Une sainte patronne de l'Europe et de l'Italie très applaudie

Print Friendly, PDF & Email

Catherine de Sienne, tertiaire dominicaine, vierge et docteur de l’Eglise

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

Les applaudissements ont crépité ce mercredi matin, 29 avril, place Saint-Pierre, pour acclamer sainte Catherine de Sienne (1347-1380), vierge et docteur de l’Eglise, mais aussi co-patronne de l’Europe et de l’Italie.

Au terme de l’audience générale en effet, le pape François a évoqué la fête de la grande sainte dominicaine, qui a fait revenir le pape d’Avignon à Rome, mettant en relief la beauté de sa « vie vécue pour Dieu », sa « foi inébranlable », et son don de « force ».

Le pape François a invité spontanément la foule à saluer la sainte patronne du pays et du continent en disant « notre Patronne », ce qui est remarquable pour un pape américain, argentin, jésuite: “Saluons notre Patronne par des applaudissements!”

Puis il a encouragé les jeunes: “Que son existence vous fasse comprendre, chers jeunes, la signification de la vie vécue pour Dieu.”

“Que sa foi inébranlable vous aide, chers malades, à avoir confiance dans le Seigneur dans les moments de détresse”, a ajouté le pape.

Puis il a conclu, à l’adresse des jeunes mariés: “Et que sa force face aux puissants vous indique, chers nouveaux mariés, les valeurs qui comptent vraiment dans la vie de famille.”

Ce qu’est une – grande – famille, Catherine Benincasa, née en Toscane, à Sienne, en 1347, l’apprit dès l’enfance : elle était la 23e enfant d’une famille de 25. Son père était teinturier.

A une époque difficile : une épidémie de peste noire décima l’Europe en 1347-1348, avec ses conséquences, comme l’instabilité, la misère, et le brigandage. Et bientôt, la Guerre de cent ans.

Depuis 1309, les papes étaient installés en France, en Avignon.

En mai 1376, elle part de Toscane, avec sa “Brigade” de disciples pour Avignon, où elle arrive le 18 juin. Grégoire XI – dernier pape français – la reçoit. Il se mettra en route le 13 septembre 1376, par terre jusqu’à Marseille puis par mer jusqu’à Ostie, puis sur le Tibre.

Catherine lui écrit: « Je vous prie, par l’amour de Jésus crucifié, d’aller le plus vite que vous pourrez prendre la place des glorieux apôtres Pierre et Paul. »

Le pape est de retour à Rome le 17 janvier 1377, sous les acclamations populaires. Mais la question n’était pas tranchée : à sa mort, en 1378 et jusqu’à 1418, deux papes rivaux (puis trois) se disputèrent le pouvoir, l’un installé à Rome, et l’autre en Avignon.

Catherine de Sienne ne savait ni lire ni écrire, mais elle a dicté une œuvre monumentale, notamment de nombreuses lettres.

Mais c’est aussi ce qui lui a valu d’être proclamée docteur de l’Église par le pape Paul VI en 1970, en même temps que Thérèse d’Avila. Thérèse de Lisieux sera la troisième sainte proclamée docteur de l’Eglise, en 1997, par Jean-Paul II, et Hildegarde de Bingen la quatrième, par le pape Benoît XVI en 2012.

Catherine de Sienne a également été déclarée patronne de l’Italie par Pie XII en 1939, et de l’Europe par Jean-Paul II en 1999, avec Brigitte de Suède et Edith Stein.

Share this Entry

Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel