Une femme guérie d’un cancer par l’intercession de Mary Mackillop

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ROME, Mercredi 23 Décembre 2009 (ZENIT.org) – Une femme a été guérie miraculeusement d’un cancer inopérable du poumon par l’intercession de la bienheureuse Mary MacKillop. L’information de sa guérison a été relayée par les sœurs de Saint Joseph après l’annonce par le Vatican et par Benoît XVI de l’approbation du décret qui atteste la véracité du miracle.

Un décret qui ouvre la voie à la canonisation de Mère Mary MacKillop, qui deviendra ainsi la première sainte australienne.

« C’est une nouvelle merveilleuse », a déclaré la femme guérie, qui souhaite garder l’anonymat. « Je suis très reconnaissante à Mary MacKillop et à l’influence qu’elle a eu sur ma vie ».

« C’est le moment de fêter et de réfléchir sur la vie de Mary, sur le travail qu’elle a mené et l’amour qu’elle a montré à tant de personnes ordinaires comme nous dans le monde », a-t-elle continué. « Mary MacKillop m’a toujours donné espérance et inspiration, surtout dans les moments les plus difficiles de ma vie ».

« J’espère que cette nouvelle donnera à d’autres, et surtout aux jeunes australiens, de l’inspiration et du courage pour vivre de manière généreuse, comme l’a fait Mary ».

Samedi 19 décembre, Benoît XVI a approuvé un total de 21 décrets de la Congrégation pour les causes des saints, dont 5 attribuent des miracles à des personnes que l’Eglise a déjà déclarées bienheureuses. Mary MacKillop en fait partie.

Une héroïne

Les sœurs de Saint Joseph du Sacré-Cœur, la congrégation fondée par Mary MacKillop, ont réagi avec une grande joie à la nouvelle.

« C’est un moment particulier, non seulement pour les sœurs, mais aussi pour l’Australie et pour l’Eglise universelle », a déclaré la supérieure, sœur Anne Derwin.

« Mary a été reconnue comme vraiment sainte, et comme une des héroïnes australiennes », a-t-elle ajouté. « C’était une femme en avance sur son temps. Elle était audacieuse et tenace, et ne laissait rien entraver le soin qu’elle portait aux autres ».

« Sa force, son humour et sa vision de l’égalité sont très importants pour une époque aussi complexe que la nôtre ».

« La reconnaissance universelle de la sainteté de Mary pour l’Eglise et pour le monde entier inspirera les générations futures, en Australie comme dans le monde entier », a affirmé sœur Anne.

Mary MacKillop, née à Victoria en 1842 de parents écossais, fonda les Sœurs de Saint Joseph du Sacré-Cœur en 1866. Elle avait 25 ans.

La Congrégation créa des écoles et des organisations caritatives dans toute l’Australie, surtout dans l’intérieur du pays. Les sœurs prenaient soin des orphelins, des enfants abandonnés, des sans-abri, des malades, des personnes âgées.

Mère MacKillop rencontra des résistances de la part de la hiérarchie ecclésiastique en Australie lors de la fondation de sa congrégation. Elle fut même excommuniée par un évêque, mais la sentence fut annulée 5 mois plus tard.

Elle mourut en 1909. Depuis la Congrégation a grandi. Elle compte aujourd’hui 1200 sœurs qui travaillent en Australie et en Nouvelle-Zélande, mais qui sont aussi présentes, seules ou en petites communautés, dans d’autres pays du monde.

Un Noël anticipé

Ce dimanche, le cardinal George Pell, archevêque de Sydney, a défini l’annonce de « cadeau de Noël agréable ».

Le cardinal a souligné que les Australiens, qui l’appellent bienheureuse Mary MacKillop, devront maintenant s’habituer à l’appeler sainte Mary MacKillop. « C’est un changement qu’ils seront très heureux de faire », a-t-il déclaré.

Le cardinal Pell a réfléchi sur le fait qu’il n’est « pas facile de devenir saints » parce que « les saints répondent souvent aux défis d’une époque et encouragent un renouvellement religieux ».

« Mary, par exemple, a donné une éducation et une instruction religieuse a de nombreux jeunes pauvres, surtout dans l’intérieur du pays », a-t-il rappelé.

« Mary MacKillop se place au cœur de la tradition catholique », a affirmé l’archevêque de Sydney. « Sa foi et sa prière ont été inhabituelles, invitant les autres à s’unir à elle dans sa capacité à pardonner, dans sa loyauté envers ses consoeurs et la hiérarchie ecclésiale qui ne l’a pas toujours bien traitée ».

Mère MacKillop « a beaucoup souffert et a parfois été très mal. Elle était souvent malade, toujours à court d’argent, elle a été excommuniée par un évêque et expulsée d’Adélaïde par un autre ».

« Elle a prié et persévéré, ne s’est jamais laissé allée à l’amertume et a toujours parlé avec bienveillance de ceux qui la contestaient », a-t-il continué. « Dieu l’a bénie dans ses difficultés et son travail a porté du fruit ».

Au moment de sa mort, en 1909, elle avait fondé 109 maisons gérées par 650 sœurs qui enseignaient à 12 400 enfants dans 117 écoles en Australie et en Nouvelle-Zélande.

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ZENIT Staff

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