Unesco: "Elever dans l´esprit des hommes les défenses de la paix"

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« Tout faire pour que l´avenir soit celui du dialogue des cultures »

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CITE DU VATICAN, Dimanche 21 octobre 2001 (ZENIT.org) – « Elever dans l´esprit des hommes les défenses de la paix »: c´était le thème développé par le représentant du Saint-Siège à la XXXI session de l´Unesco, à Paris, le 19 octobre, Mgr Lorenzo Frana.

« S´il est du devoir des Etats de lutter pour éliminer le terrorisme, notre devoir à nous, société civile et surtout UNESCO, consiste à tout faire pour que l´avenir soit celui du dialogue des cultures », et ainsi bâtir « la paix sur la terre », titre d´une Encyclique du bienheureux Pape Jean XXIII, qui a été le premier des Observateurs du Saint-Siège auprès de l´UNESCO », affirmait Mgr Frana.

– Intervention de Mgr Frana (texte original en français) –

Monsieur le Président de la Conférence générale,
Madame la Présidente du Conseil exécutif,
Monsieur le Directeur général de l´UNESCO,
Excellences, Mesdames, Messieurs,

La XXXIème Session de la Conférence générale de l´UNESCO est la première du Troisième Millénaire, somme la XXXème Session a été la dernière du Deuxième Millénaire.

Sous-jacente à cette lapalissade, faut-il trouver une référence au principe du changement dans la continuité parce que l´UNESCO a reçu en héritage les problèmes, les défis, les taches à elle confiés depuis la fin de la deuxième guerre mondiale d´ « élever dans l´esprit des hommes les défenses de la paix », de la paix établie sur le fondement de la solidarité intellectuelle et morale de l´humanité.

L´UNESCO tend à réaliser cet objectif en trois domaines précis: l´éducation, la culture, la science. Elle vise à assurer pour tous l´accès plein et égal à l´éducation, qui est formation de chaque individu en vue d´atteindre un développement harmonieux et total, pour apprendre a vivre ensemble et se préparer a exercer un travail ou une profession d´utilité individuelle et sociale.

L´UNESCO attache une grande importance à la culture, parce qu’elle y voit le mode spécifique de « l´exister » et de « l´être » de l´homme, lequel vit toujours selon une culture qui lui est propre, qu´il doit constamment nourrir tout en étant nourri par la culture qui crée un tien entre les hommes, déterminant le caractère inter-humain et social de l´existence humaine. Enfin, l´UNESCO voit dans la science que Socrate définissait comme « vertu » la « marche vers la connaissance de la vérité au service de l´homme.

L´UNESCO se propose d´être « conscience du monde », « carrefour des idées », « rencontre des cultures », « haut lieu de dialogue ». Elle a été appelée « l´Aréopage du monde », par le Pape Jean-Paul II, lors de sa visite au siège de l´Organisation, il y a presque vingt et un ans.

Au cours des 26 ans passés comme Observateur permanent du Saint-Siège auprès de l´UNESCO, j´ai eu le privilège de rencontrer ici des personnalités marquantes qui m´ont beaucoup apporté et m´ont montré la richesse de l´âme humaine lorsqu´elle se dépense au service des autres. J´ai eu le privilège d´observer et de suivre la continuité et l´évolution de notre Organisation, tout en essayant d´approfondir la réflexion, de garder la fidélité au Préambule de l´Acte constitutif, où prime l’homme parce qu´il est « homme », dans sa complexité harmonieuse, mais aussi dans ses limites et ses faiblesses, l´homme qui doit apprendre à aimer l’autre comme soi-même.

Ce faisant, l´UNESCO peut gêner, au sein du système onusien et davantage au sein de la société politique et civile lorsqu´elle reste une Organisation « pensante » pour après devenir une Organisation « agissante « , ou jouant le rôle de catalyseur, par l´approfondissement de la réflexion éthique sur des sujets précis : vie, éducation pour tous, pauvreté, humanisation de la ville, de l´économie, des nouvelles technologies et, surtout, de la mondialisation. L´éthique occupe une grande place dans les documents préparatoires de cette Conférence générale. Nous savons que l´éthique est par essence interrogation: « Que faut-il faire pour bien faire? », tout en ayant le regard fixé sur l´homme, la dignité de toute personne humaine et le rapport entre vérité et liberté, afin de donner une réponse convaincante aux questions fondamentales « Quel est le sens de la liberté humaine ? Quels sont son pouvoir créateur et son ampleur ? »

Pour terminer, je voudrais faire référence aux tragiques événements d´Outre-Atlantique. Permettez-moi de citer une phrase qui est particulièrement appropriée pour l´UNESCO: « S´il est du devoir des Etats de lutter pour éliminer le terrorisme, notre devoir à nous, société civile et surtout UNESCO, consiste à tout faire pour que l´avenir soit celui du dialogue des cultures », et ainsi bâtir « la paix sur la terre », titre d´une Encyclique du bienheureux Pape Jean XXIII, qui a été le premier des Observateurs du Saint-Siège auprès de l´UNESCO.

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ZENIT Staff

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