d’une vision ample sur les problèmes de la société, avec une grande sensibilité pour les préoccupations exprimées par les autorités de l’Eglise, en en reconnaissant la légitimité, et le fait qu’elles soient profondément motivées et mues par la recherche du bien commun de la société et dans le cas spécifique de la société italienne ».

Le P. Lombardi souligne l’expression du président Napolitano qui parlait d’une « synthèse » entre les positions et il affirme qu’il est juste de tenir compte aussi de la position catholique. « Il restera à voir, conclu le P. Lombardi, comment dans le dialogue cette synthèse souhaitée pourra s’exprimer, en impliquant les différentes composantes de la communauté politique et sociale italienne, et en sorte que l’on tienne compte comme il se doit des positions manifestées par les autorités de l’Eglise en Italie ».

Un communiqué de la Conférence des évêques d’Italie (CEI) avait été présenté à la presse le matin au siège de Radio Vatican, par le secrétaire de la CEI, Mgr Giuseppe Betori.

La légalisation des unions de fait est en effet jugée par les évêques d’Italie comme « superflue », puisque, dit le communiqué, « la protection des droits des personnes hétérosexuelles vivant sous le même toit peut être garantie par la jurisprudence civile ».

Les évêques demandent aux autorités de soutenir « la famille légitime fondée sur le mariage ».

Pour ce qui concerne les unions homosexuelles, leur reconnaissance, estime la CEI, ferait perdre « l’importante distinction entre la masculinité et la féminité de la personne humaine ».

Les évêques réaffirment également leur droit « d’intervenir pour défendre les grandes valeurs qui, avant d’être chrétiennes, sont d’abord humaines ».

A propos de l’invitation du président Napolitano, Mgr Betori a souligné qu’une « synthèse », n’est pas un « compromis », invitant au « respect des identités ».

Pour sa part, le P. Lombardi précise aujourd’hui, pour rectifier une mauvaise interprétation de sa déclaration télévisée, affirmant que son intervention demandée par ce media constituait pour lui une occasion de saluer l’ouverture faite par le président Napolitano, et en aucun cas pour apporter une correction aux propos du secrétaire de la CEI : « Je l’ai fait seulement pour souligner que les propos du Président de la République sont appréciés, ce que du reste avait fait Mgr Betori le matin au cours de la conférence de presse. »

Le porte-parole du Saint-Siège souligne en outre qu’il est légitime que la conférence épiscopale italienne prenne position sur « les questions qui concernent le pays ».

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ZENIT Staff

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