Une prière audacieuse, des expériences fortes

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Troisième jour de retraite du pape et de la Curie

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Dans l’Église, les responsables sont appelés à une prière « audacieuse » et à vivre « des expériences fortes, extraordinaires », pour le « bien du peuple », comme Élie qui défie les prophètes de Baal au moyen d’un pari spectaculaire, souligne le P. Bruno Secondin, au troisième jour de la retraite de carême du pape et de la Curie Romaine.

Mardi 24 février, le P. Secondin a poursuivi sa lecture du chapitre 18 du premier livre des Rois, en préconisant de suivre des « sentiers de liberté », sans « osciller d’un côté et de l’autre » et de laisser de la place à Dieu. L’Osservatore Romano rapporte des extraits de sa méditation.

Devant la scène d’Élie égorgeant les prophètes de Baal, le prédicateur a invité à se souvenir des actes violents commis par l’Église dans son histoire : « Nous aussi, nous avons brûlé des personnes, nous avons tué. »

Aujourd’hui encore, la violence peut s’exprimer sous d’autres formes, a-t-il constaté, « sans l’épée », mais par « la langue » et les moyens de communication : « Parfois aussi le clavier tue plus que l’épée ! »

Le P. Secondin a exhorté l’Église à « ne pas cacher les scandales » commis par ses membres, afin que « les victimes d’injustices soient amenées à la guérison par notre humilité à reconnaître les erreurs ».

Faisant le parallèle avec les rites spectaculaires des prophètes de Baal, il a mis en relief les cultes « bruyants, superstitieux » actuels, qui « n’édifient pas la vraie foi » car ils vénèrent les idoles « orgueil, ambition, culture, carrière ».

La réponse de Dieu est le feu, c’est-à-dire « la miséricorde qui assèche tout, qui transforme tout » : Dieu « reste fidèle et disponible ». Dieu est toujours « une étreinte de miséricorde ».

Pour conclure, le prédicateur a invité à un examen de conscience : « Notre cœur appartient-il réellement au Seigneur ou est-ce que nous nous contentons de comportements extérieurs ? Notre prière est-elle audacieuse et invoque-t-elle le bien du peuple ? ».

En effet, la hiérarchie de l’Église a la responsabilité de « prendre en main le réveil de la conscience des gens », comme Élie qui défie les prophètes de Baal au moyen d’un pari spectaculaire : « Sentons-nous l’urgence de vivre des expériences fortes, extraordinaires, qui laissent une marque, ou sommes-nous satisfaits ? »

Avec une traduction de Constance Roques

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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