Nearly 2 million people attended Mass in Santa Cruz de la Sierra

ANSA - CIRO FUSCO

Une marée de Boliviens pour la messe à Santa Cruz de la Sierra

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Deux millions de personnes. Le pape a appelé à imiter l’attitude du Christ lors de la multiplication des pains, pour éradiquer la culture du rebut : prendre les personnes comme elles sont, bénir pour toute vie, s’engager.

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Vent fort et temps mitigé, mais une marée de Boliviens – deux millions – pour la messe que le pape a célébrée à 10h (16h à Rome), sur la place du Christ Rédempteur à Santa Cruz de la Sierra, au lendemain de son arrivée en Bolivie, deuxième étape de son voyage apostolique en Amérique latine, ce 9 juillet 2015. Ce sera la seule messe officielle qu’il célèbrera dans le pays.

Le pape est arrivé aux environs de 9h30 (15h30 à Rome) dans sa papamobile sur la gigantesque place du Christ Rédempteur où l’on trouve la statue géante du Christ Rédempteur de Santa Cruz, une œuvre en bronze chère aux Boliviens, inaugurée en 1961 et classée « Patrimoine d’État » par le Parlement en 2013.

La célébration festive, animée par un orchestre et une chorale imposants, marquait aussi l’ouverture du Ve Congres eucharistique national bolivien, qui se poursuivra dans la ville de Tarija, sur le thème « Pain rompu pour la vie du monde ».

La grande foule – parmi laquelle était présent le président Morales – a écouté avec recueillement l’homélie du pape, appelant à imiter l’attitude du Christ lors de la multiplication des pains, pour contrer la culture du rebut, cette « logique qui cherche à tout transformer en objet d’échange, de consommation », en « écartant tous ceux qui ne ‘‘produisent’’ pas ».

Une attitude en trois mots : « il prend un peu de pain et quelques poissons, les bénit, les rompt et les donne pour que les disciples les partagent avec les autres ».

« Jésus, par ces trois actions, réussit à transformer une logique de la mise à l’écart, en une logique de communion, en une logique de communauté », a souligné le pape. Par ces attitudes, il dit au monde comme il disait aux apôtres : « Il n’est pas nécessaire de les exclure, il n’est pas nécessaire qu’ils s’en aillent, donnez-leur vous-mêmes à manger. »

D’abord, Jésus « prend » : « Il prend très au sérieux la vie des siens. Il les regarde dans les yeux et à travers ces yeux il comprend leur vie, leurs sentiments… Il valorise tout ce qu’ils peuvent offrir de bon, tout le bien sur la base duquel on peut construire… Jésus ne néglige jamais la dignité de personne, avec l’excuse qu’il n’a rien à donner ou à partager. Il prend tout comme cela vient. »

Deuxième attitude, Jésus « bénit », a poursuivi le pape : « Il sait que ces dons sont un don de Dieu. C’est pourquoi il ne les traite pas comme ‘‘une chose quelconque’’, parce que toute cette vie est le fruit de l’amour miséricordieux… Bénir c’est reconnaître que la vie est toujours un don, un cadeau qui, placé entre les mains de Dieu, acquiert une force de multiplication. Notre Père n’enlève rien, il multiplie tout. »

Enfin, Jésus donne un « engagement » : « La bénédiction est toujours aussi mission, elle a une finalité, partager, le fait de partager ensemble ce qui est reçu, car c’est seulement dans l’engagement, c’est dans le partager-avec que nous trouvons, comme personnes humaines, la source de la joie et que nous faisons l’expérience du salut. »

Le Seigneur « accomplit de grandes œuvres avec peu de choses : avec l’humilité de ses serviteurs », a affirmé le pape. Il s’agit pour le croyant de « participer à sa vie et que, par [lui], elle se multiplie dans la société », au moyen « des relations, de la rencontre, d’une solidarité réelle qui soit capable d’entrer dans la logique de l’accueil, de la bénédiction et de l’offrande ; dans la logique de l’amour ».

La messe s’est poursuivie par le Credo et la prière universelle, lue en espagnol et dans les langues indigènes guarani, quechua et aymara.

A la fin de la célébration, le pape a béni des missionnaires envoyés dans toute l’Amérique – chacun d’eux portait le drapeau d’un pays du continent – en préparation au Ve congrès missionnaire américain, qui aura lieu en 2018.

Puis il a remis à Mgr Sergio Alfredo Gualberti Calandrina, l’évêque du lieu, une enveloppe contenant son message pour l’inauguration du Ve congrès eucharistique national. Pour le déjeuner, le pape a rejoint la résidence du cardinal Julio Terrazas, où il loge durant son séjour.

Cet après-midi, le programme du pape prévoit une rencontre avec les prêtres, religieux, religieuses et séminaristes à l’école Don Bosco à 16h (22h à Rome) et la clôture de la IIe Rencontre mondiale des Mouvements populaires au parc des expositions Expo Feria à 17h30 (23h30).

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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