Une chapelle de l’adoration perpétuelle dans chaque diocèse ?

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L’adoration des jeunes, l’adoration nocturne

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ROME, Vendredi 7 octobre 2005 (ZENIT.org) – Mgr Charles Maung Bo, salésien, et archevêque de Yangon, au Myanmar, voudrait voir partout dans le monde des chapelles de l’adoration perpétuelle : plusieurs interventions de jeudi après midi au synode ont abordé à nouveau la question de l’adoration eucharistique.

Chapelles d’adoration perpétuelle
« Plus de 2.500 paroisses de par le monde pratiquent actuellement l’adoration eucharistique perpétuelle, affirmait Mgr Maung Bo. On compte environ 1.100 chapelles d’adoration perpétuelle aux Etats-Unis, 500 aux Philippines, 150 en république irlandaise, 70 en Corée du Sud et un certain nombre, moins important, se trouvent en Inde, au Srilanka et au Myanmar ».

Il suggérait : « Si des chapelles d’adoration perpétuelle étaient établies dans tous les diocèses du monde et dans toutes les paroisses où cela est possible, se serait un résultat magnifique pour l’Année de l’Eucharistie ».

IL concluait : « Tant que l’Eglise s’écriera que Jésus, dans le Saint Sacrement, est digne d’une adoration perpétuelle pour tout ce qu’il a fait pour notre salut, elle continuera à vaincre ses adversaires. Je crois que le meilleur moyen, le plus sûr et le plus efficace pour parvenir à la paix éternelle sur la surface de la terre réside dans le grand pouvoir de l’adoration perpétuelle du Saint Sacrement ».

Les jeunes et l’adoration eucharistique
« Un développement significatif sur la manière de comprendre l’Eucharistie est la redécouverte de l’Adoration eucharistique, en particulier de la part des jeunes: dans le silence prolongé de l’Adoration, ils trouvent une meilleure opportunité de rapport personnel avec le Christ et avec Dieu le Père », a fait pour sa part observer le cardinal Camillo Ruini, vicaire général du pape pour Rome, et président de la conférence épiscopale italienne.

Le cardinal Ruini témoignait que beaucoup de jeunes « tout en étant sincèrement croyants avec une bonne formation culturelle, éprouvaient beaucoup de difficulté pour comprendre au sens propre du terme la présence réelle eucharistique ».

Il précisait la difficulté rencontrée par les jeunes: « Si la différence entre changement réel et simple changement de signification leur était bien claire, il leur était, au contraire, difficile de comprendre comment la présence eucharistique du Christ pouvait être en réalité réelle, étant donné que pour nos sens et d’éventuelles expériences, le pain et le vin restaient toujours ce qu’ils étaient ».

« À la base de la difficulté se trouvait l’équation, même si seulement en partie consciente, entre ce qui est réel et ce qui est expérimental. L’unique moyen que j’ai trouvé pour que les jeunes surmontent cette équation a été de leur proposer la réalité de Dieu, être suprêmement réel et pourtant inaccessible à travers aucune expérience physique. En effet, le type de rationalité et de culture qui domine aujourd’hui pose à la communication de la foi le problème de clarifier au préalable que la réalité authentique est bien plus étendue que celle que nous pouvons saisir par notre expérience: il s’agit là d’une vaste tâche pour la catéchèse et la théologie », faisait observer le cardinal Ruini.

Adoration nocturne
L’adoration nocturne a fait l’objet de l’intervention de Mgr José Guadalupe Martin Rabago, évêque de León, président de la conférence épiscopale du Mexique.

« Je tiens à exprimer ma reconnaissance pour la bénéfique, mais pas toujours bien reconnue, œuvre spirituelle accomplie dans de nombreuses parties du monde par l’“Adoration Nocturne”, une association qui a vu le jour au XIXème siècle grâce à un tout petit groupe de personnes simples et qui s’est rapidement étendue dans les cinq continents », soulignait l’archevêque.

Il évoquait les « difficultés » rencontrées par l’association du fait de « la sécularisation des mœurs » et « du peu d’appréciation de la part de certains agents pastoraux qui la considèrent comme étant archaïque et sans incidence sur l’œuvre de transformation du monde ».

« Au Mexique, révélait Martin Rabago, l’Adoration Nocturne compte plus de quatre millions d’adorateurs qui, durant la nuit, veillent en prière devant Jésus Sacrement, en attitude d’adoration, de réparation et d’expiation. Ils se rattachent ainsi à l’esprit des premières communautés chrétiennes qui accomplissaient des veillées de prière, à la veille des grandes fêtes liturgiques ».

Il citait aussi les nombreux martyrs mexicains du XXe siècle parmi les membres de l’Adoration Nocturne et de l’Action Catholique « qui offrirent leur sang en témoignage de l’authenticité de leur foi en Christ ».

« Aujourd’hui, concluait l’archevêque, l’Adoration Nocturne a un besoin urgent de renouveau, dans le respect de son style, lui permettant d’intégrer des schémas de prière plus adaptés à la sensibilité spirituelle de notre époque et qui répondent aux exigences des nouvelles générations et à leur sensibilité ».

L’archevêque mexicain soulignait aussi que « les familles des adorateurs ont été par tradition des semeurs de vocations à la vie sacerdotale et à la vie consacrée, si nécessaires de nos jours ».

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ZENIT Staff

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