ROME, Vendredi 9 octobre 2009 (ZENIT.org</u>) – L’appel à des prêtres africains et leur accueil en France impliquent des relations claires entre les évêques des deux pays.
C’est ce qu’a expliqué le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, et président de la conférence des évêques de France, qui est intervenu au synode ce 8 octobre dans l’après midi.
« L’appel à des prêtres africains et leur accueil supposent une préparation et une attention très particulières », a souligné le cardinal Vingt-Trois.
« Il faut, a-t-il précisé, que les relations entre les deux évêques (l’évêque d’Afrique et l’évêque de France) soient les plus claires possibles. Chaque fois que l’on néglige ces conditions préalables, c’est au détriment de la mission et au détriment du prêtre ».
Pourtant, l’archevêque de Paris a fait observer : « Les difficultés que nous rencontrons ne doivent pas nous masquer la richesse des relations entre nos Églises et nous empêcher de rendre grâce pour l’échange des dons que nous vivons ».
Le cardinal Vingt-Trois a rappelé que « les relations entre nos Églises s’inscrivent dans une histoire plus que séculaire », cependant, elles « ont beaucoup évolué depuis la première évangélisation ».
Et de constater : « Nos Églises européennes ont pu se réjouir de voir les Églises africaines subsahariennes atteindre leur maturité avec leur hiérarchie propre, leur clergé, leurs communautés religieuses, leurs laïcs si fortement impliqués dans la vie des paroisses et dans l’annonce de l’Évangile sur la terre d’Afrique ».
Le cardinal Vingt-Trois a insisté sur ce « véritable échange de dons ». D’une part, « beaucoup de diocèses ou de paroisses de France sont engagés dans une aide concrète à diverses Églises d’Afrique ». Et d’autre part, beaucoup de diocèses européens « reçoivent une aide importante des diocèses africains ».
Cette aide vient d’une part des nombreux catholiques africains émigrés en France, et d’autre part, des prêtres africains qui « tiennent une place de plus en plus importante dans le dispositif pastoral français ».
Ce sont soit des prêtres étudiants (plus de 250 prêtres, précise l’archevêque), nombreux dans les villes universitaires, soit des prêtres africains au titre de « Fidei Donum » : ils sont actuellement plus de 600. Le nombre de prêtres français » Fidei Donum » en Afrique est de 70.
